Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Un projet de loi, surnommé « solution d’objection » ferait de tous les Allemands des donneurs d’organes de facto, et pour ne pas l’être, ils devraient écrire leur opposition à l’étripage (si j’ose dire). Bien sûr, si le projet de loi était adopté, les gens sains ne se feraient pas ramasser dans la rue pour se faire arracher le cœur ou le foie, mais cela se passerait selon la méthode habituelle, non moins traîtresse ; c’est-à-dire que le prélèvement s’opère quand on est en état de « mort cérébrale », concept fallacieux de mort selon lequel une personne qui serait dans un coma « irréversible » n’est plus vivante. Ce serait donc des personnes accidentées qui seraient principalement ciblée par ce projet de loi. Selon LifeSiteNews :
Les organisations pro-vie, ainsi que la Conférence épiscopale allemande, se sont prononcées fermement contre une proposition de loi qui ferait de toute personne vivant en Allemagne un donneur d’organes par défaut.
Actuellement, les gens en Allemagne peuvent s’inscrire pour être donneurs d’organes, et ce n’est qu’à ce moment-là que leurs organes seraient prélevés à un moment donné dans l’avenir. La nouvelle loi renverserait le processus : une personne devrait s’opposer explicitement et par écrit au fait d’être un donneur d’organes.
Les députés doivent débattre du projet de loi, ainsi que d’un autre [...] le jeudi 16 janvier 2020, à Berlin. Le vote aura probablement lieu avant midi (heure locale). Le programme officiel prévoit plus de deux heures et demie de débat.
Le projet de loi a été surnommé la « solution d’objection » (Widerspruchslösung), et est défendu par Jens Spahn, ministre de la Santé ouvertement homosexuel du gouvernement actuel. Tout comme le chancelier Angela Merkel, M. Spahn est membre de l’Union chrétienne-démocrate.
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La « mort cérébrale », base du prélèvement d’organes :
Tous les organismes pro-vie ont critiqué le manque de considération du concept de mort cérébrale dans la « solution d’objection ».
Les médecins et les universitaires de divers horizons soutiennent que ce n’est que lorsque le cœur d’une personne cesse de battre et que sa respiration s’arrête pendant un temps déterminé que l’on peut dire que la mort est vraiment survenue. Selon ces experts, la simple perte des fonctions cérébrales ne constitue pas la mort.
Le Christdemokraten für das Leben (CDL), groupe pro-vie au sein de l’union chrétienne-démocrate, rejette la « solution d’opposition » dans une déclaration :
La déclaration donnée par CDL à LifeSiteNews précise que dans de nombreux cas, le moment de la mort est assimilé à ce qu’on appelle la « mort cérébrale ». Cependant, précise la CDL, les experts ont longtemps critiqué le fait de réduire un être humain uniquement à son cerveau.
La déclaration décrit un cas récent survenu en Allemagne, où une femme de 29 ans avait perdu toutes ses fonctions cérébrales à la suite d’un accident de voiture. Les médecins avaient réalisé que la femme était enceinte de neuf semaines et l’avaient maintenue en vie, même si elle avait été disposée à faire un don d’organes dans le passé. 20 semaines plus tard, elle a soudainement donné naissance à une petite fille en bonne santé.
« Si elle avait été un cadavre, cela n’aurait guère été possible », commente CDL avec sarcasme.