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Témoignage d’un médecin en soins palliatifs : l’aide à vivre plutôt que l’aide « médicale à mourir »

Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) ― Traduit par Campagne Québec-Vie ― Photo : Piqsels

Le Dr Leonie Herx est ex-président de la Société canadienne des médecins de soins palliatifs et présidente de la division de médecine palliative de l’Université Queen :

J’ai un exemple d’un de mes chers patients, qui vint la première fois dans ma clinique pour demander un l’AMM [aide médicale à mourir ― euthanasie]. Il me donna alors la permission de m’asseoir avec lui et de lui dire qu’il comptait pour moi.

Cela demande beaucoup de courage, en tant qu’homme octogénaire, habitué à être indépendant et père célibataire. Il me donna donc la permission de lui dire « Votre valeur tient à ce que vous êtes vous-même et que vous méritez vraiment qu’on s’occupe de vous ». « Et qu’est-ce qui se passe vraiment ici ? »

Il avait peur d’être un fardeau pour sa fille, qui est sa seule enfant, et qu’elle doit travailler et gagner sa vie ; il ne voulait pas compromettre sa qualité de vie et devenir un fardeau pour elle.

Nous avons donc pu faciliter cette conversation et cela lui a permis d’entendre de sa fille qu’elle appréciait réellement de pouvoir s’occuper de lui et de le soutenir comme il l’avait fait pour elle, toute sa vie.

Puis je les ai observés pendant les neuf ou dix mois qui ont suivi, il vivait et redevenait un requin de piscine, transmettait tous ses conseils à sa fille et prenait des bières avec ses copains, et chaque fois que je le voyais, il m’embrassait chaleureusement me disant « merci de m’avoir aidé à retrouver tout le bien de ma vie ». Il reprit contact avec sa fille et ils vécurent ces souvenirs ensemble avant sa fin et il connut une mort très paisible et naturelle.

Mais ce n’est pas une histoire rare dans mon travail. Je vois cela tous les jours, mais si nous avions sauté dans le train de la mort, cet homme serait mort et n’aurait pas eu toute cette année-là, ses neuf ou dix mois avec sa fille et cette joie malgré la maladie, il avait retrouvé une joie profonde dans sa relation avec sa fille, et sa vie avait un bon sens.

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