É-U. — Forte augmentation de syphilis, de gonorrhée et de chlamydia
Par Pour une école libre au Québec — Photo : geralt/Pixabay
Les cas de syphilis, de gonorrhée et de chlamydia ont atteint un niveau record en Amérique en 2018, selon un rapport publié la semaine dernière par les Centres de contrôle et de prévention des maladies des États-Unis (le CDC).
Les trois maladies sexuellement transmissibles (MST) les plus courantes ont atteint plus de 115 000 cas pour la syphilis, plus de 580 000 cas pour la gonorrhée et plus de 1,7 million de cas pour la chlamydia, a indiqué le CDC dans un communiqué de presse. Bien que toutes trois puissent être traitées avec des antibiotiques, en l’absence de traitement elles peuvent être transmises à d’autres personnes et entraîner un risque accru de VIH, de stérilité et de grossesse extra-utérine.
Parmi les informations les plus alarmantes dans ce nouveau rapport, l’on note une augmentation de 40 % du nombre (1300) de nourrissons nés avec la syphilis.
« Il existe des outils pour prévenir tous les cas de syphilis congénitale », a déclaré Gail Bolan de la Division de la prévention des MST du CDC. « Le test est simple et peut aider les femmes à protéger leur bébé de la syphilis — une maladie évitable aux conséquences potentielles irréversibles. »
Le rapport du CDC attribue ces augmentations en partie à l’usage de drogues et à la diminution de l’utilisation de préservatifs, ainsi qu’à « la pauvreté, la stigmatisation et les logements instables » réduisant « l’accès à la prévention et aux soins des MST » tant au niveau des États de la fédération qu’au niveau local.
Pour certains commentateurs, ces explications du CDC occultent des aspects fondamentaux. Le président du Family Research Council (FRC), Tony Perkins, a interviewé jeudi passé le Dr Michelle Cretella, de l’American College of Pediatricians sur le sujet.
Mme Cretella a reproché au communiqué du CDC de mettre l’accent sur le traitement secondaire, après coup, et de taire toute action de prévention primaire, c’est-à-dire de commencer par décourager les comportements à risque. Elle a noté que le gouvernement et la société n’hésitaient pas à dire de façon très catégorique et très franche aux jeunes de s’abstenir de fumer (en employant souvent un langage sans fioriture et des images effrayantes), mais tend à traiter différemment la promiscuité sexuelle à la base de la recrudescence de ces maladies vénériennes.
C’est ainsi que les cours d’éducation sexuelle à l’école ne mettent nullement en avant l’abstinence, mais valorisent souvent l’expérience et le plaisir sexuel pour peu que l’adolescent se protège. Il n’est pas évident que ces cours d’éducation sexuelle, en banalisant la sexualité, ne contribuent pas à une certaine promiscuité qui se révèle bien peu prudente. Un rapport en 2016 (sous Obama) du Bureau de la santé des adolescents avait ainsi constaté que les 3500 élèves de 87 écoles affiliées à Planned Parenthood (un organisme de « planification familiale » à gauche du spectre politique) qui avaient suivi un programme d’éducation sexuelle soutenu par Planned Parenthood étaient « beaucoup plus susceptibles d’avoir déjà été enceintes ou d’avoir provoqué une grossesse que les élèves témoins » n’ayant pas suivi ces cours d’éducation sexuelle.
Pagaille statistique et santé sexuelle en Belgique
Par Jean-Pierre Dickès (Medias-Presse.Info)
L’effondrement des valeurs du christianisme en Belgique se traduit bien sûr par la licence des mœurs. Résultat, un effondrement de la « santé sexuelle ». Entre 2002 et 2016 les chlamydiæ, grandes responsables des stérilités chez la femme, sont passées de 1 000 à 6 500 cas ; la syphilis éradiquée vers les années 1970 est passée de 46 cas à 940 cas. La gonorrhée [...] de 270 à 1 500 cas. Il y a lieu cependant de relativiser fortement ces chiffres qui en réalité sont bien plus élevés que ceux donnés présentement par le Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE). Les deux dernières maladies citées se soignent par une dose unique d’antibiotiques ; quant aux chlamydiæ, elles peuvent passer inaperçues durant des années. Dans un contexte pareil on voit mal un généraliste faire signe au KCE pour inclure ses patients dans les statistiques. De plus les « hommes ayant des relations avec d’autres hommes n’en parlent pas avec leur généraliste… Ils craignent d’être jugés et discriminés et de devoir affronter un discours hétéronormé qui ne permet pas un échange constructif ». Allez savoir pourquoi… Bref il a été décidé de faire appel aux généralistes pour « briser le tabou de la santé sexuelle » dans la mesure où seulement 15 % de ces maladies sont diagnostiquées par eux. Ils vont donc recevoir un guide et même la possibilité de passer par un site internet anonyme permettant de prévenir les partenaires des personnes contaminées et les pousser au dépistage, à condition bien sûr qu’elles soient connues par leur adresse internet. Évidemment il n’y est pas indiqué que le meilleur moyen de ne pas attraper ce genre de maladies consiste à ne pas s’y exposer.