Par le Charlotte Lozier Institute (LifeNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : katemangostar/Freepik
Des chercheurs, analysant 17 ans de données complètes sur les demandes de remboursement de Medicaid, ont découvert que les femmes dont la première grossesse se termine par un avortement sont susceptibles d’avoir plus de grossesses, plus d’avortements et plus de fausses couches que les femmes dont la première grossesse se termine par une naissance vivante.
Dans une récente entrevue accordée à CBS News, l’ancienne présidente de Planned Parenthood, Cecile Richards, a présenté l’avortement comme un avantage pour les femmes dans la poursuite de leurs objectifs, par exemple « cela les aide à terminer leurs études, (ou) à poursuivre une carrière jusqu’à ce qu’elles veuillent avoir leurs enfants ». Le membre du Congrès Donald Norcross (démocrate-New-Jersey) a écrit plus tôt cette année que les femmes qui ont eu recours à l’avortement « ont souvent continué à avoir un enfant par choix lorsqu’elles étaient plus sûres financièrement, améliorant ainsi les résultats pour la mère et l’enfant ».
Pourtant, selon une nouvelle étude, la première du genre, menée par Charlotte Lozier Institute (CLI), les femmes dont la première grossesse se termine par un avortement ont eu en moyenne :
- 53 % plus de fausses couches que les femmes dont la première grossesse a abouti à une naissance vivante.
- 35 % de grossesses supplémentaires au cours de leur vie reproductive
- Plus de quatre fois plus d’avortements
- Seulement la moitié du nombre de naissances vivantes
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Le Dr James Studnicki, vice-président de CLI chargé de l’analyse des données et auteur principal de la nouvelle étude évaluée par des pairs, explique :
« Ces données réelles sur les femmes au sein du système Medicaid jettent un sérieux doute sur l’idée que l’avortement est utile pour construire une famille saine ou réaliser le rêve américain, comme l’a suggéré récemment un membre du Congrès. Un premier avortement entraîne d’autres grossesses qui se traduisent par d’autres avortements et d’autres fausses couches, mais moins d’enfants. »
« Les partisans de l’avortement veulent faire croire aux Américains que l’avortement donne du pouvoir aux femmes. Ce récit optimiste déplacé n’est tout simplement pas soutenu par les expériences reproductives réelles de vraies femmes. »
« La probabilité accrue d’avortements multiples devrait alarmer les responsables de la santé publique, sachant que plusieurs autres études évaluées par des pairs ont révélé que les femmes qui subissent des avortements multiples sont plus exposées à des complications futures de la grossesse, à des troubles de la santé mentale et même à la mort. Cela signifie que l’avortement d’une première grossesse expose les femmes à un risque accru de cascade d’événements indésirables au cours de leur vie. »
Des recherches distinctes évaluées par des pairs révèlent que les femmes exposées à des avortements provoqués multiples courent un risque accru de :
- naissance extrêmement prématurée lors de grossesses futures, sur la base d’une analyse de plus de 400 000 grossesses en Finlande.
- faible poids à la naissance lors de futures grossesses, d’après une analyse de 37 études.
- mauvaise santé mentale, d’après une analyse des données de l’étude longitudinale nationale sur la santé des adolescents et des adultes, qui a révélé que chaque avortement augmentait le risque de problèmes de santé mentale de 23 %.
- décès prématuré, d’après une analyse des dossiers de grossesse et de mortalité de plus d’un million de femmes, qui a révélé que le risque de décès augmentait avec chaque avortement successif.
Tessa Longbons, associée principale de recherche de CLI et coauteur de la nouvelle étude évaluée par des pairs, a déclaré :
« La première grossesse d’une femme détermine le cours de sa vie. C’est ce que je retiens de ces 17 années de données. Alors que les politiciens pro-avortement attaquent les centres de grossesse pro-vie, la réalité est que les conseils compatissants offerts par ces organisations communautaires sont exactement ce dont une femme a besoin pour préserver sa santé physique, mentale et reproductive à long terme. »
Publiée récemment dans la revue Health Services Research and Managerial Epidemiology, la nouvelle étude de l’Institut Charlotte Lozier est la première à utiliser 17 ans de données anonymes sur les demandes de remboursement de Medicaid pour identifier le premier résultat de la grossesse de chaque femme — naissance, avortement ou perte naturelle — et ensuite retracer les résultats de chaque grossesse ultérieure. Aucune recherche publiée à ce jour ne s’est penchée sur l’association d’une première issue de grossesse avec chacune des issues de grossesse ultérieures.
Les données de demandes de remboursement de Medicaid provenant des 17 États qui utilisent des fonds publics pour payer l’avortement représentent l’ensemble de données le plus vaste, le plus complet et le plus fiable sur les issues de grossesse confirmées aux États-Unis. La plupart des autres études américaines sur les résultats et les complications de l’avortement reposent sur des enquêtes volontaires, des échantillons de petite taille et des exigences de déclaration peu contraignantes qui excluent les complications non mortelles.
Pour cette étude, les chercheurs de l’Institut Charlotte Lozier, Dr James Studnicki, Tessa Longbons, Dr David Reardon, Dr John Fisher, Dr Donna Harrison, Dr Ingrid Skop, Dr Chris Cirucci, Christopher Craver, Dr Maka Tsulukidze et Dr Zbigniew Ras, ont analysé les données rendues anonymes de 5 453 bénéficiaires de Medicaid continuellement disponibles entre 1999 et 2015 (les données les plus récentes disponibles). Les femmes âgées de 16 ans en 1999 ont été distribuées en trois cohortes en fonction de l’issue de leur première grossesse : naissance, avortement provoqué ou perte naturelle.
Cliquez ici pour lire l’étude complète de CLI, « The Enduring Association of a First Pregnancy Abortion with Subsequent Pregnancy Outcomes : A Longitudinal Cohort Study » dans Health Services Research and Managerial Epidemiology.