Vendue à des centaines d’hommes pour le sexe. Puis, je suis tombée enceinte.
Par Darlene Pawlik de Save The 1 - traduit par Campagne Québec-Vie
Je fus prise dans l’industrie du trafic sexuel de 14 à 17 ans. Le trafic de personnes n’est en aucun cas comparable à une industrie réglementée. Là règne l’anarchie absolue. Il n’y a pas de règles.
Je fus conçue lors d’un violent viol et je l'appris quand j’étais très jeune. Cette dure vérité et l’abus sexuel par mon propre père et plus tard par un oncle maternel me donnèrent l’impression de valoir moins que les autres et d’être davantage vulnérable. J’étais âgée de 12 ans lorsque ma mère obtint son second divorce. À 13 ans, je tombai dans la drogue et l’alcool, errant dans le quartier en présence d’un culturiste dans une Cadillac noire. Il était patient alors qu’il me séduisait puis m’attirait vers son lit.
J’étais captive du trafic sexuel non pas grâce à des serrures, barres ou menottes, mais par la peur, les menaces et le désespoir. Je n’avais aucun espoir que les autorités puissent m’aider. Un des appartements dans lesquels je restais était loué au candidat pour le poste de shérif de cette petite ville. Les divers acheteurs incluaient des hommes d’affaires, un conseiller municipal, des professionnels, et également des clochards qui jouissaient de la violence et la douleur.
Lire la suiteAgressée sexuellement pendant un voyage d’affaires… Mon mari et moi avons choisi la vie!
Par Jennifer Christie de SaveThe1.com, traduit par Campagne Québec-Vie
En janvier, l’an dernier, j’étais en voyage d’affaires et je restais dans un petit hôtel d’une ville universitaire. D’habitude, je suis plus consciente de mon environnement, mais il neigeait et ventait tellement fort ce jour-là que je n’aurais pas pu l’entendre arriver même s’il avait été bruyant. Tout est arrivé si rapidement. J’ai ouvert la porte, je me suis retournée pour la fermer et il était là, un homme immense. Je n’ai pas eu peur tout de suite, j’étais simplement perplexe. En l’espace de quelques secondes, il m’a frappée au visage. Je ne me rappelle pas avoir été tirée hors de la chambre, mais on m’a trouvée dans la cage d’escalier. Je ne sais pas pourquoi, j’essayais peut-être de trouver de l’aide.
Les tests de la trousse médico-légale se sont tous révélés négatifs. Pas de VIH, de gonorrhée, de chlamydia, de syphilis, d’herpès ou de dizaines d’autres choses dont je n’avais jamais entendu parler. Dieu est bon.
Le mois suivant, je travaillais sur un bateau de croisière. Atteinte de dysenterie dès le deuxième jour, je n’allais toujours pas mieux malgré mes antibiotiques. On m’a donc emmenée dans ce qui servait d’hôpital à Carthagène en Colombie. Comme on craignait une obstruction abdominale, on m’a fait passer une échographie. C’est là qu’on a vu le petit pois, mon fils. Joyeuse Saint-Valentin.
Miss Pennsylvanie 2014 : née d'un viol, elle donne son témoignage...
Valérie Gatto, Miss Pennsylvania 2014
Sur le site de media-presse.info du 13 mars 2014 :
Miss Pennsylvania 2014 a été reçue cum laude à l’université de Pittsburg mais ce n’est pas l’information du jour.
Valérie Gatto, née en 1989, est une chrétienne pratiquante qui a étonné l’Amérique en disant « Dieu est la raison de ma présence au monde ». La reine de beauté a dit qu’elle était une enfant née d’un viol et le jour de son couronnement, elle a tout de suite pensé à remercier Dieu de l’avoir gardée en vie. (...)
Pour lire la suite, cliquez sur « Savoir comment j’avais été conçue ne m’a pas empêchée de grandir ».
D'un viol horrible, un « diamant brut » inestimable : l'histoire de Monica
(Monica Kelsey)
par Peter Baklinski, traduit par Campagne Québec-Vie
WOODBURN, Indiana 8 novembre 2013 (LifeSiteNews.com) — La jeune femme de 17 ans avait été terrorisée, humiliée, écrasée par ce qui lui était arrivé. Elle avait été violée. Maintenant, pour aggraver les choses, elle était enceinte. Sa mère l'avait forcée à se rendre chez un avorteur clandestin pour résoudre « le problème ». Mais au dernier moment, Sandy avait décidé de ne pas aller jusqu'au bout de la procédure illégale. C’était en 1972.
Deux semaines plus tard, le père de Sandy mourait subitement. Son univers s’était maintenant complètement écroulé sur elle. Tout ce qu'elle voulait, c'était retrouver sa vie. Et surtout, elle se demandait ce qui allait advenir d'elle et de la nouvelle petite vie qui commençait à remuer en elle...
Le mois dernier, Monica Kelsey, 40 ans, a vécu quelque chose de remarquable qui lui a confirmé qu’aucune vie, peu importe comment elle vient au monde, n’est une erreur : elle a trouvé un diamant dans un champ de terre labourée.
Monica a été abandonnée dans un hôpital par sa mère biologique violée, Sandy, deux heures après sa naissance et elle a rapidement été adoptée. Elle a grandi en ignorant complètement son origine tumultueuse. Il y a trois ans à peine qu'elle a pu prendre contact avec sa mère biologique et entendre pour la première fois le compte-rendu fidèle de sa vie.
« Quand j'ai trouvé ma mère biologique, elle m'a dit : “C'est incroyable de voir comment une chose si belle a pu sortir de quelque chose d’aussi horrible” », a raconté Monica dans une interview à LifeSiteNews.com.
Quand Sandy est décédée subitement en mars dernier, Monica a rencontré à l'enterrement des membres de sa famille qui ne connaissaient même pas son existence. « J'ai prié pour entrer en relation avec ma famille biologique », a confié Monica. « Quand je l’ai finalement trouvée, personne ne me connaissait. J'étais littéralement le secret de famille. »
Le mois dernier, pour explorer ses racines, Monica a décidé de faire le voyage de l'Indiana où elle réside, jusqu’en Arkansas, le lieu de sa naissance. Elle voulait ressentir elle-même les images et les sons qui ont été une partie de la vie de sa mère biologique.
Durant son séjour, Monica et quelques-uns de ses parents nouvellement découverts ont décidé de tenter leur chance à la chasse au trésor au Parc du cratère de diamants (Crater of Diamonds State Park) en Arkansas, le seul site de production de diamants au monde où le public peut trouver de vrais diamants et les garder.
Les géologues pensent qu’un volcan a amené les diamants à la surface il y a environ 100 millions d'années. Les diamants se forment très profondément dans la terre à des températures et pressions extrêmement élevées. Moins d’un pour cent des 150 000 visiteurs du parc chaque année trouvent un diamant.
Après avoir fureté pendant deux heures sur les 37 hectares de terre volcanique érodée et labourée du parc, le groupe, vêtements mouillés et chaussures sales, a décidé qu’il était temps de s’arrêter. Mais comme Monica allait chercher son seau et s’apprêtait à rejoindre sa famille nouvellement retrouvée, elle a remarqué sur le terrain quelque chose qui brillait au soleil. En se baissant pour le ramasser, elle a immédiatement reconnu ce qu'elle avait trouvé : un diamant jaune.
« La manière dont j’ai trouvé ce diamant qui étincelait dans un champ de terre est stupéfiante », dit-elle. Le personnel du parc a confirmé la découverte. Le diamant, le 400e trouvé cette année, pesait un peu plus d'un demi-carat (56 points).
Pour Monica, la découverte du diamant était remplie d’une signification plus profonde. Elle a soudainement pris conscience qu'elle, conçue dans un acte horrible de viol, était vraiment « le diamant à l'état brut » de sa mère biologique. « Le fait de trouver ce diamant est comme une sorte de signe que ma vie [en dépit de ses débuts difficiles] brille toujours, que l'étincelle est toujours là », dit-elle. « Dieu a pris la profonde douleur de ma mère biologique et l'a transformée en le plus précieux des joyaux. » « Je rends grâce à Dieu de ce que ma mère biologique a été assez forte pour sortir de la clinique d'avortement », dit-elle.
Monica, une infirmière et femme pompier qui est mariée et mère de trois enfants, prend publiquement la défense des enfants conçus dans le viol maintenant qu’elle connaît son origine.
Elle dit qu'elle avait eu l'habitude d'être contre l'avortement, « sauf dans les cas de viol » — c'est-à-dire, jusqu'à ce qu'elle « sache ». Maintenant, elle dit à qui veut l'entendre que « la façon dont j'ai été conçue ne rend pas ma vie différente de votre vie. »
Monica dit doucement aux gens que « l'avortement n'a jamais réparé un viol, il ne l'a jamais fait et ne le fera jamais. »
« L'avortement ajoute un traumatisme supplémentaire à celui du viol et rend aussi l'enfant victime, mais, malheureusement, par les mains de sa propre mère », dit-elle. Monica croit que les femmes qui deviennent enceintes à la suite d’un viol devraient penser à la nouvelle vie qui se développe en elles comme de leur propre « diamant brut ». « Il y a dans cette grossesse un diamant qui brillera plus tard, il suffit de le laisser grandir », dit-elle. « Les filles d'aujourd'hui n’ont pas assez confiance dans leur possibilité d’être fortes. »
Monica envisage de faire un collier avec son diamant, en le laissant non taillé. Elle le portera en mémoire du sacrifice de sa mère biologique qui lui a donné les plus grands cadeaux qui soient, la vie et sa famille adoptive. « Elle est mon héroïne, elle l’est vraiment. »
Monica dit qu'elle n'a que de la gratitude pour les choix que sa mère violée a faits.
« La vie est sacrée. La vie est précieuse. La vie est un cadeau. Merci, Seigneur, pour ma mère biologique. »
L'histoire d'une enfant née d'un viol, aujourd'hui choisie « reine » de son université...
Un témoignage sur un viol et... une grossesse
Sur le site de mamanpourlavie.com du 19 mai 2010, ce témoignage de celle qui utilise le pseudonyme caromamande3 :
À 18 ans, j'étais étudiante à l'université quand j'ai été victime d'un viol. Ce fut absolument l'expérience la plus terrible de ma vie. J'ai été battue et violée par deux hommes dans une ruelle de Montréal alors que je revenais à mon appartement après un cours du soir. J'ai bien sûr été voir la police et j'ai aussi vu une psychologue à plusieurs reprises. La semaine qui a suivi a été un vrai cauchemar, je n'arrêtais pas de repenser à l'acte...Je n'avais pas de copain à ce moment là et ne prenais pas de contraception. J'ai su trois semaines plus tard que j'étais enceinte. Ce fut une nouvelle immense pour moi. Je savais depuis que j'étais toute petite que je voulais un jour être maman, mais pas dans ce contexte... Ça n'a pris que quelques jours pour que je commence à ressentir des symptômes de grossesse. Je savais très bien que j'étais enceinte et que je portais la vie d'un tout petit bébé. Pour moi il était clair que j'allais porter l'enfant à terme. Je me disais que je déciderais pendant la grossesse si je voudrais le donner en adoption.À partir du moment où j'ai pris cette décision, la planète entière s'est mise contre moi. Mes parents, mes amis, voulaient que j'avorte. Ils pensaient tous que j'étais folle de vouloir garder l'enfant, que je le regretterais. Lorsque j'ai vu le médecin pour la première fois, il a tenté pendant une heure de me convaincre d'avorter, puis ainsi à chaque rendez-vous jusqu'à ce que je change de médecin. On m'a forcée à aller rencontrer un psychologue et deux travailleurs sociaux : tous n'avaient qu'un seul but : me convaincre de me faire avorter. Une des travailleuses sociales a même pris un rendez-vous pour moi dans une clinique d'avortement et m'a juste annoncé : nous allons te faire avorter jeudi à telle heure, je vais t'accompagner, etc! Les gens me regardaient avec dégoût parce que je voulais garder l'enfant. On m'a dit que je lui donnerais une mauvaise vie, qu'il serait mieux de ne pas exister, que moi-même je me condamnais à vivre sur le bien-être social le restant de mes jours, que mon enfant et moi serions des fardeaux pour la société, que je faisais reculer la cause des femmes, et j'en passe... Ça a été tellement difficile... parfois j'ai failli céder à toutes leurs pressions!À bout de souffle, je suit allée cogner à la porte d'un presbytère. Je n'étais pas catholique, encore moins pratiquante, mais je me disais que peut-être que ces gens-là voudraient m'aider. Et c'est ce qui est arrivé. Un prêtre m'a aidée financièrement au début, et m'a surtout porté une oreille attentive alors que personne ne m'écoutait et tout le monde me disait le même discours : ''fais-toi avorter, c'est la seule solution''. Ensuite une famille de sa paroisse m'a ouvert leurs portes. J'ai habité chez eux à partir du sixième mois de ma grossesse et pendant un an. Ils m'ont aidée à passer à travers toutes mes épreuves et ont été l'équivalent d'une deuxième famille pour moi alors que la mienne me reniait pour le choix que j'avais fait de garder mon bébé. Oui, j'ai gardé mon bébé. Thomas. Il est ma plus grande fierté et ma plus grande joie. Il a maintenant 4 ans. Le temps passe si vite. Après sa naissance, je n'ai jamais regretté la plus grande et la plus belle décision que j'ai prise de ma vie, mettre au monde mon enfant. Je l'aime tellement.Mon histoire se continue bien. J'ai rencontré un homme extraordinaire qui m'a marié et a adopté légalement Thomas. Thomas a bien une mère et un père qui l'aiment. J'oublie presque parfois qu'il n'est pas ''biologiquement'' notre enfant à nous deux tellement pour moi, nous sommes une vraie famille. Depuis, nous avons eu un autre enfant, Étienne, et nous attendons notre troisième avec impatience.
Dites-moi en face que je n'aurais jamais dû vivre!
Un texte choc paru sur le site de France Catholique du 30 janvier 2013:
J’ai quasiment été adoptée à ma naissance. à 18 ans, j’ai appris que j’avais été conçue lors d’un viol sous la menace du couteau d’un violeur en série. Comme la plupart des gens, je n’avais jamais considéré que l’avortement concernait ma propre vie, mais lorsque j’ai reçu cette information, j’ai réalisé tout à coup, que non seulement cela concernait ma vie mais que cela avait même à faire avec mon existence. C’était comme si je pouvais entendre les échos de tous ces gens, qui avec les tons de voix des plus sympathiques diraient « Bien entendu, excepté dans les cas de viol… » Ou qui s’exclameraient avec un dégoût plutôt fervent : « En particulier dans les cas de viol !!! » Tous ces gens sont là qui ne me connaissent même pas mais qui se lèvent en jugement de ma vie, si prompts à la rejeter tout simplement à cause de la façon dont j’ai été conçue. J’ai ressenti que j’avais dès lors à justifier ma propre existence, que j’aurai à me prouver vis-à-vis du monde que je n’aurais pas dû risquer d’être avortée et que j’étais digne de vivre. Je me souviens de m’être sentie comme une ordure à cause des gens qui diraient que ma vie était comme une ordure - dont on pouvait disposer. S’il vous plaît, comprenez qu’à chaque fois que vous vous identifiez comme étant pro choix ou qu’à chaque fois que vous faites cette exception pour le viol, cela se traduit en réalité par le fait que vous êtes capable de vous tenir devant moi, de me regarder dans les yeux et de me dire : « Je pense que votre mère aurait dû pouvoir vous avorter. ». C’est une affirmation qui a un impact considérable. Je ne dirai jamais quelque chose comme ça à qui que ce soit. Je ne dirai jamais à quelqu’un : « Si j’avais pu intervenir, tu serais déjà mort. » Pourtant, c’est la réalité avec laquelle je vis. Je défie quiconque de me décrire comment ce ne serait pas le cas. Ce n’est pas comme si les gens disaient « Oh bien sûr, je suis pro-choix excepté pour cette petite fenêtre d’opportunité en 1968/69 afin, que toi, Rebecca, puisse être née. » Non – c’est la réalité cruelle de cette position, et je peux vous dire que cela fait mal et que c’est mesquin.
Mais je sais que la plupart des gens ne mettent pas un visage sur ce sujet. Pour eux, c’est juste un concept — un cliché expéditif qu’ils balaient sous le tapis et qu’ils oublient. J’espère qu’en étant un enfant du viol, je peux aider à donner un visage et une voix à ce sujet.
J’ai souvent eu affaire à ceux qui se confrontent à moi et essaient finalement de me renvoyer avec de brefs sarcasmes du style « Eh bien, tu as eu de la chance ! » Soyez sûrs que ma survie n’a rien eu à voir avec la chance. Le fait que je sois vivante aujourd’hui est corrélé aux choix qui avaient été posés par notre société en son entier, ceux des gens qui s’étaient battus pour être sûrs que l’avortement soit illégal au Michigan à cette époque — même dans les cas de viol — des gens qui argumentaient pour protéger ma vie et des gens qui votaient pro-vie. Je n’ai pas eu de la chance : j’étais protégée. Et vous voudriez vraiment rationaliser que nos frères et sœurs qui sont avortés quotidiennement sont « malchanceux » quelque part ?
Bien que ma mère de naissance ait été enchantée de faire ma connaissance, elle m’a dit pourtant qu’elle était allée en fait voir deux avorteurs clandestins et que j’avais été presque avortée. Après le viol, la police l’avait dirigée vers un conseiller qui lui avait dit en substance que l’avortement était ce qu’il fallait faire. Elle m’a dit qu’à cette époque, il n’y avait pas de centres pour les difficultés lors de la grossesse, mais ma mère de naissance m’a assuré que s’il y en avait eu, elle s’y serait rendue pour avoir au moins un peu plus de conseil. Le conseiller est celui qui l’a mise en contact avec les avorteurs clandestins. Pour le premier, elle dit qu’il s’agissait des conditions typiques de la clandestinité dont vous entendez parler pour justifier le fait « qu’elle aurait dû pouvoir m’avorter en sécurité et légalement » — du sang et de la saleté partout, sur la table et le sol. Ces conditions et le fait que ce soit illégal l’ont conduite à se désister comme pour la plupart des femmes. Ensuite, elle fut mise en relation avec un avorteur plus coûteux. Cette fois-là, elle devait rencontrer quelqu’un de nuit à proximité de l’Institut des Arts de Détroit. Quelqu’un l’aborderait, l’appellerait par son nom, lui mettrait un bandeau sur les yeux, l’installerait sur le siège arrière d’une auto, l’emmènerait et alors l’avorterait… puis lui remettrait le bandeau et la déposerait. Et savez-vous ce que je trouve tellement pathétique ? C’est que je sais qu’un grand nombre de personnes ici et là, m’entendant décrire ces conditions, réagiraient en secouant pitoyablement la tête pour exprimer leur dégoût : « C’est vraiment affreux que votre mère de naissance ait dû passer par ça afin de pouvoir être capable de vous avorter ! » Comme si c’était de la compassion ? ! Je réalise pleinement qu’ils pensent qu’ils sont remplis de compassion mais leur cœur est plutôt incroyablement sec dans ma perspective, ne pensez-vous pas ? C’est de ma vie dont ils discutent aussi durement et il n’y a aucune compassion dans cette position. Ma mère de naissance va bien — sa vie a continué et en fait, elle est super mais j’aurais été tuée, ma vie se serait terminée. Je peux ne pas ressembler à ce que j’étais à 4 ans ou à 4 jours d’existence dans le ventre de ma mère, mais c’était toujours et indéniablement moi et j’aurais été tuée par un avortement. D’après les recherches du Dr David Reardon, directeur de l’Institut Elliot, co-éditeur du livre Victims and Victors : Speaking Out About Their Pregnancies, Abortions and Children Resulting From Sexual Assault, et auteur de l’article Rape, Incest and Abortion : Searching Beyond the Myths (Viol, inceste et avortement : Aller plus loin que les mythes), la plupart des femmes qui tombent enceintes suite à une agression sexuelle ne veulent pas d’avortement et en fait vont plus mal après un avortement. Ce qui signifie que la position de la plupart des gens sur les cas de viol se fonde sur des prémisses défectueuses : 1) la victime du viol voudrait un avortement ; 2) elle irait mieux avec un avortement ; 3) que la vie de l’enfant ne vaut pas la peine qu’elle poursuive sa grossesse. J’espère que mon histoire et les autres histoires postées sur ce site www.rebeccakiessling.com pourront contribuer à dissiper ce dernier mythe.
Je souhaiterais pouvoir dire que ma mère de naissance figurait parmi la majorité des victimes et qu’elle ne voulait pas m’avorter, mais elle avait été convaincue de faire autrement. Cependant, l’attitude désagréable et les propos grossiers du second avorteur clandestin ainsi que la peur pour sa propre sécurité l’ont fait renoncer. Quand elle lui a dit au téléphone qu’elle n’était pas intéressée par cet arrangement risqué, ce docteur de l’avortement l’a insultée et l’a traitée de tous les noms. à sa surprise, il l’a rappelée le lendemain pour essayer de la convaincre de m’avorter encore une fois, elle a refusé de nouveau et fut injuriée. Alors, après tout cela, elle ne pouvait plus continuer. Ma mère de naissance abordait le second trimestre — bien plus dangereux et bien plus coûteux pour me faire avorter. Je suis tellement reconnaissante que ma vie ait été épargnée. Mais beaucoup de chrétiens bien intentionnés me diront des choses du style : « Oui, tu vois, Dieu voulait vraiment que tu sois là ! » D’autres diront encore : « Il fallait que tu sois là ». Mais je sais que Dieu a l’intention que chaque enfant à naître reçoive la même opportunité de naître et je ne peux pas m’asseoir béatement et dire : « Eh bien, ma vie aura au moins été épargnée » ou « Je l’ai mérité. Regardez ce que j’ai fait de ma vie ». Des millions d’autres ne l’ont pas pu ! Pouvez vous rester là et dire « Au moins, pour ma part j’ai été désiré(e)… au moins je suis en vie… » ou juste « Et alors ? » Est-ce là réellement la sorte de personne que vous voulez être ? Une façade de compassion à l’extérieur, mais une froideur de marbre et du vide à l’intérieur ? Prétendez-vous vous soucier des femmes mais n’avoir rien à faire avec moi parce que je suis un rappel de ce que vous ne préféreriez pas voir en face et que vous détesteriez aussi de voir pris en considération par d’autres que vous ? Est-ce que je ne trouve pas de place dans votre agenda ? En faculté de Droit, j’ai eu aussi des camarades de classe qui m’ont dit des choses comme : « Bof ! Si tu avais été avortée, tu ne serais pas là aujourd’hui et tu ne saurais pas la différence de toute façon, alors qu’est ce que ça peut faire ? » Croyez-le ou non, mais certains des philosophes de l’avortement des plus connus utilisent le même type d’argumentation : « Le fœtus ne sait jamais ce qui lui arrive, alors il n’y a pas de fœtus qui va regretter sa vie. » Donc, je suppose que tant que vous poignardez quelqu’un dans son sommeil, ça va très bien, parce qu’il ne sait pas ce qui lui arrive ? ! J’ai expliqué à mes camarades de classe comment leur propre logique justifierait « que je puisse les tuer aujourd’hui, parce qu’ils ne seraient pas là demain et qu’ils ne pourraient pas savoir la différence de toute façon, alors qu’est ce que ça peut faire ? » Et ils restaient bouche bée. C’est étonnant ce qu’un peu de logique peut faire quand vous réfléchissez vraiment à ce sujet — comme nous étions supposés le faire en cours de droit — et considérez le véritable sujet de conversation : Il y a des vies qui ne sont pas là aujourd’hui parce qu’elles ont été avortées. C’est comme le vieux dicton : « Si un arbre tombe dans la forêt, et que personne n’est là pour l’entendre, est-ce que ça fait un bruit ? » Oh oui ! Et si un bébé est avorté et que personne d’autre n’est là pour le savoir, est ce que cela est important ? La réponse est : « OUI ! Leur vie est importante. Ma vie est importante. Votre vie est importante » et ne laissez personne vous dire le contraire !
Le monde est un endroit différent de ce qu’il aurait pu être parce qu’il était illégal pour ma mère de naissance de m’avorter alors qu’elle était enceinte. Votre vie est différente parce qu’elle ne pouvait pas m’avorter légalement parce que vous êtes assis à entendre mes mots aujourd’hui ! Mais vous n’avez pas besoin d’avoir un impact sur des audiences pour que votre vie importe. Il y a quelque chose que nous manquons tous aujourd’hui à cause des générations actuelles qui ont été avortées et cela importe.
Une des choses les plus épatantes que j’ai apprise est que le violeur N’est PAS mon créateur comme certaines personnes aimeraient que je le croie. Ma valeur et mon identité ne sont pas établies en tant que « produit de viol » mais en tant qu’enfant de Dieu. Le psaume 68-5, 6 affirme : « Père des orphelins… c’est Dieu dans son lieu de sainteté. Dieu donne à l’isolé le séjour d’une maison. » Et le psaume 27,10 : « Si mon père et ma mère m’abandonnent, le Seigneur m’accueillera ». Je sais qu’il n’y a pas de honte à être adoptée. On nous dit dans le Nouveau Testament que c’est dans l’esprit d’adoption que nous sommes appelés enfants de Dieu par le Christ notre Seigneur. Alors, Il a dû avoir une très haute idée de l’adoption pour utiliser cette image de Son amour pour nous !
Mais ce qui est plus important, j’ai appris, je serai capable d’apprendre à mes enfants et j’apprends à d’autres que votre valeur ne se fonde pas sur les circonstances de votre conception, sur vos parents, sur votre fratrie, votre compagnon, votre maison, vos vêtements, votre apparence, votre Q.I., vos notes, vos performances, votre argent, votre occupation, vos succès ou échecs, ou vos capacités et handicaps — ce sont des mensonges qui sont perpétrés dans notre société. C’est un fait que, les conférenciers les plus motivants disent à leurs auditeurs que s’ils pouvaient juste faire quelque chose d’eux-mêmes et atteindre un certain standing sociétal, alors ils pourraient être eux aussi « quelqu’un ». Mais le fait est que personne ne peut atteindre ces standards ridicules et que beaucoup de gens en resteront incroyablement loin et alors, est-ce que cela signifie qu’ils ne sont pas « quelqu’un » ou qu’ils sont des « rien du tout » ? La vérité est que vous n’avez pas besoin de prouver votre valeur à quiconque et si vous voulez réellement connaître votre valeur, tout ce que vous avez à faire c’est regarder la Croix — parce que c’est le prix qui a été payé pour votre vie ! C’est la valeur infinie que Dieu a investie pour votre vie ! Il pense que vous avez beaucoup de valeur et moi aussi. Ne voulez-vous pas vous joindre à moi pour affirmer la valeur des autres aussi, en parole et en action ? Pour ceux qui parmi vous diraient « Eh bien, je ne crois pas en Dieu et je ne crois pas en la Bible alors je suis pro-choix » je vous recommande de lire mon essai Le droit de l’enfant à naître à ne pas être injustement tué, une philosophie de l’approche des droits. Je vous assure que vous ne gaspillerez pas votre temps.
Interdire la «destruction de preuves» pour lutter contre l'avortement?
Sur le site de genethique.org du 25 janvier 2013:
(L'État du Nouveau-Mexique près de l'Arizona)
Aux Etats-Unis, dans l'état du Nouveau-Mexique, une parlementaire républicaine, Catherynn Brown, a déposé ce mercredi "un projet de loi qui vise à définir l'avortement 'comme une destruction de preuve dans les cas de pénétration sexuelle criminelle ou d'inceste' ". En outre, il prévoit que "la destruction de preuve doit inclure, le fait d'obtenir ou de faciliter, ou de contraindre ou d'obliger une tierce personne à avorter d'un foetus résultant d'une pénétration sexuelle criminelle ou d'un inceste avec l'intention de détruire la preuve du crime". Enfin, le texte "veut [...] faire de l'IVG après viol un délit, passible de trois ans de prison".
Cette nouvelle fait le tour du monde. Si la tentative de protéger l'enfant à naître est maladroite, elle demeure malgré tout plus humaine que cette volonté d'ajouter au crime du viol, la mort d'un enfant innocent. On peut retrouver sur internet le témoignage de Gitane Maltais, qui fut victime d'un viol, est tombée enceinte et a donné son enfant en adoption. Cet enfant l'a guéri du traumatisme du viol.
Nancy Garez (femme ayant subi un avortement) au sujet de l'article "Lui, il était curé, moi j'étais juste une bâtarde."
En réponse à l’article de André Noel: “Lui, il était cure, moi j’étais juste une bâtarde.” (L’article raconte que Mme Nicole Joannette avait été violée dans sa jeunesse par un prêtre et ensuite amenée à un avortoir—Éd.)
J’ai été frappée par la douleur et la haine qui se dégage de l’article sur Mme Nicole Joannette. Moi-même, je suis en colère: je suis en colère parce que, quand j’ai eu mon avortement, personne, ni mon entourage, ni mon médecin, ne m’a dit que je risquais de le regretter pour le reste de ma vie…La culpabilité que l’on ressent après, des mois, parfois des années plus tard, le remord qui s’installe dans notre coeur, un jour, sans prévenir, personne ne m’en a parlé…Des années après, on ne se souvient plus si l’enfant a été conçu dans l’amour ou dans l’indifférence, si on a été forcée ou pas, tout ce qui reste, c’est le vide de l’absence, l’absence irrémédiable de quelqu’un qu’on aurait pu aimer: un être humain, un être plein de promesses…Les regrets, le mépris de soi, les insomnies, personne ne m’en a parlé! Les crises d’angoisse, la taticardie, la dépression, on ne m’avait rien dit…Personne ne pouvait même comprendre que ça puisse arriver, ni les docteurs, ni la famille: personne ne voulait savoir!
Quand j’ai eu mon premier bébé, que je l’ai vu si mignon, si parfait, j’ai pensé à celui que j’avais avorté et comme il devait être beau lui aussi…Vingt-huit ans après, je fais toujours ce cauchemar ou je vois un tout petit bébé disparaître sous l’eau en me regardant et j’essaie d’attraper sa petite main tendue vers moi et je n’y arrive pas…
En Novembre 2001, mon dernier bébé a été diagnostiqué in utero avec un grave défaut génétique: il allait mourir avant la naissance ou juste après… On m’a conseillé l’interruption de grossesse mais j’ai dit au docteur qu’un second avortement était hors de question, ce bébé mourrait dans son temps, pas dans le mien! Pendant les 26 heures de sa vie, il a été tenu et bercé par ses frères et soeur, et le souvenir de son doux visage restera toujours gravé dans nos mémoires. Comme j’aurais aimé tenir mon premier bébé, avorté vingt ans plus tôt, comme j’aurais aimé voir son visage! J’aurais du être plus forte et défendre sa vie…
Aujourd’hui, je vais bien; j’ai suivi une retraite de guerison (La vigne de Rachel) où j'ai rencontré d'autres femmes blessées par l'avortement. Petit à petit, ma colère a fait place au courage de parler, comme des milliers d’hommes et de femmes qui ont eux aussi choisi de rompre le silence: accordez-vous donc le droit de les écouter (www.silentnomoreawareness.org). Je suis reconnaissante au Cardinal Ouellet d’avoir dit la vérité.
Je considère mon enfant avorté comme une victime, quelle que soit la façon dont il a été conçu, et nous toutes, femmes non informées des risques physiques et psychiques liés à un avortement, nous sommes aussi des victimes. De par le viol et l’avortement, Mme Joannette est doublement victime et je comprends sa révolte, même si je désapprouve sa dureté par rapport à Mgr Ouellet, qui essait de nous aider en proclamant la vérité: La Vérité nous libèrera! Quant’à moi, si j’avais entendu les mots du Cardinal avant de me rendre à la clinique, peut-être que mon enfant serait vivant aujourd’hui…
Avortement et viol...
Un article touchant qui porte sur le scénario préféré des pro-avortement, l'avortement en cas de viol: Amour, haine et propagande.