Un prélat s’élève contre l’« église synodale » : Je veux l’« Église catholique »
Mgr Charles Pope.
Par Louis Knuffke — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Franciscan Missionaries of the Eternal Word/YouTube
11 août 2023, Washington, D.C. (LifeSiteNews) — Monseigneur Charles Pope, connu pour sa franche défense de la messe latine traditionnelle et de l’enseignement catholique sur la sainteté de la vie et du mariage, a fortement critiqué les pressions exercées au sein de la hiérarchie de l’Église pour créer une « Église synodale », dénonçant l’agenda séculier du prochain Synode des évêques de Rome sur la synodalité et déclarant : « Je n’en veux pas... Je veux l’Église que Jésus a fondée ».
« D’après tout ce que j’entends sur cette “église synodale”, je n’en veux pas », a écrit Mgr Pope sur Facebook. « Je veux l’Église catholique. Je veux l’Église des martyrs, des saints. Je veux l’Église catholique, qui est une épouse, pas une veuve ; l’Épouse du Christ — pas un disciple du monde — qui a une orthodoxie joyeuse qui s’oppose au monde afin de le convertir ».
Mettant en contraste la mission divine de l’Église et le rôle de disciple du monde qui se manifeste dans l’ordre du jour du prochain synode — qui comprend des discussions sur une gouvernance féminine accrue, une plus grande acceptation des personnes LGBT comprenant l’accès aux sacrements, les prêtres mariés, la communion pour les divorcés et les remariés, et l’avenir de la gouvernance ecclésiastique — Mgr Pope a prié pour l’Église afin qu’elle soit purifiée « de l’amour du monde ».
« Oui, je veux l’Église que Jésus a fondée et chargée d’aller enseigner toutes les nations et de baptiser tous les peuples dans la vérité salvatrice et rayonnante de Jésus. Je veux une Église qui aime son époux Jésus, qui ne cherche pas désespérément l’approbation du monde et qui n’est pas éprise de lui. S’il vous plaît, Seigneur, purifiez votre Épouse, l’Église catholique, de l’amour du monde. Aidez-nous, sauvez-nous, ayez pitié de nous et gardez-nous par votre grâce ! »
Lire la suite« Trahison » : Le chemin synodal allemand est furieux du blocage de quelques évêques au document sur la modification de l’enseignement de l’Église
Le cardinal Reinhard Marx.
Par Maike Hickson — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Rudolf Gehrig/CNA Deutsch
9 septembre 2022, Francfort-sur-le-Main, Allemagne (LifeSiteNews) — Après un revers, les progressistes qui dominent la Voie synodale allemande sont choqués, parlent de « désastre » et de « trahison », et déplorent que certains évêques soient des « bloqueurs secrets » qui « ne disent pas ouvertement ce qu’ils pensent ».
Hier, en la fête de la Nativité de la Vierge, le monde catholique tout entier a été surpris lorsqu’au cours de la quatrième assemblée de la Voie synodale, 21 évêques allemands ont voté à bulletin secret contre un document visant à modifier l’enseignement moral de l’Église sur l’homosexualité, la contraception et l’identité de genre. 31 des 60 évêques présents ont approuvé ce document, tandis que 21 ont voté contre. D’autres se sont abstenus. Le document avait besoin du vote des deux tiers des évêques pour être adopté, et la minorité a donc pu le bloquer en tant que document officiel de la voie synodale allemande.
Le cardinal Reinhard Marx, ancien chef des évêques allemands et membre du Conseil des cardinaux du pape, s’est dit « très déçu » par le résultat du vote.
La Voie synodale allemande, une association de laïcs et d’évêques, a été lancé en 2019 sous la direction du cardinal Marx, alors à la tête de la Conférence épiscopale allemande. Son successeur à ce poste, Georg Bätzing, a été choqué par le vote d’hier, mais a insisté pour que le texte soit tout de même envoyé à Rome lors de la prochaine visite ad limina des évêques allemands avec le pape et soumis au prochain Synode sur la synodalité à Rome. Surtout, il a annoncé que, dorénavant, le vote se fera à main levée, ce qui signifie que tout évêque qui souhaite défendre la doctrine traditionnelle de l’Église sera mis sous pression publique.
Quatre-vingts pour cent de l’ensemble des participants à l’assemblée synodale ont voté en faveur du texte révolutionnaire qui approuvait l’homosexualité, la contraception et l’affirmation selon laquelle les gens peuvent avoir une identité binaire. Depuis le début, l’aile conservatrice de l’Église catholique en Allemagne a été intimidée, ce qui est devenu évident après le vote de celle-ci, hier, contre le document de libéralisation de la sexualité. Le site web du chemin synodal allemand a publié de nombreux commentaires de participants à l’assemblée exprimant leur indignation face à la résistance d’un tiers des évêques allemands qui sont restés fidèles aux enseignements de l’Église.
En ce qui concerne le document, leur fidélité a été vaine. Comme les dirigeants des évêques allemands souhaitent poursuivre leur « chemin de destruction » (selon les termes de l’évêque Rudolf Voderholzer), ils ont décidé d’utiliser quand même le texte synodal rejeté et de l’envoyer à Rome.
Lire la suiteLa coprésidente de la « Voie synodale » allemande demande un accès accru à l’avortement dans tout le pays
Mgr Georg Bätzing et Mme Irme Stetter-Kart.
Par Clare Marie Merkowsky — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Deutsche bischofskonferenz/YouTube
15 juillet 2022 Berlin (LifeSiteNews) — Irme Stetter-Karp, laïque catholique et coprésidente de la « Voie synodale » allemande, a demandé que l’avortement soit « accessible à l’échelle nationale » en Allemagne.
Le journal allemand Die Zeit a publié les commentaires de Stetter-Karp, présidente du Comité central des catholiques allemands, cette semaine.
Stetter-Karp a déclaré que l’avortement n’est « pas une intervention régulière et ne doit pas être traité comme telle », mais a fait valoir que le Comité central des catholiques allemands plaide pour « une action éthiquement responsable de la part de toutes les personnes concernées ».
« En même temps, il faut garantir une offre nationale de l’intervention médicale de l’avortement », a déclaré Stetter-Karp. « Ce n’est pas le cas actuellement, car les soins gynécologiques font défaut, notamment dans les zones rurales. »
Le Comité central des catholiques allemands est coorganisateur avec la Conférence épiscopale allemande de cette « voie synodale » hétérodoxe. Mme Stetter-Karp est présidente du comité laïc de la « Voie synodale » allemande et coprésidente de l’initiative.
Sa déclaration en faveur de l’avortement contredit directement la doctrine catholique, car selon l’Église catholique, l’avortement est un péché grave, violant le cinquième commandement : « Tu ne tueras pas ».
Dans Evangelium Vitæ, le pape Jean-Paul II a utilisé toute son autorité papale pour condamner publiquement l’avortement comme un péché grave, « puisqu’il s’agit du meurtre délibéré d’un être humain innocent ».
En mars, la Fédération de la jeunesse catholique allemande (BDKJ), une organisation qui chapeaute les associations catholiques d’enfants et de jeunes, a célébré la suppression par le Cabinet fédéral d’Allemagne de l’interdiction de la publicité pour l’avortement.
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