Un prêtre espagnol pourrait faire l’objet de poursuites pénales pour avoir refusé la communion à un politicien homosexuel - Campagne Québec-Vie
M'INSCRIRE
DONNER

Joignez-vous au mouvement

CQV défend la personne humaine, de la conception à la mort naturelle.

ou

×

Un prêtre espagnol pourrait faire l’objet de poursuites pénales pour avoir refusé la communion à un politicien homosexuel

Par Andreas Wailzer — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Jim the Photographer/Flickr

5 février 2025 (LifeSiteNews) — En Espagne, un prêtre catholique pourrait faire face à des poursuites au criminel pour avoir refusé l’Eucharistie à un politicien ouvertement homosexuel.

La ministre socialiste de l’égalité, Ana Redondo, a déclaré lors d’une entrevue en janvier que « refuser la communion est contraire à la constitution espagnole », rapporte le Pillar.

Elle a affirmé que l’Église catholique « ne peut, même en l’absence de loi spécifique, être soustraite aux règles constitutionnelles, au principe d’égalité et de non-discrimination de l’article 14 ».

« On ne peut pas discriminer un citoyen LGTBI et lui demander de choisir entre sa foi et sa sexualité », a-t-elle ajouté. « C’est clairement discriminatoire et j’espère qu’il y aura un recours [juridique] ».

Mme Redondo répondait à une déclaration du maire socialiste de la petite ville de Torrecaballeros, dans la province de Ségovie. Le 11 janvier, Ruben Garcia avait écrit sur X que son curé lui avait refusé la Sainte Communion en raison de sa relation homosexuelle publique.

L'article continue ci-dessous...

Cliquez « J'aime » si vous êtes pro-vie !

Abonnez-vous à notre chaîne Youtube !

M. Garcia déclarait que l’Eucharistie lui a été refusée « en raison de ma condition sexuelle et du fait que je vis avec mon partenaire ».

Il a accusé une partie de l’Église catholique de Ségovie d’« homophobie » et a déploré que « pour l’Église de Ségovie, le printemps de François ne soit pas arrivé ».

Garcia a laissé entendre que le Pape François désapprouverait le refus de la Sainte Eucharistie dans ce cas, étant donné son soutien passé à l’agenda LGBT, y compris l’autorisation de « bénir » les couples de même sexe.

The Pillar rapporte qu’un autre couple homosexuel a affirmé s’être vu refuser la Sainte Communion par le même prêtre, le père Félicien Malanza Munganga, originaire du Congo.

Dans une déclaration publiée le 12 janvier, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) a demandé au nouvel évêque de Ségovie de « mettre fin à la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle dans l’Église ségovienne ».

Le PSOE a fait allusion à une éventuelle action en justice, déclarant que « la législation de notre pays a caractérisé les crimes de haine fondés sur l’orientation sexuelle et nous sommes convaincus que cette situation sera réglée à la racine, car personne ne veut s’engager dans cette voie ».

Le diocèse de Ségovie a publié une déclaration en réponse au PSOE, affirmant que le prêtre n’avait pas agi de manière « homophobe ni discriminatoire ».

« Conformément à son ministère et aux règles de l’Église universelle sur la réception de la Sainte Communion [le prêtre] a été contraint de refuser la communion aux personnes de même sexe qui vivent de manière matrimoniale, ce qui peut également se produire pour des personnes hétérosexuelles [qui vivent maritalement] en dehors du mariage. »¹

« Il ne s’agit pas d’homophobie ou de discrimination, car la communion n’est pas refusée en raison de la condition homosexuelle, mais pour défendre le caractère sacré de l’Eucharistie », poursuit la déclaration.

Le diocèse a déclaré que la demande du Segovia PSOE est un « jugement diffamatoire », une « ingérence inadmissible dans les affaires internes de l’Église et une attaque contre la liberté religieuse telle qu’elle est garantie par la Constitution ».

« Les catholiques savent que, pour recevoir l’Eucharistie, qu’ils soient homosexuels ou hétérosexuels, certaines conditions objectives de moralité sont requises, et l’Église a l’autorité de refuser la Communion lorsqu’elles ne sont pas respectées, en particulier si cela provoque un scandale parmi les fidèles, comme cela s’est produit dans les cas de Ségovie ».²

L’Église catholique a toujours interdit aux personnes qui ne se repentent pas de leurs péchés mortels de recevoir la communion, conformément aux paroles de saint Paul, qui écrit dans la première lettre aux Corinthiens : « C’est pourquoi quiconque mangera ce pain ou boira le calice du Seigneur indignement, sera coupable à l’égard du corps et du sang du Seigneur ».

Le paragraphe 915 du Code de droit canonique stipule : « Ceux qui ont été excommuniés ou interdits après l’imposition ou la déclaration de la peine et les autres qui persévèrent obstinément dans un péché grave et manifeste ne doivent pas être admis à la Sainte Communion ».

L’Église espagnole attaquée pour sa « thérapie de conversion »

L’Église espagnole pourrait faire l’objet de persécutions juridiques à cause de son enseignement et de sa pratique apostoliques sur le mariage et la famille, et ce pour d’autres raisons également.

La ministre espagnole de l’Égalité, Mme Redondo, a également déclaré dans l’entrevue qu’elle rencontrerait l’évêque espagnol pour discuter de la question des sept diocèses espagnols accusés de soutenir la « thérapie de conversion » pour les homosexuels, qui est illégale et passible d’une amende en Espagne. De nombreux diocèses ont nié cette accusation et ont déclaré qu’ils avaient simplement organisé des entretiens avec des personnes précédemment engagées dans des activités homosexuelles.

Mme Redondo a déclaré qu’elle s’attendait à ce que la Cour constitutionnelle espagnole « clarifie dans un arrêt dans quelle mesure cela affecte le principe d’égalité et de non-discrimination ».

« Il n’y a pas de loi qui interdise les règles ecclésiastiques, mais ces règles ecclésiastiques doivent être interprétées en vertu de la Constitution et du principe d’égalité », a-t-elle déclaré.


¹S’il est besoin de préciser, les relations « homosexuelles » sont intrinsèquement mauvaises, tandis que les relations « hétérosexuelles » sont en elles-mêmes ordonnées à la nature. Les relations « hétérosexuelles » hors mariages sont peccamineusement graves. — A.H.

²La distinction à faire ici, c’est que ce n’est pas la condition « homosexuelle » qui interdit la réception de la communion, mais la pratique de l’« homosexualité ». — A.H.



Laissez un commentaire