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Témoignage touchant d’une mère qui prêta l’oreille au récit d’une femme post-abortive


La fille de Katie Prejean McGrady.

Par Katie Prejean McGrady (Compte Twitter @Katie Prejean) — traduit par Campagne Québec-Vie

L’été dernier, je me suis retrouvée promue en 1ère classe [en avion], à côté d’une femme ayant un emploi assez important dans une entreprise Fortune 500. Elle était tirée à quatre épingles, elle avait un aspect de « no-nonsense-business » (bon sens des affaires) en elle, et nous ne nous parlâmes pas pendant la première heure de vol.

Mais quand j’ai ouvert mon portable, avec cette photo (plus haut) comme fond d’écran, elle m’a dit, « Oh wow ! Elle est magnifique. C’est votre fille ? »

J’ai fièrement dit oui. « C’est ma Rose. Presque un an. Elle est tout simplement ce qu’il y a de mieux ».

La femme hocha la tête et dit : « On dirait que oui ! » et est retournée taper sur son ordinateur portable.

Quelques minutes plus tard, elle demanda : « Est-ce votre seul enfant ? »

J’ai répondu : « Jusqu’à présent ». « Nous espérons en avoir d’autres un jour. »

— « C’est parfait. Les enfants ont besoin de frères et sœurs. »

Elle avait l’air d’une femme aimable, et même si nous ne discutions que par intermittence, quelque chose me dit qu’elle voulait parler davantage. Elle n’arrêtait pas d’entamer la conversation.

Alors j’ai demandé : « Avez-vous des enfants ? »

Elle devint immobile. Très calme. Et hocha la tête :

J’en ai deux. Eh bien, trois. Mais seulement deux ici.

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Je n’ai rien dit en réponse. J’avais déjà entendu cette phrase auparavant. J’ai supposé qu’elle avait eu une fausse couche, ou peut-être perdu un enfant à cause d’une maladie ou d’un accident. Je n’insistai pas.

Puis elle dit : « J’ai avorté quand j’étais mariée à mon premier mari. »

Je suis restée assise là en silence. Je ne savais pas quoi dire. Je ne savais pas quelle était sa position sur la question. Je ne savais pas si elle le regrettait, en était fière, confuse, blessée...

Elle m’a offert cette information et je n’avais pas de bonne réponse, si ce n’est de dire en silence « Seigneur, ayez pitié ».

Mais ensuite, elle continua :

Je travaillais à New York. En finances. Montant les échelons. Une des seules femmes ayant du pouvoir là. Il voyageait tout le temps. Entreprises en démarrage. Dépensant des sommes folles. Je prenais la pilule, j’ai oublié quelques doses, je suis tombée enceinte... juste une mauvaise planification.

Elle poursuivit :

J’eus un rendez-vous dans la semaine, on a mis l’avortement sur une carte de crédit, je n’ai dû manquer que deux jours de travail pour ça.

Elle ne me regardait pas pendant qu’elle parlait. Elle regardait droit devant elle, le siège devant nous, baissant les yeux de temps en temps vers ses mains.

Elle enchaîna :

Nous avons divorcé 4 ans plus tard. Nous avions tous les deux changé. Il n’était jamais à la maison. Je gagnais de l’influence dans l’entreprise. Nous voulions enfin des enfants et ne pouvions pas...

Puis elle devint très silencieuse. Un solide deux minutes de silence total s’est installé entre nous, puis elle reprit :

Je suppose que c’est l’avortement qui a fait ça. Pour moi et pour nous. Nous savions que quelqu’un manquait, mais aucun de nous ne voulait admettre que ç’avait été une erreur. Et j’ai été blessée. Mon corps n’était plus le même.

Je voulais lui tendre la main et lui tenir la sienne, mais je crois qu’elle avait oublié que j’étais là.

J’ai finalement parlé, attendant quelques minutes pour m’assurer de ne pas interrompre [son silence].

« Je suis désolée », dis-je.

« Non, c’est moi qui suis désolée », me répondit-elle. « J’ai privé le monde de mon enfant, je me suis privée de mon enfant, et je ne me le pardonnerai jamais. »

Et puis j’ai pris sa main.

Je lui ai tenu la main pendant quelques minutes.

Elle avait les larmes aux yeux, mais ne pleurait pas. 

Nos ordinateurs portables reposaient là sur les tablettes, ignorées, les deux économiseurs d’écran mettant en ronde des photos de nos familles. Je remarquais que ses enfants étaient hispaniques et qu’elle et son mari étaient blancs. J’ai supposé qu’ils avaient été adoptés.

Finalement, elle parla à nouveau :

Pas un jour ne passe sans que je pense au bébé que j’ai avorté. Pas un seul jour. Mais le monde n’est pas conçu pour que les femmes aient des enfants. Surtout si les femmes veulent travailler. L’avortement ne devrait pas être la solution. Notre monde devrait soutenir davantage les mères.

Je lâchai sa main.

« Merci de me confier cela. » Dis-je.

Elle s’est finalement tournée vers moi. « Je vous en prie, » dit-elle. « Merci de m’avoir écoutée. Et merci d’avoir eu votre fille, et d’en vouloir d’autres. »

Nous n’avons pas beaucoup conversé après cela, mais nous nous embrassâmes en descendant de l’avion, et je l’ai assurée que je prierais pour elle et sa famille.

Je ne sais pas son nom ni d’où elle vient. Je sais où elle travaille, je sais qu’elle a réussi [dans les affaires], et je sais qu’elle regrette son avortement. Et je prie pour elle tous les jours.

Les jours comme aujourd’hui, quand des milliers de personnes #MarchForLife (marche pour la Vie) à Washington, je suis fière du mouvement pro-vie. Mais le travail de changer la législation et de convertir les cœurs commence après que les rues se soient vidées et que les marcheurs soient rentrés chez eux. Cela commence lorsque nous rencontrons des gens, que nous les écoutons et que nous les aimons.

Le médecin qui a assisté à ma naissance voulait que mes parents me mettent en adoption, parce que j’étais née avec une malformation congénitale, et à cause du fait que ce serait difficile de m’élever, mais, c’est à l’honneur de mes parents, ils m’ont gardée ; je pense qu’ils ont fait un bon travail pour m’élever. J’aime à penser que je m’en suis bien sortie.



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