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Un comité du Collège des médecins du Québec s’indigne et veut que l’avortement tardif soit plus accessible

Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Unsplash

Le journal La Presse a publié récemment un article dans lequel il est question de médecins qui refusent de pratiquer des avortements de 3e trimestre, voire de 2e, ou d’autres, plus rares, qui acceptent de pratiquer ce geste horrible.

Bien sûr, l’article est franchement pro-avortement parce qu’il ne cite que des gens en faveur de l’avortement, y compris ceux de 3e trimestre.

La Presse mentionne donc un rapport du Groupe de travail en éthique clinique du Collège des médecins du Québec, dans lequel l’état des services de santé est fortement critiqué parce que n’offrant pas uniformément l’avortement tardif, car : « Au Canada, l’interruption de grossesse est légale, sans condition, et quel que soit le moment de la grossesse », ce qui est faux.

Lorsque les articles du Code criminel qui condamnaient l’avortement ont été abrogés par la Cour suprême en 1988 dans le jugement R. c. Morgentaler, la cour a demandé au gouvernement de légiférer sur la question de l’avortement, spécialement pour les 2e et 3e trimestres, ce qui n’a pas été fait depuis. Or, si les juges ont fait une telle demande, c’est qu’ils voyaient, au moins dans certains avortements, une potentielle illégalité. On ne peut donc pas dire que l’avortement est légal, surtout pour les deux derniers trimestres de la grossesse : il est tout au plus « pas illégal ». Mais combien même l’avortement serait la plus légale des choses qu’il n’en serait pas moins immoral.

L’« interruption volontaire de grossesse tardive » (c’est mal formulé, sans compter l’emploi du mot « interruption » qui indique la possibilité de reprendre ce qui a été interrompu ce qui est impossible, on pourrait à juste titre penser qu’il s’agit d’une grossesse tardive, c’est-à-dire celle d’une femme d’un certain âge) désigne les avortements réalisés après la 23e semaine de grossesse.

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Les avorteurs, d’après l’article de La Presse, feraient l’objet de désapprobation de la part de leurs collègues médecins, et de menaces de la part de « militants antiavortement ». Je serais curieux de connaître ces derniers, car pour ma part je ne connais pas de « militants antiavortement » qui proféreraient des menaces.

Mais l’on plonge en eaux troubles, il y aurait des menaces de mort ! Seulement, il n’est pas précisé de la part de qui : 

« Nous ne commenterons pas ce dossier tant qu’il y aura des médecins qui feront l’objet de menaces de mort. Nous devons les protéger pour garantir l’offre de soins pour les femmes. »

— La Dre Diane Francoeur, présidente de la FMSQ

Ainsi, les pauvres avorteurs post-23e semaines seraient des « victimes », car d’autres médecins les appelleraient « tueurs de bébé », ce qui n’est après tout que mérité. Au moins on peut voir qu’il existe encore des médecins sensés. D’après La Presse :

Une intervenante du milieu qui a requis l’anonymat nous a raconté que des professionnels qui pratiquent ce type d’avortement se font traiter de « baby killers » par des collègues. À cela s’ajoutent des menaces de militants antiavortement. Une professionnelle de la santé qui a elle aussi voulu taire son nom indique que les enjeux de sécurité causent « énormément de préoccupations » pour les équipes.

« C’est encore très tabou, note Patricia LaRue, directrice du Centre de santé des femmes de l’Outaouais. Même ceux qui font des avortements de premier trimestre sont encore victimes de discrimination dans leur milieu. On leur dit : “On sait bien, toi, tu tues des bébés”. »

Les médecins qui acceptent de pratiquer des avortements de troisième trimestre travaillent dans un tel secret que même Mme LaRue, qui baigne pourtant dans le milieu, ne connaît pas leur identité.

Mais en quoi sont-ils « victimes » ? Les avorteurs ne doivent-ils pas être profondément insensibles pour massacrer des enfants à naître, reconnaissables, humains et même possiblement viables dans les 2e et 3e trimestre ? Que peut bien leur faire un « tueur de bébés » lancé à leur endroit ? Ce n’est sûrement pas moi qui irai leur tenir la main pour les consoler de ce qu’on les aura justement appelés tueurs de bébés. 

La plupart des femmes qui demandent un avortement tardif sont envoyées aux États-Unis. Dans le cas où certaines femmes ne pourraient ou ne voudraient pas se rendre là-bas, un unique centre (mais c’est déjà trop) exécuterait ces avortements sous certaines conditions. Le nom du lieu est bien sûr tu pour « raisons de sécurité » (mais qui donc les menacent ?) :

Un seul centre hospitalier dans la province, dont nous ne publions pas le nom pour des raisons de sécurité, détient une entente de service officielle pour ce type de soin.

Il accepte les femmes selon des critères précis : problème de santé mentale, dépendance aux drogues ou à l’alcool et « problèmes psychosociaux complexes ».

Si des femmes enceintes n’entrent pas dans les critères de la boutique, il ne leur reste plus comme alternative à la poursuite de ce funeste dessein qu’à convaincre un médecin de bien vouloir opérer l’avortement, le potentiel avorteur devant à son tour demander l’autorisation d’un établissement. Sinon… les pauvres seront « souvent contraintes de poursuivre la grossesse ». Si elles sont « contraintes », ce ne sera pas par des médecins ou toute autre personne impliquée. La grossesse étant un processus naturel, aussi normale que la respiration et la circulation sanguine, se poursuit d’elle-même sans intervention extérieure, aussi, si un médecin refuse de pratiquer un avortement il ne contraindra aucunement la femme à « poursuivre » sa grossesse, puisque c’est son corps lui-même qui le fait.

Pour finir, je ne vais pas relever chaque perle de cet article, ce comité du Collège des médecins du Québec déclare que l’avortement est un droit et que les femmes doivent y avoir accès, comme s’il s’agissait d’une appendicectomie, et que les médecins refusant de pratiquer l'avortement devraient au moins référer la cliente à un collègue, ce qui le rendrait complice de ce meurtre.



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