Monument au souvenir à Ottawa.
Par Everyday For Life Canada — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Mikkel Paulson/Wikimedia Commons
Pour le jour du Souvenir 2023, le gouvernement libéral canadien de Justin Trudeau a demandé aux militaires et à leurs aumôniers de ne pas utiliser de prières chrétiennes ni de référence à Dieu lors des prochains services commémoratifs. Il s’agit de s’assurer que les Canadiens vénèrent la trinité laïque du DIE, la Diversité, l’Inclusion et l’Équité.
Nous espérons que les aumôniers refuseront d’obtempérer. Nous rappelons à l’actuel gouvernement canadien la véritable signification de l’expression « Lest we forget » [De peur que nous n’oubliions]. C’est une phrase souvent utilisée lors des cérémonies du jour du Souvenir. Mais cette expression ne fait pas référence, comme la plupart des gens le croient, aux soldats qui sont morts pendant la guerre.
L’expression provient d’un poème de Rudyard Kipling datant de 1897 et intitulé « Recessional » [Hymne de clôture]. Il s’agit d’un poème chrétien écrit pour célébrer le jubilé de diamant de la reine Victoria. C’était bien avant la Première et la Seconde Guerre mondiale. La phrase est répétée huit fois. L’auteur veut souligner le danger d’oublier ce qui est le plus important, d’oublier Dieu :
« Dieu de nos pères, connu depuis les jours anciens,
Seigneur de notre vaste ligne de front
De la main admirable duquel nous tenons
La domination sur les palmiers et les pins
Seigneur Dieu des armées, sois encore avec nous,
De peur que nous n’oubliions, de peur que nous n’oubliions ! »
L’idée de « ne pas oublier » se trouve également dans la Bible. Dans le Deutéronome 4,7-9, nous lisons : « Il n’y a point en effet d’autre nation, quelque puissante qu’elle soit, qui ait des dieux aussi proches d’elle que notre Dieu est proche de nous et présent à toutes nos prières. Car où trouver un autre peuple aussi célèbre, qui ait comme celui-ci des cérémonies, des ordonnances pleines de justice, et toute une loi semblable à celle que j’exposerai aujourd’hui devant vos yeux ? Conservez donc vous-mêmes, et gardez soigneusement votre âme. N’oubliez point les grandes choses que vos yeux ont vues, et qu’elles ne s’effacent point de votre cœur tous les jours de votre vie. Enseignez-les à vos enfants et à vos petits enfants ». (Bible Fillion)
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Cette citation biblique est probablement la source d’inspiration de Kipling pour le refrain du poème. « Recessional » est un avertissement à la nation, à l’Angleterre, pour qu’elle n’oublie pas le « Seigneur Dieu des armées » et son « ancien sacrifice » avec un « cœur humble et contrit ». Car sans Dieu, il n’y a pas de véritable victoire.
La puissance militaire et l’équipement ne suffisent pas en temps de guerre. Après la Première Guerre mondiale, le poème « Recessional » a été intégré aux cérémonies du jour du Souvenir dans le Commonwealth britannique. La phrase « Lest we forget » est devenue un moyen de se souvenir des soldats qui ont souffert et sont morts à la guerre. Ces mots sont également utilisés sur de nombreux mémoriaux et épitaphes.
Le gouvernement woke de Justin Trudeau estime désormais que Dieu et les prières chrétiennes n’ont plus leur place dans les cérémonies du jour du Souvenir. On dit aux Canadiens d’invoquer les dieux neutres et laïques DIE, Diversité, Inclusion et Équité.
Malheureusement, le gouvernement Trudeau veut que les Canadiens oublient Dieu en ce jour du Souvenir, mais nous ne le ferons pas. Au lieu de cela, nous rappelons à son gouvernement anti-chrétien que « [Pour le cœur païen qui se fie/]… À la vaillante poussière qui bâtit sur la poussière,/Et qui, en gardant, ne Vous appelle pas à garder,/Pour sa vantardise effrénée et ses paroles insensées — Ayez pitié de Votre peuple, Seigneur ! »
Nous pouvons oublier le gouvernement Trudeau, mais jamais Dieu, lorsque nous rendons hommage à ceux qui ont consenti à l’ultime sacrifice pour défendre le Canada et la liberté.
Que toutes les âmes de ceux qui sont morts à la guerre reposent en paix, par la miséricorde de Dieu.
Hymne de clôture, de Rudyard Kipling
Dieu de nos pères, connu depuis les jours anciens,
Seigneur de notre vaste ligne de front,
De la main admirable duquel nous tenons
La domination sur les palmiers et les pins
Seigneur Dieu des armées, soyez encore avec nous,
De peur que nous n’oubliions, de peur que nous n’oubliions !
Le tumulte et les cris s’éteignent ;
Les capitaines et les rois s’en vont :
Seul demeure Votre ancien sacrifice,
Et le cœur humble et contrit.
Seigneur Dieu des armées, soyez encore avec nous,
De peur que nous n’oubliions, de peur que nous n’oubliions !
Appelés au loin, nos navires s’effacent ;
Sur les dunes et les promontoires s’enfonce le feu :
Voyez, toute notre pompe d’hier
Se confond avec celle de Ninive et de Tyr !
Juge des nations, épargnez-nous encore,
De peur que nous n’oubliions, de peur que nous n’oubliions !
Si, ivres de puissance, nous nous laissons aller
À de folles paroles qui ne Vous respectent pas,
À des vantardises comme les païens
Ou les peuples qui ne connaissent pas Votre Loi...
Seigneur Dieu des armées, restez encore avec nous,
De peur que nous n’oubliions, de peur que nous n’oubliions !
Pour le cœur païen qui se fie
Au tube puant et au tesson de fer,
À la vaillante poussière qui bâtit sur la poussière,
Et qui, en gardant, ne Vous appelle pas à garder ;
Pour sa vantardise effrénée et ses paroles insensées...
Ayez pitié de Votre peuple, Seigneur !