Par Warren McArthur — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Sergii Mostovyi/Adobe Stock
21 juillet 2023 (Campaign Life Coalition) — Un père canadien qui a perdu contact avec sa fille adolescente à cause de l’idéologie transgenre met en garde les parents sur le fait que cela pourrait aussi arriver à leurs enfants.
Shannon Boschy, un père inquiet, a écrit un article publié dans True North sur son expérience de lutte contre la transition de genre de son enfant, et sur la façon dont sa fille en est venue à considérer son amour et sa préoccupation pour elle comme une forme de « haine ». Il a remis en question la décision de sa fille de commencer un traitement hormonal substitutif et a perdu le contact.
Parlant de la relation qu’il entretient aujourd’hui avec sa fille, il a déclaré : « Elle se tient de l’autre côté du fossé, croyant que je suis l’ennemi, que je la déteste, que le fait de ne pas la conforter dans ses choix est un abus, et que j’ai échoué en tant que père pour avoir aimé sa nature de petite fille quand elle était enfant ».
Boschy a parlé de l’idéologie et des croyances qu’il attribue à la dégradation de leur relation et à la colère de son enfant envers lui, en disant que « cette idéologie lui dit que je lui ai en quelque sorte imposé mes croyances à propos du genre à mesure qu’elle grandissait, et que mes stéréotypes lui ont fait croire qu’elle était une fille, alors qu’elle était en réalité autre chose ».
Le père accuse la culture et le système scolaire d’être à l’origine de l’animosité entre lui et son enfant. Il dit que le but de cet article est de parler là où d’autres ne le font pas, et peut-être d’avertir les parents de la façon dont les enfants qui souffrent de troubles mentaux sont manipulés par les pouvoirs en place.
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« Dans tout le pays, des parents aimants sont paralysés, intimidés, réduits au silence et menacés de représailles pour avoir dit la vérité sur ce qui se passe dans le domaine du genre et de l’école », a-t-il déclaré.
Parlant des problèmes de sa propre famille, il a attiré l’attention sur l’argument selon lequel les jeunes en difficulté sont la cible de la culture de l’affirmation. « Je mets à nu les difficultés de ma famille pour dire ouvertement que, comme beaucoup, ma fille a été entraînée dans une bataille de garde inutilement acrimonieuse à un jeune âge, qu’elle a été prise dans le feu croisé commun à tant d’enfants vulnérables balayés par l’idéologie du genre. Comme tant d’autres, elle s’est débattue avec des problèmes de santé mentale, d’automutilation, d’alimentation, d’image corporelle, de dépression et d’anxiété, ainsi qu’avec les défis auxquels elle a dû faire face en grandissant », a-t-il déclaré.
Le père a mis en garde les parents et a fait valoir que ces procédures radicalement interventionnistes et ces produits pharmaceutiques ne devraient pas être aussi accessibles aux jeunes. Il a affirmé que « la médicalisation à grande échelle d’enfants vulnérables avec des médicaments et des interventions chirurgicales qui les rendront stériles et, dans de nombreux cas, mineront leur capacité à s’épanouir dans l’intimité à l’âge adulte, est une atrocité moderne ».
Il a cité « la décision... au Royaume-Uni d’interdire les bloqueurs de puberté pour traiter la dysphorie de genre chez les jeunes, sauf dans le cadre d’essais cliniques limités et contrôlés » comme un bon exemple de lutte dans l’intérêt des enfants.
Boschy poursuit en racontant comment il a perdu contact avec son enfant. « Ma fille s’est éloignée d’elle-même le jour où je lui ai demandé si elle comprenait les risques des hormones par rapport à leurs avantages. Je lui ai demandé si elle comprenait qu’elle perdrait ses beaux cheveux, que sa voix chantante, qui m’a laissé rempli d’une adoration paternelle depuis les premiers sons qu’elle a émis en ce monde, serait perdue. Je lui ai demandé si elle comprenait que la testostérone entraînerait une hystérectomie dans quelques années, des piqûres à vie et un risque de cancer nettement plus élevé. J’ai posé ces questions en tant que père aimant ».
Une citation vers la fin de l’article de Boschy résume la rupture définitive de leur relation : il explique que [pour elle] « toute question sur ses choix signifiait que je la haïssais, que toute affirmation autre qu’une approbation signifiait que je niais son existence ».
Cet article a été publié très récemment, le 18 juin 2023. Il est d’autant plus pertinent que le débat canadien sur les écoles et l’idéologie du genre s’est récemment développé. Il existe actuellement un débat animé pour déterminer si les enseignants devraient être tenus d’être de connivence avec les élèves qui souhaitent effectuer une transition sociale à l’insu et sans le consentement des parents. La politique 713 du Nouveau-Brunswick — qui est actuellement réexaminée par le premier ministre Blaine Higgs — est un exemple de politiques encourageant l’acceptation de l’idéologie du genre dans les écoles sans le consentement des parents.
Boschy mentionne ces débats dans son article. « Les écoles à travers le Canada ont des politiques explicites pour garder les transitions de genre secrètes pour les parents. Elles sont mandatées, sous la rubrique des soi-disant droits de l’homme, pour séparer les enfants de leurs parents, pour supposer que les questions fondées sur des preuves, la recherche et la science mettent l’enfant en danger. Elles sont habilitées à agir radicalement », a-t-il expliqué.
« En Colombie-Britannique, les services à l’enfance et à la famille ont le pouvoir de retirer un enfant de la garde de ses parents lorsque ceux-ci n’ont pas suffisamment affirmé l’identité de genre déclarée par l’enfant. Au niveau fédéral, le projet de loi C-4, adopté à la fin de l’année 2021, fait de la remise en question de la confusion de genre d’un enfant un crime punissable », a-t-il déclaré.
Il conclut son article en écrivant qu’« il y a deux ans, la plupart d’entre nous n’ont jamais remis en question le caractère binaire du sexe, la base de la nature elle-même ou même entendu parler de circonvolutions telles que l’AFAB (Assigned Female at Birth). »
Le fossé qui s’est creusé entre ce père inquiet et son enfant au sujet de l’idéologie transgenre, selon ses propres dires, lui a causé beaucoup de chagrin. Son avertissement sur la façon dont les systèmes en place, et l’idéologie transgenre en général, ciblent les jeunes vulnérables devrait inciter les parents à être plus attentifs à leurs enfants et à ce qui les influence. Avant tout, le récit de Boschy est un avertissement aux parents sur le fait que l’idéologie transgenre a des implications particulièrement conflictuelles.