Par Cassy Fiano-Chesser (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Quality Stock Arts/Adobe Stock
Une mère admissible à l’euthanasie en raison de sa quadriplégie en a fait la demande en Ontario. Mais si l’accès à l’aide médicale à mourir lui est facilement accessible, elle dit avoir du mal à obtenir les mesures de soutien nécessaires à sa survie.
L’histoire de Rose Finlay est devenue virale sur TikTok, mais elle s’exprime davantage auprès des médias canadiens pour expliquer son désespoir. « Je suis une mère célibataire quadriplégique de 33 ans qui élève deux enfants handicapés », a-t-elle déclaré sur les médias sociaux. « Tous les Ontariens qui paient des impôts et cotisent aux programmes sociaux en pensant qu’un jour, s’ils ont besoin de ces aides, elles seront à leur disposition, je suis ici pour vous dire que ce n’est pas le cas ».
Elle a expliqué à Global News qu’après avoir été victime, à l’adolescence, d’un accident à la moelle épinière, elle est capable d’être autonome, mais qu’elle a encore besoin d’aide à l’occasion. « Ma vie telle qu’elle est, sans soutien en tant que quadriplégique, est bien plus mortelle que le fait que j’explore même le processus de l’Aide médicale à mourir (AMM) », a-t-elle déclaré. « L’absence de soutien depuis un an a fait que je tombe plus souvent malade et je pense qu’il vaut mieux que ce soit une option, que l’AMM soit une option, au cas où je tomberais vraiment, vraiment malade ».
|
|
|
|
Un rapport publié en début d’année a révélé une augmentation de 27 % des décès liés à l’Aide médicale à mourir dans la seule province de l’Ontario en 2022. Dans l’ensemble, le Canada est le leader mondial en matière d’euthanasie pour les prisonniers, tandis que des médecins ont également déclaré que le gouvernement canadien faisait pression sur eux pour qu’ils euthanasient leurs patients afin d’économiser de l’argent.
Dans la vidéo TikTok de Finlay, elle souligne également qu’il est beaucoup plus facile de se faire euthanasier que d’obtenir un soutien pour l’aider à vivre.
« Le fait qu’il faille six à huit mois pour recevoir une aide à l’invalidité et seulement 91 jours pour recevoir une aide médicale à mourir est basé sur le fait que j’ai une invalidité permanente et une qualité de vie réduite, mais ma qualité de vie est réduite en fonction du niveau d’aide que je reçois », a-t-elle déclaré.
Dans un article du National Post, d’autres messages de Mme Finlay sur les médias sociaux ont été mis en lumière, dans lesquels elle dit que bien qu’elle ne veuille pas mourir, le gouvernement a « créé la tempête parfaite pour les personnes handicapées ici en Ontario ».
Elle ajoute : « Affamez-les, empêchez-les de participer à la société et offrez-leur la mort ».
Mme Finlay a également exhorté d’autres personnes à lutter avec elle contre ces politiques incapacitantes. « Le Canadien moyen passe 8 à 11 ans de sa vie avec un ou plusieurs handicaps et, même si ce n’est pas leur combat aujourd’hui, ce n’est pas un combat que vous voulez avoir à mener lorsque vous êtes dans une situation de précarité », a-t-elle déclaré. « Les personnes handicapées ont besoin d’alliés bien portants qui amplifient leur voix et mènent ce combat à leurs côtés ».