La députée libérale Soraya Martinez Ferrada se trompe sur le « droit » à l’avortement au Canada
Soraya Martinez Fernandez.
Par Anthony Murdoch — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : YouTube
27 septembre 2024, Ottawa, Ontario (LifeSiteNews) — Le principal groupe pro-vie du Canada a rappelé à une députée libérale pro-avortement qu’il n’existe pas de « droit » officiel à l’avortement dans le pays, après que la députée ait affirmé que le Parti conservateur essayait d’imposer une « interdiction ».
« Aujourd’hui, je me lève à la Chambre des communes pour défendre le droit des femmes à choisir, alors que les députés conservateurs font le jeu de l’extrême droite qui veut interdire le droit à l’avortement », a écrit mardi la députée libérale Soraya Martinez Ferrada sur X.
Mme Martinez Ferrada a ensuite partagé un clip vidéo de son intervention à la Chambre des communes mardi, dans lequel elle accuse le chef du Parti conservateur du Canada (PCC), Pierre Poilievre, de permettre à certains députés de promouvoir des messages pro-vie. Elle a affirmé que M. Poilievre doit « contrôler » les députés et dire à la Chambre qu’il soutient le « droit » des femmes à l’avortement.
Le message X du député libéral a été critiqué par la Coalition nationale pour la Vie (CNV).
Lire la suite« Est-ce que ça fait de moi une criminelle ? » s’interroge Soraya Martinez Ferrada au sujet de l’avortement
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Oregon Department of Transportation/Flickr/Wikimedia Commons
Pour la troisième fois en six mois, le député conservateur Arnold Viersen a présenté une pétition demandant au Parlement canadien de légiférer sur l'avortement, déclarant en outre que la décision Morgentaler est inconstitutionnelle puisqu’elle ne protège pas la vie, qui est censée l'être par la Charte des droits et libertés.
Peu après, le 9 mai, le jour de la Marche pour la vie d’Ottawa, le ministre libéral Soraya Martinez Ferrada, en pleine période de questions à la Chambre des communes, a réagi à cette pétition en racontant qu’elle avait eu un avortement à 18 ans.
Originaire du Chili, Mme Ferrada s’était installée au Canada. Après le départ du dictateur Pinochet, Mme Ferrada, alors âgée de 18 ans, voulut revoir son pays natal. Une fois là-bas, elle découvrit qu’elle était enceinte. Voulant avorter, elle se confia à une tante qui lui dit : « Bien, tu sais qu’au Chili, [l’avortement] n’est pas légal. C’est criminel et tu peux faire de la prison », rapporte Radio-Canada. Elle retourna donc au Canada et se fit avorter.
Maintenant, devant la tentative du député conservateur de remettre à l’honneur la question de la protection de l’enfant à naître, elle se sent attaquée :
Lire la suite« Ce qui m’a beaucoup interpellée, c’est le dépôt de la pétition qui remet en fait le débat, par la porte d’en arrière, sur la question de droit de vie d’un fœtus. »