Le groupe de Visegrád (Pologne, Hongrie, Tchéquie et Slovaquie) promeut des politiques familiales
Par le Visegrád Post ― Photo : senivpetro/Freepik
Visegrád — Faisant suite à une vidéoconférence avec ses homologues polonaise (Marlena Maląg), slovaque (Milan Krajniak) et tchèque (Jana Maláčová), Katalin Novák, ministre de la Famille au sein du gouvernement de Viktor Orbán, a déclaré, ce jeudi 13 mai, que les pays du Groupe de Visegrád venaient de former une « coalition profamilles ».
« Une collaboration qui place les familles au centre »
« Au cœur de l’Europe se trouve une collaboration qui place les familles au centre. Nous ne cherchons pas de réponses aux défis démographiques auxquels nous sommes tous confrontés en soutenant l’immigration, mais en soutenant les familles », a-t-elle expliqué.
« J’ai parlé de la pratique hongroise lors de la conférence. En Hongrie, nous soutenons le fait que si quelqu’un pense en termes de famille, cela signifie qu’il respecte ses prédécesseurs et se sent responsable de ses descendants, c’est-à-dire qu’il pense à long terme ».
Exonération d’impôt sur le revenu pour les moins de 25 ans en Hongrie
« Nous avons mis en place le service de garde des bébés [mauvaise idée*], le plus grand programme de construction de logements en Hongrie, et nous augmenterons les frais de garde des bébés à partir du 1er juillet. À partir de 2022, les personnes de moins de 25 ans seront exonérées de l’impôt sur le revenu des personnes physiques, tandis que les mères élevant quatre enfants bénéficient toujours de l’exonération d’impôt sur le revenu, mais je peux également mentionner la construction de crèches », a-t-elle poursuivi.
« Au sein du V4, nous surveillons les bonnes pratiques de chacun ; en Pologne, par exemple, les jeunes bénéficient déjà de l’exonération d’impôt sur le revenu des personnes physiques, bien que cela signifie un peu moins de déductions que ce qui sera en vigueur en Hongrie à partir de janvier prochain ».
Lire la suiteLa Hongrie et la Pologne bloquent l’UE et son programme Lgbt
De la gauche vers la droite, Andrzej Duda, président de Pologne, et Viktor Orbán, président de Hongrie.
Par Francesca de Villasmundo (Médias Presse Info)
À Bruxelles, tout était prêt pour le vote final sur le budget de l’Union européenne pour la période 2021-2027, mais entre le bloc d’Europe occidentale dirigé par l’Allemagne et le bloc d’Europe de l’Est dirigé par Visegrád [groupe de quatre pays de l'Est], de profondes divergences sont apparues sur un point clé du plan : lier l’accès aux fonds européens « au respect » de l’État de droit dans les pays membres. En clair, tous les Etats membres doivent se soumettre aux injonctions idéologiques de l’union Européenne, c’est-à-dire à l’agenda Lgbtqi.
L’un des points centraux de l’accord budgétaire prévoit en effet l’introduction d’une clause de conditionnalité qui lierait indissolublement l’accès aux fonds européens à ce « respect » de l’État de droit dans le pays demandeur. L’une des étapes les plus controversées de cette initiative concerne la possibilité d’approuver la privation et/ou la suspension de fonds même dans les cas où les violations n’ont pas été constatées, mais où, cependant, « il existe un risque » qu’elles soient commises.
Le respect de l’État de droit ne signifie pas seulement l’indépendance et l’intégrité des trois pouvoirs, en particulier le pouvoir judiciaire, mais aussi l’état d’avancement des droits civils et de l’homme et la volonté de se conformer aux diktats européens concernant des questions telles que la culture et l’immigration. Ce n’est que sur la base de cette prémisse que l’on peut comprendre et encadrer encore un autre bras de fer entre les partisans du mécanisme de conditionnalité, qui sont essentiellement à l’Ouest, et ses détracteurs, qui viennent de l’Est et sont représentés par l’alliance de Visegrád.
Le gouvernement hongrois est déterminé à diriger le mouvement d’opposition contre cette clause, qui priverait tous les États membres qui ne respectent pas les critères de l’état de droit établis par Bruxelles d’importantes ressources pour le développement. Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a soutenu l’initiative du Fidesz et a écrit jeudi dernier à Charles Michel, président du Conseil de l’UE, pour exprimer sa déception et ses perplexités face à la loi en question.
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