Par Calvin Freiburger — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik
15 octobre 2024 (LifeSiteNews) — Le fait d’avoir avorté est en effet corrélé à un effet négatif sur la santé mentale, a découvert une nouvelle étude danoise, contredisant une étude précédente du même pays et corroborant d’autres données qui trouvaient des raisons de s’inquiéter.
L’étude, publiée dans Issues in Law & Medicine et dirigée par David Reardon de l’Elliot Institute, réévalue les données d’une étude de 2011 qui n’avait pas révélé de risque accru de troubles mentaux après un avortement du premier trimestre. Cette conclusion, écrivent les auteurs de la nouvelle étude, était « incompatible avec des études similaires utilisant des périodes plus longues », et ils ont donc choisi de réexaminer les mêmes données « sur des périodes légèrement plus longues ».
Ils ont ainsi constaté qu’un an après l’avortement, les femmes présentaient une probabilité 50 % plus élevée de recevoir un premier traitement psychiatrique et une probabilité 87 % plus élevée de souffrir de troubles de la personnalité et du comportement.
« Notre nouvelle analyse a révélé que les données danoises sont cohérentes avec l’ensemble des études basées sur les registres et les enquêtes lorsqu’elles sont examinées sur des périodes d’observation d’au moins neuf mois », écrivent les auteurs. « Des périodes d’observation plus longues sont nécessaires pour saisir à la fois les réactions d’anniversaire et l’épuisement des mécanismes d’adaptation qui peuvent retarder l’observation des effets post-avortement ».
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« Les meilleures recherches indiquent que la plupart des femmes ont des mécanismes de suppression suffisamment puissants pour éviter de penser à leur avortement pendant de nombreux mois, voire des années », a déclaré M. Reardon. « Les effets négatifs sont plus susceptibles de se manifester après l’épuisement de ces mécanismes d’adaptation. Cela coïncide souvent avec la date anniversaire de l’avortement ou la naissance d’un autre enfant. Lorsque les effets sur la santé mentale se matérialisent, ils peuvent prendre la forme d’un deuil prolongé ou compliqué, d’un sentiment de culpabilité, d’un abus de substances, ou peuvent simplement déclencher ou exacerber des problèmes de santé mentale préexistants. »
L’avortement, qui, malgré les récits persistants des médias, n’est presque jamais demandé pour des raisons « médicales », est connu depuis longtemps pour comporter des risques significatifs, en plus de la mort qu’il inflige aux bébés à naître.
Les cliniques d’avortement du pays sont régulièrement mises en cause pour les préjudices qu’elles causent aux femmes en raison de procédures bâclées, d’outils et d’environnements insalubres et de l’absence de protections réglementaires, telles que l’obligation pour le personnel d’obtenir des privilèges d’admission dans les hôpitaux voisins en cas de complications. Avec l’augmentation des services distribuant des pilules abortives par courrier en violation de la loi fédérale — une pratique que les deux principaux candidats à la présidence ont juré de laisser perdurer —, les avortements chimiques autoadministrés sans aucun contrôle médical ne manqueront pas d’aggraver encore ces préjudices.
Toutefois, comme l’affirme cette dernière étude, l’avortement peut être dangereux pour la mère, même lorsqu’il est pratiqué de manière « responsable ».
« L’Institut de médecine considère l’avortement chirurgical comme un facteur de risque immuable de naissance prématurée », a indiqué l’Association américaine des obstétriciens et gynécologues pro-vie (AAPLOG). « Les femmes font face à un risque accru de 35 % de naissance prématurée lors d’une future grossesse après un avortement chirurgical et à une augmentation de près de 90 % du risque de naissance prématurée après deux avortements. L’augmentation du risque de naissance prématurée pour les femmes après un avortement représente un risque évident pour la santé à long terme. Les mères qui donnent naissance à des bébés prématurés courent un risque plus élevé de complications médicales plus tard dans leur vie, notamment de maladies cardiovasculaires et d’accidents vasculaires cérébraux ».
« De 1993 à 2018, au moins 75 études ont examiné le lien entre l’avortement et la santé mentale », poursuit l’AAPLOG. « Les deux tiers de ces études ont montré une corrélation entre l’avortement et des résultats négatifs pour la santé mentale. Les études montrent que l’avortement augmente considérablement le risque de dépression, d’anxiété, de toxicomanie et de comportement suicidaire, par rapport aux femmes ayant une grossesse non désirée qui choisissent de porter le bébé jusqu’à la naissance. Une étude finlandaise a révélé un taux de suicide sept fois plus élevé après un avortement qu’après un accouchement.