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Un an plus tard, toujours aucune preuve de tombes anonymes ou d’enfants disparus dans les anciens pensionnats indiens


Pensionnaires de l'internat de Kamloops.

Par Pour une école libre au Québec

Extrait et résumé d’un texte de Brian Giesbrecht, juge à la retraite de la Cour provinciale du Manitoba, de Nina Green, chercheuse indépendante, et Tom Flanagan, professeur émérite de sciences politiques à l’Université de Calgary.

Le 27 mai 2021, la cheffe Rosanne Casimir a annoncé qu’un géoradar (GPR) avait détecté les restes de 215 enfants décédés au pensionnat indien de Kamloops (KIRS) dans des circonstances sinistres. Plus choquant encore, le chef Casimir a affirmé que des enfants dès six ans avaient été réveillés au milieu de la nuit pour enterrer secrètement ces enfants dans le verger de pommiers.

Le Canada fut ensuite précipité dans une frénésie d’autoflagellation. Le Premier ministre Trudeau fit mettre en berne les drapeaux pendant six mois. Les politiciens se répandirent ouvertement en pleurs, on porta des chemises orange en signe de solidarité, des monuments faits de petites chaussures apparurent spontanément un peu partout au Canada, des dizaines d’églises furent incendiées et vandalisées, le pape et des dirigeants mondiaux s’insurgèrent, enfin des avocats portèrent immédiatement plainte auprès de la Cour pénale internationale de La Haye.

Les médias et les dirigeants autochtones déclarèrent par la suite au monde que les restes humains à Kamloops ne représentaient qu’un petit nombre de milliers de ces sépultures dans d’anciens pensionnats à travers le Canada, et le gouvernement fédéral alloua 321 millions de dollars pour les recherches par GPR de sépultures anonymes.

Lors de l’émission Fifth Estate de la CBC en janvier, le chef Manny Jules a promis que le lieu de sépulture présumé dans l’ancienne pommeraie de Kamloops serait fouillé. Cette promesse n’a pas été tenue et, tant que cette promesse ne sera pas tenue et que des fouilles n’auront pas eu lieu, on ne peut pas affirmer que des restes humains de 215 enfants ont été retrouvés en mai dernier.

En fait, il n’existe nulle preuve qui étaye l’affirmation selon laquelle des enfants sont morts ou ont été tués puis secrètement enterrés dans l’ancien verger. On ne possède aucun nom d’un de ces enfants disparus, aucun parent ou proche n’affirme qu’un de leurs enfants ferait partie de ces 215 disparus.

Qui sont les 215 enfants qui y seraient enterrés ? Personne n’en a la moindre idée.

Aucune des nombreuses bandes indiennes qui ont envoyé des enfants à l’ancien pensionnat indien de Kamloops, y compris la bande de Kamloops elle-même, n’a jamais donné le nom d’un seul enfant qui serait allé à l’école, n’en serait jamais revenu et que la bande cherche encore. Pas un.

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Il n’y a donc absolument aucune preuve qu’un enfant ayant fréquenté l’internat de Kamloops issu d’une bande en Colombie-Britannique a réellement disparu, et encore moins qu’un enfant a été assassiné et secrètement enterré dans le verger par des enfants de six ans. Cette histoire semble être le fruit d’une imagination débordante.

Il existe un moyen de résoudre ce mystère une fois pour toutes : entamer des fouilles, comme l’avait promis le chef Manny Jules. Cette excavation clarifierait la situation, elle aiderait à tourner la page pour les membres des Premières Nations qui sont en deuil et aux prises avec la situation, elle pourrait également aider le Canada à guérir.

Tom Flanagan se demande par ailleurs comment ces enterrements secrets dans un verger auraient pu avoir lieu.

« Il est inconcevable pour moi qu’un établissement catholique, que des religieuses et des prêtres qui s’y trouvaient traitent les corps de cette manière. Pour eux, un des sacrements de l’Église consiste à donner l’extrême-onction, les derniers sacrements, puis… un enterrement catholique dans la terre consacrée d’un cimetière catholique », a déclaré Flanagan.

« La première fois que cette histoire est sortie, on a dit avoir trouvé une dent et une côte d’enfant. Ces os n’avaient pas été trouvés par des archéologues, ils avaient été ramassés par des touristes il y a des années. Et, en fait, on sait maintenant que la dent n’était pas humaine. Et je ne pense pas qu’il y ait eu d’analyse indépendante de la côte. »

« On a annoncé 93 autres lieux de sépulture potentiels sur l’ancien site de l’école à Williams Lake, en Colombie-Britannique, le 25 janvier. On n’a pas autorisé d’analyse indépendante des deux sites » et Flanagan pense que « les médias et une grande partie du public se sont imaginés le pire entre-temps. »

Flanagan affirme que la réponse émotionnelle qui a suivi ces annonces très publicisées a été un facteur déterminant dans le règlement de 40 milliards de dollars par le gouvernement fédéral en janvier pour indemniser les enfants autochtones et leur famille.

« Y a-t-il 215 cadavres dans le verger ? Nous ne le saurons pas tant que quelqu’un n’aura pas fouillé. Mais on n’a pas encore creusé. Le géoradar n’est pas concluant. Celui-ci indique simplement que le sol a été remué, il faut vérifier en fouillant le sol pour savoir ce qu’il y a dessous », a déclaré Flanagan.

« Ces fouilles doivent être réalisées sous une supervision indépendante, des personnes bien informées qui n’ont pas de comptes politiques à régler. Des gens qui ne travaillent pas pour la Première Nation parce qu’il y a trop de place à la manipulation des résultats en l’absence d’yeux indépendants », a déclaré Flanagan.

Flanagan a déclaré que la zone était utilisée par les indigènes depuis des siècles et même si des corps sont retrouvés, ils pourraient être plus anciens que les pensionnats en question. Il croit qu’une enquête indépendante approfondie est nécessaire : « peut-être même par la GRC parce qu’on n’arrête pas de dire qu’il s’agit d’une scène de crime ». Ce qui l’inquiète, c’est que certains aspects de l’approche adoptée depuis le printemps dernier se répètent même si la pression publique parvient à forcer que l’on fouille les sites en question.

« Il ne faut pas publier de résultats scientifiques lors d’une conférence de presse, mais en même temps supprimer toutes les données. Ce n’est pas une façon acceptable de faire de la science sur une question qui a une dimension publique. C’est un très mauvais signe pour ce qui pourrait advenir », a déclaré Flanagan.

« Maintenant, la même chose pourrait se produire avec un projet de fouille. Personne ne va déterrer 215 sépultures d’un coup… Diront-ils alors : “Eh bien, nous avons eu une première phase d’exhumation intéressante, mais nous n’allons pas publier nos résultats tant que le reste n’est pas terminé” ? Cela pourrait durer ainsi des années. Ils se pourraient bien que les résultats ne soient jamais rendus publics. »



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