Une femme de 90 ans se fait euthanasier plutôt que de subir un autre confinement
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie - Photo : Freepik
Le Parlement canadien débat actuellement du projet de loi C-7, qui vise à étendre l’euthanasie (AMM) dans le Canada aux personnes qui ne sont pas mourantes.
Même si le projet de loi C-7 n’a pas encore été adopté, Avis Favaro, correspondante médicale de CTV News, rapporte qu’une résidente âgée de 90 ans en soins de longue durée, Nancy Russell, qui ne souffrait de malade chronique ni n’était mourante, s’est fait euthanasier le mois dernier afin d’éviter de vivre un autre confinement anti-covid-19.
Lire la suitePartout au Canada, les maisons de soins de longue durée et les maisons de retraite constatent une fois de plus une augmentation des cas de COVID-19 et des décès, une tendance inquiétante [elle ne l’est que si on peut prouver sans l’ombre d’un doute que les décès sont causés par le coronavirus*] qui entraîne davantage de restrictions pour les résidents.
Mais ce confinement prélève aussi un tribut parmi ceux qui n’ont pas attrapé le covid-19.
Les résidents prennent leurs repas dans leurs chambres, voient leurs activités et leurs réunions sociales annulées, les visites familiales réduites ou supprimées. Parfois, ils sont isolés dans leurs petites chambres pendant des jours. Ces mesures, qui visent à sauver des vies [vraiment ?*], peuvent parfois être suffisamment préjudiciables à la santé générale des résidents pour qu’ils envisageassent d’autres solutions.
Mme Russell, décrite par sa famille comme étant exceptionnellement sociable et alerte, est l’une de ces personnes. Sa famille dit qu’elle a choisi le suicide assisté, ayant décliné très radicalement pendant le confinement, elle ne voulait pas traverser un autre isolement cet hiver.
Une femme de 90 ans se fait euthanasier plutôt que de subir un autre confinement
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie - Photo : Freepik
Le Parlement canadien débat actuellement du projet de loi C-7, qui vise à étendre l’euthanasie (AMM) dans le Canada aux personnes qui ne sont pas mourantes.
Même si le projet de loi C-7 n’a pas encore été adopté, Avis Favaro, correspondante médicale de CTV News, rapporte qu’une résidente âgée de 90 ans en soins de longue durée, Nancy Russell, qui ne souffrait de malade chronique ni n’était mourante, s’est fait euthanasier le mois dernier afin d’éviter de vivre un autre confinement anti-covid-19.
Lire la suitePartout au Canada, les maisons de soins de longue durée et les maisons de retraite constatent une fois de plus une augmentation des cas de COVID-19 et des décès, une tendance inquiétante [elle ne l’est que si on peut prouver sans l’ombre d’un doute que les décès sont causés par le coronavirus*] qui entraîne davantage de restrictions pour les résidents.
Mais ce confinement prélève aussi un tribut parmi ceux qui n’ont pas attrapé le covid-19.
Les résidents prennent leurs repas dans leurs chambres, voient leurs activités et leurs réunions sociales annulées, les visites familiales réduites ou supprimées. Parfois, ils sont isolés dans leurs petites chambres pendant des jours. Ces mesures, qui visent à sauver des vies [vraiment ?*], peuvent parfois être suffisamment préjudiciables à la santé générale des résidents pour qu’ils envisageassent d’autres solutions.
Mme Russell, décrite par sa famille comme étant exceptionnellement sociable et alerte, est l’une de ces personnes. Sa famille dit qu’elle a choisi le suicide assisté, ayant décliné très radicalement pendant le confinement, elle ne voulait pas traverser un autre isolement cet hiver.
Euthanasie : les excellents rappels du Cardinal Willem Eijk
Le cardinal Willem Jacobus Eijk (au centre), archevêque d'Ultrecht.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Pepijntje/Wikimedia Commons
Le cardinal Willem Jacobus Eijk, archevêque d’Ultrecht aux Pays-Bas, exprimait son inquiétude dans une entrevue avec CNA le 24 septembre devant la progression de la culture de mort, et plus particulièrement de l’euthanasie, au milieu de la société néerlandaise. L’on s’attend en effet à ce que l’accès à l’euthanasie soit étendu aux personnes qui « estiment tout simplement que leur existence est parvenue à son terme », explique le cardinal, et à ce que les cas d’euthanasie atteignent environ les 12 500 annuellement, soit plus de 8 % des causes de décès aux Pays-Bas, aux alentours de 2028, rapporte la FSSPX.News.
Mgr Eijk déplore qu’au cours des cinq dernières décades le respect de la vie se soit inéluctablement dégradé, ce qui se vérifie dans le cas de l’euthanasie, selon la FSSPX.News :
« Car, une fois qu’on accepte le suicide afin de pallier une souffrance jugée intolérable, on est tenté de l’autoriser aussi dans le cas d’une souffrance qui l’est de moins en moins ».
Le haut prélat, abordant la question de l’accompagnement des personnes choisissant l’euthanasie, rappelle que le prêtre ne peut rester auprès celui-ci au moment de cet acte, d’après la FSSPX.News :
Mgr Eijk rappelle enfin qu’un clerc ne saurait demeurer auprès d’un malade subissant une euthanasie. Un tel malade devrait se voir refuser les funérailles publiques, car « le défunt a violé cette valeur essentielle qu’est la conservation de sa propre vie, ce qui est un péché grave et irréversible, commis juste avant sa rencontre éternelle avec son Créateur ».
« La bonne pastorale face à une personne qui veut se suicider ainsi, exige que le prêtre lui dise clairement que la valeur intrinsèque de la vie humaine est violée par l’euthanasie », résume le cardinal.
La défense de la vie face aux avancées de l’euthanasie présente un autre vaste champ de bataille, montrer à la société l’importance de la souffrance de l’homme par rapport au Christ, souligne le cardinal, selon la FSSPX.News :
Convaincre la société civile que la souffrance peut avoir un sens lorsqu’elle est vécue à la lumière de la foi dans le Christ : « Jésus se charge lui-même de la croix de celui qui décide de participer à Sa souffrance. »
« Le malade peut alors offrir sa souffrance pour ses proches, ses amis, ou toute autre personne, afin que Dieu leur donne la grâce dont tous ont besoin afin de porter leur croix, ou de se convertir au Christ, pour parvenir à la vie éternelle », conclut le cardinal.
Au passage, le Vatican a récemment publié un document intitulé Samaritanus Bonus qui réaffirme la malice intrinsèque de l'euthanasie :
« L'euthanasie est donc un acte intrinsèquement mauvais, quelles que soient l'occasion ou les circonstances. L'Église a déjà dans le passé affirmé de manière définitive « que l'euthanasie est une grave violation de la Loi de Dieu, en tant que meurtre délibéré moralement inacceptable d'une personne humaine. Cette doctrine est fondée sur la loi naturelle et sur la Parole de Dieu écrite ; elle est transmise par la Tradition de l'Église et enseignée par le Magistère ordinaire et universel » (V. 1.).
Le Dáil Éireann (chambre basse d’Irlande) approuve l’euthanasie par 10 voix
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : prostooleh/Freepik
La chambre basse d’Irlande a adopté un projet de loi sur l’euthanasie par dix voix, celui-ci pourra donc passer en commission. Dire que cela ne fait que deux ans que les Irlandais ont voté lors du référendum qui abrogea l’Amendement n° 8 accordant un droit égal à la vie de la mère et de l’enfant à naître… maintenant ils en sont à l’euthanasie. Selon Gènéthique :
A Dublin, le Dáil Éireann a adopté hier le projet de loi « Dying With Dignity » qui entend autoriser le suicide assisté en Irlande. Adopté à seulement dix voix près, le projet de loi va maintenant passer en commission.
[…]
Selon le projet de loi voté hier, « la maladie terminale d’une personne devra être certifiée par deux médecins, ainsi que son désir explicite de mettre fin à sa propre vie avec l’aide d’un autre ». Actuellement l’aide au suicide est un délit passible d’une peine de 14 ans de prison.
Ça ressemble drôlement à ce que le Canada avait d’abord permis en matière d’euthanasie en 2015, maintenant, nous nous en allons vers la mise à mort volontaire des personnes non en fin de vie. L’Irlande suivra le Canada, comme le Canada suit les Pays-Bas et la Belgique. Quand on commence à légaliser ou à dépénaliser des pratiques comme l’avortement et l’euthanasie, on finit toujours par les libéraliser de plus en plus, contredisant par là les instigateurs de ces barbaries.
L’euthanasie plutôt que le réconfort…
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l'euthanasie) -— Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik
Pourquoi le suicide assisté est-il donc devenu si rapidement commun au Canada ?
Je rendais visite à un ami, cette fin de semaine, qui me raconta comment son voisin était mort par euthanasie (AMM) au début de l’année.
Il me dit que lui et sa femme aidaient leur voisin, qui avait un cancer, en l’emmenant à l’hôpital pour recevoir ses traitements et ses rendez-vous avec les médecins.
L’homme envisageait une nouvelle série de traitements, mais son médecin de famille le conseilla de « demander » l’euthanasie (AMM). Le cancer s’était rapidement propagé et il perdait tout espoir. Il accepta donc de mourir par injection létale. Au cas où vous vous poseriez la question, il n’est pas difficile de trouver un deuxième médecin ou une infirmière praticienne donnant son accord.
Mon ami me raconta alors comment le médecin, et son voisin, gardèrent secret le futur euthanasie. Sa femme demanda : « Comment mon mari sait-il qu’il est en train de mourir aujourd’hui ? » Elle ne prit connaissance de la décision qu’à la dernière minute.
S’il n’y a rien de mal à tuer par euthanasie, alors pourquoi garder le secret ?
Elle était assise à ses côtés et lui tint la main pendant qu’il recevait la piqûre et qu’il mourait. Mon ami me regarda et me dit que sa femme était bouleversée.
Mon ami ne remit pas en question le fait que son voisin était qualifié pour l’AMM, il remit en question le processus qui conduisit son voisin à la mort.
Selon mon ami, cet homme ne souffrait pas, même s’il craignait probablement d’éventuelles futures souffrances.
Cet homme parlait à son médecin d’un autre traitement, et non d’euthanasie. Je comprends que le médecin pensât qu’un autre traitement était inutile, mais pourquoi tuer devint-il la réponse ? Était-ce par compassion ?
Pourquoi le médecin n’assura-t-il pas à l’homme qu’il pouvait être maintenu dans un état confortable ? Pourquoi l’euthanasie fut-elle évoquée plutôt que de possibles soins ?
Il semble que ce soit le cas d’un médecin qui a normalisé le meurtre dans le cadre de sa pratique médicale. Il l’a déjà fait auparavant et le refaire ne fait que justifier, pour lui, ses autres actes d’euthanasie.
Le fait de tuer justifie le meurtre et normalise l’acte.
Se soucier des autres normalise le fait de se soucier des autres.
Tuer n’est pas se soucier des autres. Tuer n’est pas digne.
Une femme paralysée, morte de faim et de soif selon sa demande, avec l’accord du Curateur public du Québec
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Chanikarn Thongsupa/Rawpixel
La Presse rapportait il y a quelques jours le cas d’une femme paralysée, morte de faim et de soif suite à son refus de manger et de s’hydrater dans le but de mourir.
Cette décision a été approuvée par le Curateur public du Québec, à défaut de permettre à cette femme de se faire euthanasier car cette dernière ne répondait pas aux critères d’admission à la piqûre mortelle. Selon les mots de Philippe Teisceira-Lessard, dans La Presse :
Cesser complètement de boire et de manger. C’est la seule solution qui restait à Fatima Gossa pour s’échapper de son corps, laissé paralysé par une agression conjugale violente.
Vous me pardonnerez si je suis un peu perplexe devant ce paragraphe qui comprend plusieurs concepts. Si, pour M. Teisceira-Lessard, mourir c’est « s’échapper de son corps » cela implique donc que la personne continue de vivre puisqu’elle sort du corps au lieu de disparaître avec — sortir n’est pas disparaître. Donc, « s’échapper de son corps » indique que l’on continue de vivre en tant qu’être immatériel ou âme.
Mais s’il est question d’âme, où se rend-elle ? Le mode de mort qu’elle aura choisi lui permettra-t-il de vivre sereinement dans l’au-delà ? Selon la foi catholique, il y a de forts risques que cela ne soit pas le cas — mais c’est à Dieu de juger chaque cas particulier et non à nous. Il faudrait par conséquent que le journaliste, qui laisse planer sa sympathie dans son article par rapport à la décision de Mme Gossa, développe le côté moral de la question.
Cependant, si M. Teisceira-Lessard souscrit plutôt a une vision matérialiste de l’Homme, je préférerais qu’il ne se lance pas en des envolées poétiques aux échos pseudo-mystiques, mais utilise plutôt un style qui indique qu’il a la tête bien enfoncée dans le sable… ou dans la matière.
Laissons là les considérations sur les fins dernières et le matérialisme, et revenons à cette mort tragique.
Lire la suiteVivant avec le cancer, elle s’oppose à la légalisation de l’euthanasie en Nouvelle-Zélande
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : 8photo/Freepik
À l’approche du référendum sur l’euthanasie, prévu pour 19 septembre lors des élections, la Nouvelle-Zélande tient un débat sur la légalisation de l’euthanasie. Le parlement néo-zélandais a adopté un projet de loi sur l’euthanasie en novembre 2019 par 69 voix contre 51. Le gouvernement a convenu d’organiser un référendum sur ce projet de loi afin d’obtenir les votes nécessaires.
Serena Jones raconte son histoire dans un article publié par Newsroom. Jones est mère et femme d’affaires néo-zélandaise qui ont combattu le cancer pendant plusieurs années. Elle redoute la légalisation de l’euthanasie, se basant sur son expérience personnelle. L’article rapporte :
Il y a sept ans, on me donnait 25 % de possibilité de vivre cinq ans sans le retour du cancer puis, il y a deux ans de cela, on ne m’estimait que douze mois à vivre. C’est pourquoi le prochain référendum sur la fin de vie me concerne, ainsi que d’autres personnes comme moi et tout le personnel qui nous prodigue des soins. Je viens de terminer ma consultation téléphonique et mes résultats sont excellents, je n’ai aucune trace d’une nouvelle maladie dans mon corps et la tumeur n’a pas évolué depuis mon dernier examen de scanographie (scan).
Je suis à nouveau suivie de près avec une consultation médicale toutes les six semaines et je passe un examen tous les trois mois. C’est un retour du balancier vers le haut, un autre sursis offert avec soin, grâce et attention.
… Deux ans plus tard, aussi inconcevable que cela puisse être, je fais encore face à la fin de vie et bientôt un référendum sur ce sujet va être tenu. Je voudrais ajouter quelque chose de personnel à la conversation.
Jones avait réagi à son diagnostic de cancer avec colère et incrédulité au prime abord, mais ensuite elle décida d’affronter sa maladie avec courage. Elle écrit :
Mon pronostic initial était de 12 mois et ce ne fut pas long que mon oncologue en fût rendu à « me conserver en vie jusqu’à Noël ». Depuis, j’ai pu passer deux Noëls avec ma famille. Le critère principal pour avoir accès à l’aide médicale à mourir est une profonde incertitude face à la maladie, ce qui est mon cas, aussi je pourrais demander une mort assistée.
Elle décrit les relations qu’elle a développées avec les médecins qui ont pris soin d’elle durant son combat contre la maladie, elle ajoute que la relation du médecin avec le patient est cruciale ; elle évoque l’avis des médecins néo-zélandais :
Des centaines de médecins néo-zélandais ne veulent pas participer au suicide assisté et ils croient que cette tâche est immorale et qu’elle nuit à la relation du médecin avec son patient, dans la mesure où cela dépasse une limite sociale. Personnellement, je crois que nous risquons beaucoup ici.
Jones décrit l’excellent travail du corps médical de son pays et son engagement auprès des patients. Elle conclut :
Il faut comprendre que la mort est une partie intégrante de la vie. Mettons le point sur les soins palliatifs qui sont les vrais soins de fin de vie en améliorant ce que nous avons déjà. Nous devons nous engager envers de tels soins. L’euthanasie est un contournement de cet engagement.
Merci, Serena, d’avoir préconisé les excellents soins au lieu de tuer.
Vivant avec le cancer, elle s’oppose à la légalisation de l’euthanasie en Nouvelle-Zélande
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : 8photo/Freepik
À l’approche du référendum sur l’euthanasie, prévu pour 19 septembre lors des élections, la Nouvelle-Zélande tient un débat sur la légalisation de l’euthanasie. Le parlement néo-zélandais a adopté un projet de loi sur l’euthanasie en novembre 2019 par 69 voix contre 51. Le gouvernement a convenu d’organiser un référendum sur ce projet de loi afin d’obtenir les votes nécessaires.
Serena Jones raconte son histoire dans un article publié par Newsroom. Jones est mère et femme d’affaires néo-zélandaise qui ont combattu le cancer pendant plusieurs années. Elle redoute la légalisation de l’euthanasie, se basant sur son expérience personnelle. L’article rapporte :
Il y a sept ans, on me donnait 25 % de possibilité de vivre cinq ans sans le retour du cancer puis, il y a deux ans de cela, on ne m’estimait que douze mois à vivre. C’est pourquoi le prochain référendum sur la fin de vie me concerne, ainsi que d’autres personnes comme moi et tout le personnel qui nous prodigue des soins. Je viens de terminer ma consultation téléphonique et mes résultats sont excellents, je n’ai aucune trace d’une nouvelle maladie dans mon corps et la tumeur n’a pas évolué depuis mon dernier examen de scanographie (scan).
Je suis à nouveau suivie de près avec une consultation médicale toutes les six semaines et je passe un examen tous les trois mois. C’est un retour du balancier vers le haut, un autre sursis offert avec soin, grâce et attention.
… Deux ans plus tard, aussi inconcevable que cela puisse être, je fais encore face à la fin de vie et bientôt un référendum sur ce sujet va être tenu. Je voudrais ajouter quelque chose de personnel à la conversation.
Jones avait réagi à son diagnostic de cancer avec colère et incrédulité au prime abord, mais ensuite elle décida d’affronter sa maladie avec courage. Elle écrit :
Mon pronostic initial était de 12 mois et ce ne fut pas long que mon oncologue en fût rendu à « me conserver en vie jusqu’à Noël ». Depuis, j’ai pu passer deux Noëls avec ma famille. Le critère principal pour avoir accès à l’aide médicale à mourir est une profonde incertitude face à la maladie, ce qui est mon cas, aussi je pourrais demander une mort assistée.
Elle décrit les relations qu’elle a développées avec les médecins qui ont pris soin d’elle durant son combat contre la maladie, elle ajoute que la relation du médecin avec le patient est cruciale ; elle évoque l’avis des médecins néo-zélandais :
Des centaines de médecins néo-zélandais ne veulent pas participer au suicide assisté et ils croient que cette tâche est immorale et qu’elle nuit à la relation du médecin avec son patient, dans la mesure où cela dépasse une limite sociale. Personnellement, je crois que nous risquons beaucoup ici.
Jones décrit l’excellent travail du corps médical de son pays et son engagement auprès des patients. Elle conclut :
Il faut comprendre que la mort est une partie intégrante de la vie. Mettons le point sur les soins palliatifs qui sont les vrais soins de fin de vie en améliorant ce que nous avons déjà. Nous devons nous engager envers de tels soins. L’euthanasie est un contournement de cet engagement.
Merci, Serena, d’avoir préconisé les excellents soins au lieu de tuer.
Une Britanno-Colombienne demande le suicide assisté pour cause d’isolement dû au confinement
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Pxfuel
Rob Munro rapporte sur l’Infonews de Kelowna qu’une femme de Colombie-Britannique, Shirley Turton âgée de 78 ans, a demandé à sa famille de lui procurer le suicide assisté, parce qu’elle se sent « enfermée dans une prison de soins de longue durée » à cause du [confinement supposément anti*] COVID-19.
Munro rapporte donc que la fille de Shirley Turton a déclaré que sa mère n’était pas en phase terminale mais qu’elle y est rendue :
Elle est déprimée, n’a pas envie de manger et ne peut même pas porter un verre d’eau à ses lèvres, mais surtout elle est seule.
Mme Turton a une famille attentionnée :
Lire la suiteAvant le confinement du COVID-19 en mars, la famille avait engagé une aide privée qui emmenait Mme Turton sortir, lui faisait couper les cheveux et autres choses du genre trois jours par semaine. Les membres de la famille lui rendaient régulièrement visite et l’emmenaient à la ferme de sa fille Molgat, à la plage, pour regarder les petits-enfants jouer dans l’eau, ou lui apportaient des repas maison.
Après que la famille eût été exclue, ils essayèrent de tenir des réunions sur zoom, mais Mme Turton n’arrivait pas à tenir la tablette. Une aide-soignante le déposait sur ses genoux et quittait la pièce. Mme Turton regardait au plafond et autour dans sa chambre pour essayer de comprendre d’où venaient les voix.
Ils ne pouvaient la visiter qu’en regardant à travers une fenêtre ou une clôture en fer forgé, mais, dit Molgat, cela leur donnait l’impression d’être en prison et, comme la voix de Mme Turton est si faible et qu’elle se trouvait à vingt pieds de distance, la conversation n’était pas praticable.
Italie : vers la légalisation de l’euthanasie ?
Par Adèle Cottereau (Droit de Naître) — Photo : pressfoto/Freepik
En Italie, la décision d’un tribunal de la province toscane risque de peser lourd sur les prochaines décisions du gouvernement italien en ce qui concerne la légalisation du suicide assisté dans le pays.
Deux militants du « droit de mourir », membres de l’Association Luca Coscioni, Mina Welby et Marco Cappato, avaient aidé au suicide d’une personne atteinte de sclérose en plaques, en l’accompagnant dans une clinique de suicide médicalement assisté en Suisse, la clinique Dignitas.
Dès leur retour en Italie, Welby et Cappato s’étaient livrés volontairement aux autorités italiennes, dans une démarche stratégique visant à contester le Code pénal italien qui interdit l’euthanasie ou le suicide médicalement assisté.
Or, le tribunal vient de les acquitter, jugeant qu’aucun crime n’avait été commis par les prévenus, ceux-ci n’étant pas les instigateurs directs du suicide de Davide Trentini.
Selon l’article 580 du Code pénal italien, aider ou convaincre quelqu’un de se suicider « est passible d’une peine de 5 à 12 ans si le suicide survient, ou de un à cinq ans s’il ne se produit pas mais entraîne des blessures graves. »
Mais dans cette affaire, le juge a statué que le suicide assisté ne peut pas être puni si le patient qui demande à mourir est maintenu en vie grâce à une assistance respiratoire, souffrant d’une pathologie irréversible qui cause des souffrances physiques et mentales, reçoit des soins palliatifs et est toujours en mesure d’émettre une décision éclairée.
Les partisans de l’euthanasie jubilent, espérant que cette décision de justice contribuera à pousser le gouvernement italien à légaliser le suicide médicalement assisté dans tout le pays.
Selon l’agence de presse italienne ANSA, les membres de l’organisation Luca Coscioni ont déjà aidé environ 268 personnes à se suicider et ont accompagné trois personnes à la clinique Dignitas en Suisse.
Rappelons ce que dit le Catéchisme de l’Église catholique à ce sujet : l’euthanasie « constitue un meurtre gravement contraire à la dignité de la personne humaine et au respect dû au Dieu vivant, son créateur ». « L’erreur de jugement dans laquelle on peut tomber de bonne foi ne change pas la nature de cet acte meurtrier, qui doit toujours être interdit et exclu », ajoute le texte.