Par Cassy Fiano-Chesser (LiveActionNews) — traduit par Campagne Québec-Vie)
Une mère s’est ouverte au sujet d’une expérience traumatisante qui s’est produite lorsqu’elle a emmené sa fille de quatre ans à l’école. Emma Ross vit à Cheshunt, en Angleterre, avec ses enfants, Alex, 10 ans, et Quinn, 4 ans. Quinn est atteinte de la maladie de Perthes, une maladie non mortelle de la hanche qui peut rendre la marche douloureuse ; elle utilise donc un fauteuil roulant. La famille a été acculée par un homme qui leur a crié au visage que Quinn aurait dû être avortée. La police enquête maintenant sur cette affaire comme un crime haineux.
Mme Ross raconte que Quinn a été traumatisée après que l’étranger se fût approché d’eux et eût commencé à crier que Quinn aurait dû être avortée. « L’homme lui criait au visage en disant qu’elle n’aurait pas dû naître, qu’elle était un fardeau pour le NHS, un fardeau pour la société et que j’aurais dû la faire avorter si j’avais su qu’elle allait être handicapée », explique Mme Ross, selon le Mirror. « C’était épouvantable. Je l’ai repoussé, je me suis diligemment rendue à l’école et c’est l’école qui a appelé la police. »
La police du Hertfordshire a réagi en déclarant que les actes de l’homme étaient répréhensibles. « Une fillette de quatre ans de Cheshunt qui avait été maltraitée verbalement sur le chemin de l’école parce qu’elle était en fauteuil roulant a reçu l’appui d’agents de police spécialisés », a déclaré un porte-parole. « Quinn Ross, souffrant d’une maladie rare appelée maladie de Perthes, qui affecte le haut de l’os de la cuisse dans l’articulation de la hanche, était dans une allée quand un homme lui a crié après. »
Taresa Holden, un policier qui enquête sur les crimes haineux, a ajouté : « Personne ne devrait craindre de quitter la maison et de subir des mauvais traitements, en particulier une petite fille qui souffre déjà pour aller à l’école à cause d’une maladie rare ». Mais c’est exactement ce qui s’est passé, selon Mme Ross, qui a dit que Quinn a maintenant peur de quitter la maison dans son fauteuil roulant.
|
|
Le handicap de Quinn n’est pas mortel, et bien qu’elle ne puisse marcher que 10 à 15 pas à la fois actuellement, on espère qu’un jour, elle n’aura plus du tout besoin de fauteuil roulant. Pourtant, comme cette expérience le montre à l’extrême [quoique, l’avortement est un exemple encore plus extrême…], certains considèrent encore les personnes handicapées comme indignes de vivre. Au Royaume-Uni, les personnes handicapées sont systématiquement victimes de discrimination.
Un rapport du Parlement publié plus tôt cette année a révélé que les Britanniques handicapés font face à d’horribles violences et brimades en ligne — et pourtant, comme l’a souligné The Independent, lorsque les victimes de crimes haineux en ligne se manifestent, on ne les croit généralement pas. Des milliers d’adultes handicapés ont également été victimes d’abus sexuels, alors que le Royaume-Uni réduit ses services aux handicapés. La maltraitance des personnes handicapées par les aides-soignants à domicile est également en augmentation.
Les parents d’enfants handicapés peuvent aussi les tuer, même s’ils ne sont pas mourants, s’ils peuvent trouver un juge prêt à déclarer que leur qualité de vie est suffisamment mauvaise. Et pour les parents qui veulent désespérément sauver la vie de leurs enfants handicapés, un juge peut aussi passer outre leur volonté et décider que ces enfants devraient mourir, comme en font foi les affaires Charlie Gard et Alfie Evans, qui sont des exemples qui brisent le cœur. De nombreux politiciens ont également demandé publiquement que les enfants handicapés soient assassinés ou avortés de force.
Et c’est ce qui nous rappelle le plus durement à quel point on donne peu de valeur aux vies des personnes handicapées : l’avortement. Au Royaume-Uni, l’avortement est interdit après 24 semaines... à moins que l’enfant à naître ait un handicap, aussi mineur soit-il. Lord Peter Shinkwin, qui souffre d’ostéogenèse imparfaite, ou maladie des os fragiles, s’est donné pour mission d’annuler la loi […] Des femmes handicapées sont également obligées de recourir à l’avortement ou à la contraception.
Avec ces attitudes et ces actions à l’égard des personnes handicapées qui sévissent au Royaume-Uni, est-il étonnant que des enfants comme Quinn souffrent inévitablement de haine rien que parce qu’ils existent ?