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Un projet de loi qui limiterait l’activisme pro-vie autour des lieux d'avortements en Saskatchewan

Par Jack Bingham — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : CBN News/YouTube

15 novembre 2020, Hamilton, Ontario (LifeSiteNews) — Campaign Life Coalition (CLC) a dénoncé la province canadienne de la Saskatchewan concernant un projet de loi qui rendrait illégal le fait de manifester contre l’avortement près des installations qui pratiquent cette forme d’infanticide.

En effet, le projet de loi propose la création d’un rayon de 50 mètres autour des hôpitaux afin d’interdire aux pro-vie de manifester, de faire du piquetage, de protester ou d’interagir de toute autre manière avec les femmes qui envisagent de se faire avorter.

« La Loi de 2021 modifiant la Loi sur la santé publique (projet de loi 48 sur l’accès sécuritaire aux hôpitaux) priverait les défenseurs de la vie de leur droit démocratique de témoigner librement et pacifiquement du caractère sacré de la vie humaine à l’extérieur des hôpitaux de la Saskatchewan où sont pratiqués des avortements », a déclaré Jeff Gunnarson, président national de Campaign Life Coalition. « Les lois de type “zones-bulles” censurées privent les citoyens canadiens de leurs droits et libertés et n’ont pas leur place dans une société libre et démocratique. »

Le projet de loi 48, qui a été présenté à l’Assemblée législative de la Saskatchewan le 10 novembre, vise à rendre illégale les manifestations, pour quelque raison que ce soit y compris contre l’avortement et les vaccins COVID-19 contaminés par l’avortement, dans un rayon de 50 mètres (150 pieds) autour de tous les hôpitaux de la province. La seule forme de manifestation acceptée par le projet de loi serait le piquetage syndical.

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« Nous comprenons que les gens ont le droit de manifester, mais ils ont aussi le droit d’accéder à notre système de santé en temps opportun », a déclaré le ministre de la Santé de la Saskatchewan, Paul Merriman.

En réponse au projet de loi proposé et aux déclarations du ministre, la coordonnatrice jeunesse de CLC, Josie Luetke, a déclaré : « Il est tout simplement honteux de voir un gouvernement relativement pro-vie ─ le premier ministre Scott Moe et le ministre de la Santé Paul Merriman s’identifient tous deux comme pro-vie ─ présenter une loi qui attaque la liberté d’expression des pro-vie. »

« Cette législation contrecarre activement les tentatives pro-vie de sauver des vies. Si elle est adoptée, le sang des enfants à naître sera sur les mains des législateurs », a-t-elle poursuivi.

Bien que le projet de loi comporte une date d’expiration proposée fixée à deux ans à partir de maintenant étant donné que la législation concerne principalement les manifestations liées au vaccin COVID-19, M. Merriman a ajouté que le projet de loi peut être renouvelé si cela est jugé nécessaire.

Le mois dernier, un projet de loi similaire a été proposé puis rejeté dans la province voisine de la Saskatchewan, le Manitoba, ce qui a amené CLC à exprimer sa gratitude pour la défense de la vie à naître dans cette province.

Le 1er octobre, l’Assemblée législative du Manitoba a rejeté, par 30 voix contre 20, le projet de loi 207, « anti liberté d’expression et pro-avortement », qui visait à créer des « zones-bulles » autour des centres d’avortement de la province. Les trente voix rejetant le projet de loi comprenaient tous les membres progressistes-conservateurs de l’Assemblée législative, démontrant un front uni sur la question.

« Nous félicitons les progressistes-conservateurs [membres de l’Assemblée législative] d’avoir rejeté ce projet de loi par un vote de 30 contre 20 qui ciblait spécifiquement le discours pro-vie. Les lois sur les “zones-bulles” censurées n’ont pas leur place dans une société libre et démocratique », a déclaré la présidente de CLC Manitoba, Maria Skylerman.

En 2017 la province de l’Ontario s’est aussi retrouvée avec des « zones-bulles » censurées, les législateurs provinciaux ayant adopté la « Loi sur l’accès sécuritaire à l’avortement » au titre trompeur. L’adoption de ce projet de loi en Ontario a réussi à empêcher les militants pro-vie de manifester ou d’exercer leur ministère légalement à moins de 50 mètres de la limite de propriété des cliniques d’avortement.

Alors que les statistiques officielles de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS) ont fait état d’une baisse du nombre d’avortements, passant de 108 844 en 2011 à 83 576 en 2019, la militante pro-vie Patricia Maloney a découvert, grâce à des demandes d’accès à l’information, que l’ICIS a omis d’inclure dans ses chiffres pour 2019 un nombre impressionnant de 18 278 avortements pour la seule province de l’Ontario, ce qui signifie que le nombre réel d’avortements pratiqués au Canada chaque année est d’au moins 100 000.

Avec plus de 100 000 avortements et seulement 372 711 naissances au cours de la même année, au moins une grossesse canadienne sur cinq s’est terminée par un avortement en 2019.



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