Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik
Lundi 10 mars 2025 (LifeSiteNews) — Une étude récente publiée dans la revue Psychology of Violence a affirmé, une fois de plus, que la pornographie alimente la montée de l’agression sexuelle chez les hommes.
Intitulée Pornography Exposure Profiles Differentiate Sexual Aggression and Its Risk Factors: A Person-Centered Approach, l’étude a été réalisée par Wenqi Zheng, Travis N. Ray et Michele R. Parkhill auprès de 491 hommes américains âgés en moyenne de 30 ans. L’étude confirme les preuves de plus en plus nombreuses que la pornographie et la violence sexuelle sont inextricablement liées. Comme le rapporte le PsyPost :
Les chercheurs ont identifié trois modèles distincts d’utilisation de la pornographie, un groupe — ceux qui ont regardé de la pornographie violente — présentant des taux plus élevés d’agression sexuelle, d’acceptation de mythes nuisibles sur le viol, d’hostilité envers les femmes, de relations sexuelles occasionnelles, de psychopathie et de difficultés de régulation émotionnelle. Ces résultats contribuent à clarifier la relation entre les différents types de pornographie et l’agression sexuelle, un sujet qui a suscité un débat ces dernières années.
De nombreuses études ont été menées sur les liens entre la violence sexuelle et la pornographie au cours des dernières années — j’en ai parlé ici, ici, ici, ici et ici. Lors de cette étude, les participants ont été invités à remplir un questionnaire leur demandant de détailler leurs habitudes de consommation de pornographie et de catégoriser les contenus qu’ils consomment, notamment les « images ou films non violents », les « films dégradants » et les « films violents ».
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Les chercheurs ont trouvé trois profils principaux, à savoir les utilisateurs peu fréquents de pornographie (23 % de l’échantillon de l’étude), les utilisateurs moyens de pornographie (62 %, qui l’utilisaient « régulièrement » mais se disaient peu exposés à des contenus violents) et les utilisateurs de pornographie violente (15 % de l’échantillon), qui regardaient fréquemment de la porno et avaient « des niveaux élevés d’exposition à la pornographie dégradante et violente ». Les chercheurs ont conclu que l’exposition à la pornographie violente favorise l’agression sexuelle :
Lorsque les chercheurs ont examiné les liens entre ces profils et l’agression sexuelle, ils ont constaté des différences flagrantes. Le groupe des spectateurs de pornographie violente présentait des niveaux d’agression sexuelle nettement plus élevés que les spectateurs moyens et les spectateurs occasionnels. Ils étaient également plus susceptibles d’accepter les mythes du viol, d’afficher des attitudes hostiles à l’égard des femmes, d’approuver les relations sexuelles occasionnelles, de présenter des traits psychopathiques et d’éprouver des difficultés à réguler leurs émotions.
Les chercheurs ont souligné que c’était le « type de contenu » — c’est-à-dire le matériel spécifiquement dégradant et violent — qui était le principal « prédicteur de l’agression sexuelle », même si les personnes qui le regardaient ne regardaient pas nécessairement un plus grand volume de pornographie. Le « mythe du viol » désigne la croyance selon laquelle les femmes apprécient la violence sexuelle et que le refus de consentement ou même la résistance aux avances sexuelles peuvent être surmontés par l’agression ou la force.
Associée aux recherches existantes, cette étude confirme le profil de plus en plus répandu du pornomane moyen. La consommation de pornographie remodèle le cerveau et les schémas d’excitation des utilisateurs, et les utilisateurs de pornographie progressent presque toujours vers des contenus de plus en plus extrêmes et violents. Cela a inévitablement un impact sur les goûts sexuels des utilisateurs.
Nous l’avons constaté au niveau sociétal au cours des dernières années : des expressions telles que « violence sexuelle » et « dégradant » sont devenues de plus en plus vides de sens alors que des comportements intrinsèquement violents tels que l’étranglement des partenaires sexuels sont présentés comme des « jeux de respiration » et que des actes autrefois universellement reconnus comme fondamentalement violents sont reconstitués comme des « fétiches » moralement neutres soumis uniquement au consentement fragile de ceux qui les pratiquent. Comme je l’ai déjà noté, l’augmentation de la fréquence des « étouffements » dans les rencontres même occasionnelles est devenue un phénomène culturel du jour au lendemain, et de nombreuses jeunes femmes se sont exprimées, en vain, sur l’effet que cela a eu sur leur vie.
Les hommes politiques et les responsables culturels ont beau jeu de dire qu’ils veulent réduire les violences et les agressions sexuelles, mais la réalité est simple : tant que la pornographie façonnera les désirs, les attitudes et la libido de la majorité des jeunes, il sera tout simplement impossible d’enrayer la montée de la violence sexuelle (et même de la violence sexualisée). L’industrie pornographique prépare des générations de jeunes hommes à devenir des agresseurs sexuels et des générations de jeunes femmes à accepter les agressions sexuelles dans un contexte « romantique ». La première étape pour restaurer notre économie sexuelle dévastée est d’interdire la pornographie, et cette étude s’ajoute à une multitude de faits déjà existants qui rendent ce constat clair comme de l’eau de roche.
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