Par Clare Marie Merkowsky — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : prostooleh/Freepik
18 juillet 2024 (LifeSiteNews) — En 2019, une infirmière de l’Alberta aurait dit à l’auteure chrétienne Heather Hancock qu’elle était « égoïste » de ne pas avoir mis fin à sa vie par le biais du programme d’euthanasie « Aide médicale à mourir » (AMM).
Dans une entrevue accordée le 12 juillet au Daily Mail, Heather Hancock, une auteure chrétienne de 56 ans qui souffre de paralysie cérébrale, a déclaré qu’elle avait été humiliée par une infirmière en 2019 pour avoir refusé le programme d’AMM à l’hôpital régional de Medicine Hat, en Alberta.
Selon Mme Hancock, lors d’un long séjour à l’hôpital en 2019 pour une crise de spasmes musculaires, une infirmière lui a dit, tout en l’aidant à aller aux toilettes, qu’elle « devrait faire ce qu’il faut et envisager l’AMM », et que son refus de l’AMM était « égoïste » et qu’elle « ne vivait pas », mais « se contentait d’exister ».
Mme Hancock se souvient s’être sentie « abasourdie » et a dit à l’infirmière que sa vie avait de la valeur même si elle passait la plupart du temps dans un fauteuil roulant.
« Vous n’avez pas le droit de me pousser à accepter l’AMM », a-t-elle dit à l’infirmière.
« Ils me considèrent simplement comme un fardeau pour le système médical et pensent que l’argent de mes soins de santé pourrait être [mieux] dépensé pour une personne valide », a déclaré Mme Hancock au Daily Mail.
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Outre les incidents qui se seraient produits en 2019, Mme Hancock affirme qu’on l’a régulièrement encouragée à mettre fin à ses jours par euthanasie.
Mme Hancock, qui souffre de paralysie cérébrale, affirme avoir été encouragée à accepter l’AMM à trois reprises depuis que le Canada a lancé son programme d’euthanasie en 2016.
Hancock vit actuellement dans un centre de vie assistée à Moose Jaw, en Saskatchewan. Malgré son handicap, elle reste une écrivaine active et une militante contre le programme d’euthanasie croissant du Canada.
Malheureusement, l’expérience de Mme Hancock n’est pas unique, car de nombreux Canadiens se seraient vu proposer l’AMM.
En mai, LifeSiteNews a fait état d’un Canadien qui s’est senti « complètement traumatisé » et bafoué parce qu’on lui a proposé l’AMM « à plusieurs reprises » au lieu de lui prodiguer les soins appropriés dont il avait besoin à l’hôpital.
Introduite pour la première fois en 2016, l’AMM n’était initialement accessible qu’aux personnes en phase terminale. Toutefois, en 2021, le gouvernement Trudeau a étendu cette pratique mortelle aux personnes qui ne risquaient pas de mourir, mais qui souffraient d’une maladie chronique.
Si l’AMM ne s’applique pas encore aux malades mentaux, ce n’est pas faute d’efforts de la part du gouvernement Trudeau, qui a décidé de reporter à 2027 l’extension de l’euthanasie aux personnes souffrant uniquement de ces maladies, à la suite des réactions négatives des Canadiens et d’éminents médecins.
Les rapports les plus récents montrent que l’AMM est la sixième cause de décès au Canada. Toutefois, elle ne figure pas dans la liste des dix principales causes de décès établie par Statistique Canada pour la période 2019-2022. Lorsqu’on lui a demandé pourquoi l’AMM n’apparaissait pas sur la liste, l’agence a expliqué qu’elle enregistrait les maladies qui ont conduit les Canadiens à choisir de mettre fin à leur vie par l’euthanasie, et non la cause réelle du décès [l’AMM], en tant que cause principale de décès.
Selon Santé Canada, en 2022, 13 241 Canadiens sont décédés par injection létale AMM. Cela représente 4,1 % de tous les décès survenus dans le pays cette année-là, soit une augmentation de 31,2 % par rapport à 2021.
Les chiffres pour 2023 n’ont pas encore été publiés, mais tout indique que la situation sera encore plus sombre qu’en 2022.