Une mère et sa fille fuyant le service de «protection de l’enfance» de leur pays reçoivent enfin l’asile politique
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Glenn Beltz/Flickr
Silje Garmo et sa fille Eira, d’un peu plus de deux ans, ont enfin reçu l’asile politique en Pologne après plusieurs mois d’attente. Silje Garmo avait dû fuir le service de protection de l’enfance de son pays, le Barnevernet, qui a la fâcheuse tendance d’enlever pour rien les enfants à leur famille sur la base de simples dénonciations… Extrait de FSSPX.News :
Une Norvégienne ayant trouvé refuge en Pologne avec son enfant, parce que son pays d’origine voulait lui enlever la garde de ce dernier, vient de se voir octroyer l’asile politique, relançant le débat sur la protection des droits de l’enfant au pays des fjords.
Silje Garmo est devenue, le 12 décembre 2018, la première Norvégienne depuis la Seconde Guerre mondiale réfugiée à titre politique en Pologne, pays où elle avait trouvé asile en 2017, après que le Barnevernet — l’office d’Etat censé protéger les enfants — eut décidé, pour la seconde fois, de lui enlever la garde de l’un de ses enfants.
Des parlementaires polonais rencontrent Silje Garmo, la Norvégienne qui a demandé l’asile en Pologne pour fuir le Barnevernet avec sa fille
Par Olivier Bault (reinformation.tv)
Le ministre des Affaires étrangères de la Pologne doit faire connaître sa décision d’ici au 22 juin dans l’affaire de la demande d’asile de la Norvégienne Silje Garmo et de sa fille de 16 mois, Eira. Ayant fui la Norvège dans des conditions dramatiques en mai 2017 après avoir été prévenue par son avocate que l’Office de protection des droits des enfants (Barnevernet) avait pris la décision de lui retirer son deuxième enfant, Silje Garmo a demandé l’asile en Pologne avec l’aide de l’association polonaise d’avocats pro-vie et profamille Ordo Iuris.
Après plusieurs mois d’enquête, l’Office polonais des étrangers a rendu un avis positif, estimant que les droits fondamentaux de la Norvégienne avaient bien été violés dans son pays (voire notre entretien avec Silje Garmo publié le 18 janvier dernier) et qu’un retour en Norvège lui ferait courir le risque d’une séparation non justifiée d’avec sa fille, en violation de la Convention européenne des droits de l’homme et notamment de son article 8 sur le droit au respect de la vie privée et familiale. Conformément à la loi polonaise, le dossier de la demande d’asile a alors été transmis au ministre des Affaires étrangères qui doit s’assurer qu’une décision positive serait conforme aux intérêts de la Pologne. Or les fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères semblent avoir des doutes en raison de l’importance des relations de la Pologne avec la Norvège, notamment pour les approvisionnements en gaz et du fait de la présence d’une diaspora polonaise importante dans le pays.
Lire la suiteRencontre avec Silje Garmo, la Norvégienne qui a demandé l’asile en Pologne avec sa fille pour fuir le Barnevernet
Par Olivier Bault (Reinformation.tv)
Fuyant les persécutions du très mal nommé Office de protection des droits des enfants (Barnevernet) de sinistre réputation, la Norvégienne Silje Garmo a demandé l’asile en Pologne. Réinformation TV est allée à sa rencontre dans la maison des environs de Varsovie où elle a trouvé refuge avec sa fille Eira, qui aura un an le 24 janvier. Le contact avec Mme Garmo a été rendu possible par l’organisation d’avocats et juristes polonais d'Ordo Iuris qui assiste la Norvégienne dans sa demande. Pour maître Jerzy Kwaśniewski, le président d’Ordo Iuris, les atteintes aux droits fondamentaux de cette mère norvégienne sont très bien documentés, de même que les abus commis par le Barnevernet et les autorités norvégiennes dans de nombreuses autres affaires d’enfants enlevés à leurs parents sur la base de décisions arbitraires (8 affaires de ce type concernant la Norvège sont en ce moment devant la CEDH). C’est ainsi que pour la première fois depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale, la Norvège si prompte à donner des leçons de droits de l’homme aux autres pourrait bientôt voir un de ses citoyens obtenir l’asile dans un autre pays européen.
Pourquoi avoir demandé l’asile en Pologne et pas ailleurs ?
Pourquoi avoir choisi la Pologne ? – « C’est la question que me posent la plupart des journalistes », répond Silje (« Cécile » en français) en souriant. « La première raison, c’est que j’avais de très bons amis polonais, en Norvège, mais aussi ici, en Pologne. » Rien d’étonnant à cela, la diaspora polonaise compte environ cent mille membres en Norvège et c’est pour cela que l’ONG polonaise Ordo Iuris a déjà eu maille à partir avec le Barnevernet. Mais une autre raison, explique encore Silje, c’est son expérience espagnole. En 2015, le Barnevernet avait réussi à obtenir, sur la base d’un ordre administratif, la coopération de la police espagnole pour rapatrier de force sa fille Frøya dont Silje avait pourtant légalement la garde mais à laquelle le Barnevernet s’intéressait déjà.
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