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Un homme s’est rétabli d’un état de « mort cérébrale » et a dansé au mariage de sa sœur. Cela nous rappelle que les organes sont prélevés sur des personnes vivantes


Anthony Thomas Hoover

Par Heidi Klessig — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Hoover/Rhoher family

21 octobre 2024 (LifeSiteNews) — En 2021, un homme supposé être en état de mort cérébrale, Anthony Thomas « TJ » Hoover II, a ouvert les yeux et regardé autour de lui pendant qu’il était transporté vers la salle d’opération pour le prélèvement de ses organes. Le personnel de l’hôpital Baptist Health de Richmond, dans le Kentucky, a assuré à sa famille qu’il ne s’agissait que de « réflexes ».

Mais Natasha Miller, spécialiste de la préservation des organes, a également estimé que Hoover avait l’air vivant. « Il bougeait dans tous les sens — il se débattait en quelque sorte. Il bougeait, se débattait sur le lit », a déclaré Mme Miller lors d’une entrevue accordée à NPR. « Et quand nous sommes allés près de lui, on pouvait voir que des larmes coulaient de ses yeux. Il pleurait visiblement ». Heureusement, l’intervention a été annulée et Hoover a pu se rétablir et même danser au mariage de sa sœur l’été dernier.

Le mois dernier, cette affaire a été portée devant une sous-commission de la Chambre des représentants des États-Unis chargée d’enquêter sur les organismes d’obtention d’organes. Les dénonciateurs ont affirmé que même après le refus de deux médecins de prélever les organes de Hoover, Kentucky Organ Donor Affiliates a ordonné à son personnel de trouver un autre médecin pour effectuer l’opération.

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La mort cérébrale étant une construction sociale et non la mort elle-même, je peux vous dire exactement combien de patients diagnostiqués « en état de mort cérébrale » sont en réalité encore en vie : tous. Lorsque la mort cérébrale a été proposée pour la première fois par un comité ad hoc de la Harvard Medical School en 1968, les membres du comité ont admis que ces personnes n’étaient pas mortes, mais plutôt « désespérément blessées ». Ils pensaient que ces personnes atteintes de lésions neurologiques étaient un fardeau pour elles-mêmes et pour les autres, et que la société serait mieux servie si nous les redéfinissions comme étant « mortes ». Ils ont décrit leur raisonnement de la manière suivante :

Notre objectif premier est de définir le coma irréversible comme un nouveau critère de décès. Cette définition est nécessaire pour deux raisons : (1) l’amélioration des mesures de réanimation et de soutien a permis de redoubler d’efforts pour sauver les personnes gravement blessées. Parfois, ces efforts ne sont que partiellement couronnés de succès, de sorte que le résultat est un individu dont le cœur continue de battre mais dont le cerveau est irrémédiablement endommagé. Le fardeau est lourd pour les patients qui souffrent d’une perte intellectuelle permanente, pour leurs familles, pour les hôpitaux et pour ceux qui ont besoin des lits d’hôpitaux déjà occupés par ces patients comateux. (2) Des critères obsolètes pour la définition de la mort peuvent entraîner des controverses quant à l’obtention d’organes pour la transplantation.

Les personnes en état de mort cérébrale n’étant pas mortes, il n’est pas surprenant que la seule étude prospective multicentrique sur la mort cérébrale ait révélé que la majorité des cerveaux des personnes en état de mort cérébrale n’étaient pas gravement endommagés à l’autopsie — et que dix d’entre eux semblaient même normaux. Le Dr Gaetano Molinari, l’un des principaux chercheurs de l’étude, a écrit :

Un pronostic fatal permet-il au médecin de prononcer la mort ? Il est fort douteux que des euphémismes aussi désinvoltes qu’« il est pratiquement mort »... « il ne peut pas survivre »... « il n’a de toute façon aucune chance de guérison », soient un jour acceptables sur le plan juridique ou moral pour déclarer que la mort est survenue.

Mais l’histoire montre qu’en dépit des doutes du Dr Molinari, la « mort cérébrale », pronostic d’une mort possible, a été largement acceptée comme étant la mort en tant que telle. La mort cérébrale a été inscrite dans la législation américaine en 1981, dans le cadre de la loi sur la détermination uniforme de la mort (Uniform Determination of Death Act). L’acceptation de cette loi a permis de redéfinir les personnes souffrant d’un handicap neurologique comme « mortes » et de les utiliser comme donneurs d’organes. Malheureusement, la plupart de ces personnes ne se réveillent pas à temps, contrairement à TJ Hoover. Elles subissent la mort par le prélèvement de leurs organes, une procédure souvent effectuée sans anesthésie.

Heureusement, certains parviennent à éviter de devenir des donneurs d’organes et à recevoir un traitement médical approprié. En 1985, Jennifer Hamann est tombée dans le coma après avoir reçu une ordonnance incompatible avec ses médicaments contre l’épilepsie. Elle ne pouvait pas bouger ni faire signe qu’elle était éveillée et consciente lorsqu’elle a entendu les médecins dire que son mari était « complètement déraisonnable » parce qu’il ne voulait pas faire don de ses organes. Elle s’est complètement rétablie et est devenue infirmière diplômée.

Zack Dunlap a été déclaré en état de mort cérébrale en 2007 à la suite d’un accident de VTT. Bien que son cousin ait démontré que Zack réagissait à la douleur, le personnel de l’hôpital a dit à sa famille qu’il s’agissait simplement de « réflexes ». Mais comme les réactions de Zack devenaient de plus en plus vigoureuses, le personnel s’en est rendu compte et a décommandé l’équipe de prélèvement d’organes qui venait d’atterrir par hélicoptère pour prélever les organes de Zack. Aujourd’hui, Zack est vivant et complètement rétabli.

Colleen Burns a été diagnostiquée en état de mort cérébrale à la suite d’une overdose en 2009, mais elle n’a pas subi les tests adéquats et s’est réveillée sur la table d’opération quelques minutes avant son opération de prélèvement d’organes. La famille Burns ayant refusé de porter plainte, l’hôpital n’a reçu qu’une tape sur les doigts : le département de la santé de l’État n’a infligé qu’une amende de 6 000 dollars au centre de santé de l’hôpital Saint-Joseph de Syracuse, dans l’État de New York.

En 2015, George Pickering III a été déclaré en état de mort cérébrale, mais son père a estimé que les médecins allaient trop vite. Armé, il a tenu tête à une équipe du SWAT pendant trois heures, au cours desquelles son fils a commencé à lui serrer la main sur commande. « La loi a été enfreinte, mais elle l’a été pour de bonnes raisons. C’est grâce à ça que je suis ici aujourd’hui », a déclaré George III.

Trenton McKinley, un garçon de 13 ans, a subi un traumatisme crânien en 2018, mais a repris conscience après que ses parents aient signé des documents pour faire don de ses organes. Sa mère a déclaré à CBS News que la signature du consentement au don a permis aux médecins de poursuivre le traitement en soins intensifs de Trenton, ce qui lui a finalement donné le temps de se réveiller.

Les médecins disent souvent que des cas comme celui-ci ne prouvent rien et qu’ils sont manifestement le résultat d’un mauvais diagnostic et d’erreurs médicales. Mais comme toutes ces personnes étaient sur le point de devenir des donneurs d’organes, que leur diagnostic soit correct ou non, je doute qu’ils trouvent l’excuse de l’« erreur » réconfortante.

Cependant, Jahi McMath a été indiscutablement diagnostiquée comme étant en état de « mort cérébrale » à juste titre. Elle a été déclarée en état de mort cérébrale par trois médecins différents, elle a échoué à trois tests d’apnée, et elle a eu quatre EEG plats, ainsi qu’une numérisation de perfusion cérébrale montrant une absence de flux. Mais comme ses parents ont refusé de donner ses organes et ont insisté pour qu’elle continue à recevoir des soins médicaux, Jahi s’est rétablie au point de pouvoir obéir à des ordres. Deux neurologues ont ensuite déclaré qu’elle n’était plus en état de mort cérébrale, mais dans un état de conscience minimale. Son cas montre que des personnes déclarées à juste titre en état de mort cérébrale peuvent encore se rétablir.

La mort cérébrale n’est pas la mort parce que le concept de mort cérébrale ne reflète pas la réalité du phénomène de la mort. Par conséquent, toute directive relative à son diagnostic ne reposera sur aucun fait scientifique. Les personnes déclarées en état de mort cérébrale souffrent d’un handicap neurologique, mais sont toujours en vie. Le prélèvement d’organes chez des patients en état de mort cérébrale est une forme dissimulée d’euthanasie.

Heidi Klessig, médecin anesthésiste et spécialiste du traitement de la douleur, maintenant à la retraite, écrit et s’exprime sur l’éthique du prélèvement et de la transplantation d’organes. Elle est l’auteur de « The Brain Death Fallacy » et son travail peut être consulté sur le site respectforhumanlife.com.



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