Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Jne Valokuvaus/Adobe Stock
Le 9 juillet, Will Potter a rapporté dans le Daily Mail qu’une ancienne combattante canadienne, Kelsi Sheren, qui a participé à la guerre d’Afghanistan, est dégoûtée par l’attitude du gouvernement canadien concernant l’euthanasie, notamment pour ce qui est de la rendre accessible aux anciens combattants souffrant du syndrome de stress post-traumatique (SSPT). Potter écrit :
« Kelsi Sheren était une jeune fille de 19 ans au visage frais lorsqu’elle a mis les pieds pour la première fois sur le champ de bataille en Afghanistan. Cette expérience a bouleversé sa vie ».
« Six mois plus tard, cette artilleuse canadienne “tremblait encore” à bord de l’hélicoptère militaire qui la ramenait chez elle, après avoir vu l’un de ses camarades être déchiqueté par un engin explosif improvisé sur le terrain, alors que leur bataillon se déplaçait d’une enceinte à l’autre ».
« C’était la première fois que je voyais quelqu’un mourir. Et c’était la première fois que je devais nettoyer ce qui restait de quelqu’un », a déclaré Sheren au DailyMail.com.
Sheren a déclaré que le fait d’avoir été témoin de cette mort horrible lui avait « brisé une partie du cerveau » et qu’une fois rentrée chez elle, elle avait entamé une thérapie pour soigner le syndrome de stress post-traumatique (SSPT).
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M. Potter explique que Mme Sheren est devenue une critique virulente de l’attitude détendue du gouvernement canadien à l’égard de l’euthanasie, et notamment de sa volonté de la rendre accessible aux anciens combattants souffrant du syndrome de stress post-traumatique (SSPT).
« C’est dégoûtant et inacceptable », a-t-elle déclaré à Potter, estimant que les autorités préféraient euthanasier un soldat plutôt que de payer la facture de son rétablissement.
Potter rapporte ensuite :
Sheren est furieuse de cette loi « inacceptable » et « exaspérante ». Elle dit connaître personnellement près d’une douzaine de vétérans à qui les autorités ont proposé l’euthanasie, une approche « dégoûtante » à l’égard de « personnes qui étaient prêtes à risquer leur vie... puis vous avez l’audace de leur dire que ce serait mieux qu’elles meurent ».
Potter a rapporté que :
Le Canada dispose du programme d’aide au suicide le plus permissif au monde. Le pays est en passe d’enregistrer quelque 13 500 suicides autorisés par l’État en 2022, soit une augmentation de 34 % par rapport aux 10 064 suicides enregistrés en 2021, selon l’analyse des données officielles de la Coalition canadienne pour la prévention de l’euthanasie.
Les responsables politiques canadiens réfléchissent actuellement à la possibilité d’étendre l’accès de l’euthanasie aux enfants et aux malades mentaux.
Selon M. Potter, Mme Sheren — dont l’expérience est décrite dans son nouveau livre « Brass and Unity » publié par Knox Press — s’est donné pour mission d’aider d’autres vétérans.