Rose Finlay.
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie
Le 22 juin 2023, CBC News rapporte que Rose Finlay, une femme de Bowmanville (Ontario) qui vit avec une quadriplégie, devrait mourir par l’AMM (euthanasie) dans les deux semaines à venir.
Mme Finlay a expliqué à Tyler Cheese, journaliste à CBC News, qu’elle a demandé une mort médicalement assistée parce qu’elle n’a pas pu obtenir les services de soutien aux personnes handicapées dont elle a besoin. Tyler Cheese a rapporté :
Une femme quadriplégique de Bowmanville, en Ontario, a fait une demande d’aide médicale à mourir (AMM), affirmant qu’il est plus facile d’y accéder que d’obtenir les services de soutien dont elle a besoin pour vivre confortablement.
Rose Finlay, 33 ans, se déplace à plein temps en fauteuil roulant depuis un accident de plongée survenu à l’âge de 17 ans.
Mais depuis un an, elle n’a plus l’aide quotidienne fiable dont elle a besoin. Sans cette assistance, qui comprend de l’aide pour aller aux toilettes, elle souffre d’infections urinaires et rénales récurrentes.
Finlay réussissait à gagner sa vie en exploitant une entreprise de défense des personnes handicapées, mais récemment la maladie l’a empêchée de travailler.
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Finlay a expliqué qu’il faut 6 à 8 mois pour obtenir l’autorisation de bénéficier d’une aide à l’invalidité, mais seulement 90 jours pour bénéficier d’une mort médicalement assistée. Cheese rapporte :
N’ayant pas d’autre moyen de gagner un revenu, Mme Finlay a demandé à bénéficier du Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées (POSPH) et dit qu’un représentant l’a informée au téléphone qu’il faudrait au moins six à huit mois pour que sa demande soit approuvée.
Selon le site Internet du gouvernement fédéral, la période d’approbation de l’Aide médicale à mourir (AMM) n’est que de 90 jours. L’AMM permet aux personnes souffrant d’une maladie « grave et irrémédiable » de mettre fin à leur vie avec l’aide d’un médecin ou d’une infirmière praticienne.
« Cela me montre que notre gouvernement n’accorde pas la priorité à la vie des personnes handicapées et qu’il est plus facile de laisser partir les personnes handicapées que de leur apporter l’aide dont elles ont besoin », a déclaré Mme Finlay.
Mme Finlay a déclaré à CBC News qu’elle ne voulait pas d’une mort médicalement assistée, mais que sans les mesures de soutien pour personnes handicapées, le résultat est le même, car elle est devenue très malade.
Finlay n’est pas la seule personne à vivre cette réalité. Ron Anicich, porte-parole de l’ODSP Action Coalition, a déclaré à CBC Toronto que l’organisation avait entendu parler d’un certain nombre d’Ontariennes et d’Ontariens handicapés qui avaient envisagé de faire une demande d’AMM, ou qui en avaient fait la demande, parce qu’ils avaient l’impression d’être à court d’options. Mme Anicich a déclaré :
C’est un gros problème.
Si les gens envisagent même de faire une demande d’AMM en raison des faibles taux d’aide sociale, c’est quelque chose qu’il faut absolument examiner, qu’il faut régler, qu’il faut réparer.
Selon le reportage de CBC News, Mme Finlay a fait une demande pour bénéficier des paiements et du soutien du POSPH en mars 2023 et n’a pas encore reçu de réponse.
Mme Finlay craint également que, même lorsqu’elle sera autorisée à recevoir des paiements du POSPH, le soutien au revenu ne suffise pas à couvrir ses dépenses. L’article de CBC explique que le POSPH verse actuellement 1228 $ par mois, ce qui est tout à fait insuffisant pour une mère de trois enfants.
Voici l’adresse du GoFundMe organisé pour Rose Finlay :