Les « stéréotypes de genre » sont scientifiquement prouvés
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : AdobeStock
À quelle époque dégénérée vivons-nous, eut dit Dickens, pour que nous eussions besoin de débattre sur le fait que les hommes et les femmes ont des comportements spécifiques ? C’est une chose qui pour moi est évidente, mais si vous voulez trouver quelques arguments pour rajouter à votre panoplie dialectique, en voici quelques-uns basés sur des études scientifiques et expliqués par Virginie Vota dans une vidéo, sous laquelle on peut lire :
De nouvelles études scientifiques viennent confirmer le fait que les hommes et les femmes ont bien des personnalités différentes, et qu’il serait possible d’identifier un cerveau masculin ou féminin grâce à des tests. Or les résultats de ces recherches sont particulièrement intéressants en ce que ces différences se manifestent plus fortement dans des sociétés égalitaires et individualistes... Un étrange paradoxe qui ne plaira pas à la cause féministe. En effet, plus le pouvoir en place s’acharnerait à gommer les particularités inhérentes aux deux sexes, plus le comportement des individus correspondrait aux « stéréotypes de genre » tant décriés.
Quelle conclusion pouvons-nous tirer de tous ces éléments ?
Quand un professeur québécois fait porter des jupes aux garçons de sa classe…
Par Pour une école libre au Québec — Photo : Freepik
Enseignant ECR : Syntaxe bancale et robinet d’eau tiède politiquement correcte
Dans un article sur « Des garçons de Sherbrooke portent la jupe pour faire changer les mentalités », on lit cette pensée profonde exprimée dans un français si châtié de la part d’un enseignant :
« Se questionner pour voir ce mouvement va aller jusqu’où, a dit Ghislain Mercier, enseignant d’éthique et culture religieuse. C’est un vêtement aujourd’hui, mais au niveau du sexisme, au niveau de l’égalité entre hommes et femmes, c’est beaucoup plus que ça. Là on parle de l’école, mais ça peut être à l’extérieur de l’école aussi. Certains garçons disaient que lorsqu’ils ont voulu aller acheter leur jupe aujourd’hui, ils se sont sentis mal à l’aise. Alors il y a un phénomène social qui est quand même autour de ça. »
Les jupes sont genrées. Quelle horreur !
Les élèves de ce prof ont vraiment de la chance.
On se demande d’où vient l’idée de pratiquer ces étranges journées de la jupe. L’idée viendrait-elle de l’école elle-même et de ces nouveaux aumôniers* que sont, notamment, les enseignants d’éthique et de culture religieuse ?
*Si ce sont là les nouveaux aumôniers, je préfère amplement les anciens qui enseignaient un bon catéchisme. — A. H.
Stéréotypes à l’école : au nom de l’égalité des filles, on veut les empêcher de choisir ce qu’elles veulent
Par Pour une école libre au Québec — Photo : yanalya/Freepik
Zemmour s’oppose à ce que l’État [français] lutte contre « les stéréotypes » à l’école. Il faut respecter les choix et ne pas prendre les filles pour des pantins. Car, enfin, au nom de l’égalité des filles, on veut les empêcher de choisir ce qu’elles veulent et si elles préfèrent encore aujourd’hui les matières littéraires (les derniers chiffres le confirment) ce serait, selon cette vision constructiviste paternaliste, parce qu’elles sont débiles ou manipulées. En outre, rien ne prouve à l’ère de l’automatisation généralisée qui risque de supprimer de nombreux emplois techniques que les humanités ne seront pas ce qui sera le plus recherché.
« Dégenrer » les cours de récréation
Par Pour une école libre au Québec — Photo (rognée) : © Benoît Prieur / Wikimedia Commons / CC BY-SA 4.0
Vaste et récurrent sujet chez les partisans de la gauche radicale : les cours de récréation qui perpétueraient les stéréotypes de genre. Chose qui serait grave chez des élus dits écolos.
La Révolution dite « écologique » passe aussi par l’école.
« Les cours d’école de nos enfants ressemblent à des stationnements en bitume, brûlantes en été et trop réservées aux pratiques des garçons, a lancé le 8 juillet sur Twitter Éric Piolle, maire écologiste de Grenoble, réélu avec le soutien d’EELV, La France insoumise ou encore le Parti animaliste. La solution : débitumiser, dégenrer, végétaliser et potagiser ! », poursuit l’élu, qui accompagne son propos d’une école en chantier.
Torrent de réactions sur Twitter, où le terme « dégenrer » fait particulièrement réagir. « Les cours de récréation ne sont pas genrées ! […] Plutôt que de les politiser, agrandissez-les ! », s’indigne un internaute. « Les garçons prennent toute la place pour leurs jeux de balle et excluent les filles », affirme un autre.
Vaste et récurrent sujet que celui des cours de récréation qui perpétueraient les stéréotypes de genre et le sexisme.
« Une appropriation inégalitaire » de l’espace, disait constater en 2014 un rapport du Commissariat général à la stratégie et à la prospective, remis à la ministre de la France des Droits des femmes, la socialiste Najat Vallaud-Belkacem, quand le Haut Conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes (HCR) évoque, en 2017, « une géographie de la cour de la récréation très sexuée », avec des garçons qui « investissent l’essentiel de la cour par des jeux mobiles et bruyants ». Les garçons devraient-ils devenir des filles comme les autres ? [Il s’agirait alors de projets visant plutôt à féminiser les garçons que de les « dégenrer ».*]
Plus tempéré, le rapport de l’Éducation nationale sur l’égalité entre les filles et les garçons constate, en 2013, que « les aménagements de cour de récréation articulent plutôt des logiques “jeux calmes et jeux plus sportifs”, ce qui peut correspondre entre autres à des différences entre les filles et les garçons ».
À Trappes ou à Rennes, villes de gauche, mais aussi à Bordeaux, passée aux mains des écologistes de gauche, se sont développées ces dernières années des cours de récréation « non genrées ». Fini le terrain de sport au centre de l’espace. À Grenoble, les travaux dans les trois cours de l’école Clemenceau prévoient — outre des surfaces « perméables végétalisées » et des « espaces verts » — de « repenser l’organisation de l’espace et des rôles dans la cour de récréation ». [Pourquoi ne pas revenir aux écoles non mixtes ? Cela réglerait le problème du partage de l’espace, entre autres... *]
*A. H.