Par Gaetano Masciullo — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : master1305/Freepik
6 mars 2025, Vérone, Italie (LifeSiteNews) — Un adolescent catholique a été puni pour avoir refusé de monter l’escalier LGBT « arc-en-ciel » de son école.
L’escalier du collège de Vérone a été décoré aux couleurs de l’arc-en-ciel en mai dernier pour marquer la Journée internationale contre l’homophobie. Le 10 février dernier, un élève de 13 ans, dont on ne peut citer le nom, a refusé de monter l’escalier, déclarant qu’il était « contre l’agenda de la communauté LGBT ». Un enseignant l’a alors forcé à monter l’escalier.
Le père du garçon a fait part de son histoire au journaliste Andrea Zambrano de La Nuova Bussola Quotidiana.
« Mon fils a monté les marches deux par deux en signe de désapprobation », a déclaré le père.
« Le professeur l’a de nouveau réprimandé et l’a obligé à revenir en arrière et à recommencer. Après une deuxième tentative, et alors que le professeur insistait pour qu’il monte les marches correctement, comme s’il s’agissait d’un rituel auquel il devait se soumettre, il a décidé de monter les marches en se tenant à la rampe pour éviter de marcher sur les marches peintes ».
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Le lendemain, le garçon a reçu une note disciplinaire. Le directeur de l’école, convoquant le garçon, a exprimé ses « regrets » pour l’« attitude homophobe » de l’élève. Dans une lettre envoyée aux parents, l’école écrit : « Les parents sont les bienvenus à l’école pour exprimer civilement et démocratiquement leur désaccord avec les événements que l’institution ne manquera pas d’organiser lors de la prochaine Journée internationale contre l’homophobie ».
L’escalier décoré, qui affiche des mots tels que « confiance », « écoute », « respect », « compréhension », « tolérance », « altruisme », « loyauté », « empathie » et « bienvenue », est surmonté de la phrase « L’amour, c’est l’amour. Rien d’autre ». Ceci a été parrainé par le ministère italien de l’Éducation.
Au cours de la controverse nationale déclenchée par l’incident, le bureau régional des écoles de Vénétie a déclaré, en contradiction avec le témoignage du père, que « la note disciplinaire n’a rien à voir avec les déclarations du garçon et qu’il n’y a donc aucune raison de l’annuler ».
« L’élève véronais a grimpé le long de la rampe d’un escalier aux couleurs de l’arc-en-ciel », a déclaré le porte-parole du bureau, Marco Bussetti. « La seule raison de la note est le comportement de l’élève, qui a mis sa vie en grave danger. »
Les parents de l’enfant, des professionnels catholiques d’origine non européenne, ont déposé une plainte auprès du ministre italien de l’Éducation, Giuseppe Valditara.
« Nous envisageons une action en justice car nous pensons que certains droits fondamentaux des enfants ont été violés, tels que la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant, qui stipule que les enfants ont le droit d’exprimer leur opinion, et l’article 21 de la Constitution italienne, qui a été lourdement bafoué dans le cas présent », a déclaré le père du garçon.
L’article 21.1 de la Constitution italienne stipule que « Chacun a le droit d’exprimer librement sa pensée par la parole, par l’écrit et par tout autre moyen de communication ».
Après avoir reçu le rapport des parents et une demande d’intervention de l’ancien ministre italien Carlo Giovanardi, Valditara a ouvert une enquête sur l’incident. Certains experts en droit scolaire se sont interrogés sur la légitimité de la mesure disciplinaire et sur la violation de la liberté en éducation de la famille.
L’épisode a suscité un vif débat sur les réseaux sociaux et dans les grands journaux nationaux, opposant les partisans des mesures prises par l’école à ceux qui estiment qu’elles constituent une violation de la liberté de pensée et d’expression de l’enfant.
L’incident va maintenant être discuté au parlement italien. Deux députés de la majorité ont demandé l’inspection de l’école. Alessandro Amorese, député de Fratelli d’Italia, le parti au pouvoir, a récemment présenté un projet de loi visant à réglementer le consentement parental éclairé pour les activités extrascolaires, telles que les initiatives de sensibilisation pro-LGBT, afin de garantir que « les parents jouent un rôle actif et éclairé dans l’éducation des élèves sur les questions sexuelles, émotionnelles et éthiques abordées dans le cadre de leur programme scolaire ».
« L’absence d’autorisation ou le refus du droit de participer à des activités extrascolaires ne doit pas avoir d’incidence négative sur le parcours scolaire de l’élève », a déclaré M. Amorese.
Le débat national sur les méthodes d’enseignement et la liberté de pensée des élèves devrait se poursuivre dans les mois à venir.
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