Conséquences du traumatisme post-avortement : un enjeu de santé et de société méconnu
Madame la Ministre Proulx, Monsieur le Ministre Dubé,
Nous vous écrivons aujourd’hui pour porter à votre attention un enjeu grave mais largement méconnu : le traumatisme post-avortement chez les femmes du Québec. Bien des femmes, après une interruption volontaire de grossesse, souffrent en silence de détresse psychologique et physique. Ces souffrances post-avortement – dépression, stress post-traumatique, regrets intenses, problèmes de santé – demeurent invisibles et minimisées. Elles constituent pourtant une urgence de santé publique et de condition féminine, qui requiert votre initiative.[1]
Actuellement, l’expérience de milliers de femmes indique qu’une proportion significative d’entre elles vit des séquelles profondes à la suite d’un avortement provoqué. Plusieurs études scientifiques solides, publiées dans des revues de médecine et de psychiatrie respectées, démontrent un risque accru de troubles mentaux après un avortement. Par exemple, des chercheuses italiennes concluent dans une revue de 2013 que « l’avortement est un facteur de risque de troubles mentaux comparé à l’accouchement ». De même, une méta-analyse parue dans le British Journal of Psychiatry en 2011 révèle que les femmes ayant avorté présentent un risque global de problèmes psychologiques supérieur de 81 % par rapport à celles n’ayant pas avorté. Ce n’est pas de la propagande, mais le constat de la littérature médicale.
Pourquoi devons-nous agir maintenant ? Parce que ces femmes en détresse post-avortement restent invisibles dans notre système. Le sujet est tabou : la société peine à reconnaître que, pour un grand nombre, l’avortement ne marque pas la fin des problèmes mais le début de nouvelles souffrances. Par peur du jugement, ces femmes souffrent seules, rongées de culpabilité et persuadées qu’elles n’ont « pas le droit » d’aller mal après une IVG. Notre devoir est de briser ce silence.
En tant que ministre responsable de la Condition féminine et ministre de la Santé et des Services sociaux, vous avez le pouvoir – et la responsabilité – de reconnaître cette réalité et d’y remédier. Nous faisons appel à votre leadership empreint de compassion pour soutenir ces femmes oubliées. Nous joignons à cette lettre un dossier de plaidoyer détaillant les conséquences du traumatisme post-avortement et une pétition citoyenne réclamant des actions concrètes.
Madame la Ministre, Monsieur le Ministre, nous vous appelons à être les porteurs d’une véritable prise de conscience provinciale. En reconnaissant officiellement le traumatisme post-avortement, en informant le public et en mettant en place des services spécialisés, le Québec peut devenir un précurseur dans l’accompagnement bienveillant des femmes après une IVG. Il s’agit d’un enjeu humain et social majeur, qui touche la santé mentale, physique et spirituelle de nombreuses Québécoises, ainsi que leurs familles.
Nous espérons sincèrement que vous saurez entendre cet appel. Les femmes du Québec ont besoin de votre soutien pour guérir leurs blessures invisibles.
Veuillez recevoir, Madame la Ministre, Monsieur le Ministre, l’expression de notre profond respect ainsi que de notre espoir de vous voir agir en faveur de la santé des femmes du Québec.

Georges Buscemi
Président, Campagne Québec-Vie
[1] Pour étayer chacune des affirmations que nous ferons dans cette communication, nous joignons à la présente un rapport intitulé Conséquences du traumatisme post-avortement : un enjeu de santé et de société méconnu, fondé sur une revue rigoureuse de la littérature scientifique.
Lire la suiteUne femme regrette d’avoir avorté son bébé face aux pressions de son entourage

Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Watercolor Concept/Adobe Stock
Les partisans de l’avortement minimisent souvent les effets de l’avortement sur la femme. Ils semblent oublier, entre autres, le fait que les femmes avortent sous la pression de leur entourage. En effet, pour des gens pour qui l’avortement est une porte de sortie à une grossesse non voulue et non planifiée, ils le proposent donc comme la solution « naturelle » pour la femme prise dans l’embarras d’une grossesse qu’elle n’a pas pu empêcher — après tout, cet événement n’était-il pas non voulu ? C’est que l’on voit que l’avortement découle de la mentalité contraceptive. C’est pourquoi, les pro-avortement seront-ils enclins à décourager les femmes a garder leur enfant en leur proposant l’avortement comme la seule solution raisonnable.
Le Salon Beige rapporte le témoignage d’une femme qui regrette d’avoir avorté son bébé face aux pressions qu’exerçaient sur elle son conjoint, son entourage et l’avortoir. Elle témoigne pour aider les femmes qui ont avorté et pour la mémoire de son enfant à naître :
C’est pour moi un cri d’urgence, pas seulement pour moi parce que mon corps et mon âme le réclament mais aussi pour toutes ces femmes qui pleurent en silence, celles que j’aide et qui sont inconsolables, celles qui ont voulu mourir avec l’enfant qu’au fond d’elles elles voulaient garder. Témoigner était aussi une mission de survie, pour la mémoire de cette enfant à qui j’ai enlevé la vie, pour lui donner une voix, une existence.
Ce n’est qu’à travers la conversion qu’elle a pu retrouver l’espoir :
Sitôt les « cachets » qui ne soignent pas avalés j’ai regretté, j’ai senti comme un vide. Comme si mon âme partait dans mes talons, comme si toute ma lumière venait de s’éteindre. J’ai commencé à faire des cauchemars, j’ai fait une tentative de suicide, je ne suis plus retournée en cours. Si je n’avais pas rencontré Dieu dans une démarche de conversion, je serais morte avec cet enfant. Tout embryon, toute cellule au commencement de la vie est une personne. J’en ai pris conscience ensuite.
« Mes jumelles auraient 40 ans si elles n’avaient pas été avortées — un jour, je les rencontrerai au paradis »

Chaz Horn.
Par Chaz Horn (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie
Mes jumelles auraient 40 ans aujourd’hui. Mais leur vie a été étouffée avant de pouvoir en profiter.
Il y a quarante ans.
C’était mon droit et mon choix. Je savais au fond de moi que c’était mal, et je l’ai dit à leur mère. Mais lorsque les choses se sont précipitées, j’ai été faible et égoïste, et je l’ai soutenue dans sa décision.
Je l’ai accompagnée à la clinique et je n’oublierai jamais le moment où j’ai franchi la porte d’entrée du bureau. J’ai eu l’impression de pénétrer dans un nuage de ténèbres spirituelles.
Assis dans la salle d’attente, j’ai regardé autour de moi, me demandant à quoi je participais... J’ai regardé les gens aux visages inanimés et je suis entré dans mon film d’horreur personnel.
Ce jour-là a changé ma vie pour toujours.
Lire la suiteLes gens savent que ce sont des bébés, réactions et témoignages sur l'avortement
Par Bonnie Finnerty (LifeNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie
Ce sont les bébés. Toujours les bébés. Chaque fois que j’installe une exposition éducative, ce sont les modèles de fœtus qui attirent les gens à notre table comme un papillon à la flamme. Et c’était le cas au Creation Music Festival, un événement musical chrétien auquel participent des dizaines de milliers de personnes chaque année.
Cela se passe toujours ainsi. Les bébés sont repérés de loin. Les gens s’approchent, les touchent, les tiennent, s’émerveillent devant eux. Une conversation s’engage. Des informations sont partagées. Des histoires sont racontées. Beaucoup d’histoires différentes.
Comme celle de cette femme à qui l’on a dit d’avorter il y a vingt-quatre ans, après qu’une échographie ait révélé que son enfant n’avait pas de cerveau. Elle a refusé et a prié pour qu’un test ultérieur donne un résultat différent. Ce fut le cas. Sa fille est née en parfaite santé.
Deux autres femmes m’ont raconté qu’elles étaient devenues enceintes à l’adolescence et que leur famille les avait poussées à avorter. Bien qu’elles se soient senties seules et sans soutien de la part de leurs proches, les deux femmes ont refusé l’avortement, choisissant plutôt l’adoption ouverte. Toutes deux ont une relation magnifique et aimante avec les enfants qui ont grandi dans leur corps. L’une d’elles a même partagé la photo de son fils biologique de six ans qui s’épanouit dans sa famille adoptive.
Pendant quatre jours, j’ai parlé avec des centaines de personnes et écouté des dizaines d’histoires. De nombreux jeunes enfants étaient ravis de tenir nos bébés et de poser pour des photos. Cependant, je n’avais pas prévu que les bébés attireraient des personnes ayant subi un avortement.
Jamais auparavant autant de personnes ne m’avaient révélé qu’elles avaient subi un ou plusieurs avortements. Toutes ont dit que par la suite, pendant des années, elles en ont porté en silence la honte et le chagrin.
Lire la suiteUne actrice colombienne parle de la douleur et de la guérison après un avortement: «Mon cœur était brisé»
Par Cassy Fiano-Chesser (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie
Amada Rosa Pérez a gagné sa vie en tant que mannequin et actrice à succès en Colombie ; elle est surtout connue pour son rôle de Sofia dans le téléroman La Costeña y El Cachaco. Dans une entrevue accordée à Aleteia, elle a parlé de son avortement et de l’immense douleur qu’il lui a causée, ainsi que de la façon dont elle a appris à guérir et à éviter à d’autres femmes de connaître la même douleur.
Mme Pérez s’est exprimée pour protester contre la décision de la Colombie de légaliser l’avortement. Dans son cas, l’avortement n’était pas quelque chose qu’elle souhaitait. « Je n’ai jamais été en faveur de l’avortement », dit-elle. « J’ai avorté par peur, parce que j’ai subi la pression de mon partenaire et que j’ai cru en ce qu’ils m’ont dit, à savoir que la chose la plus importante était mes rêves et ma réussite professionnelle. »
L’expérience l’a laissée traumatisée. Les femmes, selon elle, méritent mieux, et l’avortement ne les aide pas — en plus des dommages physiques, il provoque des dommages émotionnels.
« J’ai... eu des pensées suicidaires », a-t-elle dit. « Je croyais que je n’étais pas digne de continuer à vivre parce que j’avais tué mon enfant, et je faisais une fixation sur les souvenirs liés à l’avortement. L’une des conséquences les plus courantes est peut-être la perte de la tendresse ; notre cœur de femme devient plus dur. »
Appelant cela « la culpabilité qui ronge l’âme », Pérez a essayé de cacher à quel point elle souffrait. « Celles qui ont avorté et semblent calmes ne font que sauver les apparences », a-t-elle expliqué. « J’ai participé à des entrevues en souriant, mais à l’intérieur mon cœur était brisé ».
Lire la suiteTémoignage : elle regrette profondément de ne pas s’être battue pour la vie de son bébé
Par Micaiah Bilger — Traduit par Campagne Québec-Vie
3 octobre 2017 (LifeNews) — Theresa Bonopartis est certaine que son fils à naître a subi une mort douloureuse lorsqu’il a été avorté à 16 semaines de grossesse.
Forcée d’avorter par son père, Bonopartis regrette profondément maintenant de ne pas s’être battue pour la vie de son bébé.
Elle a raconté son expérience douloureuse avec The Federalist cette semaine pour dénoncer le traumatisme et la douleur qu’un avortement inflige à l’enfant à naître et à sa mère.
Bonopartis a déclaré que son fils, Joshua, avait été tué lors d’un avortement salin. Dans cette horrible méthode d’avortement, une solution saline est injectée dans l’utérus où elle brûle les poumons et la peau du bébé.
Lire la suiteUne femme raconte avoir vu le corps de son bébé après son 4e avortement: «J’ai crié... j’avais tué mes quatre bébés!»

Par Sarah Terzo (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : AdobeStock
CG Richardson a subi quatre avortements. À chaque fois, elle a cru ce que les centres d’avortement lui disaient ─ qu’un bébé à naître n’était qu’un peu de chair, pas un être humain. Mais après son quatrième avortement, elle s’est retrouvée face à face avec son enfant avorté, et elle a partagé cette expérience dans son livre, « No One to Hear Their Cries ».
Après l’avortement, Richardson a saigné abondamment pendant plusieurs jours et a souffert de crampes intenses. C’était différent de ce qu’elle avait connu lors de ses précédents avortements. Une semaine plus tard, alors qu’elle était assise sur la toilette, elle a expulsé le corps intact de son enfant avorté.
Elle décrit avoir été dévastée : « “Comment est-ce possible ? ” J’ai crié... Hésitante, j’ai regardé attentivement, examinant chaque centimètre et on ne pouvait pas le nier : C’était un bébé ! »
Elle pouvait voir tous les traits de l’enfant :
Je pouvais voir clairement les petits yeux, le nez, la bouche, les toutes petites mains et les pieds qui étaient déjà formés ! J’ai également vu les vaisseaux sanguins et la colonne vertébrale, car la peau était très transparente ! Ce qui m’a fait tomber à genoux, c’est de voir ce que je crois être le cœur de mon bébé. Ce petit cœur battait jusqu’à ce que je donne l’ordre de l’arrêter !
À ce moment-là, elle a réalisé : « j’avais tué mes quatre bébés ! »
Richardson est devenue hystérique, berçant le corps du bébé, chantant des berceuses et criant. Finalement, elle a enveloppé l’enfant et mis les restes du bébé dans une boîte.
Lire la suiteDes femmes parlent de leurs traumatismes post-avortement tandis que les partisans de l’avortement en nient l’existence

Par Cassy Fiano-Chesser (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : The VisualsYouNeed/AdobeStock
L’avortement est censé donner du pouvoir aux femmes, et pourtant, les femmes ayant subi un avortement révèlent de plus en plus souvent combien celui-ci les a affectées négativement. Après des années de déni, les médias donnent enfin la parole à ces femmes ─ mais non sans tenter de rassurer le public sur le fait que ces femmes ne regrettent pas réellement leur avortement. Un nouvel article de l’Australian Broadcasting Corporation (ABC) a dressé le portrait de certaines des femmes qui ont ressenti du chagrin après leur avortement. Pourtant, malgré le témoignage de ces femmes, c’est l’industrie de l’avortement qui prétend que le regret suivant l’avortement est rare, voire inexistant, que c’est une croyance plutôt.
« Je me demande si c’était mon fils »
Le premier témoignage est celui de Jessie O’Brien, qui est devenue enceinte de son deuxième enfant alors que son premier n’avait que 10 mois. « Passer d’un à deux si tôt était très intimidant. La naissance de mon premier enfant ne s’était pas très bien passée, donc cela restait dans mon esprit », a-t-elle déclaré à ABC, et elle a dit avoir décidé d’avorter. « C’est un processus assez physique ; vous êtes toujours très consciente que votre corps avorte un fœtus. C’est une période de règles sous stéroïdes, essentiellement ».
Mais aujourd’hui, O’Brien dit que même des années plus tard, elle a toujours du mal à accepter l’avortement. « Lorsque les symptômes physiques disparaissent, on se demande toujours : et si… », a-t-elle admis. « J’ai eu trois filles et je me demande toujours, au fond de moi, et si c’était mon fils… Je me demande si c’était un garçon. Mais je ne le saurai jamais. »
Le « regret... devient de plus en plus profond »
Une autre femme, Sarah, a déclaré à ABC qu’elle regrette carrément de plus en plus sa décision d’avorter au fur et à mesure que le temps passe. « [Je me suis sentie] soulagée au début, juste parce que les nausées matinales avaient disparu », a-t-elle dit. « Mais depuis, j’ai beaucoup de regrets et d’émotions. C’est une chose tellement complexe, c’est vraiment difficile à traduire en mots... c’est presque comme si plus le temps passe, plus c’est profond. »
Lire la suiteUne femme handicapée: mon avortement n'a jamais été mis en question, garder mon bébé l'était

Par Cassy Fiano-Chesser (LiveActionNews) ― Photo : freepik
Ce que ce récit montre, c’est l’esprit abortif, sinon eugénique (mais la mentalité abortive est eugénique en soi, puisque ce qui est avorté n’est généralement pas considéré comme être humain par les pro-avortement), qui règne dans la société. ― A. H.
Une avocate des droits des personnes handicapées explique comment les gens l'ont traitée différemment pendant sa grossesse, selon qu'elle envisageât de garder son bébé ou de se faire avorter. Écrivant pour Quartz, Nicole Lee a expliqué que personne n’avait remis en question sa décision ou tenté de l'en dissuader lorsqu'elle avait avorté. Mais lorsqu'elle a décidé de donner naissance à son bébé, c'est exactement l'inverse qui s'est passé.
Lee utilise un fauteuil roulant en raison d'une blessure à la colonne vertébrale, qu'elle a subie dans son enfance, et a décidé d’avorter à l’âge de 22 ans. « J’avais déjà un enfant, donc c'était une décision difficile à prendre », a-t-elle déclaré. « Je m'attendais à recevoir des conseils et à être traitée avec empathie et compréhension. Mais curieusement, personne ne s'en préoccupa. Pas de conseil. Pas de questions. De plus, aucun soutien n'a été offert par la suite. » Elle a expliqué que, lorsqu'il s’agit d'une femme handicapée, l'avortement était considéré comme la « bonne » décision à prendre, quelque chose que Lee croit être basé sur l'eugénisme. Elle a affirmé que personne au centre d'avortement ne lui offrait d'autres options, ressources ou soutien :
Les gens semblent penser que le fait d'être enceinte allait être trop difficile pour moi. Je ne comprends toujours pas pourquoi cela éliminerait le besoin de soutien, et à ce moment-là je me sentais seule et confuse; Honnêtement, je ne pouvais digérer ce résonnement.
Cependant, j'y réfléchis maintenant et je réalise à quel point je me trouvais sans soutien contrairement aux autres femmes non handicapées de la clinique. Mon avortement a été considéré comme simple et sans émotion par rapport aux autres. Je sentais que cela n’était pas important, que mon choix n’était pas aussi difficile que celui des autres femmes autour de moi. Pas de mots gentils de la part des infirmières, pas de visites pour voir comment je me débrouillais. Rien. Silence.
Après quelques années, Lee est à nouveau devenue enceinte et s'est sentie capable d'élever un deuxième enfant, expliquant qu'elle s'était déjà révélée être un « parent compétent ». Mais les gens ont constamment remis en question sa décision de garder son bébé. « Ma maternité était maintenant dans la ligne de mire », a-t-elle déclaré. « Imaginez que vous êtes sur le point d’accueillir votre deuxième enfant dans le monde et que tout le monde s’attende à ce que vous échouiez. Ceci est très différent de la façon dont les autres femmes sont traitées. C’était certainement très différent de la façon dont ma sœur aînée avait été traitée alors qu’elle était enceinte : je n’ai pas reçu de félicitations de la part des vendeuses lorsque j’ai acheté des vêtements pour bébés comme ma sœur. »
Elle a ajouté : « C’était aussi très différent de la façon dont j’ai été traitée lors de mon interruption de grossesse. Pourquoi ne m'a-t-on pas posé des questions sur ma capacité à faire face à la réalité après un avortement ? Pourquoi personne ne se souciait-il alors de mon bien-être ? » Et partout dans le monde, comme le souligne Lee, les femmes handicapées sont forcées d'avorter ou stérilisées contre leur volonté, même aujourd'hui. Une histoire horrible raconte l'histoire d'une fille handicapée à qui on a enlevé l'utérus, s’est fait administrer des hormones pour empêcher [la puberté et s’est fait opérer …] les seins, à l'âge de six ans. D'autres ont répondu à un tweet de Lee, affirmant avoir subi un traitement inégal similaire au sien, remettant en question l'idée que l'industrie de l'avortement soit une question de « choix ».
Est-ce vraiment un choix si la décision est née de la discrimination, de la pression et de la peur ? [Mais là n’est pas la question la plus importante. ― A. H.]
Témoignage touchant d’une mère qui prêta l’oreille au récit d’une femme post-abortive

La fille de Katie Prejean McGrady.
Par Katie Prejean McGrady (Compte Twitter @Katie Prejean) — traduit par Campagne Québec-Vie
L’été dernier, je me suis retrouvée promue en 1ère classe [en avion], à côté d’une femme ayant un emploi assez important dans une entreprise Fortune 500. Elle était tirée à quatre épingles, elle avait un aspect de « no-nonsense-business » (bon sens des affaires) en elle, et nous ne nous parlâmes pas pendant la première heure de vol.
Mais quand j’ai ouvert mon portable, avec cette photo (plus haut) comme fond d’écran, elle m’a dit, « Oh wow ! Elle est magnifique. C’est votre fille ? »
J’ai fièrement dit oui. « C’est ma Rose. Presque un an. Elle est tout simplement ce qu’il y a de mieux ».
La femme hocha la tête et dit : « On dirait que oui ! » et est retournée taper sur son ordinateur portable.
Quelques minutes plus tard, elle demanda : « Est-ce votre seul enfant ? »
J’ai répondu : « Jusqu’à présent ». « Nous espérons en avoir d’autres un jour. »
— « C’est parfait. Les enfants ont besoin de frères et sœurs. »
Elle avait l’air d’une femme aimable, et même si nous ne discutions que par intermittence, quelque chose me dit qu’elle voulait parler davantage. Elle n’arrêtait pas d’entamer la conversation.
Alors j’ai demandé : « Avez-vous des enfants ? »
Elle devint immobile. Très calme. Et hocha la tête :
Lire la suiteJ’en ai deux. Eh bien, trois. Mais seulement deux ici.
