Amy Hamm.
Par Clare Marie Merkowsky — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Justice Centre for Constitutional Reform
27 octobre 2023, Vancouver, Colombie-Britannique (LifeSiteNews) — Une infirmière canadienne fait face à sa quatrième audience disciplinaire avec le British Columbia College of Nurses and Midwives (BCCNM) à cause de ses commentaires défendant les femmes biologiques* contre l’idéologie LGBT.
Le 23 octobre, The Justice Centre for Constitutional Freedoms (le Centre de justice pour les libertés constitutionnelles) a annoncé qu’Amy Hamm, une infirmière de Colombie-Britannique, avait entamé sa quatrième série d’audiences disciplinaires avec le BCCNM après avoir publiquement soutenu les déclarations de l’auteure britannique J.K. Rowling selon lesquelles seules les femmes biologiques devraient avoir accès aux salles de bain et aux vestiaires réservés aux femmes.
« Les ordres des infirmières, des médecins et des psychologues, les barreaux et les autres organismes de réglementation doivent cesser de contrôler la parole et d’abuser de leur autorité en imposant leur idéologie à de braves gens comme Amy Hamm », a déclaré l’avocat John Carpay, président du Centre de justice pour les libertés constitutionnelles.
Mme Hamm s’est retrouvée prise pour cible par le BCCNM en 2020 lorsqu’elle a coparrainé un panneau d’affichage portant l’inscription suivante : « I [heart] JK Rowling » (j’aime J.K. Rowling), en référence aux commentaires publics de la célèbre auteure britannique qui défend les toilettes des femmes et d’autres espaces privés contre leur utilisation par des hommes confus quant au genre.
Rowling, libérale depuis toujours, a été qualifiée de « transphobe » pour ses opinions, un adjectif qui semble avoir été utilisé pour Hamm également. Le panneau d’affichage n’est resté affiché que 30 heures avant d’être recouvert puis retiré par la société d’affichage, Pattison Outdoor.
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À l’époque, Mme Hamm avait déclaré à Radio-Canada qu’elle avait installé ce panneau parce que « les droits des femmes sont importants et nous devons les défendre, et ce n’est pas transphobe de le faire ».
À la suite de cela, des plaintes ont été déposées auprès de l’Ordre et un comité d’enquête a ouvert une enquête en novembre 2020. Le comité a publié un rapport de 332 pages, qui consistait principalement en des messages et des déclarations de Hamm sur les médias sociaux.
Le BCCNM a accusé Mme Hamm d’avoir fait des « déclarations discriminatoires et désobligeantes à l’égard des personnes transgenres » tout en s’identifiant comme infirmière ou éducatrice en soins infirmiers.
Selon l’Ordre, les déclarations de Mme Hamm ont été « faites sur diverses plateformes en ligne, y compris, mais sans s’y limiter, des podcasts, des vidéos, des écrits publiés et des médias sociaux », entre juillet 2018 et mars 2021.
Le BCCNM, le plus grand organisme de réglementation des professions de santé de l’Ouest canadien, l’a d’abord accusée d’avoir fait des déclarations « médicalement inexactes », mais a ensuite abandonné cette accusation.
L’enquête a débuté en novembre 2020 et dure depuis trois ans. Jusqu’à présent, Mme Hamm a comparu devant le comité à plusieurs reprises, notamment en septembre et en octobre 2022, ainsi qu’en janvier et en octobre de cette année. Les prochaines audiences devraient se poursuivre en deux blocs de séances, du 31 octobre au 3 novembre, et du 6 au 8 novembre.
« Il s’agit d’une affaire importante pour la liberté d’expression des professionnels réglementés dans tout le pays », a déclaré Lisa Bildy, conseillère juridique d’Amy Hamm. « Mme Hamm est accusée d’avoir été discriminatoire et désobligeante à l’égard des personnes transgenres dans le cadre de ses activités de plaidoyer en faveur des droits des femmes fondés sur le sexe, en dehors de ses heures de travail ».
« Les organismes de réglementation professionnelle sont créés par la loi et constituent essentiellement un bras de l’État, auquel s’applique la Charte des droits et libertés », a-t-elle révélé. « Néanmoins, de nombreux organismes de réglementation tentent de plus en plus de contrôler ce que les professionnels sont autorisés à dire ou à croire sur les questions sociales et politiques de notre époque ».
« Cela aura pour effet de refroidir le débat et la discussion en dehors d’une gamme étroite de points de vue autorisés », a ajouté Mme Bidly. « Un consensus forcé, où les professionnels qui ne sont pas d’accord gardent le silence de peur de perdre leur gagne-pain, ne peut pas être dans l’intérêt du public. C’est particulièrement vrai dans les domaines de la science et de la politique publique, où l’étouffement du débat empêche la science et la démocratie de fonctionner comme prévu ».
*Remarquez que puisqu’une femme l’est du fait de sa biologie, de sa génétique même, elle ne peut donc pas devenir homme, d’où il est absurde de parler de « femme biologique » quand on veut mentionner une vraie femme, car en fait de femme, il n’y a que des femmes biologiques. La même chose est vraie pour les « hommes biologiques ». — A. H.
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