Mgr Strickland destitué du diocèse de Tyler par le pape François : voici sa noble réaction de pasteur fidèle
Mgr Joseph Strickland.
Par Jeanne Smits (reinformation.tv) — Photo : St. Philip Institute/YouTube
Le 11 novembre au matin le pape François a décidé de retirer Mgr Joseph Strickland de ses fonctions à la tête du diocèse de Tyler, au Texas. Cette décision personnelle du pape (surtout si elle a été prise « in forma specifica ») n’est pas susceptible d’un recours canonique, c’est le fait du prince. Vu le rôle et le pouvoir du pape, qui est un monarque au sommet d’une structure hiérarchique, monarque que nul dans l’Eglise ne peut juger, il ne s’agit pas d’un scandale en soi. Reste le goût amer de l’injustice qu’il est impossible de contester canoniquement, d’autant plus qu’aucune raison de fond n’a été avancée pour justifier cette brutale éviction d’un évêque fidèle, qui ne comptait l’an dernier, pour un troupeau modeste de quelque 120 000 âmes, pas moins de 21 séminaristes. Mgr Strickland a réagi à sa destitution de manière admirablement surnaturelle ; le texte de son premier entretien sur le sujet est intégralement disponible ci-dessous.
Aucun fait précis n’est en effet reproché à ce successeur des apôtres. Il demeure évêque, sans que l’on sache pour l’instant si à l’âge relativement précoce de 65 ans il sera nommé évêque in partibus d’un diocèse sans fidèles ou simplement relégué au rang d’évêque émérite de Tyler.
Mgr Strickland, destitué de Tyler en raison de propos violents ?
On peut énumérer un certain nombre de torts supposés du point de vue de la Rome actuelle : une grande fidélité à l’enseignement traditionnel de l’Eglise, des prises de position nettes sur le refus de la communion aux responsables politiques qui font la promotion de l’avortement (ce qui encourt l’excommunication automatique), les déclarations critiques à l’égard de la confusion doctrinale que sème le pape François, l’ouverture à la messe traditionnelle en opposition au motu proprio Traditionis custodes, l’accueil pendant un temps d’une ancienne Dominicaine du Saint-Esprit, Mère Marie Ferréol, expulsée de sa communauté et de la vie religieuse par une décision similaire émanant in fine du pape François lui-même, mais émaillée de nombreuses irrégularités canoniques.
Il avait notamment tweeté : « Je crois que le pape François est le pape mais il est temps pour moi de dire que je récuse son programme de sape du dépôt de la foi. Suivez Jésus. »
Lire la suiteSynode sur la synodalité : Mgr Joseph Strickland exhorte les fidèles à rester fermes dans la foi, au risque de se voir taxer de schisme
Mgr Joseph Strickland, évêque de Tyler au Texas.
Par jeanne Smits (reinformation.tv) — Photo :
A l’approche du synode sur la synodalité qui doit se tenir à Rome en octobre 2023 et octobre 2024, l’évêque de Tyler, Texas aux Etats-Unis, Mgr Joseph Strickland, vient de publier une lettre à tous les fidèles de son diocèse les exhortant à rester fermes dans la foi à un moment qui s’annonce des plus périlleux pour l’Eglise. En vérité, vu la gravité du ton et les risques qui concernent chaque fidèle attaché à la foi, à la doctrine, à la morale de l’Eglise catholique, on peut dire que chacun est concerné. Le prélat ne cache rien de sa préoccupation, allant jusqu’à dire qu’il est possible que les catholiques fidèles ne se voient demain accusés de schisme précisément en raison de leur fidélité à l’enseignement du Christ.
Il est facile de comprendre que Mgr Strickland — lui-même objet d’une « visite apostolique », le plus vraisemblablement en raison de son caractère traditionnel, dans son diocèse où la pratique catholique demeure bien plus importante qu’en d’autres lieux aux Etats-Unis — craint une attaque frontale contre la foi à l’occasion de ce synode, une attaque venue des hautes sphères de l’Eglise car pouvant accuser laïcs et clergé de schisme et les menacer sous ce prétexte. « Soyez assurés, cependant, qu’aucun de ceux qui restent fermement attachés aux fondements de notre foi catholique n’est un schismatique », affirme le courageux prélat.
L’heure est venue de fourbir les armes de la foi, de prier pour l’Eglise comme jamais, de demander la force de résister.
Nous vous proposons ci-dessous la traduction intégrale de sa lettre, publiée ici en anglais. — J.S.
Lire la suiteMgr Strickland interdit à Pelosi de communier jusqu’à ce qu’elle « cesse de préconiser le meurtre d’enfants »
Mgr Joseph Strickland, évêque de Tyler au Texas.
Par Clare Marie Merkowsky — Traduit par Campagne Québec-Vie
25 mai 2022, Tyler, Texas (LifeSiteNews) — Mgr Joseph Strickland a déclaré que le diocèse de Tyler, Texas, interdira également la communion à Nancy Pelosi, pro-avortement et « catholique » autoproclamée.
« Le souci du salut éternel de Mme Pelosi s’étend au diocèse de Tyler », a écrit Mgr Strickland sur Twitter.
« Elle est interdite de communion ici jusqu’à ce qu’elle se repente et cesse de préconiser le meurtre d’enfants », a-t-il ajouté. « Priez pour que son cœur soit tourné vers Dieu et éloigné du pouvoir de ce monde ».
The concern for Mrs Pelosi’s eternal salvation extends to the Diocese of Tyler. She is barred from Communion here until she repents & stops advocating the murder of children. Pray for her heart to be turned to God & away from the power of this world. https://t.co/MluSpdF0zH
— Bishop J. Strickland (@Bishopoftyler) May 25, 2022
Ce refus de la communion suit de près le fait que l’archevêque de San Francisco, Mgr Salvatore Cordileone, a demandé à la présidente de la Chambre des représentants de ne pas se présenter à la communion dans son diocèse la semaine dernière.
« Vous ne devez pas vous présenter à la Sainte Communion et, si vous le faites, vous ne devez pas être admise à la Sainte Communion, jusqu’à ce que vous répudiiez [publiquement] votre plaidoyer pour la légitimité de l’avortement et que vous vous confessiez et receviez l’absolution de ce grave péché dans le sacrement de la pénitence », a écrit l’archevêque à Pelosi.
Pelosi a répondu à l’interdiction de Mgr Cordileone en disant qu’elle ne respecte pas le fait d’imposer aux autres des opinions pro-vie. .
L’Église catholique enseigne que l’Eucharistie est littéralement le corps, le sang, l’âme et la divinité de Jésus-Christ. L’Église enseigne qu’aucun catholique qui a commis un péché mortel ne doit se présenter à la Sainte Communion avant de s’être confessé de ce péché dans le sacrement de la Confession.
Le canon 915 du Code de droit canonique de l’Église stipule que « ceux qui ont été excommuniés ou interdits après l’imposition ou la déclaration de la peine et les autres qui persévèrent obstinément dans un péché grave manifeste ne doivent pas être admis à la Sainte Communion ».
De plus, dans Evangelium Vitæ, le Pape Saint Jean Paul II a utilisé sa pleine autorité papale pour condamner publiquement l’avortement comme un péché grave, « puisqu’il s’agit du meurtre délibéré d’un être humain innocent ».