Mgr Lacroix invite les Québécois à participer à la Marche printanière contre l'euthanasie
Mgr Lacroix invite les Québécois à manifester pour les soins palliatifs et contre l'euthanasie, ce 18 mai 2013 à Québec !
http://www.ecdq.tv/embed/3284/
N'oubliez pas de visiter le site de La Marche printanière !
Une entrevue sur Radio X : choisir l'euthanasie parce que les soins palliatifs sont trop chers...
«Jusqu'où est-on capable de payer comme contribuable?». L'animateur de Radio X a l'honnêteté de dire implicitement ce que le gouvernement québécois n'oserait jamais dire. Que le choix du gouvernement de 'teuthanasie est un choix économique. Une entrevue à écouter sur Radio X avec Linda Couture de «Vivre dans la dignité»
Et effectivement, dans un budget très limité. Chaque dollard donné pour l'euthanasie est un dollard enlevée aux soins palliatifs. Et inversement. Il n'est pas possible d'avoir un système de soins palliatifs pour tous, tout en légalisant l'euthanasie. Le gouvernement choisit de favoriser l'élimination des personnes âgées qu'il n'aura pas à soulager par des soins palliatifs, pour économiser dans les services de santé, selon ses calculs...
D'autres arguments contre l'euthanasie
Sur le site de koztoujours du 2 novembre 2010:
(L'avocat breton Erwan Lemorhedec, auteur de ces réflexions)
1-Une société ne rompt pas avec l’interdit de donner la mort sans conséquences. Cet interdit fondamental, commun à toutes les civilisations, à toutes les cultures, ne peut faire l’objet d’aménagements sans repousser, mécaniquement, plus loin les limites de la transgression.
2-Aucun Homme n’est jamais indigne. Face à certaines fins de vie, il faut peut-être parfois s’en convaincre mais un principe n’est jamais facile à tenir. Toute action sur la fin de vie devrait être fondée sur ce principe et non sur cette concession scandaleuse et littéralement délétère que ferait la société en admettant que certaines vies seraient indignes au point que seule la mort viendrait les rétablir dans la dignité. On admire Mère Teresa : elle soignait les lépreux, elle ne les achevait pas.3-On n’assure pas la dignité d’un Homme en lui donnant la mort. On doit garantir la dignité dans la vie et non par la mort. Au prétendu droit de mourir dans la dignité1, il faut opposer le droit de vivre dans la dignité. Il n’y a pas d’autre choix concevable que d’être aux côtés de ceux qui se battent chaque jour pour assurer la dignité d’une personne mourante, plutôt que de ceux qui, de loin, préconisent l’injection.4-L’euthanasie est une démission collective. Elle est l’ultime option d’une société qui a abandonné l’ambition d’être une société, une communauté qui prend soin des siens, une société qui a abandonné l’ambition d’assurer la dignité de ses mourants. Par l’euthanasie, elle tend à effacer, à supprimer, le problème, elle ne le traite pas.5-L’euthanasie est le choix d’une société matérialiste, égoïste et individualiste, qui n’accepte pas la faiblesse, la fragilité. Elle cultive la jeunesse, la beauté, la fête, le corps. Le handicap lui fait horreur : il est éliminé ou éloigné. La mort terrifie ? Elle est cachée, elle est hâtée.6-On prend un risque à accepter une demande de mort : celui qu’elle signifie autre chose. Nous frémissons tous à l’idée que l’on puisse exécuter un innocent et l’on se mobilise régulièrement contre cela. Nous devrions frémir aussi à cette idée : euthanasier quelqu’un qui ne le souhaitait pas véritablement. Souffrir et voir son corps ou son esprit se déliter : comment ne pas souhaiter que cela cesse ? Mais que souhaite-t-on voir cesser : la souffrance et le sentiment d’indignité ou la vie ? Tous nos efforts et toute notre ambition collective devraient porter à l’annihilation de la souffrance et à l’assurance de la dignité. On se fixe des objectifs ambitieux en bien des domaines, et on en atteint qui paraissent irréalistes, pourquoi baisserait-on les bras ici ?7-Le choix est illusoire. Poser un vrai choix suppose qu’il existe une alternative, qu’on en connaisse l’existence et que cette alternative soit effective. Comme l’écrit Axel Kahn, ancien président du CCNE, »réintroduire la dimension du libre arbitre exige de rétablir les paramètres d’une vie non seulement supportable, mais aussi désirable ». Qui connait véritablement les soins palliatifs ? Qui s’est mobilisé pour que les soins palliatifs deviennent une réalité ? Il est en outre abusif de faire croire que l’on peut préjuger aujourd’hui de notre volonté en ce moment si spécifique et imprévisible que sera notre mort : ce que l’on pense aujourd’hui ne prendra vraiment sens que ce jour-là. Faut-il risquer de vivre alors que l’on aurait voulu mourir, ou de mourir alors que l’on voulait vivre ?8-La mort est un moment à vivre. Marie de Hennezel, pionnière des soins palliatifs en France l’illustre pleinement dans La mort intime, par la mort de Jean, la mort de Marcelle, celle de Marie-France, et ce « ciao », d’une main. Si la mort pue peut-être encore davantage que celle qu’elle raconte, si elle peut-être parfois un cri de souffrance et de solitude, elle est aussi pour certains ce passage invraisemblable durant lequel le mourant se met en paix. Aussi insensé que cela puisse paraître, il faut ménager le temps de mourir. La mort ne doit pas être hâtée.9-L’euthanasie est un choix de bien-portants pour des mourants. Trivialement : les décideurs ne sont pas les payeurs. Emmanuel Hirsch, président de l’Espace Ethique de l’AP-HP, et de l’ARSla, rappelait un soir que les personnes atteintes d’une SLA ne demandent pas la mort, mais des synthétiseurs vocaux. Or, qui se prononce dans ces sondages sinon des bien-portants, angoissés par la mort, terrifiés par la déchéance et intimement persuadés de l’indignité des hommes en fin de vie ? « Life may be worth living in a locked-in syndrom » : c’est le titre d’une étude européenne qui souligne que, même dans cette situation extrême, les malades évoquent encore une « qualité de vie ». Vraiment, pouvons-nous juger, dans l’absolu ou face à une situation concrète, de la dignité d’un état de vie ?10-La demande de mort est extrêmement minoritaire. Avec Emmanuel Hirsch, Catherine Kiefer rappelait qu’en 10 ans d’exercice, elle n’avait connu qu’une demande d’euthanasie. Il y a aussi cette oncologue (spécialiste en cancérologie) qui rapporte à Rue89 qu’en 25 ans d’exercice, elle n’a pas connu de demande d’euthanasie qui dure. Les débats artificiellement entretenus et renouvelés par certains parasitent la réflexion. Faut-il bouleverser un fondement de notre vie sociale pour des cas peu fréquents, et que l’on peut grandement gérer ?11-Autoriser l’euthanasie active portera un coup fatal au développement des soins palliatifs. C’est pourtant la seule solution d’une dignité véritable, et l’honneur d’une société. Ce développement est réclamé avec insistance par les praticiens (parmi lesquels Didier Sicard, ancien président du CCNE), mais il faut une volonté politique et sociale forte pour développer la démarche des soins palliatifs. Les soins palliatifs en hôpitaux demandent du temps, du personnel, de l’argent. Face à l’assurance d’une fin plus rapide, soulageant aussi ceux qui restent et les finances publiques, le recours à l’euthanasie sera-t-il vraiment sourcilleux ?(...)13-Nous n’échapperons pas, en France, aux dérives de l’euthanasie. Nous n’échapperons pas à cette prétendue compassion, un peu trop empressée. Nous n’échapperons pas non plus aux déviances de ces pays que l’on nous dit « en avance » : Pays-Bas, Belgique, mais également Suisse. Aux Pays-Bas et en Belgique, on en est venus à l’euthanasie des déments, des enfants, des dépressifs. En France, la dérive de l’ADMD est là, sous nos yeux, et sa finalité se cache sous des périphrases iréniques. Le droit de mourir dans la dignité était il y a vingt ans une demande de soins palliatifs. Il est devenu une demande de mort. Et l’ADMD milite aujourd’hui pour le suicide assisté. Aujourd’hui, la loi permet au malade qui souhaite mourir de faire interrompre son traitement et de se voir administrer une sédation. N’a-t-on pas atteint un point d’équilibre, voire de rupture ?14-La fin de vie est instrumentalisée par une association manipulatrice et extrémiste. La fin de vie est simplifiée à outrance, réduite pour le grand public à une question d’injection, négligeant le mystère et l’inconnu. Les cas emblématiques (les affaires Humbert et surtout Tranois, Sébire ou encore Salvat) sont dramatiquement tronqués parce qu’ils sont, in fine, contre-démonstratifs (cf. notamment l’analyse d’Axel Kahn). Bien analysés, ils illustrent cruellement les dérives et déviances de l’euthanasie. Le fait d’en être réduit à utiliser des procédés malhonnêtes – malgré des sondages si favorables – devrait aiguiser l’esprit critique de l’opinion publique. En outre, alors que la loi consacre déjà le droit de faire interrompre un traitement et de se faire administrer une sédation, l’ADMD ne s’arrêtera que lorsque l’euthanasie active et le suicide assisté (hors de toute affection) seront légalisés. (...)On ne doit pas se résoudre à l’impuissance. On ne doit pas se résoudre à la trompeuse simplicité d’une injection létale. Pour être digne d’être appelée ainsi, notre société ne doit avoir d’autre objectif que de convaincre un Homme qui souffre, un Homme diminué, que sa vie a toujours un prix, que, quel que soit le regard qu’il porte sur lui-même, il est digne.
L'argent pour instaurer un système euthanasique devrait plutôt servir à financer les soins palliatifs
Communiqué de Presse : les sommes prévues pour l'aide médicale à mourir doivent bonifier les investissements en soins palliatifs
Pour le journaliste Patrick Lagacé, un patient a le « droit » d'être tué. Et Mme Marois ne respectera pas les médecins opposants
Sur le site du journal La Presse du 6 mai 2013:
(Le journaliste Patrick Lagacé)
Puis, Mme Marois a annoncé l'injection de 15 millions de dollars en financement récurrent pour les soins palliatifs, dont 11 millions pour les soins à domicile (le reste étant consacré aux «lits dédiés» dans les hôpitaux, CHSLD et maisons de soins palliatifs.
Au-delà des annonces, la seule présence de Mme Marois hier sur cette tribune envoyait un signal limpide: à l'aube du dépôt d'un projet de loi sur la fin de vie, elle considère que ce projet de loi n'est pas tout à fait comme les autres.C'est la question du suicide assisté qui a monopolisé les débats, dans la foulée du rapport de la commission Mourir dans la dignité, publié après des mois de consultation partout au Québec et ailleurs dans le monde.C'est normal. Peu de sociétés en Occident permettent l'aide au suicide pour les personnes atteintes de maladies incurables. Ces débats mêlent loi, science, éthique, morale, religion et émotions humaines. Ils sont autrement plus lourds, disons, que celui sur la couleur de la margarine.Mais la moitié des recommandations de la Commission touchait la bonification des soins palliatifs québécois. Cet aspect a été occulté dans l'accueil du rapport. Il est pourtant capital dans toute l'organisation des soins touchant les mourants.Si frappantes soient-elles pour l'imaginaire, les méthodes d'aide au suicide restent une exception, dans les sociétés où elles sont permises. Dans les États de Washington et de l'Oregon, par exemple, moins de 100 personnes ont choisi en 2009 d'avaler le cocktail mortel prescrit par un médecin, après un protocole de sélection strict et rigoureux. Une goutte d'eau dans l'océan des malades admissibles.Traduction: l'immense majorité des personnes condamnées par une maladie incurable en phase terminale choisissent d'aller au bout de la vie, de mourir le plus tard possible.D'où l'importance de développer ces soins palliatifs. Comme m'a dit le Dr David Lussier, gériatre à l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal: «Il faut mettre plus d'emphase sur l'accès aux soins palliatifs, et la formation des médecins et autres professionnels dans ce domaine. En diminuant la souffrance morale et physique, on diminuerait probablement le recours au suicide assisté.»En ce sens, les mesures annoncées hier par Pauline Marois sont un pas dans la bonne direction. Le premier pas pour combler en trois ans les besoins - immenses - de la province en matière de soins de fin de vie, a affirmé hier Véronique Hivon, ministre déléguée aux Services sociaux.Avant la fin de juin, le gouvernement Marois déposera le projet de loi qui mettra en place des balises qui permettront aux Québécois atteints d'une maladie grave et incurable de mettre fin à leurs jours, avec l'aide du système de santé, s'ils le désirent.(...)Mais le rapport de la Commission était clair: pas question de forcer des médecins à poser des gestes qui vont provoquer la mort. Le projet de loi consacrera assurément cette objection de conscience.Mais qu'en est-il des établissements? Ont-ils le droit à cette objection de conscience des médecins?La Maison Michel-Sarrazin de Québec fut le premier établissement de soins palliatifs au Canada. Et sa position est claire: il n'y aura pas de suicide assisté à l'intérieur de ses murs, qu'importe le nouveau cadre législatif. «La mort n'est pas un droit, c'est un fait inéluctable et terrible», considère l'établissement.Dans le réel, ça veut dire qu'un Québécois hébergé à la Maison Michel-Sarrazin, et qui choisirait d'en finir au moment de son choix, pourrait être privé de ce droit.Comment démêler ce délicat dilemme éthique et juridique? Comment départager où finit l'objection de conscience des établissements et les droits des Québécois?J'ai posé la question à Mme Hivon, hier. Elle préfère attendre le dépôt du projet de loi avant de commenter des cas particuliers.(...)
L'article de Patrick Lagacé est un bel exemple désinformation. Il n'y est pas mentionné que les médecins seront obligatoirement complices, peu importe leur choix personnel, de l'euthanasie des patients. Ils devront, s'ils ne procèdent pas à l'euthanasie, référer leur patient qui en fait la demande à un «médecin» qui sera prêt à l'éliminer. Tous les médecins seront dès lors complices des tueurs à gages infiltrés dans le système médical. Aucune objection de conscience ne sera tolérée.
Les médecins travaillant dans des maisons de soins palliatifs ne feront pas exception.
Les demandes d'euthanasie sont en constante croissance dans les quelques pays où le permis d'éliminer les patients est accordé. Nombre d'euthanasies sont faites sans le consentement du patient, et les nouvelles catégories de patients vulnérables s'ajoutent aux anciennes.
L'annonce de Pauline Marois d'une faible subvention aux instituts de soins palliatifs ne doit pas nous leurrer. Elle est un peu de poudre aux yeux à une semaine d'une manifestation contre sa politique morbide. Si la ministre Hivon et la première ministre Marois avaient la moindre considération pour les patients qui souffrent, elles débloqueraient les fonds, minimes pour mettre en place dès maintenant un réseau complet de soins palliatifs. Et non pas attendre trois ans, et tant pis pour les patients en fin de vie qui, actuellement souffrent sans le soulagement qu'apporte une équipe spécialisée dans le traitement de la douleur physique et psychologique.
Le 18 mai, nous serons à Québec pour manifester. Ce sera vraisemblablement le début d'un bras de fer pour faire connaître notre argumentation à la population québécoise et ainsi lui faire réaliser la tartufferie des arguments utilisés pour la promotion de l'euthanasie.
Les Français nous ont montré comment agir avec un gouvernement qui n'écoute rien. Les Québécois ont vu à la première étape de la mascarade, à la commission «Mourir dans la dignité», que le gouvernement n'écoutait ni les organismes, ni les professionnels venus manifester majoritairement leur opposition à toute forme d'euthanasie.
C'est le début pour les Québécois d'une nouvelle détermination. Nous ne lâcherons rien, jamais.
Pour les personnes en fin de vie que nous aimons, pour les enfants à naître, nous devons retrouver la combativité sereine mais déterminée qui ne lâchera jamais. Nous le pouvons!
Madame la première ministre Marois, madame la ministre Hivon, nous avons un premier rendez-vous ce 18 mai 2013 à Québec, devant le Parlement.
Chers lecteurs de Campagne Québec-Vie, y serez-vous?
L’euthanasie est à nos portes ! Le gouvernement Marois a annoncé son intention de déposer – à la présente session parlementaire – un projet de loi qui fera de l’« aide médicale à mourir » un soin de santé et un droit.
Selon le Dr Yves Robert, secrétaire du Collège des médecins du Québec, « De l’aide médicale à mourir, c’est de l’euthanasie ». Et l’euthanasie, consiste à tuer volontairement et directement une personne, avec ou sans son consentement, pour des motifs prétendus de compassion. Le Code criminel du Canada considère cela comme un homicide. Tuer n’est pas un soin – Exigeons plutôt des soins palliatifs de qualité.
AGISSONS !
· Signons la pétition : http://www.lamarcheprintaniere.org/fr/agir/signez-la-petition/
· Participons en grand nombre à La Marche printanière – L’euthanasie, chez nous, NON MERCI !
Samedi le 18 mai 2013 à Québec
Rassemblement 12H00 sur les plaines d’Abraham – Musée national des beaux-arts du Québec
Départ 13H45 vers l’Assemblée nationale du Québec ; allocutions et animation jusqu’à 16H30
· Renseignons-nous :
VivreDignite.com – Vivre dans la dignité
RefusMedical.blogspot.ca – Collectif des médecins du Refus médical de l’euthanasie
EPC.ca – Euthanasia Prevention Coalition
EuthanasieNONmerci.org – Rassemblement québécois contre l’euthanasie
· Contactons nos députés du Québec :
o Assemblée nationale du Québec : http://www.assnat.qc.ca/fr/deputes/index.html#listeDeputess
Semaine canadienne des soins palliatifs et soins palliatifs pour enfants
Sur le site de acsp.net :
(Une maison de soins palliatifs pédiatriques à Montréal)
La Semaine nationale des soins palliatifs se déroulera du 5 au 11 mai 2013 sous le thème «Les Canadiens vieillissent. Chiffres à l’appui. Voyez vous-mêmes. Cette année, nous voudrons encourager les professionnels, les soignants et le public en général de plaider pour l’amélioration des services de fin de vie au Canada ... surtout avec le vieillissement rapide de notre population.
Ensemble, nous pouvons encourager le gouvernement à améliorer l'accès aux soins palliatifs au Canada. Avez-vous fait votre part?La Semaine nationale des soins palliatifs (SNSP) est une campagne d’une semaine qui vise à accroître la sensibilisation aux soins palliatifs. C’est aussi une occasion de célébrer, de reconnaître et de partager les réalisations en matière de soins palliatifs à travers le pays.
Le journal La Presse du 30 avril 2013 fait paraître cet article de l'avocate Mélanie Dugré sur les soins palliatifs pour les enfants :
Tenir la Semaine nationale des soins palliatifs en plein coeur du printemps, alors que la nature est en pleine renaissance, est un vibrant rappel que les soins palliatifs sont indissociables de la vie; une vie qui s'achève, certes, mais qui n'en mérite pas moins d'être célébrée.Parce qu'il évoque la mort, cette redoutable indésirable, le débat sur les soins palliatifs provoque souvent inconfort et malaise, ou encore une fin de non-recevoir lorsqu'on parle de soins palliatifs pédiatriques. L'idée de la souffrance infantile étant insupportable, on préfère fermer les yeux sur son existence. Mais aussi injuste et cruelle que soit cette réalité, elle est au coeur de la vie de famille dont un enfant souffre d'une maladie au cours de laquelle la mort interviendra probablement avant qu'il n'atteigne l'âge adulte.En cette Semaine nationale des soins palliatifs, une attention toute particulière devrait donc être accordée aux soins palliatifs pédiatriques puisqu'ils se distinguent des soins palliatifs destinés aux adultes à plusieurs égards. Entre autres, les maladies en cause sont souvent rares et leur durée prolongée entraîne un chevauchement de la phase palliative entre l'enfance et l'âge adulte.(...)Au Québec, les quatre hôpitaux pédiatriques offrent des soins palliatifs de grande qualité. Montréal compte par ailleurs l'unique maison de soins palliatifs pédiatriques de la province, Le Phare Enfants et Familles, un endroit qui accueille des enfants de partout et qui offre à la fois un service de répit pour les familles et un lieu de fin de vie à mi-chemin entre la maison et l'hôpital.La maison André-Gratton, opérée par Le Phare, est animée, gaie et colorée, remplie de la joie des enfants qui y séjournent. Elle compte aussi une chambre familiale, là où parfois la vie largue ses amarres. Pourtant loin d'évoquer la douleur et la tristesse, cette pièce est pleine de la vie de ceux qui y sont passés, qui y ont vécu leurs derniers moments entourés des êtres aimés.Si ses murs pouvaient parler, ils répéteraient les confidences qui y ont été échangées, les étreintes dont les familles se sont enveloppées, les «je t'aime» qui y ont été murmurés et ils raconteraient que les derniers soupirs, tellement, tellement redoutés, qui s'y sont poussés se sont envolés dans l'amour et l'humanité dont toute fin de vie mérite d'être empreinte, que l'on soit adulte ou enfant.
Les soins palliatifs pour bébés : entrevue du Dr Elvira Parravicini
Sur le site de Zenit.org du 8 avril 2013:
(Dr Elvira Parravicini)
Les nouveaux-nés en phase terminale ont droit à un accompagnement de qualité, déclare le docteur Elvira Parravicini, fondatrice d’un service hospitalier spécialisé dans le confort et les soins à apporter aux bébés qui n’ont aucune chance de survie.
Formée à l’université de Milan et aujourd’hui assistante à la clinique pédiatrique de la Columbia University de New York, le docteur Elvira Parravicini dirige un service chargé de protéger leur dignité jusqu’aux derniers instants de leur courte vie, comme elle l’explique aux lecteurs de Zenit.
Zenit - Docteur, vous êtes médecin en néonatologie, que signifie pour vous ce métier ?
Dr Parravicini - Cette promesse de bonheur que l’on éprouve dans la salle d’accouchement au moment de la naissance d’un enfant m’a toujours surprise. Tout le monde est enthousiaste alors qu’il ne sait rien faire, il n’est pas intelligent, a besoin de tout ... Alors pourquoi ?
Tous sont enthousiastes et « pris » par cette nouvelle présence, car il y a dans cette naissance une promesse d’accomplissement et de bonheur. Disons que comme médecin, j’ai toujours voulu collaborer et réaliser cette promesse de bonheur, en prenant soin des nouveaux-nés malades.
Vous parlez de « comfort care »… en quoi consistent ces soins ?
C’est une thérapie que l’on applique aux enfants qui ont des chances de survie très courtes. Cela consiste à leur apporter du confort, à rendre leur fin de vie plus douce et pleine d’amour. Nous veillons à leur garantir des conditions de confort, en les laissant dans les bras de leurs parents, afin qu’ils se sentent aimés et restent au chaud, nous leur donnons à manger ou garantissons un minimum d’hydratation, afin qu’ils ne souffrent ni de faim ni de soif. Et puis nous traitons la douleur.
Quand avez-vous commencé à appliquer cette thérapie ?
En 2006 j’ai eu mes deux premiers cas : j’ai rencontré les mamans de deux enfants destinés à mourir peu de temps après leur naissance et je me suis demandée: « Ces enfants sont si précieux pour leurs parents, comment puis-je les aider d’un point de vue médical ?
Et je me suis rendue compte que l’on peut faire beaucoup de choses pour les aider. Ce n’est absolument pas vrai qu’il n’y a plus rien à faire comme disent certains ! Au contraire il y a beaucoup, vraiment beaucoup à faire, à inventer: il suffit d’être attentif à leurs besoins très personnels !
Quels enfants ont besoin de ces soins ?
Les enfants atteints de maladies dites « life-limiting », c’est-à-dire les cas où la médecine n’est pas en mesure de les guérir ou de prolonger leur vie. Il y a aussi des enfants traités sur une longue durée, en thérapie intensive, qui ont subi des interventions et sont en fin de vie. La médecine n’est pas encore en mesure de les guérir, mais nous pouvons faire beaucoup pour rendre leur courte vie agréable et pleine d’amour.
Certains parlent d’acharnement thérapeutique...
Non, absolument pas, nous soutenons une vie qui est donnée et que nous suivons jusqu’au bout. Quand l’enfant nous donne des signes que la fin est proche, nous respectons ces signes, nous suivons le travail d’un Autre qui a voulu que cet enfant vive, ne serait-ce que quelques minutes.
Sur quoi le diagnostic prénatal se concentre-t-il aujourd’hui ?
Malheureusement, sur l’identification des problèmes présents dans le fœtus pour éviter qu’il naisse, mais ceci va contre la raison pour laquelle la médecine est née, c’est-à-dire: aider celui qui demande de l’aide.
(...)
Projet de maison de soins palliatifs à LaSalle : la ministre Hivon absente...
La priorité de la ministre Hivon est, selon ses dires, de mettre en application le rapport de la Commission Mourir dans la dignité. Selon les faits, la priorité semble plutôt de trouver le moyen de contourner la loi fédérale qui reconnaît l'euthanasie comme un crime pour permettre aux médecins québécois de « piquer » leurs patients, ce qui soulagera l'État de devoir créer et entretenir des maisons de soins palliatifs.
Aucun plan n'a été déposé à ce jour sur l'organisation d'un réseau de soins palliatifs pour l'ensemble du territoire québécois. Le gouvernement péquiste semble opter pour la voie la plus « économique » à ses yeux :
1-Euthanasier les patients qui en font la demande (parce qu'ils souffrent de souffrances psychologiques insupportables — allez dire à un patient que vous évaluez ses souffrances psychologiques comme supportables...)
2-Pour les autres patients qui, malgré le fait que l'on publicise quotidiennement les souffrances de patients dans des CHSLD et les couloirs des hôpitaux, n'ont pas compris qu'il valait mieux en finir rapidement, ils pourront toujours tenter de trouver une place dans une unité de soins palliatifs, si elle existe...
Voici comment se créent des places en soins palliatifs au Québec (extrait d'un article tiré du journal Le Messager de LaSalle du jeudi 4 avril 2013) :
La future Maison de soins palliatifs Sault-Saint-Louis est le fruit de la détermination d'un groupe de LaSallois qui se sont investis bénévolement. Mme Barbe a toutefois souligné que « malgré cette belle énergie, la Maison ne pourra prendre forme sans trouver les sommes requises pour sa construction et son fonctionnement ».
LaSalloise depuis plus de 20 ans, la Dre Christiane Laberge a accepté la présidence d’honneur de la campagne de financement. Elle a rappelé que le concept de soins palliatifs est relativement nouveau et qu’il n’y avait au Québec que 28 maisons de soins palliatifs en 2012.
« Je suis fière de m’associer au projet de la Maison de soins palliatifs qui, dans un avenir pas si lointain, je l’espère, proposera aux LaSallois un milieu chaleureux, empreint de respect et de compassion, où ils pourront terminer leur vie entourés de leurs proches, dignement et sereinement. »
« C’est un endroit qui ressemble à une maison (privée), pour laquelle on a des soins 24 heures sur 24. Des gens formés, et qui ont la vocation, prennent soin à la fois du physique et du mental. On soutient la vie, on atténue la douleur et on offre un soutien à la famille. »
(…)
Le projet nécessitera un investissement de plusieurs millions$. Les étapes subséquentes nous mèneront à nous pencher sur des éléments plus concrets, comme le choix de l’endroit, la détermination du nombre de lits et la structure du financement à long terme, de façon à construire un fonds de roulement assez robuste pour assurer la pérennité de la maison. »
(…)
La Maison de soins palliatifs Sault-Saint-Louis est une corporation sans but lucratif, dûment enregistrée et autorisée à tenir des campagnes de financement et à remettre des reçus de charité.
Ah? Et le financement du gouvernement? Et comment expliquer l’absence de la ministre Hivon sur la photo d’ouverture de la campagne de financement? Ah oui, la ministre Hivon a d’autres priorités, par exemple, d’appliquer le rapport de la Commission Mourir dans la Dignité qui demandait un réseau complet de soins palliatifs pour tous les Québécois et en dernier recours l’euthanasie… À moins que le sens du rapport nous ait échappé et que des personnes supérieurement intelligentes comme la ministre Hivon, aient compris le véritable sens : l’euthanasie pour tous les Québécois, et en dernier recours, pour les emm… qui refuseraient toujours l’euthanasie, une place en soins palliatifs, si des équipes de bénévoles ont réussi à ramasser assez de fonds pour créer une place pour ces patients…
Pour soutenir Campagne Québec-Vie dans notre mission d'analyse de l'actualité québécoise et canadienne, vous pouvez contribuez à notre campagne de financement. Nous ne comptons pas sur la présence du ministre de la Santé pour cette campagne, nous non plus...Très intéressante entrevue de Isabelle Maréchal du Dr Serge Danault sur l'euthanasie, au 98,5 FM

Sur le site du 98,5 FM, cette entrevue où le Dr Danault défend bien les soins palliatifs contre l'euthanasie.
(Dr Serge Danault)
(Isabelle Maréchal sur 98.5 FM)
À noter, l'intervention du Dr Danault pour appeler à l'honnêteté dans le débat parce que l'un des plus grands problèmes de ce débat est la malhonnêteté intellectuelle de beaucoup de partisans de l'euthanasie.
L'Association québécoise des retraités demande au Parti Québécois de placer les soins palliatifs en priorité...
Sur le site de l'aqrp.qc.ca :
(Le droit aux soins palliatifs pour tous les Québécois doit passer devant « l'économie » de l'euthanasie...)
Mourir dans la dignité: le PQ doit prioriser les soins palliatifs
L’Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP) réagit au dévoilement du rapport du comité Ménard sur la mise en œuvre des recommandations de la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité. « Changer le cadre juridique n’est pas la principale priorité. La Commission l’a démontré : l’urgence est au développement de soins palliatifs. Le PQ doit donner suite à ses engagements et prioriser les soins aux personnes en fin de vie », a déclaré la présidente de l’AQRP, Mme Lyne Parent.
Lors de la dernière campagne électorale, l’AQRP a réclamé la création de 200 nouvelles places de soins palliatifs dans l’ensemble du Québec, dont :
60 places à Montréal;
30 places en Montérégie;
16 places à Laval;
12 places dans les Laurentides;
12 places dans Lanaudière;
10 places en Outaouais;
10 places en Mauricie et Centre-du-Québec.
Rappelons que la première conclusion de la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité se lisait comme suit : « Afin de répondre aux souffrances des personnes en fin de vie, le Québec se doit d’améliorer l’accès aux soins palliatifs ». Par la suite, dans sa réponse écrite aux demandes électorales de l’AQRP, le Parti Québécois (PQ) s’était dit « convaincu de l’importance d’améliorer l’accès aux soins palliatifs afin de répondre aux souffrances des personnes en fin de vie ».
L'AQRP est la principale association indépendante de retraités de l'État au Québec. L'AQRP se distingue également par son implication citoyenne soutenue en faveur des enjeux qui touchent toutes les personnes aînées et retraitées du Québec.
Ont-ils le pressentiment que le principal souci du Parti Québécois, c'est de pouvoir euthanasier les patients?