Rose Docherty arrêtée par la police écossaise pour le crime de « vigile silencieuse ».
Par David McLoone — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : capture d'écran vidéo
18 février 2025, Glasgow, Écosse (LifeSiteNews) — Des vidéos prises en Écosse à l’extérieur d’un centre d’avortement montrent la police importunant une femme qui se tient dans la rue, immobile et silencieuse, alors qu’ils appliquent dans le pays la nouvelle loi sur les « zones tampons » autour des centres d’avortement.
Quelques jours seulement après que le vice-président américain JD Vance ait interpellé le gouvernement écossais au sujet de la loi de censure « Safe Access » — qu’il a qualifiée de « crime contre la pensée » parce qu’elle interdit la « prière privée » — Rose Docherty a été prise pour cible par la police alors qu’elle se tenait silencieusement devant l’hôpital universitaire Queen Elizabeth à Glasgow, en Écosse, et qu’elle tenait une pancarte sur laquelle on pouvait lire : « La coercition est un crime, ici pour parler, seulement si vous voulez ».
À la suite des commentaires de M. Vance critiquant la loi, le représentant du Parti national écossais, Neil Gray, a déclaré que la déclaration du dirigeant américain était « ridicule », tandis qu’un porte-parole du gouvernement a déclaré que le peuple écossais « continue d’avoir le droit de protester et de s’exprimer librement ».
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Cependant, une vidéo prise mardi matin montre deux officiers de police lisant à Mme Docherty les détails de la « loi sur les zones d’accès sûres » : « Des exemples de ce qui serait considéré comme une violation de la loi seraient d’approcher quelqu’un en essayant de le persuader de ne pas accéder aux services d’avortement, d’entourer les gens lorsqu’ils entrent et sortent de la clinique, de distribuer des tracts, de faire des prêches religieux, d’organiser des vigiles silencieuses ».
« Alors rester ici sans rien dire est une vigile silencieuse », a déclaré l’officier.
En réponse, Mme Docherty a indiqué qu’elle « soulignait simplement que la coercition est contraire à la loi et que si quelqu’un veut venir me parler, il peut le faire. Je ne fais rien d’autre ».
« Je suis ici pour dire que si quelqu’un veut venir me parler de son plein gré, il peut le faire », a-t-elle ajouté.
Le policier a suggéré qu’« il y a manifestement une raison pour laquelle vous êtes ici, pourquoi vous êtes dans cette zone » et que Mme Docherty avait toujours participé à des manifestations contre l’avortement, avant de lui conseiller de « s’éloigner de cette zone ».
Demandant à l’agent si elle commettait une infraction par sa présence silencieuse, l’un des agents a répondu : « Oui, je crois que vous menez une vigile silencieuse, donc je crois que vous [commettez une infraction] ».
La loi de 2024 sur les services d’avortement (zones d’accès sécurisé) (Écosse) est entrée en vigueur le 24 septembre de l’année dernière et établit des « zones tampons » de 200 m autour des centres d’avortement en Écosse, où tout acte considéré comme une entrave à « l’accès sécurisé » à l’établissement est désormais considéré comme un délit.
La loi interdit tout comportement susceptible « d’influencer la décision privée d’une personne de recourir à des services d’avortement, d’empêcher ou d’entraver le recours à des services d’avortement [ou] de harceler ou d’angoisser une personne qui tente de recourir à des services d’avortement ».
« L’organisation de veillées silencieuses » et la « distribution de tracts » sont considérées comme des infractions à la loi sur les « zones tampons », y compris sur des propriétés privées. Par conséquent, prier silencieusement à l’intérieur de sa propre maison pourrait tomber sous le coup de cette loi de censure.
Selon le gouvernement écossais, les infractions à la loi sont passibles d’amendes « pouvant aller jusqu’à 10 000 £ (12 600 $) dans le cadre d’une procédure sommaire ou d’un montant illimité dans le cadre d’une procédure solennelle ».
Selon cet article plus complet de LifeNews, Mme Docherty a été arrêtée par la police. — A.H.