Par Mike Spencer de Project LifeVoice (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : University of Toronto Students for Life/Flickr
Lors de mes conversations sur les vols en direction et en provenance de mes conférences, il arrive que des passagers me demandent quel type de travail je fais. J’ai une réponse que tout le monde aime, quel que soit le côté du débat sur l’avortement : « Eh bien, je travaille dans le domaine des droits de l’homme et je milite pour l’égalité entre les êtres humains ». Comme vous pouvez l’imaginer, cette réponse est toujours approuvée. Mais la conversation devient souvent intéressante lorsque je poursuis en expliquant que je défends le groupe de personnes le plus opprimé et le plus visé dans notre pays, les enfants à naître.
Le fait est que, contrairement à l’affirmation souvent répétée selon laquelle les pro-vie sont des fanatiques hypocrites, nous sommes les véritables gardiens de la dignité humaine et de l’égalité. Cette vérité est apparue clairement lors d’une conversation que j’ai eue il y a plusieurs années à l’université de Floride. J’étais sur le campus avec des membres du ministère pro-vie Created Equal pour engager un dialogue avec les étudiants sur l’avortement. Ces occasions débouchent presque toujours sur des conversations significatives et productives, et ce jour-là n’a pas fait exception à la règle.
Ce matin-là, un petit groupe d’étudiants pro-avortement était venu chercher la bagarre. Leur meneur était un étudiant d’une vingtaine d’années qui a pointé rageusement son doigt vers moi et a demandé : « Je suis gay et je veux savoir, si les bébés que vous essayez de sauver ici sont des bébés gays, est-ce que vous voulez quand même les sauver ? » L’expression de satisfaction sur le visage de ce jeune homme montrait clairement qu’il était persuadé qu’il venait de donner un coup de poing qui me mettrait KO.
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Pour aborder la question de l’avortement, j’ai choisi de ne pas contester sa prémisse (à savoir que l’homosexualité est génétique) et j’ai répondu sans détour : « Oui, absolument, je veux les sauver ».
Ma réponse a surpris et déçu l’étudiant. Il avait supposé — et même espéré — que, bien que je sois opposé à l’avortement, je ferais volontiers une exception lorsqu’il s’agit d’avorter des « bébés gays ». J’ai donc continué : « Maintenant, laissez-moi vous poser la même question : si les bébés que j’essaie de sauver sont des “bébés gays”, comme vous dites, êtes-vous prêt à vous joindre à moi dans mon effort pour les sauver ? », ce à quoi il a répondu par réflexe : « Non ». Je lui ai alors posé la question suivante : « Alors, qui est le véritable ami des bébés gays, vous ou moi ? Je veux qu’ils vivent, et vous vous fichez qu’ils meurent ». Le vent n’était plus en sa faveur, comme l’indiqua son absence de réponse.
Cet échange révélateur montre à quel point les gens de gauche sont prêts à abandonner les leurs — même à une mort atroce — pour rester fidèles au scénario qui a été élaboré pour eux par le lobby dictatorial de l’avortement, un scénario qui exige « l’avortement à la demande, sans état d’âme ni excuses ». Cet échange démontre également que c’est notre conviction profonde que tout être humain mérite d’être aimé et protégé qui fait de nous les véritables champions de tous les bébés, quel que soit l’adjectif que l’on utilise pour les qualifier.
Et vous pouvez être sûrs de ceci : si un « gène gay » est un jour découvert, ce seront les chrétiens pro-vie qui se battront pour sauver ces bébés des mâchoires impitoyables de la pince de l’avorteur. En revanche, nous pouvons compter sur le lobby de l’avortement pour contester nos efforts pour les sauver, tout comme il a contesté les lois interdisant le meurtre ciblé d’enfants à naître sur la base de la race, du sexe et d’anomalies génétiques.
La dureté des cœurs insensibles est clairement révélée lorsque les partisans de l’avortement, malgré leur pose vertueuse, préfèrent que les groupes qu’ils prétendent défendre soient démembrés et tués — que la discrimination fatale soit autorisée — plutôt que d’admettre que l’avortement est une grave injustice morale, quelles que soient les personnes qu’il tue.