Par Jack Bingham — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : wernerimages/Adobe Stock
Toronto (LifeSiteNews) — Une femme de 31 ans de Toronto se rapproche de « l’approbation finale » pour la mort médicalement assistée qu’elle a demandée après avoir été incapable de trouver un appartement abordable adapté à ses handicaps.
Selon CTV News, la femme handicapée, qui est appelée Denise dans l'article, dit qu’elle a fait une demande d’« aide médicale à mourir » (AMM) parce qu’elle n’a pas réussi à trouver un appartement adapté à sa condition et à son budget.
Denise se dit « soulagée », car il semble qu’elle obtiendra l’autorisation, ajoutant qu’elle « avait peur qu’ils ne disent pas “oui” ».
L’article explique que Denise souffre de sensibilités chimiques multiples (MCS), ce qui lui fait courir le risque de faire un choc anaphylactique potentiellement mortel à cause d’une variété de produits chimiques couramment utilisés, en plus d’avoir une lésion de la moelle épinière qui la confine dans un fauteuil roulant.
Bien que toutes les réactions aux irritants chimiques ne provoquent pas de choc anaphylactique, Denise affirme que même une exposition légère à des produits comme la fumée de cigarette, les produits chimiques de blanchisserie et les désodorisants d’ambiance déclenchent « des éruptions cutanées, des difficultés respiratoires et des maux de tête aveuglants appelés migraines hémiplégiques qui entraînent une paralysie temporaire ».
En raison du revenu restrictif d’environ 1 200 $ qui lui est fourni chaque mois par le Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées (POSPH), elle n’a pas été en mesure de trouver un appartement abordable qui répondrait à ses besoins complexes, ce qui l’a amenée à penser que le programme d’AMM était la seule solution.
« J’ai fait une demande d’AMM essentiellement [...] en raison de ma pauvreté abjecte », a déclaré la femme à CTV News.
Il s’agit du second cas en un mois où une femme d’Ontario a demandé l’AMM parce qu’elle n’avait pas les moyens de vivre avec un handicap complexe.
|
|
En avril, une femme de 51 ans souffrant également de MCS a été mise à mort par le programme d’AMM du gouvernement, expliquant dans une vidéo huit jours avant sa mort que « le gouvernement me considère comme un déchet consommable ».
Alors que l’avortement est souvent considéré comme la principale question pro-vie, de nombreux militants ont averti que l’autorisation du suicide assisté conduirait inévitablement à une plus grande indulgence à l’égard des personnes pouvant bénéficier de la procédure, et aboutirait finalement à un système qui porte atteinte de manière radicale et sans équivoque à la valeur de la vie humaine.
Confirmant les craintes des militants, depuis que l’AMM a été légalisée au Canada en 2016, la loi a déjà élargi l’accès à l’injection létale volontaire au-delà des seuls adultes en phase terminale, à des adultes atteints de maladies chroniques comme Denise.
En mars 2021, le gouvernement libéral du premier ministre Justin Trudeau a adopté le projet de loi C-7, qui a modifié la loi relative à l’AMM pour permettre à certaines personnes de mettre fin à leur vie même lorsque leur décès n’est pas « raisonnablement prévisible », pour autant que leur état ou leur handicap particulier soit considéré comme « irrémédiable ».
Bien que la loi modifiée interdise actuellement de permettre aux personnes souffrant uniquement de maladie mentale de remplir les conditions requises, cette disposition doit expirer le 17 mars 2023. En effet, si la loi est maintenue, les personnes ne souffrant ni de maladie terminale ni de maladie chronique, mais uniquement de maladie mentale, pourraient bientôt être légalement mises à mort.