Par Joanne Spyksma (Coalition nationale pour la Vie) — Traduit par Campagne Québec-Vie - Photo : weedezign/Adobe Stock
Une organisation pro-vie canadienne a été exclue d’une foire locale, à laquelle elle participait pourtant depuis plus de quarante ans, les organisateurs de la foire lui ayant fait savoir à l’improviste qu’elle ne convenait plus et qu’il y avait des « préoccupations en matière de sécurité ».
La Prince George Right to Life Society participe à la British Columbian Northern Exhibition (BCNE) depuis 40 ans. Chaque année, elle tient un stand et fournit des informations pro-vie aux personnes présentes. « Nous avons été invités chaque année et avons reçu une note de remerciement après chaque exposition », déclare Laura Fowlie, présidente de la Prince George Right to Life Society, dans une communication obtenue par la Coalition nationale pour la Vie (CNV).
Cependant, cette année, lorsque le groupe pro-vie a demandé un stand à la foire, sa demande a été refusée. Prince George Right to Life a alors demandé à rencontrer le conseil d’administration du BCNE pour discuter de la question. « On nous a alors dit qu’ils s’inquiétaient de la sécurité des participants à l’exposition et des personnes qui tiendraient notre stand », raconte Mme Fowlie.
BCNE a répondu que sa décision était définitive. C’est la dernière communication que le groupe pro-vie a reçue de la part des organisateurs de l’événement. Mme Fowlie a déclaré que le refus de son groupe était un coup dur, car cette exposition « a toujours été notre plus grand contact avec le public et a joué un rôle très important en matière d’éducation et d’adhésion à notre groupe ».
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Publicité pour la foire sur la page Facebook de BCNE.
La Coalition nationale pour la Vie a contacté la directrice générale du BCNE, Sylvia Layzell, pour lui demander pourquoi Prince George Right to Life s’était vu refuser un stand. « Pour l’instant, nous sommes en train de démonter notre foire. Nous n’avons pas le temps de répondre aux commentaires pour le moment », a-t-elle répondu. Les appels ultérieurs ont abouti à des résultats similaires. La BCNE est l’une des plus anciennes foires d’automne du Canada, puisqu’elle a été créée en 1912. Selon le site internet de la foire, l’événement a été créé pour que « les citadins et les agriculteurs du district puissent exposer, concourir et s’amuser, en rassemblant la communauté ».
Pete Baklinski, directeur de la communication de la Coalition nationale pour la Vie, a qualifié l’exclusion du groupe pro-vie de « discrimination flagrante ».
« Honte au BCNE qui a refusé la demande de la Prince George Right to Life Society d’être vendeur à la foire, en raison des croyances pro-vie du groupe. Ce groupe participe à l’événement depuis plus de quarante ans et n’a jamais eu de problème. Jusqu’à cette année, où un responsable de la BCNE, qui semble mépriser les pro-vie, a décidé de leur interdire l’accès à l’événement », déclare-t-il.
M. Baklinski a déclaré que les groupes pro-vie sont « systématiquement exclus » de la place publique parce que « certains n’aiment pas qu’on leur rappelle que l’avortement est le plus grand mal de notre époque et que le massacre doit cesser ».
« Ces personnes tentent d’arrêter le message en bloquant le messager. J’encourage ce groupe pro-vie à examiner les recours juridiques à sa disposition en réponse à l’action discriminatoire du BCNE », a-t-il ajouté.
Malgré l’interdiction de participer à l’événement, le groupe de défense du droit à la vie a refusé de se laisser arrêter dans sa mission pro-vie. Ils ont organisé une veillée de prière dans une rue proche de l’exposition pendant la fin de semaine du 19 août, alors que la foire se déroulait. Richard Mansfield, secrétaire de Prince George Right to Life, a expliqué à CNV qu’un groupe de militants pro-vie se tenait près du trottoir avec des pancartes. Ils expliquaient aux passants qu’on leur avait interdit l’accès au BCNE tout en leur exposant leur position en faveur de l’avortement.
« J’ai assisté à la première veillée », dit-il. « La plupart des réactions des passants étaient positives, bien que nous ayons également eu quelques réactions de colère, mais cela n’a pas posé de problème car nous étions dans une partie de la rue Ospika où il n’y a pas d’arrêt. »
M. Baklinski a félicité le groupe pro-vie d’avoir tenu bon en organisant une veillée de prière avec des pancartes à côté du champ de foire. « Les défenseurs de la vie sont une voix pour ceux qui n’ont pas de voix, et cette voix ne sera pas réduite au silence. Bravo !