Au Mexique, un diocèse refusera la communion aux politiciens qui ont voté pour l’avortement
Cathédrale de Culiacán dans l'État de Sinaloa au Mexique.
Par Micaiah Bilger (LifeNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Orland77/Wikimedia Commons
Le diocèse catholique de Culiacán a averti les politiciens qui ont voté ce mois-ci pour la légalisation de l'avortement à Sinaloa, au Mexique, qu’ils ne peuvent pas recevoir la communion.
« Un député ou toute personne qui professe être catholique, tout en coopérant ou en légiférant ouvertement contre la vie, peut-il recevoir la Sainte Communion ? Non. Vous ne pouvez pas vous approcher de la communion sacramentelle », a déclaré aux législateurs le père Miguel Ángel Soto Gaxiola, représentant du diocèse, selon Catholic News Agency.
La semaine dernière, Sinaloa est devenu le septième État du Mexique à légaliser le meurtre de bébés à naître par l’avortement, jusqu’à 13 semaines de grossesse. La plupart des États protègent encore les bébés à naître de l’avortement, mais l’année dernière, un arrêt de la Cour suprême nationale a dépénalisé l’avortement, ce qui enhardit les militants de l’avortement à faire pression pour obtenir des lois pro-avortement dans tout le pays.
Soto Gaxiola a déclaré que les législateurs catholiques qui ont voté pour la légalisation de l’avortement ne peuvent pas recevoir la communion ou devenir parrains dans le diocèse, selon CNA. En votant pour autoriser le meurtre de bébés à naître, ces législateurs se sont placés dans un « état indigne de recevoir le Corps du Christ », a-t-il dit.
« Aujourd’hui, de nombreuses personnes sont scandalisées par la trahison publique de l’enseignement de l’Église sur la foi et la morale par ces législateurs qui se disent “catholiques” », a poursuivi M. Soto Gaxiola. « En effet, l’interrogation des fidèles est logique : comment un catholique qui promeut ouvertement et est en faveur de politiques contraires à la vie peut-il venir à la messe et s’approcher pour prendre la communion ? »
Lire la suiteUn État du Mexique propose un amendement constitutionnel pro-vie
Par David Ramos (ACI Prensa), traduit de l'espagnol à l'anglais par CNA — traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Pexels/Pixabay
Culiacan, Mexique — Le congrès de l'État mexicain de Sinaloa a adopté vendredi un amendement constitutionnel protégeant la vie humaine dès la conception.
L'amendement, adopté le 28 septembre par la le corps législatif monocaméral de l'État, doit être ratifié par la majorité des municipalités de l'État.
Le vote a passé par 32 voix pour, une voix contre et une abstention.
Depuis la légalisation de l'avortement à Mexico en 2007 sous l'égide du Parti de la révolution démocratique (PRD), 18 États ont adopté des réformes constitutionnelles protégeant la vie humaine dès sa conception.
L'article 4 proposé qui pourrait être rajouté à la Constitution de Sinaloa se lit comme suit : «Chacun a droit au respect de sa vie. L'État protège le droit à la vie à partir du moment où un individu est conçu, entre sous la protection de la loi et est considéré comme né à toutes fins et intentions légales, jusqu'à sa mort naturelle.»
Rodrigo Iván Cortés, président du Front national pour la famille, a déclaré à ACI Prensa que l'amendement avait été présenté par Juan Pablo Yumani du Parti d'action nationale (PAN).
Le parti majoritaire au congrès de Sinaloa est le Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI).
Pour Cortés, cet amendement à la constitution du Sinaloa «est un rayon de lumière dans cette époque très sombre», car plusieurs organisations ont récemment célébré la légalisation de l'avortement à Mexico et exigé qu'il soit étendu à tout le pays.
Parmi eux, le Mouvement national de régénération (MORENA) du président élu Andrés Manuel López Obrador, qui a annoncé lors d'une conférence de presse le 27 septembre qu'il chercherait à légaliser l'avortement dans tout le Mexique.
Cortés note que MORENA est rejoint dans son objectif par le PRD.
L'État de Veracruz, lui, subit des pressions visant à légaliser l'avortement.
M. Cortés a indiqué que le Front national pour la famille organisera des marches pro-vie dans tout le Mexique le 20 octobre.