Le Christ est ressuscité — Il est vraiment ressuscité !
Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour le Dimanche de Pâques) ― Photo : Musée des Beaux-Arts de Tours/Wikimedia Commons
La résurrection du Christ est pour tous les hommes de bonne volonté, auxquels le salut a été promis, la source de la joie la plus pure et la plus profonde. L’Agneau de Dieu immolé pour les péchés du monde a triomphé de la mort et de celui qui a introduit la mort dans le monde. Que tous les cœurs droits s’associent aux anges pour chanter la victoire de l’Agneau et leur propre délivrance !
Par sa résurrection, le Fils de Dieu recouvre la gloire infinie dont il s’était dépouillé en s’incarnant, et en triomphant de la mort, il donne la preuve la plus éclatante de sa divinité. La résurrection du Christ est le sceau divin apposé sur toute son Œuvre rédemptrice. Si Jésus n’était pas ressuscité, les Écritures annonçant autant la glorification finale du Sauveur que ses indicibles humiliations et souffrances n’auraient pas été accomplies : l’humanité devrait donc attendre sa rédemption d’un autre Sauveur. Toute notre foi, perdant son plus solide appui, serait vaine, comme dit saint Paul (I Cor. 15, 17). Les sacrements ne seraient que de purs symboles : on serait encore, au temps des figures. La religion vers laquelle le monde entier devrait se tourner dans l’espérance du salut serait la religion juive. Les hommes seraient encore emprisonnés dans les ténèbres de leurs péchés et esclaves de Satan, « le prince des ténèbres ». Beaucoup ne pourraient jamais être convaincus que, par-delà la mort, Dieu les appelle, dans son immense miséricorde, à participer durant toute l’éternité, à sa vie de bonheur et de gloire. Car la résurrection glorieuse du Christ est le principe et le gage de notre propre résurrection. « La mort est entrée dans le monde par un homme, écrit saint Paul, par un homme aussi commence la résurrection des morts ; et de même que tous sont morts en Adam, ainsi tous recouvrent la vie dans le Christ. » (I Cor. 15, 21-22).
L’agneau pascal des juifs, figure de la véritable Pâque, cède aujourd’hui la place à la réalité. De même qu’en Égypte, les juifs ont été épargnés par l’ange exterminateur à la vue du sang de l’agneau dont ils avaient marqué les portes de leurs maisons, ainsi maintenant tous ceux qui sont marqués du sang de Jésus-Christ, l’Agneau de Dieu immolé et toujours vivant, ont la vie sauve, sont délivrés de la servitude du Pharaon, c’est-à-dire du démon, et peuvent marcher librement vers la terre promise, c’est-à-dire le ciel. Les juifs mangeaient l’agneau pascal, en souvenir de leur délivrance d’Égypte. En souvenir du mystère de leur rédemption, les chrétiens sont également invités à manger l’Agneau pascal qui les a sauvés. Mais dans l’un et l’autre cas, le souvenir n’est pas le même, et l’agneau pascal n’est pas le même. Chez les juifs, le souvenir de leur délivrance d’Égypte ne produisait aucun fruit salutaire. Chez les chrétiens, le souvenir de leur délivrance spirituelle est non seulement un repas sacré commémoratif mais un véritable sacrifice, dans lequel toute l’œuvre de la rédemption est de nouveau présente avec ses mérites infinis, qui leur sont appliqués. L’Agneau pascal des chrétiens c’est le Christ, l’Agneau de Dieu immolé, vivant et vivifiant, nourrissant les âmes et rendant les corps capables de vie éternelle. Réjouissons-nous ! Alléluia ! Le Christ, notre Pâque est vraiment ressuscité. Qu’Il daigne remplir notre âme de sa joie pascale !
J.-R.B.
Sainte et Joyeuse Pâques
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo (côtés flous rajoutés) : Gallerix
Nous vous souhaitons, en ces temps bouleversés, un très joyeux jour de Pâques, car la joie chrétienne repose avant tout en Dieu.
Malgré toutes les vexations auxquelles nous soumet le gouvernement, ce jour est celui de la Résurrection du Christ, et notre espérance ne sera pas vaine.
Encore une fois, Joyeuse Pâques !
250 personnes permises pour la messe à partir du 26 mars en « zone rouge »
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Wirestock/AdobeStock
Le gouvernement du Québec a daigné permettre que les lieux de culte puissent admettre jusqu’à 250 personnes dans leurs murs, même en « zone rouge », comme pour les cinémas… Selon Le Devoir :
Dès vendredi, tous les lieux de culte au Québec, même ceux en zone rouge, pourront accueillir jusqu’à 250 personnes lors de leurs activités religieuses. Le gouvernement Legault a adopté un décret en ce sens mercredi.
La Table interreligieuse de concertation (TIC) avait demandé précédemment de pouvoir accueillir les gens jusqu’à 30 % de la capacité du bâtiment. Ce n’est pas exactement ça qu’elle a obtenu, mais c’est un peu mieux que les 10 personnes par pièce de lieu de culte, ayant un accès séparé, que la Cour supérieure du Québec, et non le gouvernement, avait accordées.
Ce récent changement permettra (je suppose) aux églises de tenir messes et offices publics pour la Semaine sainte qui arrive dans trois jours à peine, et Mgr Murray, président de la TIC (ne me demandez pas pourquoi les évêques catholiques du Québec ont besoin cela), salue la décision du gouvernement.
Pour ma part, je ne saluerai ni ne remercierai François Legault pour les bribes qu’il nous jette du haut de sa superbe ; remercie-t-on un voleur qui vous fait l’aumône de ce qu’il vous a pris ?
Pour parfaire son ignominie, le gouvernement, cédant sur le nombre de personnes, se reprend sur le masque, car d’après Le Devoir :
Le protocole des mesures sanitaires a été révisé. Désormais, les fidèles en zones rouge et orange devront porter un masque de procédure — et non un couvre-visage — en tout temps. « Avant, on pouvait le retirer quand on était assis à notre place », précise Mgr Pierre Murray. Le chant choral demeure interdit.
« Taisez-vous esclaves ! Chanter et respirer sont réservés aux maîtres », me semble-t-il comprendre devant ce décret. Ce césar impie, pour qui les églises ne valent pas mieux que les cinémas, empiète sur la liberté de l’Église. Depuis quand l’État réglemente-t-il ce qui a été institué par Dieu, à savoir, la sainte messe ? Si du moins il avait un prétexte sérieux… Usquequo Domine ?
Vicissitudes et péripéties de la Semaine Sainte
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo (rognée) : Indianapolis Museum of Art/Wikimedia Commons
Nous avons eu une Semaine Sainte à la fois agitée et morne. Agitée, car le monde se démène autour d’un microbe et d’autres choses (bien que beaucoup plus discrètement). Et morne, ou plutôt d’une profonde amertume, car la messe et les sacrements ont été refusés aux fidèles, on a refusé à Dieu la visite de son peuple. Selon LifeSiteNews on peut voir une dizaine de faits et déclarations plus ou moins aberrants ou intéressants, plus ou moins remarqués selon qu’ils avaient à voir avec le virus couronné.
- Une Semaine Sainte quasi sans messes ou offices publics dans le monde entier, même au Vatican.
- Le pape François a lancé une nouvelle commission devant étudier le « diaconat » des femmes.
- Un article de Vatican News mettait de l’avant les effets « bénéfiques » du coronavirus (ou plutôt de la façon dont on y réagit) sur la nature (ne considérant que peu la détresse que toute cette crise provoque).
- La messe pour les temps d’épidémie (Novus Ordo) a été révisée et ne contient plus aucune référence aux punitions de Dieu. Dans le propre de cette messe votive il n’est aucunement question de péché, cause de châtiments, et par conséquent aucune supplique de pardon…
- Le titre de la fonction du Pape « Vicaire du Christ » et d’autres qui le suivaient a été relégué en bas de page alors qu’il se trouvait en tête de page, dans l’Annuaire pontifical. À la place du titre, en tête de page, se trouve le nom du pape, et non celui de sa fonction, Jorge Mario Bergoglio, alors qu’il suivait le titre, en tant que « Serviteur des serviteurs de Dieu » (à comprendre : le serviteur de Dieu par excellence). Pourtant, le titre « Vicaire du Christ » est plus qu’un titre historique interchangeable, il a une forte signification dogmatique qui décrit en premier lieu ce que le Pape est. Et si le pape actuel a quelques prétentions de paraître en première place dans l’Annuaire pontifical ce serait bien en tant que « Vicaire du Christ » et non à titre personnel, souligné par un titre relégué en bas de page.
« Annuler » Pâques...
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) ― Photo : Web Gallery of Art/Wikimedia Commons
« Noël est annulé ! » C’était il y a quelques années — des années-lumière, nous semble-t-il aujourd’hui — le cri de guerre d’une Femen qui avait fait irruption sur la place Saint-Pierre à Rome. La meneuse du groupe féministe, Inna Schevhenko, la poitrine dénudée et barrée par les mots Christmas is canceled, hurlait son slogan de haine en ce 19 décembre 2013 ensoleillé, sous les yeux ahuris des passants, avant d’être rapidement maîtrisée par les forces de l’ordre. Elle réclamait le « droit à l’avortement », assumant le rôle symbolique d’incarnation de la culture de mort. Si l’on peut dire…
Moins de sept ans plus tard, 12 avril 2020. Cette fois, c’est Pâques qui est annulé… Les autorités d’un très grand nombre de pays ont proscrit toute messe publique, à n’importe quelle condition, à la faveur de la dictature sanitaire qui prétend répondre à la crise du coronavirus par un confinement qui se contente de renvoyer le problème à plus tard, à n’importe quel prix.
Le fidèle du rang s’est retrouvé sans messe. Sans communion pascale. Sans confession, à moins d’avoir la chance d’avoir un curé « créatif ».
On me dira qu’en France, les cloches ont sonné, et que des dizaines, voire des centaines de messes virtuelles ont permis aux internautes de « suivre » la messe de Pâques sur leurs écrans.
Mais c’est un peu comme quand on appelle une grand-mère, un fiancé, une amie, un enfant par Skype ou WhatsApp. Le cœur y est, mais l’éloignement reste entier. On rêverait de toucher, de partager un repas, d’embrasser… Mais ça aussi, c’est interdit. Chaque homme est un ennemi pour l’homme (sauf quand c’est une caissière du supermarché du coin) et le pire de tous, c’est M. le curé.
Pâques est annulé ! Pas de veillée pascale, pas de cérémonie du feu, pas de Lumen Christi résonnant dans une église sombre et fraîche où la joie va exploser dans quelques instants pour nous dire que notre foi n’est pas vaine ! Pas de retour à la maison en famille. Circuler, accueillir, se réunir, c’est verboten aussi.
Lire la suiteLa résurrection du Christ
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Image (côtés flous rajoutés et couleurs améliorées) : The Bible Revival/Wikimedia Commons
Le jour de Pâques est le plus saint de toute l’année, et le plus glorieux. Le Christ a vaincu la mort et celle-ci ne L’a pas retenu dans ses filets. C’est bien sûr par Sa mort qu’Il nous offre la vie éternelle, mais aussi par Sa résurrection.
Évidemment, le beau jour de Pâques risque de ressembler davantage au Vendredi Saint ou au Samedi Saint, dans l’attente que le Christ ressuscite d’entre les morts, alors que nous sommes privés de la messe et des sacrements, signes efficaces de Sa grâce et conducteurs de ses bienfaits. Nous sommes un peu comme Marie Madeleine devant le tombeau vide, nous demandant où est caché le Corps du Christ.
Mais comme ce premier matin de Pâques Il est près de nous, Il est ressuscité et nous devons nous réjouir de sa gloire, espérer en Son bras puissant et en Sa miséricorde infinie, Dieu ne nous abandonnera pas.
Prions Dieu, Ses anges et ses saints, et la Très Sainte Vierge Marie pour le retour de la messe et des sacrements.
Jeudi Saint : la Sainte Cène
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Santa Maria Delle Grazie/Wikimedia Commons
Ce Jeudi Saint, même si nous ne pouvons assister (bien contre ma volonté pour ma part) à la messe commémorant la première d’entre toutes, celle où le Christ institua le très saint sacrement de l’Eucharistie, et qu’il voulut que cela fût fait en mémoire de Lui, rappelons-nous de l'institution du divin sacrement.
C’est à cette même occasion que le Christ voulut laver les pieds de ses apôtres afin de leur donner l’exemple : « Vous M’appelez Maître, et Seigneur ; et vous dites bien, car Je le suis. Si donc Je vous ai lavé les pieds, Moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres ; car Je vous ai donné l’exemple, afin que ce que Je vous ai fait, vous le fassiez aussi » (Jean, 13 : 13-15).
N’oublions donc pas notre prochain et les enfants à naître, ne nous en lavons pas les mains, et que vivement nous ayons à nouveau la sainte messe.
Jeudi Saint : l'Institution de l'Eucharistie
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Wikimedia Commons
Aujourd’hui, 18 avril 2019, c’est le Jeudi Saint, c’est-à-dire le jour où est commémorée et célébrée l’institution de l’Eucharistie. Le Christ a institué ce jour-là ce divin sacrement, la transsubstantiation du pain et du vin en Son Corps et Son Sang, gardant les apparences physiques (plus exactement les « accidents ») du pain et du vin. Le Christ donnait déjà ce jour-là en avance Son Corps très saint à ses apôtres, Ce Corps qu’Il livra au supplice de la croix peu après pour notre salut.