Le philosophe Claude Obadia dénonce la théorie du genre
Sur le site de genethique.org du 25 juillet 2013
(Le philosophe Claude Obadia)
Dans le quotidien La Croix, le philosophe Claude Obadia revient, dans une chronique, sur la récente polémique autour de l'enseignement de la théorie du genre. L'objectif des partisans de cette théorie est "d'appliquer à la question du genre une vision de l'homme et de la société selon laquelle les différences ne sont nullement naturelles, mais au contraire dues à la socialisation et à l'éducation". (...) Leur objectif principal est "d'abattre la 'domination masculine' " puisque les hommes et les femmes ne seraient aucunement différents.Partant de ce constat, deux questions émergent, selon Claude Obadia. D'une part, "est-il tellement certain que les différences entre les hommes et les femmes ne sont que des constructions culturelles? Est-il réellement évident qu'hommes et femmes soient par nature identiques?". Car en réalité, les partisans du genre confondent deux plans pourtant bien distincts: celui de l'institution, et celui de la nature. En effet s'il existe un principe républicain et démocratique selon lequel hommes et femmes doivent être égaux en droit, il faut noter que l'égalité entre les deux "n'est aucunement un fait de nature". D'autre part, "s'il faut défendre le principe de l'égalité des droits pour les hommes et les femmes, faut-il mener ce combat au nom de faits prétendument naturels?" Car il s'agirait alors d'" affirmer que les sociétés humaines doivent se conformer à l'ordre de la nature[...]". Or la nature, elle, n'est que rapport de force, et les faibles y sont condamnés. En revanche, l'homme, lui, est capable de culture, et "proclame la force des faibles". Il permet ainsi de révéler la justice, la vertu, ou encore le droit. "Gardons-nous donc de céder, sur cette question du genre [...] au nom de l'humanité et au nom de la culture, non au nom de la nature" conclut l'auteur.
La commission nationale consultative des droits de l'homme recommande de remplacer l'identité sexuelle par l'identité du genre
Le combat est mondial pour contrer la pieuvre de la théorie du genre. Il est passablement étonnant de voir partout sur la planète des lobbys soutenir cette folie. Sur le site du journal La Croix du 27 juin 2013 (via Famille Chrétienne):
(...) la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) a adopté par 30 voix contre 4 (et 9 abstentions) un avis « sur l’identité de genre et le changement de la mention de sexe à l’état civil ».Elle y préconise deux changements majeurs : d’une part, remplacer dans la législation française les termes « identité sexuelle » par les termes « identité de genre » qui font référence « à l’expérience intime et personnelle de son genre profondément vécue par chacun, qu’elle corresponde ou non au sexe assigné à la naissance » (1). D’autre part, la CNCDH souhaite que les procédures de changement de sexe à l’état civil soient simplifiées et accélérées.(...)Pour Olivier Vial, à la tête de l’Observatoire de la théorie du genre (créé par l’Uni, syndicat étudiant de droite), cet avis entérine « la négation du lien entre le corps et l’identité sexuelle. Dans cette logique, les normes et la nature sont vécues comme des entraves à la liberté », souligne-t-il, expliquant que les recommandations conduiraient « à ce qu’un homme à l’allure virile puisse être considéré comme une femme à l’état civil, pourvu que sa demande soit sincère ».(...)
Dénonciation de la théorie du genre dans le Journal de Montréal
Sur le site du Journal de Montréal du 26 juin 2013, cet article de Mathieu Bock-Côté :
Le quotidien français Le Figaro a consacré samedi un reportage à la théorie du genre en Suède. On connaît cette théorie: les sexes seraient des constructions sociales artificielles et autoritaires. Il faudrait démanteler les conventions liées à chacun pour permettre à l’humanité de se libérer de la différence sexuelle.On peut penser qu’il s’agit d’une autre de ces folies scandinaves que les esprits crédules prennent pour des innovations progressistes. On se tromperait. Car cette théorie progresse en Occident. Elle a notamment été adoptée par la France ces dernières années. Et elle a de l’écho dans certains manuels scolaires québécois.ConfusionAinsi, dans la littérature suédoise pour enfant, certains font disparaître les garçons et les filles. Nous avons plutôt affaire à des créatures indifférenciées à l’identité sexuelle insaisissable. Les mots «garçons» et «filles» eux-mêmes n’existent plus. Tout comme «papa» et «maman». Et «grand-papa» et «grand-maman».Au nom de la déconstruction des stéréotypes, on veut abolir le masculin et le féminin. Cette théorie participe à la grande confusion des repères sociaux et anthropologiques sur lesquels était fondée notre civilisation. Cette confusion est notamment visible dans la promotion systématique de l’androgyne comme nouvelle icône dans l’univers de la mode.La division sexuelle serait la dernière grande entrave sur le chemin de l’émancipation humaine. Elle assignerait à tous un sexe, sans donner à chacun la possibilité de choisir le sien. Alors qu’il s’agirait d’un droit fondamental. Nous serions devant la nouvelle expression de la grande bataille pour les droits de la personne.(...)Projet totalitaireMais il ne faut pas se laisser bluffer. Nous sommes devant un projet totalitaire. (...)Évidemment, les enfants soumis à une telle théorie seront profondément déstructurés. On traite les enfants comme des cobayes, comme une pâte à modeler à partir de laquelle fabriquer la société idéale de savants fous. L’individualisme devient pathologique. Il déshumanise l’homme et la femme en prétendant les libérer.Les différences sociales hommes/femmes ne sont pas automatiquement discriminatoires. Évidemment, dans chaque culture, le masculin comme le féminin s’expriment différemment. Ils évoluent. Mais cela ne veut pas dire qu’ils n’existent pas. L’égalité entre les hommes et les femmes est fondamentale: l’abolition des sexes dans un grand magma indifférencié relève du nihilisme.Là où la théorie du genre avance, il faut lui faire barrage. La politique ne porte pas seulement sur la bonne gestion des comptes publics. Il arrive qu’elle mette en scène des conceptions contrastées de l’humanité. Ceux qui héritent de la tradition humaniste ne devraient plus hésiter à combattre cette tentative de déconstruction programmée de la civilisation.
La Conférence annuelle 2013 de l'association canadienne de santé publique : promotion de l'euthanasie et de la théorie du genre?
Le vocabulaire utilisé est révélateur. Sur le site de cpha.ca :
(Annonce de la conférence canadienne de santé publique 2013, au centre des congrès d'Ottawa)
Le 10 juin 2013 de 10 h 30 à 12 h Salle 205
Pour une mort saine : le rôle de la santé publique à l’ultime frontière l’aide médicale à mourir.L’idée d’une mort saine peut sembler bizarre, mais chacun sait ce qu’est une mort malsaine et voudrait l’écarter pour soi et ses proches. Par le passé, la santé publique s’est peu intéressée à la mort et à l’agonie, mais favoriser une mort saine peut être entendu comme l’ultime frontière de la promotion de la santé. Le débat sur les choix de fin de vie a repris au Canada. Selon les sondages, une majorité de Canadiens appuie l’aide médicale à mourir. Une décision de la Cour suprême de la ColombieBritannique a cassé les dispositions pertinentes du Code criminel, mais le gouvernement fédéral a fait appel. Un rapport de la Société royale du Canada recommande la décriminalisation. Quant au Québec, il envisage une loi qui autoriserait l’aide médicale à la mort dans son système de santé à la suite d’un rapport de son Assemblée nationale et d’une analyse juridique.Les participants de l’atelier seront mis au fait des récents événements, partageront leurs perceptions sur les décisions de fin de vie en tant qu’enjeu de santé publique et travailleront ensemble à recommander les suites à donner dans le secteur de la santé publique.Objectifs d’apprentissage :* Expliquer le statut juridique actuel de l’aide à la mort et de l’euthanasie au Canada.* Estimer en quoi les décisions de fin de vie sont un enjeu de santé publique.* Analyser les rôles futurs des politiques, de la recherche et de la pratique en santé publique en ce qui a trait à l’aide à la mort.Conférencières :* Michelle Giroux, professeure titulaire, Faculté de droit, Université d’Ottawa* Betsy MacKenzie, conseillère en santé publique, Victoria (Colombie-Britannique)Animateur :* Trevor Hancock, professeur et chercheur principal, École de santé publique et de politique sociale, Université de Victoria
Et sur la théorie du genre :
Et si les données probantes avaient un sexe et un genre? Atelier méthodologique sur l’intégration du sexe et du genre en santé environnementale et santé au travail
Cette séance sera bilingue.
Cet atelier s’inscrit dans la foulée du rapport de l’administrateur en chef de la santé publique sur l’état de la santé publique au
Canada 2012, qui souligne la pertinence et les défis d’intégrer le sexe et le genre à toutes les étapes de la recherche et des
interventions en santé publique.
Cet atelier, développé à partir du travail interdisciplinaire de l’Équipe des IRSC sur le genre, l’environnement et la santé, propose une
réflexion méthodologique sur de nouvelles approches et outils pour mieux intégrer les questions relatives au sexe et au genre dans
la recherche, dans l’intervention et dans l’élaboration de politiques publiques. Cet atelier, sous la forme d’un ‘World Café’ autour de
4 tables de discussion, permettra aux délégués de discuter des enjeux auxquels ils font face dans l’intégration du sexe et du genre
dans les problématiques de santé publique liées à des expositions environnementales, incluant les environnements de travail.
Objectifs d’apprentissage :
* Identifier et analyser des outils et des approches intégrant le s/g dans l’élaboration des questions, des hypothèses et des
protocoles de recherche en santé environnementale et en santé au travail.
* Identifier et analyser des outils et approches intégrant le s/g dans l’analyse des résultats de recherche et le développement
d’interventions en santé environnementale et en santé au travail.
* Identifier et analyser des outils et des approches permettant de mettre en évidence les différences liées au s/g dans le but
de faciliter l’élaboration de politiques publiques intégrant le s/g en santé environnementale et en santé au travail.
Conférencière : Donna Mergler, professeur émérite, Université du Québec à Montréal
À Saskatoon, la lutte à l'intimidation par les adeptes de la théorie du genre...
Sur le site de Radio-Canada du 13 février 2013:
(Une lutte à l'intimidation qui peut être une intimidation et une censure de la pensée critique sur certaines théories jugées « hétérosexistes ».)
Le conseil municipal de Saskatoon a proclamé lundi soir la période du 8 au 14 avril 2013 semaine de « la révolution rose », pour la prévention de l'intimidation.
(...)
Les organismes à but non lucratif qui mèneront cette campagne viseront spécialement les parents. Selon l'organisatrice Stephanie Meyer, plusieurs d'entre eux ne perçoivent pas chez leur enfant les signes pouvant leur indiquer qu'il est victime ou auteur d'intimidation.« La peur d'aller à l'école, prétendre d'être malade, le retrait des interactions sociales, la dépression et l'automutilation » chez l'enfant sont tous des signes à guetter, dit la gestionnaire responsable du marketing et des événements au centre communautaire Avenue pour la diversité sexuelle et des genres.
Dira-t-on aux parents qu'ils ne doivent pas avoir peur de l'intimidation et de la censure de la réflexion sur la théorie du genre?
Bertrand Vergely (philosophe) : "mariage" gai: il y a là un rapt fait aux enfants de leur propre structuration
Une réflexion fondamentale pour comprendre les véritables enjeux contemporains dont le "mariage" gai est un des signes les plus évidents. Un incontournable pour ceux qui veulent comprendre !
Ci-bas une allocution faite à la suite de la publication d'un article sur ce même sujet.
http://www.gloria.tv/media/393786/embed/true/controls/false
Renommer la « maternelle » pour cause de délit de « genre »?
Sur le site de Itinerarium du 4 février 2013 (via Riposte Catholique):
(Sandrine Mazetier, député socialiste pour le «changement»)
Sandrine Mazetier, député PS de Paris, a interpellé le 18 décembre dernier le ministre de l’Education nationale Vincent Peillon pour lui demander de débaptiser les écoles maternelles afin de lutter contre les stéréotypes de genre. Sic !
En effet, l’élue socialiste estime que l’appellation « école maternelle », qui figure dans le code de l’éducation, laisse entendre que l’univers de la petite enfance serait l’apanage des femmes (ce qui est d’ailleurs proche de la vérité, puisque les femmes représentent entre 82 % et 91 % des enseignants du premier degré).
Elle appelle le gouvernement à s’engager fortement en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes en remplaçant ce nom « genré »́ par un nom neutre. « L’école maternelle » pourrait être rebaptisée « première école ».
Certains extrémistes cohérents ne laissent passer aucun détail...
Un évêque aux yeux d'aigles! Sur l'avenir des revendications des lobbys gais
Une compréhension et une vision des demandes à venir des lobbys gais... Sur le site de corsecatholique du 1er août 2012 via le Salon Beige:
Il est difficile pour l’Eglise de ne pas réagir face à l’annonce faite par le gouvernement d’un projet de loi visant à élargir le mariage aux couples homosexuels. Pour beaucoup, il s’agit là d’une évolution inéluctable face à laquelle il faudrait faire preuve d’ouverture d’esprit, voire de résignation. Quelles que soient les intentions – qu’il ne nous appartient pas de juger – des promoteurs de ce projet, c’est en réalité la destruction d’un des piliers fondamentaux de notre société qui est programmée.(...)
Dans ce débat, les arguments de bon sens ne suffisent plus. L’évidence selon laquelle le mariage naturel concerne un homme et une femme a été laminée par le relativisme. Il faut donc que nous soyons capables d’expliquer en quoi l’union durable d’un homme et d’une femme pour fonder une famille n’est pas l’invention d’un type particulier de société mais est profondément inscrit dans la nature même de l’être humain. De même, nous devons pouvoir montrer que si l’Etat est habilité à légiférer sur un mariage qui, en donnant potentiellement naissance à des enfants, construit la société, il n’a pas à donner un statut équivalent à un mode d’union qui est stérile par nature et relève de choix privés.
Les conclusions d’une telle réflexion sont rendues plus évidentes grâce à l’éclairage de la foi chrétienne, mais nous devons être capables de la mener avec des arguments de raison pour pouvoir entrer en dialogue avec ceux de nos compatriotes qui ne partagent pas notre foi.Dans ce dialogue, il y a un piège dans lequel nous ne devons pas tomber. Ceux qui revendiquent un statut pour les couples homosexuels – et qui à vrai dire sont souvent à court d’arguments – accusent facilement leurs opposants d’homophobie. Ainsi, pour ne pas passer pour homophobes, nous évitons le débat. Il faut au contraire proclamer avec force que refuser le « mariage » homosexuel n’a rien à voir avec l’homophobie. Nous pouvons avoir un grand respect pour les personnes homosexuelles tout en contestant le fait que le couple homosexuel soit présenté par l’Etat comme un modèle social au même titre qu’un couple marié. Cette capacité à désapprouver un acte tout en respectant la personne est d’ailleurs un des héritages du christianisme. Soyons donc toujours très attentifs à ce que nos propos sur la question de l’homosexualité ne soient pas perçus comme méprisants ou blessants par les personnes concernées.
Ne perdons pas de vue le fil conducteur qui motive ce genre de lois. Lors du débat sur le Pacs, on disait qu’il s’agissait simplement de défendre la dignité des personnes homosexuelles et qu’en aucun cas on envisageait l’adoption d’enfants par ces mêmes personnes. Aujourd’hui, toujours sous couvert de non-discrimination, le projet de loi sur l’adoption est annoncé. Interdire d’emblée à un enfant d’avoir un papa et une maman n’est pas considéré comme une discrimination… Mais ne nous y trompons pas, ce ne sera pas le dernier épisode. Nous sommes sous la mouvance d’un courant idéologique qui ne compte pas en rester là. L’étape suivante a commencé à se dévoiler au travers de la théorie du genre. Il s’agit de faire passer l’idée selon laquelle la différence sexuelle n’est que de l’ordre du biologique et ne concerne donc pas l’identité profonde de la personne. Chacun peut donc choisir son orientation sexuelle (hétéro, homo, bi, trans, etc.) indépendamment de son sexe. Il sera par conséquent interdit – car considéré comme de l’embrigadement – de donner à un garçon des repères éducatifs masculins et à une petite fille des repères éducatifs féminins. Ce serait aller contre une liberté individuelle toute-puissante revendiquant son affranchissement vis-à-vis de la nature…
Les idéologies des trente dernières années ont fait un travail souterrain qui, pour une bonne part, a conduit à l’éclatement de la famille ; les nouvelles idéologies vont permettre la déstructuration de la personne elle-même. Dans les deux cas, c’est la société tout entière qui se délite.
Aussi affligeant soit-il, ce constat ne doit pas nous décourager. La déconstruction annoncée n’est pas une fatalité. L’histoire a montré qu’une société possède souvent en elle-même une capacité à réagir dans des situations catastrophiques. Nous devons donc nous mobiliser. A la fois en nous intéressant à ces questions, en étant capables de dénoncer les idéologies, mais aussi en annonçant la Bonne Nouvelle. Et la Bonne Nouvelle que nous voulons annoncer, c’est qu’il est possible d’aimer en vérité, c’est la beauté de la sexualité et du mariage vécus, grâce à l’Esprit Saint, en conformité avec le projet de Dieu. Il y a un travail énorme à réaliser pour aider les enfants et les jeunes à s’éveiller à la beauté de leur corps et de leur sexualité, à repérer et écarter les contrefaçons de l’amour qui leur sont si souvent proposées, et à épanouir l’extraordinaire potentiel à aimer qui est en eux.
Avec charité et détermination, mobilisons–nous ! C’est un grand service que nous avons à rendre à notre humanité.
+ Mgr Olivier de Germay
Evêque d’Ajaccio
L'aide à la "transition" souhaitée pour les écoles canadiennes pour les enfants se posant des questions pourrait simplement se généraliser à tout les enfants. Avec une question toute simple: "Quelle sorte de sexualité désires-tu inventer pour toi, que nous puissions t'aider à t'accomplir dans cette identité sexuelle que tu auras fait naître." Il pourra y avoir autant d'identité sexuelle que d'individus.
Un site internet français qui combat la théorie du genre
Le site anfe.eu est un site d'informations sur la théorie du genre et d'actions pour combattre cette folie. Sur le site, vous trouverez un excellent résumé de la théorie du genre/queer.
La théorie du genre : un délire mondial
La théorie du genre nous en entendons parler, comme une revendication absurde, mais encore éloignée et n’ayant pas vraiment de conséquences pour l’instant sur nos vies. Elle est la revendication des transsexuels. On en parlera dans nos écoles et il faudra préparer nos enfants à entendre ces sornettes.
Mais si cela allait beaucoup plus loin que cela? Si la théorie du genre était la nouvelle pierre de fondation d’une conception anthropologique totalement nouvelle et irréconciliable avec la conception réaliste acceptée depuis les débuts de l’humanité? Si elle était le cheval de Troie de la plus forte et la plus grande attaque contre la famille, dans le but non seulement de la déconstruire, mais littéralement de la faire disparaître? Apocalyptique?
Étonné, sceptique? La lecture du modeste livre « Gender, la controverse » en surprendra plus d’un. Recueil d’études de plusieurs spécialistes, il apporte une vue d’ensemble de la question qui stupéfie par son ampleur et… ses conséquences. Des racines marxistes et féministes de la théorie, de l’attaque de l’identité sexuelle de chacun, de la volonté de faire disparaître la notion même de famille, c’est une véritable guerre qui est décrite ici dans ses préparatifs, dans ses tactiques et dans ses armes. Pour vous donner une idée de l’importance de cette question, je cite maintenant un extrait de la préface de Tony Anatrella, Psychanalyste et spécialiste en Psychiatrie sociale, enseignant à l’Institut de Philosophie Comparée et au Collège des Bernardins, Consulteur du Conseil pontifical pour la Famille et du Conseil pontifical pour la Santé.
« La théorie du genre comme un cheval de Troie
La théorie du genre est la nouvelle idéologie qui sert ouvertement de référence à l’ONU et à ses diverses agences, en particulier à l’OMS, à l’UNESCO et à la Commission de la Population et du Développement. Elle est également devenue le cadre de la pensée de la Commission de Bruxelles, du Parlement européen et de différents pays membres de l’Union européenne en inspirant les législateurs de ces pays qui créent de très nombreuses lois concernant la redéfinition du couple, du mariage, de la filiation et des relations entre les hommes et les femmes en particulier au nom de la notion de parité et des orientations sexuelles. Elle succède ainsi à l’idéologie marxiste, tout en étant plus oppressive et plus pernicieuse, car elle se présente sous le thème de la libération subjective de contraintes injustes, de la reconnaissance de la liberté de chacun et de l’égalité de tous devant la loi. Autant de valeurs pour lesquelles il serait difficile de manifester un désaccord. Il est désormais nécessaire de savoir si ces termes recouvrent la même signification que celle que nous connaissons déjà ou, au contraire, s’ils ne servent pas à masquer une autre conception que l’on va imposer à la population sans que les citoyens n’aient conscience de ce qu’elle représente.
Que dit la théorie du genre?
Cette idéologie prétend qu’il convient de dissocier le sexe biologique de sa dimension culturelle, c’est-à-dire de l’identité de genre, qui se décline au masculin ou au féminin, voire dans un genre neutre, dans lequel on fait entrer toutes sortes d’orientations sexuelles – afin de mieux établir l’égalité entre les hommes et les femmes et de promouvoir les diverses “identités” sexuelles. Ainsi, le genre masculin ou féminin ne s’inscrirait plus dans la continuité du sexe biologique puisqu’elle ne lui est pas intrinsèque, mais serait simplement la conséquence d’une construction culturelle et sociale. » (p.3-4)
Oscar Alzamora Revoredo explique :
« Le genre est une construction culturelle; par conséquent, il n’est pas le résultat du sexe et il n’est apparemment pas non plus déterminé comme le sexe… Si on construit une théorie selon laquelle le genre est une construction radicalement indépendante du sexe, le genre lui-même devient un artifice libre d’attaches; en conséquence homme et masculin pourraient désigner aussi bien un corps féminin qu’un corps masculin; femme et féminin, autant un corps masculin qu’un corps féminin. » (p.46)
Mais pourquoi cette nouvelle théorie? L’une des raisons est le combat du nouveau féminisme :
« Le premier antagonisme de classes dans l’histoire coïncide avec le développement de l’antagonisme entre l’homme et la femme unis dans un mariage monogame, et la première oppression d’une classe par l’autre, avec celle du sexe féminin par le masculin. » (p.54)
« Assurer l’élimination des classes sexuelles requiert que la classe soumise (les femmes) fasse la révolution et prenne le contrôle de la reproduction; la femme doit retrouver la propriété sur son propre corps, ainsi que le contrôle féminin de la fécondité humaine, en dominant aussi bien les nouvelles technologies que toutes les institutions sociales qui touchent à la naissance et au soin des enfants. De même que l’objectif final de la révolution socialiste était non seulement d’en finir avec les privilèges de la classe économique, mais encore avec la distinction même qui existait entre les différentes classes économiques, le but définitif de la révolution féministe doit être également, à la différence du premier mouvement féministe, non simplement d’en finir avec le privilège masculin, mais encore avec la distinction même des sexes : les différences génitales entre les êtres humains ne doivent plus avoir d’importance culturellement parlant. »
L’une de ces conséquences?
« L’égalité féministe radicale signifie non seulement égalité devant la loi ou même satisfaction égale de nécessités de base, mais encore que les femmes, comme les hommes, n’aient pas à donner le jour (…) La destruction de la famille biologique que Freud n’a jamais imaginée permettra l’émergence d’hommes et de femmes nouveaux, différents de tous ceux qui ont existé auparavant. »
Un vrai délire mondial...
CONSEIL PONTIFICAL POUR LA FAMILLE. Gender, la controverse, éd. Pierre Téqui, Paris, 2011, 190 p.