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Un évêque portoricain destitué a demandé au pape François et au Vatican de pouvoir se défendre


Mgr Daniel Fernández Torres.

Par Raymond Wolfe — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Diocèse d'Arecibo

2 mai 2022, Arecibo, Porto Rico (LifeSiteNews) — Mgr Daniel Fernández Torres, l’évêque d’Arecibo au Porto Rico, récemment démis de ses fonctions, a contacté le Vatican à plusieurs reprises avant sa destitution, demandant une chance de se défendre — mais il ne l’a jamais obtenue.

Une correspondance rapportée la semaine dernière par The Pillar jette un nouvel éclairage sur l’éviction controversée de l’évêque Fernández Torres. Après avoir appris la demande de démission à la fin de l’année dernière, le populaire prélat portoricain a écrit plusieurs lettres au Vatican, dont une directement au pape François, pour contester la décision, rapporte The Pillar. Et bien que le Saint-Siège ait annoncé sa révocation en mars, il n’a toujours pas reçu de décret le démettant officiellement de son poste.

Dans une lettre adressée en décembre 2021 au cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques, Mgr Fernández Torres s’est dit choqué par la demande de démission, qu’il a critiquée comme manquant de « toute formalité » et dont il a dit douter qu’elle vienne du pape lui-même.

« Je demande la remise par écrit de ce qui m’a été demandé verbalement et de manière générale, avec les raisons qui l’expliquent, au cas où de fausses informations seraient parvenues au Saint-Siège et conduiraient à une décision d’une telle ampleur », a déclaré l’évêque d’Arecibo. « Je suis très surpris que cette demande, effectuée sans respecter aucune formalité et qui manque de véritable justice, puisse venir directement du pape ».

Il a souligné au cardinal Ouellet que le Vatican ne lui avait pas accordé de processus formel ni permis de réfuter les allégations selon lesquelles il aurait rompu la communion avec ses confrères évêques de Porto Rico et fait preuve de « désobéissance » envers le pape François, selon The Pillar.

La position de l’évêque Fernández Torres sur la vaccination COVID-19, note-t-il, est apparemment « la pierre de touche qui déclenche toute cette controverse ».

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Dans une déclaration du mois d’août, l’évêque a fermement défendu le droit de refuser les vaccins, insistant sur le fait qu’« il est possible pour un catholique fidèle d’avoir une objection de conscience au caractère prétendument obligatoire du vaccin Covid-19. » La lettre encourageait les prêtres à signer les lettres d’exemption des paroissiens ou à les adresser au diocèse.

Il a ensuite refusé de signer une lettre publiée la semaine suivante par la conférence épiscopale de Porto Rico annonçant une obligation de vaccination pour les prêtres et les employés et une ségrégation lors de la messe en fonction du statut du vaccin COVID. La lettre faisait écho à l’affirmation du pape François selon laquelle les catholiques ont un « devoir moral » de se faire vacciner.

Selon le site d’information catholique ACI Prensa, Mgr Ghaleb Moussa Abdalla Bader, délégué apostolique de Porto Rico, a demandé la démission de Mgr Fernández Torres après son refus de signer la lettre.

Écrivant au cardinal Ouellet, Mgr Fernández Torres a montré qu’il avait publié sa déclaration sur les vaccins en raison du besoin d’une « lettre d’accompagnement pastoral de ceux qui, dans un véritable conflit de conscience, sont venus pour être écoutés et traités avec miséricorde ».

Sa position reflétait celle de prélats du monde entier et de la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui a souligné que « la vaccination n’est pas, en règle générale, une obligation morale et que, par conséquent, elle doit être volontaire ».

Mais la position de l’évêque sur les droits de conscience a tout de même conduit à son éviction, selon ACI Prensa, tout comme sa réticence initiale à envoyer ses séminaristes dans un séminaire interdiocésain de Porto Rico approuvé par le Vatican 2020. Dans sa lettre au cardinal Ouellet, Mgr Fernández Torres a explicitement proposé de transférer ses séminaristes, qui sont formés en Espagne, au nouveau séminaire, « si tel est le souhait exprès du Saint-Siège ».

« En fait, je sais que d’autres évêques ont également des séminaristes en dehors de l’île », a-t-il indiqué au cardinal Ouellet.

Il a en outre informé le cardinal qu’il entretenait de bonnes relations avec le reste des évêques portoricains et que, dans les « très rares occasions » où il s’est publiquement écarté d’eux, il l’a fait « en expliquant les raisons de sa décision. Par exemple, lorsque je me suis opposé à ce que je considère comme l’utilisation du ministère épiscopal pour faire avancer des programmes politiques ».

« Accusé à tort »

Le Vatican a d’abord demandé la démission de Mgr Fernández Torres en octobre, mais celui-ci a refusé catégoriquement de démissionner jusqu’à ce que le pape François le « relève » finalement de son diocèse en mars, sans même une explication.

L’évêque a exposé au cardinal Marc Ouellet que le fait d’accéder à la demande du pape aurait violé sa conscience.

« Offrir ma démission reviendrait à me déclarer coupable de quelque chose dont je suis consciemment innocent, et impliquerait de devenir complice d’une façon de procéder étrangère à l’Église », a-t-il indiqué.

« Que j’aie été […] désobéissant au pape est une affirmation totalement fausse », a-t-il poursuivi. « Cependant, d’une manière inacceptable, on me demande de présenter ma démission sous le prétexte que le fait de ne pas le faire serait pris comme une preuve de la désobéissance dont je suis faussement accusé. »

L’évêque lésé s’est adressé directement au pape François dans une autre lettre en janvier 2022, cherchant à « dissiper les doutes ou les informations déformées qui ont pu vous parvenir et exprimer mon désir de continuer à guider dans la sérénité la portion bien-aimée du peuple que le Seigneur m’a confiée depuis plus de 11 ans ».

« Depuis la première demande de démission, j’ai réclamé que les raisons d’une telle décision me soient présentées par écrit, mais je ne les ai jamais reçues », a déclaré Mgr Fernández Torres. « Seules quelques choses génériques m’ont été mentionnées verbalement et de manière très informelle, que je nie totalement telles qu’elles ont été présentées, et qui ne constituent en aucun cas des causes sérieuses pour demander la démission d’un évêque de son siège légitime ».

Bien que le pape l’ait convoqué pour une réunion à Rome, le prélat portoricain a expliqué qu’il ne pouvait pas faire le voyage en raison du COVID-19 et de ses obligations envers ses parents, alors âgés respectivement de 94 et 86 ans.

« J’apprécie votre volonté de me recevoir personnellement et je regrette de ne pas pouvoir me rendre à Rome en ce moment, mais j’ai confiance en mon bon jugement et j’espère pouvoir m’expliquer sur les indications qui ont pu perturber votre très haut ministère, soit par écrit, soit devant un visiteur apostolique qui pourra garantir la régularité de la procédure », a-t-il écrit.

Des sources proches de Mgr Fernández Torres, rapporte The Pillar, « affirment qu’il n’a pas encore reçu de décret de destitution officiel, ce qui laisse ouverte la question canonique de son statut réel. On ne sait pas encore si l’évêque a prévu de rencontrer le pape François ».

Il n’y avait « aucune raison évidente d’intervenir, aucun scandale local notable, et aucune indication d’acte répréhensible », selon The Pillar.



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