Témoignage d'une infirmière manifestant dans la rue aujourd'hui sur les soins palliatifs...
Sur le site de Radio-Canada du 12 mars 2014 :
(Photo : goodcatmum sur wikimedia.org, licence creative commons)
« On est obligées d'aller à l'essentiel, se plaint Gabrielle, infirmière en soins palliatifs. On a moins de temps pour retourner les patients régulièrement dans leur lit (afin d'éviter les plaies), moins de temps pour les faire marcher (afin qu'ils gardent leur force physique). » Quand une collègue malade n'est pas remplacée, la situation s'aggrave : « Si on doit prendre les signes vitaux d'un patient quatre fois par jour, bah, des fois le soir, on n'a pas le temps, on les prend juste une fois. »
C'est le type de soins palliatifs que les gouvernements aiment mettre en place : très économique. Cela leur permet d'affirmer qu'ils installent ce type de service tout en plaçant en priorité l'offre d'euthanasie, pour ceux qui ne supporteraient pas la comédie de services palliatifs dérisoires...
Une conférence pour inciter les médecins à recevoir une formation en soins palliatifs pour contrôler la douleur des patients
CONFÉRENCE DE PRESSE EN RÉPONSE AU PROJET DE LOI 52 SUR LES SOINS DE FIN DE VIE
(Photo : Pierre Metivier sur flickr.com, licence creative commons)
Quoi : Venez rencontrer Dr Doris Barwich, qui assume la présidence de la Société canadienne des médecins de soins palliatifs (SCMSP), Mme Diane Meier, md, directrice du Center for Advanced Palliative Care, ainsi que Mme Sharon Baxter, directrice générale de l’Association canadienne de soins palliatifs (ACSP), qui présenteront leur point de vue concernant le projet de loi 52 sur les soins de fin de vie. Les conférenciers expliqueront également la position sur le sujet de la Société canadienne des médecins de soins palliatifs. Prière de consulter l’énoncé de position ci-après.
Lieu : Vancouver Marriott Pinnacle Downtown Hotel, salle Lonsdale, 1128, rue Hastings Ouest, Vancouver (C.-B.) V6E 4R5
Date et heure : Le vendredi 14 juin à 9 h 30 (HNP)
Énoncé
La Société canadienne des médecins de soins palliatifs (SCMSP) a donné hier le coup d’envoi de sa neuvième conférence annuelle de formation avancée en médecine palliative dont l’objectif est de promouvoir de meilleurs soins de fin de vie de la part des médecins. La conférence débute un jour à peine après le dépôt à l’Assemblée nationale du Québec du projet de loi 52.
L’enseignement des soins palliatifs à l’intention des médecins est notre première préoccupation et nous encourageons les gouvernements provinciaux et les universités à fournir la formation à tous les médecins pratiquants et les futurs médecins afin qu’ils possèdent les connaissances et les compétences pour prodiguer des soins de fin de vie de qualité. L’accès à des soins de qualité et de compassion sera ainsi facilité pour tous les Canadiens qui vivent avec une maladie grave avancée. Bien que la SCMSP se réjouisse de l’engagement du Québec d’améliorer l’accessibilité à des services de soins palliatifs, elle n’appuie toutefois pas l’aide médicale à mourir (communément appelée euthanasie) dans le continuum de soins de fin de vie. Au moment où s’entame au Canada le débat entourant ces questions contentieuses, nous désirons rassurer les Canadiens qu’il existe des thérapies efficaces pour gérer les symptômes et apprivoiser les peurs relatives au processus de mourir. La formation est essentielle pour que tous les médecins acquièrent les compétences et les connaissances nécessaires pour prodiguer des soins de fin de vie de qualité. Ainsi, les Canadiens auront des options autres que celle de demander la mort. « La formation des médecins sur les besoins de soins de fin de vie doit être une priorité. À l’heure actuelle, certaines lacunes existent », a déclaré le Dr Doris Barwich, président de la SCMSP. «Nous devons faire la promotion d’autres options pour traiter la douleur et la souffrance des patients atteints de maladies terminales. Et nous devons nous assurer que les Canadiens y ont accès. »
Source : Mme Michelle Veer, adjointe administrative, Société canadienne des médecins de soins palliatifs. Courriel : [email protected] ; Téléphone : 604 - 341-3174.
La Société canadienne des médecins de soins palliatifs (SCMSP) a été créée afin de promouvoir la meilleure qualité possible de soins palliatifs et de fin de vie fournis par les médecins du Canada. La Société s’efforce d’améliorer la qualité de vie des Canadiens et de leur famille qui vivent avec une maladie potentiellement mortelle en faisant progresser la médecine palliative et en représentant notre discipline sur les scènes locale, provinciale et nationale. La Société compte plus de 350 membres y compris des professionnels de la santé qui ont un intérêt ou qui se spécialisent en médecine palliative.
Hôpital St-Vincent, annexe D, 60 rue Cambridge N., Ottawa (Ontario) K1R 7A5, Canada
Tél.: (613) 241-3663 / 1 800 668-2785 ; Téléc. : (613) 241-3986 ; Courriel: [email protected] ; Site Web :http://www.acsp.net
L'actrice Emmanuelle Béart s'est éloignée de l'idée de l'euthanasie en prenant connaissance des soins palliatifs
Si la population pouvait voir de l'intérieur ce que sont les maisons de soins palliatifs, l'appui à l'euthanasie fondrait comme neige au soleil. Sur le site du magazine La Vie du 11 octobre 2011 (via sauvonspapieetmamie.com):
(Emmanuelle Béart)
(photo : nicogenin sur wikimedia.org, licence creative commons)
(...)En France, on débat beaucoup en effet de l’euthanasie et du suicide assisté, justement parce qu’on ne parle pas assez de soins palliatifs. (...)
J’ai pu accompagner ma grand-mère jusqu’à sa mort et j’ai vu l’importance des soins palliatifs à domicile. Ces moments ont changé quelque chose en moi de très profond. Je ne suis plus la même. J’ai constaté aussi les défaillances du système, le manque de coordination entre la médecine de ville et l’hôpital, le manque de moyens. On se retrouve parfois très seul. (...)Je voudrais que tout le monde ait la chance d’être aidé comme je l’ai été. C’est pour cela qu’il faut continuer à développer les réseaux de soins palliatifs.
Nous devrons tous passer par l'accompagnement d'une personne en fin de vie et nous aussi, nous connaîtrons la mort bientôt, la vie étant très courte. Les soins palliatifs devraient être intégrés comme un rituel des plus communs pour tous, dans l'imaginaire collectif. Le désir d'une injection létale par peur de la solitude et de la souffrance disparaîtrait alors.
« Pas de soins palliatifs dans son CHSLD. » Son épouse réclame alors l'euthanasie pour les cas semblables...
La raison pour laquelle tant de gens veulent l'euthanasie, c'est la peur de mourir seul, dans un corridor d'hôpital. Une lettre parue dans le journal Le Devoir du 25 février 2014 :
(Photo : L'Hibou sur flickr.com, licence creative commons)
Pas de soins palliatifs dans son CHSLD. Seuls le sourire de quelques préposés démunis, le massage de pieds quotidien que je lui faisais et l’amour de ses proches.
Et certains osent utiliser ce type de témoignages pour demander l'euthanasie! On soigne mal les malades, on les laisse à eux-mêmes, alors, il serait plus « humain » de les euthanasier... Et non pas payer pour leur procurer le soutien, le soulagement et le confort relatif d'une unité de soins palliatifs...
Pourtant il y aurait possibilité de vivre une autre fin de vie, bien plus riche. À voir, le témoignage du Dr Patrick Vinay.
Magnifique témoignage du Dr Patrick Vinay, médecin en soins palliatifs, sur la fin de la vie
Magnifique témoignage du Dr Patrick Vinay, médecin en soins palliatifs, sur la fin de la vie. :
//www.youtube.com/embed/540Na5rFQ_g
Lettre du président de l'AECQ, Mgr Pierre-André Fournier sur le projet de loi 52 (euthanasie) dans La Presse
Sur le site du Journal La Presse du 20 février 2014 :
(L'une des décisions les plus graves de l'histoire du Québec sera prise ou empêchée aujourd'hui au Parlement : celle d'euthanasier les personnes malades qui ne supporteront pas la pression d'être considérées comme un fardeau pour la société, ou les soigner...)
(Photo : Christophe Finot sur wikimedia.org, licence creative commons)
(...)Le vote sur le projet de loi 52 sera l'un des plus lourds de conséquences de l'histoire du Québec. Nous en sommes convaincus, ce projet de loi ne doit pas être adopté. Il faut dire oui aux soins palliatifs accessibles à tous, mais non à l'euthanasie redéfinie par une loi comme un «soin» sous l'appellation d'«aide médicale à mourir».
Une très bonne lettre à envoyer à son député sur le projet de loi 52 (euthanasie)
On nous a transmis cette lettre qui apporte des points importants à mentionner sur le projet de loi 52 :
(Quels députés seront solidaires des personnes menacées par le projet de loi 52?)
(Photo : Socialist Canada sur wikipédia.org, licence creative commons)
Cher député,
Le vote d’un député en faveur du projet de loi 52 coûtera des milliers de votes, aux élections qui s’annoncent. Des milliers de personnes ont les yeux rivés sur vous pour sauver le Québec de ce projet de loi inique, antidémocratique, frauduleux, mensonger et illégal, Cette masse de personnes votera contre les députés qui auront voté en faveur du projet de loi 52, annulera son vote, ou n’ira pas voter. Le vote concernant le projet de loi 52 scellera le sort électoral qui s’ensuivra.
1. Ce projet de loi est invalide parce qu’antidémocratique, mensonger et frauduleux. Puisque jamais la terminologie exacte n’a été utilisée auprès des Québécois concernant l’euthanasie en lien avec le projet de loi 52, le peuple, par ce subterfuge, a l’impression que les expressions « aide médicale à mourir » et « soin de fin de vie » désignent les soins palliatifs, d’autant plus que les promoteurs de cette loi ont toujours nié catégoriquement que ces expressions désignaient l’euthanasie ou le suicide assisté. ll ne s’agit pas ici d’une « aide à mourir », ce qui caractérise les soins palliatifs, mais plutôt d’une « aide à la mise à mort », ce qui est tout autre ;
2. Ce projet de loi porte atteinte au droit à la sécurité publique enchâssé dans les chartes des droits de la personne québécoise, par la menace réelle que pose le droit de l’État d’induire la mort de ses citoyens. En effet, les promoteurs du projet de loi n’ont cessé de répéter que celui-ci est conçu d’abord et avant tout pour protéger de poursuites éventuelles les médecins qui pratiquent l’euthanasie ;
3. Ce projet de loi menace l’existence même des soins palliatifs, car il comporte une charge de valeurs bien définie, soit que la dignité d’une personne dépend de son degré d’autonomie. En effet, chaque référence au projet de loi 52 comporte l’expression « mourir dans la dignité ». Les pressions sociales qui découleront d’une telle loi pour que les personnes en perte d’autonomie ainsi stigmatisées « choisissent » l’euthanasie seront grandes. Une fois le mouvement décisionnel orienté vers l’option facile, toute motivation de persévérer dans la voie plus difficile des soins palliatifs s’atténuera, autant chez les soignants que chez les patients, jusqu’à ce que la seule option qui demeure, pour les gens qui souffrent, soit de demander d’être mis à mort.
Il n’est pas trop tard de faire en sorte que les élections imminentes ne scellent pas votre sort, et celui de votre parti, à la négative.
Ward O’Connor
Montcerf-Lytton (Québec) Canada
Les médecins offrant des soins palliatifs à domicile «n'ont pas eu les augmentations qu'ils auraient dû avoir».
Les soins palliatifs sont supposément l'une des priorités de la ministre Véronique Hivon, mais il y a des priorités qui sont plus prioritaires, comme d'imposer l'euthanasie pour ainsi économiser davantage sur les soins palliatifs... Sur le site du journal La Presse du 6 janvier 2014 :
(Photo : Desirade sur flickr.com, licence creative commons)
«Les soins palliatifs à domicile, c'est le parent pauvre en médecine actuellement. La rémunération n'est pas au rendez-vous. On espérait régler cette question avec le gouvernement au printemps dernier. On attend toujours», affirme le Dr Louis Godin, président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec. (...)
Est-ce que la situation s'améliorera? Le ministre de la Santé Réjean Hébert n'a pas voulu apporter de réponse...
Un autre article du journal la Presse du 6 janvier 2014 rappelle que :
(...)Déjà en 2003, le Conseil de la santé et du bien-être du Québec s'inquiétait du manque de soins palliatifs à domicile dans la province. «Faute de disponibilité de services organisés [...], les personnes mourantes n'ont d'autre choix que celui d'être hospitalisées», notait le Conseil. «La situation est la même aujourd'hui», déplore la Dre Dechêne. (...)
Il coûte 900$ par jour pour être hospitalisé, 200$ par jour pour être soigné à domicile, et 10$ pour une piqure létale parce que l'on a réclamé l'euthanasie, parce que l'on n'a pas pu accéder à des soins palliatifs qui auraient permis un contrôle « optimum » de la douleur...
À voir dans l'article de La Presse du 6 janvier, le court reportage sur une personne de Montréal ayant choisi de mourir à domicile, entourée de sa famille et avec les soins d'une unité de soins palliatifs.
Court reportage sur les bénévoles en soins palliatifs par Radio-Canada
Sur le site de Radio-Canada vous pouvez regardez ce court reportage en cliquant ici.
(Hôpital Notre-Dame où les bénévoles de la fondation Palliami accompagnent les personnes en fin de vie.)
(Photo : Jeangagnon sur wikimedia.org, licence creative commons)
Le réseau Vivre dans la Dignité lance son nouveau Blog avec un document sur les faits et statistiques cachés sur l'euthanasie
Sur le site de vivredignite du 18 décembre 2013 :
(Nouveau document infographique du réseau Vivre dans la Dignité comprenant les informations les plus importantes sur le sujet, à consulter sur le site de vivredignite.blogspot.ca)
Voici un extrait des informations contenue sur ce document infographique :
L’euthanasie – La vérité, les faits, les chiffres
Légaliser « l’aide médicale à mourir » (Projet de loi 52)?
Le gouvernement du Québec ne vous a pas dit que…
•La médecine moderne peut soulager toutes les douleurs.
•« L’aide médicale à mourir », c’est l’injection d’un poison qui provoque la MORT IMMÉDIATEMENT.
•« L’aide médicale à mourir », c’est de l’euthanasie (légalement un homicide), interdite par le Code criminel.
•En légalisant « L’aide médicale à mourir », le Projet de loi 52 ne résout pas les problèmes d’accès aux soins palliatifs. Il n'injecte aucune ressource supplémentaire dans le système de santé.
•Les dispositions du Projet de loi 52 qui visent à légaliser l’euthanasie sont inconstitutionnelles.
•Le Projet de loi 52 endommagera irrémédiablement le système de santé.
•Légaliser « l’aide médicale à mourir », c’est du droit criminel.
•Seul le Parlement fédéral peut légaliser l’euthanasie.
•Les mécanismes de la Commission de surveillance ne donnent pas de suffisamment de garanties pour la sécurité des patients.
Prétendre le contraire, c’est tromper la population et les députés.
Les chiffres
•88 % des médecins en soins palliatifs sont contre le Projet de loi 52.1
•67 % des Québécois ne comprennent pas ce qu’est « l’aide médicale à mourir ».2
•69 % des Québécois n’ont pas accès aux soins palliatifs.3
•25 % des Québécois n’ont pas de médecin de famille.4
•34 % des Montréalais n’ont pas de médecin de famille.5
(...)1. Canadian Society of Palliative Care Physicians. http://www.chpca.net/news-and-events/news-item-34.aspx.
2.http://www.newswire.ca/en/story/1231511/l-aide-medicale-a-mourir-au-quebec-un-homicide-donc-inconstitutionnelle-objections-majeures-des-opposants
3.INRS. http://www.inspq.qc.ca/pdf/publications/472-soinspalliatifsquebec.pdf
4.Canadian Family Physician. http://www.cfp.ca/content/53/11/1871.full
5.http://www.msss.gouv.qc.ca/documentation/salle-de-presse/medias/Sondage%20Montr%C3%A9al%20-%20%20Accessibilit%C3%A9%20aux%20m%C3%A9decins%20de%20famille.pdf
À lire, la liste des dérapages documentés en Belgique et en Hollande, que vous pouvez consultez en cliquant ici.