Par Anthony Murdoch — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Sebastian Duda/Adobe Stock
Waterloo, Québec (LifeSiteNews) — Un tribunal canadien a confirmé une contravention donnée à un homme pour avoir fait du bénévolat pour un groupe de prévention du suicide, le Groupe Jaspe, en faisant du porte-à-porte pour diffuser le message de la vie.
L’affaire concerne le fondateur du Groupe Jaspe, Claude Tremblay, qui a créé le groupe en 1999 après le suicide de son fils. M. Tremblay souhaite transmettre un message d’espoir aux personnes ayant des idées suicidaires. L’un de ses objectifs est de frapper à toutes les portes des 1 000 villes et villages du Québec.
Depuis, lui et son équipe de 70 bénévoles ont frappé aux portes de plus de 770 villes de la province.
Le 30 octobre 2024, cependant, la ville de Waterloo a donné une contravention à l’un des bénévoles du Groupe Jaspe pour avoir fait du porte-à-porte sans permis. Selon la ville, le bénévole avait enfreint un règlement municipal imposant l’obtention d’un permis pour la sollicitation.
Le Centre de justice pour la liberté constitutionnelle (JCCF) a aidé Le Groupe Jaspe à contester la contravention, en affirmant que les droits religieux du bénévole avaient été violés en vertu de l’article 2 (a) de la Charte canadienne des droits et libertés. L’affaire a été entendue par le tribunal municipal de Waterloo le 10 février 2025.
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La ville de Waterloo, quant à elle, a fait valoir que la contravention devait être maintenue puisque le Québec a adopté en 2019 la « Loi sur la laïcité de l’État », qui affirme la neutralité religieuse de l’État.
Dans un communiqué, la JCCF note que, le 26 mai, la Cour municipale de Waterloo a conclu que le règlement qu’elle avait adopté pouvait être appliqué à l’encontre du bénévole du Groupe Jaspe.
L’avocat constitutionnel de la JCCF, Olivier Séguin, qui défendait l’affaire, s’est dit déçu par la décision.
« Cette décision suggère que les municipalités peuvent supprimer l’expression religieuse pacifique sur la place publique par le biais de règles d’autorisation, ce que la Charte est censée empêcher », a-t-il déclaré.
« Cette décision est en contradiction avec des décisions de justice antérieures qui ont affirmé le droit de partager sa foi en public. Il soulève de sérieuses inquiétudes quant à l’avenir de la liberté de religion au Québec ».
Le tribunal a toutefois estimé que la loi sur la laïcité de l’État ne conférait pas à ce dernier le pouvoir illimité de limiter les activités du Groupe Jaspe.
Une partie de la prévention du suicide au Canada consiste à faire la lumière sur le régime légal d’euthanasie du pays, qui est en vigueur depuis 2016.
Les militants [de l’euthanasie et du suicide assisté] réclament depuis longtemps l’élargissement du programme national d’euthanasie, en particulier l’autorisation de tuer les « mineurs matures » et les personnes souffrant uniquement de maladies mentales. En fait, l’expansion de l’euthanasie pour les malades mentaux devrait devenir une loi en 2027, suite à l’adoption de la loi C-7 en 2021.
Comme le rapporte LifeSiteNews, des documents montrent que Santé Canada a financé un projet de recherche universitaire concernant les « opinions des jeunes » sur l’euthanasie, qui comprend une brève discussion sur la possibilité pour les enfants atteints d’autisme sévère d’être un jour autorisés à mourir dans le cadre du programme national « Aide médicale à mourir » (AMM).
Les données les plus récentes montrent que l’AMM est la sixième cause de décès au Canada. En 2022, Santé Canada a indiqué que 13 241 Canadiens sont décédés à la suite d’injections létales dans le cadre de l’AMM. Ce chiffre représente 4,1 % de tous les décès survenus dans le pays cette année-là, une augmentation de 31,2 % par rapport à 2021, la première année où l’euthanasie est devenue accessible aux personnes qui ne sont pas en phase terminale.