Kelsi Sheren.
Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Triggernometry/YouTube
13 février 2025 (LifeSiteNews) — Kelsi Sheren est une vétérane des Forces armées canadiennes qui a servi comme artilleur. « J’ai servi dans les Forces armées canadiennes en tant qu’artilleur en Afghanistan », a-t-elle récemment écrit. « Pendant mon déploiement, j’ai été envoyée en dehors des barbelés pour travailler aux côtés des militaires britanniques dans le cadre de l’opération Tora Arwa. Cette mission a changé ma vie. J’ai été blessée et libérée pour raisons médicales en 2011 avec un Syndrome de stress post-traumatique (SSPT), une perte d’audition et une lésion cérébrale traumatique (LCT). Aujourd’hui, je vis comme un vétéran de combat handicapé à 100 %. »
C’est cette expérience qui a fait de Sheren une militante ; elle a déclaré à True North l’année dernière que le fait d’entendre que d’anciens combattants canadiens, comme elle, se voyaient proposer l’euthanasie au lieu du traitement vital dont ils avaient désespérément besoin, l’a poussée à s’exprimer. « Ce que je reproche (à l’euthanasie), c’est que nous tuons des gens et que nous avons un comportement prédateur qui consiste à dire aux individus qu’ils ne peuvent pas guérir, qu’ils ne peuvent pas aller mieux et que la solution à leurs problèmes est la mort », a-t-elle déclaré.
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Au moins six vétérans canadiens se sont vu proposer l’euthanasie par le ministère des anciens combattants après avoir demandé de l’aide. L’un d’entre eux, Christine Gauthier, cinq fois championne du monde paralympique, a demandé des soins et a reçu une lettre disant : « S’il vous est trop difficile de continuer à vivre, Madame, nous pouvons vous offrir l’aide médicale à mourir ». Un ancien combattant a appelé une ligne téléphonique d’urgence et s’est vu proposer le suicide assisté comme solution.
Sheren et d’autres ont averti les législateurs britanniques que les mêmes scénarios se dérouleront au Royaume-Uni si le suicide assisté, qui a été adopté en deuxième lecture par le Parlement britannique, devient une loi. Selon un rapport de Sheren qui fait l’effet d’une bombe, l’un de ces scénarios s’est déjà produit, bien que le suicide assisté soit encore totalement illégal au Royaume-Uni. « Un ancien combattant britannique âgé de 25 ans était en crise et a demandé de l’aide », a-t-elle écrit sur son Substack. « Un médecin britannique lui a illégalement suggéré le suicide assisté. La police a été contactée. Va-t-elle agir ? »
Un vétéran britannique lui a écrit le 12 février : « Le 4 février 2025, après m’être vu proposer une thérapie, des conseils et des médicaments par mon médecin généraliste du Queensway Medical Centre, j’ai fait une nouvelle dépression au début du mois de février et j’ai été emmené à l’hôpital Kettering A&E. J’ai été vu par le Dr A, qui a discuté d’autres traitements pour m’aider. Après que je lui ai dit que rien ne semblait fonctionner, il m’a suggéré l’Aide médicale à mourir (AMM). Cela m’a fait un choc. J’ai immédiatement demandé à sortir. Après qu’ils m’aient laissé sortir, j’ai quitté l’hôpital en trombe et j’ai pris un taxi pour rentrer chez moi ».
« Il ne s’agit pas de soins de santé », écrit Mme Sheren. « Ce n’est pas de la compassion. C’est l’eugénisme des temps modernes. Cette fois, cela nous touche de près… Cet homme a servi son pays. Il a fait la chose la plus courageuse qui soit : il a demandé de l’aide. Au lieu de cela, un médecin lui a proposé la mort. C’est illégal. C’est une violation de l’éthique médicale. J’ai parlé à ce vétéran et il est dévasté. La police du Northamptonshire a été contactée, mais il reste à voir si elle est disposée à agir ».
Mme Sheren souligne que c’est précisément contre cela qu’elle et d’autres ont mis en garde. « Cela se produit maintenant au Royaume-Uni, avant même qu’un seul projet de loi n’ait été adopté », a-t-elle déclaré. « On nous a dit que cela n’arrivera jamais. On nous a dit qu’il y aura des garanties. On nous a dit qu’il s’agit de compassion. Ils ont menti ». Elle a exhorté tous les citoyens britanniques à s’exprimer maintenant, avant qu’il ne soit trop tard :
Kim Leadbeater et d’autres responsables britanniques ont affirmé que l’AMM ne serait jamais utilisée à mauvais escient. Pourtant, avant même qu’une loi ait été adoptée, des médecins poussent déjà à l’euthanasie les personnes qu’ils devraient aider. Il ne s’agit pas d’une pente glissante. La pente a disparu. Ne vous y trompez pas : si cela se produit aujourd’hui, avant que la loi ait changé, que se passera-t-il une fois que l’aide à mourir deviendra légale ? Si vous lisez ceci, vous êtes maintenant un témoin... Envoyez un courriel à votre député. Contactez les médias. Faites du bruit. Si nous ne faisons rien, d’autres personnes vulnérables seront ciblées. Vétérans, cela vous concerne spécialement. Si cela peut arriver à l’un d’entre nous, cela peut arriver à n’importe lequel d’entre nous. Nous devons nous exprimer avant qu’il ne soit trop tard.
La Society for the Protection of Unborn Children (SPUC) a mis à la disposition des citoyens britanniques des outils en ligne faciles à utiliser pour qu’ils puissent s’adresser à leur député et elle les invite à leur rendre visite dans leur bureau. Le projet de loi sur le suicide assisté n’a pas encore été adopté en troisième lecture et n’a pas encore force de loi. Des histoires comme celle-ci peuvent encore faire toute la différence.
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