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Un rapport du gouvernement canadien traite de l’élargissement de l’admissibilité à l’euthanasie

Par Michael Cook (Bio Edge) — traduit par Campagne Québec-Vie

Ce qui est pernicieux dans ces documents gouvernementaux, c’est qu’on y a déjà perdu de vue la question morale. — CQV

Un document de travail tant attendu sur trois élargissements controversés de la loi canadienne sur l’euthanasie a été publié. Il y a seulement deux ans et demi, en juin 2016, le projet de loi C-14 a été adopté pour modifier le Code criminel afin de légaliser l’euthanasie et le suicide assisté opérés par un médecin. Maintenant, le gouvernement envisage déjà d’élargir l’admissibilité.

Trois questions importantes et litigieuses ont été ignorées à l’époque. Ce rapport, rédigé par le Conseil des académies canadiennes, un conseil consultatif gouvernemental, examine les avantages et les inconvénients sans faire de recommandation.

Ces trois domaines sont les demandes d’euthanasie de mineurs matures, les demandes anticipées et les demandes pour lesquelles la maladie mentale est la seule condition médicale sous-jacente — toutes des questions très controversées qui ont fait surface dans les médias. Chacune d’elles a fait l’objet d’un long rapport bien documenté (disponible sur le site Web de la CAC). Il y a aussi un résumé des trois rapports.

Bien que le mandat de la CAC consistait simplement à exposer les enjeux — ce qu’elle a assez bien fait — il est facile de discerner laquelle des propositions était la plus controversée parmi les auteurs.

L’euthanasie pour les mineurs adultes. Seuls les Pays-Bas et la Belgique l’autorisent actuellement et il n’y a que 16 cas documentés — qui n’incluent pas les expériences des familles des « mineurs matures ». Le nœud du problème (étant donné que l’euthanasie a déjà été légalisée) est d’équilibrer l’autonomie des personnes de moins de 18 ans, leur maturité dans le traitement des questions de vie ou de mort et la nécessité de les protéger des pressions indues. Le groupe de travail « conclut qu’il existe de nombreuses lacunes dans les connaissances [nécessaires*] qui font qu’il est difficile de parvenir à des réponses définitives ».

Toutefois, comme le souligne Alex Schadenberg, de la Coalition pour la prévention de l’euthanasie, le rapport de la CAC a refusé de définir l’euthanasie comme faisant simplement partie d’un continuum d’options pour les soins de fin de vie.

Les demandes anticipées pour l’Aide médicale à mourir (AMM) ne sont actuellement pas légales. Les médias ont publicisé des cas de personnes qui voulaient obtenir une AMM et craignaient de perdre leur capacité de prise de décision et de devenir ainsi inadmissibles à une AMM. La solution d’après eux est de pouvoir choisir l’euthanasie tôt. Cependant, une demande anticipée crée une situation difficile pour les médecins ; ils mettraient fin à la vie d’une personne qui ne peut consentir à sa propre mort.

Les critiques affirment que les demandes anticipées stigmatiseraient subtilement l’invalidité et la démence [par conséquent les personnes qui en sont atteintes*] et indiqueraient « qu’il est acceptable de considérer une vie perdant des capacités comme ne valant pas la peine d’être vécue ». Le rapport rejette ces objections : « Il existe peu de preuves quant à la probabilité d’impacts potentiels, positifs ou négatifs ; ils sont plausibles mais conjecturaux ». Le rapport en appelle à de nouvelles recherches.

Les demandes pour lesquelles la maladie mentale est la seule condition médicale sous-jacente (MD-SUMC). Il s’agissait clairement d’un domaine sur lequel les auteurs étaient divisés. « Le Groupe de travail n’est pas d’accord sur la façon d’équilibrer deux risques : mettre fin à la vie d’une personne atteinte d’un trouble mental dont l’état se serait amélioré et qui aurait retrouvé le désir de vivre, et refuser l’AMM MD-SUMC à une personne dont l’état ne se serait pas amélioré et qui continuerait à vivre dans une souffrance intolérable ».

De plus, il est difficile de faire la distinction entre une demande de AMM découlant de la pathologie d’une maladie mentale et une demande autonome et réaliste. En d’autres termes, certaines personnes pourraient utiliser l’AMM comme un moyen de se suicider, et non pour mettre fin à des souffrances intolérables [ce qui est aussi se suicider*].

Et un problème très sérieux est celui de la définition de l’« intolérable ». Le Canada est le seul pays au monde qui définit ce terme en termes subjectifs. Le rapport note de façon inquiétante que « si le Canada élargissait la AMM MD-SUMC en utilisant ce critère, sa juridiction pourrait devenir plus permissive au monde en ce qui concerne la façon dont le soulagement de la souffrance est évalué ».


*CQV

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