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Un chemin long et tortueux : Un activiste d’autrefois quitte le style de vie gai

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Par James Parker de Mercatornet - traduit par Campagne Québec-Vie

Le 28 mars 2016 (MercatorNet) – J’ai grandi en croyant que j’étais né gai, ayant toujours été fortement attiré, érotiquement, par les personnes de mon propre sexe.

Mes années d’adolescence étaient infernales. Je pensais souvent au suicide et me suis mutilé plus d’une fois. J’ai développé une dépendance à l’alcool. Je vivais dans une région rurale de l’Angleterre, une communauté de gens qui travaillent à la mine. Je pensais qu’on n’accepterait jamais un homme gai dans ma communauté, spécialement après avoir vu un de mes cousins, un homme gai, de dix ans mon ainé – et maintenant mort d’une overdose de drogue – souffrir beaucoup pour se trouver une place dans la société de la fin des années 70, dominée par ses clubs d’ouvriers très masculins. 

A l’âge de 17 ans, les larmes aux yeux, j’avouai ma condition à mes parents. Maman et papa étaient extraordinaires. Ils se doutaient que j’étais gai et m’ont dit qu’ils m’aimaient inconditionnellement. Mes camarades à l’école m’ont dit également qu’ils savaient que j’étais gai. Ils ont dit honorer mon courage et m’ont assuré leur support dans mon orientation sexuelle qu’ils croyaient légitime. Ma peur s’est dissipée rapidement. Je sentis une liberté nouvelle et inconcevable auparavant.

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A 18 ans, je déménageai à l’énorme métropole de Londres et adoptai, sans réserves, ma nouvelle identité gaie. Je me mis à servir la communauté gaie de tout cœur, prêchant son message de diversité et d’inclusion, défiant tous les « intolérants et fanatiques » qui osaient penser qu’être gai est erroné ou que c’est un choix qu’on fait. Avec le temps, je me suis rendu compte que notre combat allait beaucoup plus loin que de faire accepter l’anormal ; nous essayions de rendre le normal suspect, et même tabou.

J’ai grandi dans une famille chrétienne et j'ai toujours eu le désir de mieux connaître Dieu. Je me suis joint à un mouvement chrétien de gais et lesbiennes et me rendait régulièrement à leurs rencontres mensuelles, où on parlait beaucoup de « safe sex » mais très peu de Dieu. Je me suis laissé emporter dans la promiscuité et, après un certain temps, je me trouvai dans une relation plus stable. Mon copain et moi avions pensé voyager à l’étranger pour trouver un endroit pour nous marier ou du moins célébrer une union civile.

C’était pendant cette relation à long terme que je fus invité un soir à me joindre à des rencontres hebdomadaires de « Vie dans l’Esprit », auxquelles participaient d’autres étudiants que je connaissais. Cela m’a conduit un jour à désirer entrer en relation avec Jésus Christ. Il n’y a pas eu de changements soudains, mais mon copain remarquait que je devenais plus calme et moins égocentrique. Il décida de se joindre aussi à nos rencontres hebdomadaires, se donna au Christ et fut profondément touché par l’Esprit Saint. Très rapidement, on nous montrait comme l’exemple d’un beau couple gai chrétien.

En développant ma vie spirituelle, méditant quotidiennement et de plus en plus profondément sur ma vie, je me suis rendu compte, en quelques mois, que j’avais des problèmes graves qui affectaient mes relations avec les autres et spécialement avec mon copain. C’était la première fois que je remarquais ces troubles. Ils faisaient toujours partie de moi-même, et ils étaient cachés sous des couches de déni, que l’Esprit Saint commençait à me révéler tout doucement.

Je puis ainsi faire face à une très grande peur du rejet, qui était ancrée en moi depuis longtemps. Il y avait de grandes anxiétés en moi, dans mes relations avec autrui. Je me rendis compte aussi que j’exploitais les autres pour mon plaisir personnel et que je laissais les autres en faire de même avec moi. Bien que je me sentais accepté par les hommes de mon entourage, j’appris que j’avais une peur innée des hommes – c’était là l’homophobie vraie – une peur intrinsèque, un gouffre entre moi et l’homme hétérosexuel normal – et non pas la fausse homophobie que la communauté gaie projette sur la société traditionnelle.

Au bout d’un certain cheminement, je pris la décision de rompre ma relation avec mon partenaire, car je reconnus que nous essayions tous deux de devenir l’homme idéal alors que ni lui ni moi ne comprenions ce que c’était.

Je m’embarquai alors dans une longue marche du pardon, presque incroyable, reconnaissant qu’il y avait beaucoup de monde dans mon passé à qui je devais pardonner, surtout des hommes. Je participai à une thérapie et des rencontres de prière qui m’invitaient à examiner tous les aspects de ma vie présente et passée, en détail, et pas seulement mon attraction aux personnes du même sexe. J’ai dû redécouvrir et accepter que, lorsque j’étais encore enfant, plusieurs hommes m’avaient abusé sexuellement, pendant une période de trois ans.

Pendant cette quête spirituelle, je reconnus comment, pendant mon enfance, j’avais choisi de construire des murs autour de mon âme. Ces murs m’isolaient tout spécialement de mes proches, de mes parents, de mes frères et sœurs, et autres personnes qui auraient pu avoir un rôle important dans ma vie.

Je me rendis compte que ces barrières m’avaient empêché, dès mon jeune âge, d’interagir de façon significative avec les hommes autour de moi, que ce soit émotionnellement, physiquement ou intellectuellement. J’avais fait serment à moi-même de ne jamais faire confiance aux hommes, et j’avais vécu cette décision pendant mes années de croissance ce qui eut l’effet réciproque d’être rejeté par les hommes, ou du moins c’est ce que je ressentais.

Ce n’est que plus tard, que je remarquai que les hommes autour de moi avaient essayé, à plusieurs reprises, de s’impliquer dans ma vie. Mais, à cause de la douleur et de la crainte enracinées en moi, j’avais toujours rejeté leurs tentatives. Et, éventuellement, mon père, mes deux frères ainés et d’autres ont arrêté d’essayer.

Il n’est donc pas étonnant que la masculinité était devenue un mystère pour moi. Une fois entré dans l’adolescence, je devins à la fois obsédé par tout ce qu’il y avait de masculin et, en même temps, je me sentais en dehors, séparé, incapable d’entrer dans de ce monde qui aurait dû pourtant être le mien. Cette incohérence était, on peut le comprendre, très pénible pour moi. Avec la testostérone qui commençait à couler dans mes veines, je devenais très attiré érotiquement par les hommes. Je me mis à nourrir ces désirs en plongeant dans la pornographie et les fantaisies sexuelles, deux distorsions grotesques et insatiables de l’amour et de la vérité.

Ma vie spirituelle était ma plus grande force à travers tous ces obstacles. La relation que j’avais nourrie avec l’Esprit Saint m’apportait beaucoup de réconfort et de sages conseils. Je me rendis compte que j’avais besoin de demander pardon à Dieu, que je devais pardonner à tous les hommes qui m’avaient abandonné lorsque je les avais repoussés. Je devais me pardonner à moi-même pour ma décision de m’isoler des autres, une décision qui a eu un effet dévastateur sur ma croissance.

Ayant manqué de prendre ma place d’homme dans le monde masculin, j’ai dû me trouver une place ailleurs dans le monde. Je ne pouvais vivre sans relations avec les autres. Mes prières et méditations m’ont montré comment, lorsque j’étais encore enfant, j’avais choisi de me faire des amitiés principalement avec les femmes. J’étais mêlé émotionnellement avec tout ce qu’il y avait de féminin et n’avait rien de masculin autour de moi pour contrebalancer.

J’étais devenu « hétérophobe ». Je détestais les femmes pour les façons naturelles qu’elles avaient de séduire et d’attirer un homme hétérosexuel à elles, quelque chose que je n’étais pas capable de faire. J’ai dû donc pardonner aux femmes en général de m’avoir amené, sans le savoir, à cette fausse identité que j’avais auprès d’elles. Elles m’avaient gracieusement fait une place, un chez moi, auprès d’elles. Par contre, je compris, beaucoup plus tard, que ce n’était pas là ma vraie place. Je devais aussi leur demander pardon d’avoir pris cette place auprès d’elles, au lieu de rejeter leur invitation. Je devais finalement demander pardon à Dieu pour toutes ces fautes passées et ensuite recevoir son pardon. Et bien sûr, je devais me pardonner à moi-même pour tous ces mauvais choix.

En résolvant ces blessures de mon passé, en faisant le deuil de mon enfance perdue, et surtout en pardonnant et en recevant le pardon, des changements ont commencé à se produire en moi. Les peurs que j’avais en moi se dissipèrent graduellement. Mon niveau d’anxiété diminua. Mon sentiment d’appartenance auprès des hommes et des femmes commença à croitre. Un sentiment de dignité et d’estime de moi-même prit racine en moi, pour la première fois de ma vie.

Le processus de pardon que je vivais par la prière et la thérapie commençait aussi à changer mon apparence physique : Ma démarche, auparavant féminine, se transforma ; je commençais à marcher différemment, avec des pas délibérés.  Ma posture changea : je tenais la tête plus haut, sans même m’en apercevoir. La transformation la plus remarquée des autres était ma voix, dont le registre devint nettement plus grave.

Le constat fait pendant mon adolescence que j’étais gai, bien que difficile à accepter, me semblait beaucoup plus facile que le constat que je faisais, dans la vingtaine, que je ne l’étais pas et que je n’avais probablement jamais été gai. Je sentais un homme, caché au plus profond de moi-même, un homme aussi vrai et noble que ceux que j’admirais auparavant, que je désirais et adorais, un homme qui attendait qu’on lui rende la liberté. Cette découverte m’avait véritablement choqué et effrayé.

Pendant les années qui suivirent, je vécus chastement, ce qui me permit de faire l’expérience d’amitiés profondes avec les hommes et les femmes de mon entourage. L’attraction que j’avais auparavant pour les hommes diminua lentement et disparut.

Plus mes amitiés avec les hommes se développèrent dans toutes leurs facettes, moins les cœurs des hommes me semblaient mystérieux. Je commençais alors à désirer des relations exclusives qui contenaient un certain mystère. Je commençais à voir la femme d’une nouvelle façon : Je remarquais sa ligne, sa beauté. Je voyais combien elle était différente, mystérieuse, tout en me complétant, moi. Pendant les dernières années de ma vingtaine, je faisais la découverte de ce que toute personne fait pendant son adolescence. Un peu plus tard, je me mis à sortir avec des femmes. Je me mariai quelques années plus tard, et maintenant je suis père. Ce que la communauté gaie disait impossible, inconcevable, se réalisa dans ma vie.

Je pensais auparavant que je passerais ma vie à prêcher que les gens sont nés gais, et pourtant l’inverse se réalisa. Ironiquement, je suis maintenant exclu socialement à cause de mon rejet du système de croyances et style de vie gai, alors que, quelques années auparavant, je n’avais subi aucune exclusion ni rejet lorsque je m’étais déclaré gai, bien que j’étais le premier à le faire dans ma classe à l’école secondaire et à l’université.

Je me retrouve aujourd’hui à des millions de kilomètres d’où j’étais plus tôt dans mon existence. Je suis entouré d’êtres chers et de relations profondes et riches. Je suis certain de l’amour éternel de Dieu pour moi. Ce sont là des choses irremplaçables. La vie pourrait-elle être plus belle que cela ?

James Parker, originaire du Royaume Uni, réside maintenant en Australie, ayant épousé une dame Australienne il y a presque dix ans. Il se passionne pour la guérison et le rétablissement des hommes et des femmes.



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