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Un ex-gay est menacé d’emprisonnement et d’amendes pour avoir témoigné de son abandon de l’homosexualité


Matthew Grech.

Par Doug Mainwaring — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Christian Legal Centre

23 janvier 2023 (LifeSiteNews) — Un travailleur caritatif chrétien qui s’est détourné de l’homosexualité à la suite de sa conversion au Christ, a livré son puissant témoignage lors d’une émission de radio. Peu de temps après, les forces de l’ordre l’ont menacé d’une possible peine de prison et d’une forte amende pour avoir prétendument enfreint la loi de son pays interdisant les « pratiques de conversion » LGBT.

L’action du gouvernement maltais à l’encontre de Matthew Grech, 33 ans, serait la première du genre et elle est considérée comme un test par les groupes de défense de la liberté d’expression et les organisations chrétiennes qui visent à protéger les droits des anciens gays et lesbiennes à raconter leur histoire et à vivre librement sans être harcelés par les groupes LGBT. Certains de ces derniers affirment que l’enseignement chrétien sur le mariage et le débat sur les modes de vie LGBT doivent être traités comme des infractions pénales.

Le message de Grech est simple : il y a dix ans, il s’est converti au Christ, a réalisé que les actes sexuels en dehors du mariage homme/femme sont des « péchés » et a choisi librement d’abandonner la vie homosexuelle qu’il menait.

S’il est reconnu coupable, il risque jusqu’à cinq mois de prison et une amende de 5 000 euros.

Grech fait partie d’un nombre non négligeable d’anciens homosexuels et de transsexuels, hommes et femmes, qui se heurtent à l’opposition croissante des médias et du gouvernement lorsqu’il s’agit de raconter au public leurs histoires souvent héroïques.

Criminalisation des convictions chrétiennes

Le Christian Legal Centre (CLC), basé à Londres, qui participe à la défense de M. Grech, a expliqué l’importance de l’affaire judiciaire qui se profile :

Ce qui se passe à Malte sur ces questions a une portée internationale, car Malte est devenu le premier pays de l’Union européenne à interdire en 2016 ce que les groupes de pression LGBT décrivent comme une « thérapie de conversion ».

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Par effet d’entraînement, d’autres nations, comme le Royaume-Uni et l’Australie, ont utilisé la législation maltaise originale comme modèle pour des interdictions similaires.

Les groupes de pression LGBT, cependant, ont eu du mal à définir ce qu’est le terme imposé de « thérapie de conversion ». Aucune preuve n’a été fournie pour justifier les interdictions, mais la campagne agressive vise plutôt à criminaliser les convictions chrétiennes sur la sexualité humaine et à faire taire toute opposition.

Avant le procès, M. Grech, qui dit avoir été choqué lorsque la police l’a appelé à l’improviste pour l’interroger, a déclaré : « Toute personne qui se soucie de la liberté d’expression devrait être alarmée par ce qui m’arrive. Si cela m’arrive à Malte, je vous assure que cela arrivera bientôt au Royaume-Uni et dans d’autres pays du monde. »

Effet domino

« J’ai été choqué lorsque la police m’a appelé à l’improviste pour me dire qu’elle me convoquait pour un interrogatoire », raconte Grech dans le communiqué de presse du Christian Legal Center.

« Le média sur lequel j’ai donné mon témoignage chrétien est une toute petite plateforme émergente de libre expression à Malte, et je ne pensais pas qu’elle serait traitée si sérieusement par le Mouvement des droits des homosexuels de Malte, au point que je pourrais être criminalisé pour cela », a déclaré Grech. « Cela montre à quel point ils sont déterminés à étouffer tout débat ou toute voix sur ces questions. J’étais inquiet pour moi-même et de ce que ma famille allait en penser, car rien de tel ne m’était arrivé auparavant. »

« Je suis cependant déterminé à sensibiliser l’opinion publique au danger et aux dommages que l’interdiction des “thérapies de conversion” entraîne et entraînera, non seulement pour les églises et la société à Malte, mais aussi dans le monde entier. »

« Je suis déterminé à continuer à partager mon témoignage, car je ne veux pas que d’autres hommes et femmes subissent ce que j’ai vécu dans mon éducation et mon adolescence », a-t-il poursuivi. « Je ne veux pas qu’ils soient victimes de sentiments sexuels non désirés. Je ne veux pas qu’ils soient privés du côté biblique de l’histoire du sexe, de la sexualité et du mariage. Je ne veux pas que les masses croient que “né gay, on ne peut pas changer”, et que cela reste incontesté. »

« Si nous n’agissons pas maintenant, d’autres pays introduiront de telles interdictions comme s’il s’agissait d’une noble cause caritative qui sauve des vies et œuvre pour le bien commun, alors qu’il s’agit de mesures tyranniques, draconiennes et qui aboutiront à l’inverse de ce qu’elles visent », prévient Grech.

« L’interdiction de la “thérapie de conversion” crée un effet domino idéologique. Les lobbies et les mouvements de défense des droits des homosexuels qui les soutiennent adoptent un point de vue moral unique sur la sexualité humaine et l’imposent à l’ensemble de la population. Cela crée une confusion juridique et décourage les journalistes d’explorer l’autre côté de l’histoire », a-t-il expliqué.

« Beaucoup d’entre nous, dans le ministère des ex-LGBT, font l’expérience d’un silence croissant de la part de la presse générale et des médias, et remarquent une diminution de l’intérêt du public pour l’exploration de la réalité “ex-LGBT”, qui, selon nous, est motivée par l’intimidation et la peur que ces créent interdictions. »

L’enjeu

« Si Matthew est condamné, les hommes et les femmes qui cherchent à changer leur vie, à abandonner des schémas de comportement qui les rendent malheureux, seront contraints à la clandestinité », a déclaré Andrea Williams, directrice générale de Christian Legal Center. « Nous irons à la rencontre des hommes et des femmes qui cherchent de l’aide à Malte, réduits au silence, condamnés à des amendes et mis en prison ».

« La vie de Matthew Grech a été puissamment transformée lorsqu’il est devenu chrétien et a appris ce que la Bible nous enseigne sur qui nous sommes. C’est dans sa nouvelle foi qu’il a trouvé son identité et sa liberté », a noté Mme Williams.

« Les actions de la police sont profondément préoccupantes, et nous n’avons jamais rien vu de tel auparavant », a déclaré Mme Williams. « Nous n’avons pas d’autre choix que de nous battre pour que justice soit rendue à Matthew et pour que personne d’autre ne vive ce qu’il a vécu. »

Elle a expliqué :

Il est vital de gagner cette affaire, non seulement pour les personnes qui vivent à Malte, mais aussi pour les libertés chrétiennes et la liberté de quitter l’homosexualité et l’attraction indésirable pour le même sexe dans le monde entier.

« Les libertés d’expression, de conscience et de religion sont attaquées », a déclaré le Dr Mike Davidson, président de la Fédération internationale pour le choix thérapeutique et de counseling (IFTCC), une organisation qui vise à « promouvoir un environnement bienveillant, exempt de tout jugement, dans lequel ceux qui choisissent de renoncer à leurs sentiments et comportements non désirés peuvent trouver le soutien qu’ils cherchent », selon son site internet.

« Le fait est que le choix thérapeutique et de conseil est un droit fondamental ».

Il poursuit :

Les gouvernements qui promeuvent des points de vue monoculturels — cette idée que l’orientation sexuelle est innée et immuable, et que le genre n’est pas lié au sexe biologique — refusent à ceux qui ne veulent pas s’identifier comme LGBT le droit de quitter les identités et les pratiques qui ne les concernent plus. Il s’agit d’une question de droits de l’homme. Sans diversité idéologique* dans toute question de vie, la démocratie est privée de freins et de contrepoids, et descend vers le totalitarisme.

Grech sera jugé le 3 février à la Cour des Magistrats à La Valette.

La persécution de M. Grech coïncide avec les efforts du gouvernement maltais pour renforcer sa loi de 2016, déjà draconienne, interdisant la « thérapie de conversion », en la modifiant pour interdire également « la publication, la publicité, l’affichage, la distribution, le renvoi et la circulation de tout matériel faisant la promotion de cette pratique », selon le journal Times of Malta.


*Je ne crois pas qu’il soit souhaitable qu’il y ait une « diversité idéologique » dans toute question de vie, pour prendre un exemple classique, devrait-on laisser le champ libre aux apologistes de l’esclavagisme ? Certainement que non. Un gouvernement peut donc légitimement limiter l’expression de certaines idées. L’absurde dans l’affaire présente, c’est qu’une personne qui a librement choisi de sortir des pratiques homosexuelles et qui en témoigne fasse l’objet d’une poursuite. — A.H.



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