Un expert pro-vie réfute l’affirmation selon laquelle l’arrêt Dobbs aurait augmenté la mortalité infantile - Campagne Québec-Vie
M'INSCRIRE
DONNER

Joignez-vous au mouvement

CQV défend la personne humaine, de la conception à la mort naturelle.

ou

×

Un expert pro-vie réfute l’affirmation selon laquelle l’arrêt Dobbs aurait augmenté la mortalité infantile

Par Matt Lamb — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Sharon McCutcheon/Unplash

23 octobre 2024 (LifeSiteNews) — Une fois de plus, selon un spécialiste des sciences sociales et expert pro-vie respecté, les médias grand public sont tombés dans le panneau en affirmant que l’interdiction de l’avortement entraîne des taux de mortalité plus élevés chez les enfants ou les femmes.

Deux professeurs de l’Ohio State University ont « analysé les données mensuelles du CDC sur le taux de mortalité infantile entre 2018 et 2023 » et « ont prétendument constaté une augmentation du taux de mortalité infantile après l’été 2022 », selon Michael New. Celui-ci est professeur à l’Université catholique d’Amérique et chercheur en sciences sociales à l’Institut Charlotte Lozier. Il a commenté une récente « lettre de recherche » parue dans JAMA Pediatrics.

« Sans surprise, les auteurs se sont empressés d’imputer cette augmentation à la décision Dobbs », écrit Michael New dans National Review. Il souligne que les médias ont rapidement repris l’histoire, y compris CNN et le Los Angeles Times.

« La recherche montre que les taux de mortalité infantile sont plus élevés après l’interdiction de l’avortement aux États-Unis », lit-on dans le titre d’un article de CNN. « La grande majorité de ces enfants présentaient des anomalies congénitales ou des malformations à la naissance », reconnaît l’article.

Les données des Centers for Disease Control and Prevention ne permettent pas de conclure à l’existence de tendances à long terme en matière de mortalité infantile. Les données montrent « qu’entre le premier trimestre 2023 et le premier trimestre 2024, le taux de mortalité infantile aux États-Unis a en fait diminué de 2,4 % », selon M. New.

L'article continue ci-dessous...

Cliquez « J'aime » si vous êtes pro-vie !

Abonnez-vous à notre chaîne Youtube !

Le professeur de l’Université catholique d’Amérique a souligné dans son analyse que la lettre de recherche ne portait que sur des données nationales et non sur des données au niveau des États. Il n’est donc pas possible d’établir un lien entre les restrictions imposées au meurtre des enfants à naître dans certains États et la mortalité infantile nationale.

M. New a également soulevé un point moral et sémantique concernant les affirmations selon lesquelles « les lois pro-vie nouvellement adoptées » contribuent à « une augmentation des maladies congénitales », comme il l’a écrit en résumant la recherche.

Au contraire, explique New :

Plus exactement, certaines lois pro-vie empêchent les enfants à naître d’être avortés en raison de leur état de santé. De nombreux enfants dans cette situation mouraient tragiquement avant Dobbs. Cependant, comme ils étaient avortés, ils n’étaient pas comptabilisés comme des décès de nourrissons.

Le résumé de la lettre de recherche et les professeurs dans les commentaires publics reconnaissent que c’est peut-être la raison pour laquelle le Texas semble avoir un taux de mortalité infantile plus élevé à la suite de ses restrictions à l’avortement. « L’augmentation [au Texas] semble prononcée chez les nourrissons présentant des anomalies congénitales, ce qui pourrait s’expliquer par le fait que les fœtus fragiles sont plus souvent menés à terme après la mise en œuvre des restrictions à l’avortement », écrivent les professeurs.

Même cette affirmation est sujette à caution, comme l’a déjà souligné New en commentant l’étude de juin 2024.

« Grâce au TX Heartbeat Act, les naissances au Texas ont augmenté de plus de 16 000 en 2022 », écrivait-il à l’époque sur X (anciennement Twitter). « Lorsque le taux de mortalité infantile (au lieu des décès infantiles) est pris en compte, l’augmentation est moins spectaculaire. »

Dans son récent article de National Review, New a déclaré que les « grands médias » ont « fait des heures supplémentaires pour trouver des preuves de tendances négatives en matière de santé publique », depuis la décision Dobbs v. Jackson.

Il a déclaré à LifeSiteNews en septembre qu’une étude prétendant que les restrictions à l’avortement étaient liées à [une plus forte] mortalité maternelle ne tenait pas la route après un examen plus approfondi.

Il a déclaré à Jonathan Van Maren que « le taux de mortalité maternelle au Texas a en fait diminué de 35 % entre 2021 et 2022 », selon les propres affirmations de l’Institut de politique d’équité entre les sexes. Le groupe de réflexion n’a pas publié les résultats complets, mais les a communiqués à NBC News. Le secret des données est un « signal d’alarme », selon M. New, qui enseigne les méthodes de recherche.

« En 2022, le Texas Heartbeat Act est resté en vigueur toute l’année. Au cours de l’été 2022, une législation protégeant tous les enfants à naître est entrée en vigueur au Texas », a déclaré M. New à LifeSiteNews. « En bref, au cours de l’année où les protections pro-vie les plus fortes ont été mises en place, le taux de mortalité maternelle au Texas a diminué de 254 %. »

Les médias grand public pro-avortement ont souvent fait circuler des allégations selon lesquelles les protections pro-vie pour les enfants à naître auraient des conséquences négatives sur la santé.

Cependant, un examen plus approfondi montre qu’elles s’effondrent souvent. C’est le cas notamment des affirmations selon lesquelles les Américains souffrant de douleurs chroniques ne seraient pas en mesure d’accéder aux médicaments et que deux femmes de Géorgie sont mortes en raison des lois pro-vie de l’État. En réalité, elles sont mortes à cause de médicaments abortifs.

Les lois pro-vie ne sont pas non plus liées à des « déserts de soins de maternité » ni à des pénuries de médecins, selon les chercheurs de l’Institut Charlotte Lozier.



Laissez un commentaire