Née quatre mois avant terme, Alisha est aujourd’hui une étudiante épanouie
Par Yasha (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie
Je pense que l’un des arguments les plus répandus parmi les partisans de l’avortement est la conviction que l’avortement est nécessaire en cas de grossesse à haut risque. Il n’est pas certain que la mère et l’enfant à naître puissent tous deux survivre lorsque la mère tombe malade pendant sa grossesse. C’était peut-être le cas avant les récents progrès de la médecine, mais l’histoire de ma sœur Alisha, née il y a 21 ans, prouve que lorsque nous nous battons pour sauver une vie, tout est possible.
Lorsque ma mère était enceinte de ma sœur, on lui a diagnostiqué une pré-éclampsie, une complication dangereuse de la grossesse au cours de laquelle la mère développe une hypertension artérielle. Dans certains cas, cela peut entraîner l’arrêt du fonctionnement d’organes majeurs tels que les reins et le foie.
Malheureusement, vers le cinquième mois de grossesse de ma mère, la situation s’est particulièrement aggravée et un matin, elle s’est réveillée incapable de voir ou de respirer correctement en raison de l’ampleur de sa prééclampsie. Nous vivions à Nashville à l’époque et nous nous sommes précipités à l’hôpital local. Des personnes de son entourage avaient conseillé à ma mère d’avorter, mais il était hors de question qu’elle envisage cette option, et nous avons eu la chance que l’hôpital en tienne compte et fasse tout ce qui était en son pouvoir pour sauver ma mère et ma sœur.
Ma sœur est née par césarienne, quatre mois avant la date prévue. Elle pesait un kilo et ses yeux, ses poumons et son épiderme n’étaient pas encore complètement développés. Elle a passé les quatre mois suivants dans une couveuse et chaque semaine, ma famille et moi allions lui rendre visite.
Lire la suiteLes décès maternels ont augmenté depuis la légalisation de l’avortement en Éthiopie
Par Ivan Ssekigudde — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : United States Navy/Wikimedia Commons
30 mai 2022, Addis Abeba, Éthiopie (LifeSiteNews) — L’avortement légal en Éthiopie a entraîné la mort de mères et de bébés.
L’Ethiopian Medical Journal a récemment publié une analyse choquante du Dr Calum Miller qui montre que la légalisation de l’avortement en Éthiopie en 2005 n’a pas entraîné une diminution, mais plutôt une augmentation de la morbidité et de la mortalité maternelles.
Le Dr Miller mène des recherches approfondies dans trois pays africains, l’Éthiopie ayant été choisie comme étude de cas.
Dans une lettre adressée à la revue médicale éthiopienne, M. Miller écrit : « Au lieu d’être une solution miracle pour réduire les décès dus à l’avortement, la légalisation de l’avortement a entraîné une augmentation considérable du nombre d’avortements, sans diminution notable de la mortalité due à l’avortement ou de la mortalité maternelle. Certains éléments indiquent que la mortalité, et certainement la morbidité, ont même augmenté depuis la légalisation.
“Les progrès de l’Éthiopie en matière de réduction des décès maternels ont été considérablement moins importants que prévu, notamment en ce qui concerne l’avortement”, poursuit Miller.
“Il est possible que, comme dans d’autres pays, l’accent disproportionné mis sur la planification familiale, sur la base d’affirmations exagérées sur la mortalité par avortement [clandestins ?], ait détourné les ressources des soins obstétriques d’urgence et n’ait donc pas réussi à réduire la mortalité maternelle de manière plus significative.”
La loi pénale éthiopienne sur l’avortement, Art. 528, Section II, prévoit des sanctions pour ceux qui mettent en danger la vie des enfants à naître. Toutefois, des révisions ont été entreprises en 2005 par le ministère éthiopien de la Santé afin de conformer la législation éthiopienne sur l’avortement à l’Objectif du Millénaire pour le développement 5 de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette mesure était en décalage avec le sentiment public conservateur dominant ainsi qu’avec la position anti-avortement explicite de la très influente Église orthodoxe d’Éthiopie.
Dans un essai publié par le St. Paul Hospital Millennium College d’Addis Abeba, posté le 17 janvier 2022, un groupe de 12 éminents chrétiens orthodoxes et musulmans ont affirmé leur soutien à la défense du droit à la vie. Les chrétiens ont déclaré :
L’Homme (personne) est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu.
La vie humaine commence dès la conception, biologiquement et spirituellement.
Personne n’a l’autorité de prendre la vie d’un innocent (créature de Dieu).
Tuer le don de Dieu qui est innocent est moralement inacceptable.
Par conséquent, l’avortement est mauvais et condamné car il s’agit d’un péché grave.
“Les dirigeants de la foi chrétienne orthodoxe suivent une politique de porte fermée sur la question de l’avortement provoqué”, écrit l’auteur de l’essai, Demelash Bezabih Ew
Un obstétricien-gynécologue qui a assisté 5 000 naissances: l'avortement n'est jamais « nécessaire » pour protéger la santé d'une femme
Roger W. Marshall, obstétricien-gynécologue.
Par Grace Carr (LifeNews) — traduit par Campagne Québec-Vie
Roger W. Marshall, médecin et représentant du Kansas, a écrit un article d'opinion disant qu'il n'y a aucune raison nécessitant un avortement tardif pour protéger la santé d'une femme.
« Jusqu'à ce jour, je ne peux imaginer un seul scénario où je penserais qu'un avortement tardif aidât à améliorer la santé mentale d'une femme », a écrit Marshall dans un article publié lundi par Fox News. « Contrairement au mouvement pro-avortement, indépendamment de la santé médicale sous-jacente de la mère, je n'ai jamais vu le scénario où nous devions choisir entre la vie d'une mère et celle d'un bébé », a écrit Marshall.
Marshall est un obstétricien qui a assisté la naissance de plus de 5 000 bébés dans l'ouest du Kansas depuis 25 ans. Il a également été gynécologue-obstétricien dans un hôpital psychiatrique d'État et dans une prison.
Les femmes enceintes courent des risques beaucoup plus élevés de perforation utérine et d'hémorragie mettant leur vie en danger pendant les avortements tardifs, d'après Marshall. Selon le médecin, ces interventions présentent également un risque élevé d'infection, de cicatrisation permanente et d'infertilité.
Lire la suiteSommet à Toronto : « Sauver chaque femme, chaque enfant : un objectif à notre portée ».
Sur le site de mnch.international :
Du 28 au 30 mai 2014, à Toronto, le premier ministre Harper sera l'hôte d'un sommet sur la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants qui s'intitulera « Sauver chaque femme, chaque enfant : un objectif à notre portée ». Axé principalement sur la réduction des décès évitables parmi les femmes, les nouveau-nés et les enfants de moins de cinq ans dans les pays en développement, le Sommet réunira des dirigeants mondiaux et des experts canadiens afin de mobiliser le soutien nécessaire à la prochaine phase des efforts et de garantir que la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants (SMNE) demeure une priorité mondiale.
Une très bonne initiative et des plus encourageantes. Enfin l'on met les ressources pour des solutions d'espérance et non pas dans la mise à mort des enfants!
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TRIDUUM POUR LA VIE - Messe pour l'enfant à naître
TRIDUUM POUR LA VIE - Messe pour l'enfant à naître
Comme prélude à la 19ième Marche nationale pour la vie qui se tiendra le jeudi 9 mai, 2013, Campagne Québec-Vie organise une soirée pro-vie le mardi, 7 mai.
Cette soirée est composée de deux (2) événements : un atelier sur le traitement après-avortement et une célébration eucharistique.
L'atelier aura lieu dans la salle Marie de la passion au couvent des Sœurs franciscaines missionnaires de Marie – 60, avenue Laurier Est. Il débutera à 17 h; les portes ourvriront à 16 h 30.
Le second événement - la célébration eucharistique, aura lieu dans l’église Saint-Enfant-Jésus, 5039, rue Saint-Dominique, 19 h. Elle sera précédée par un rosaire pour la vie (19h) et suivi par une procession eucharistique (de 20 h 30 à 21 h 15).
La messe sera présidée par l’évêque auxiliaire de Montréal, Mgr. Thomas Dowd.
Voici l'horaire détaillé de la soirée :
- 17 h ouverture de la session
- 17 h 15 - conférencière - Ms. Dale Barr
- 17 h 30 - mini-partage des invités - 5 minutes chaque
- 18 h 30 fermeture et exit
- 19 h 00 rosaire - église saint-enfant-Jésus
- 19 h 30 messe présidée par l'évêque auxiliaire de Montréal - Mgr Thomas Dowd
- 20 h 30 - 21 h 15 procession eucharistique - extérieur
- 21 h 30 Clôture de la soirée
Nos invités
Mme. Dale Barr est membre de l’organisme "Silent No More Awareness Campaign," regroupement de femmes et d'hommes œuvrant dans le domaine du traitement post-avortement. Pour dix années, elle partage l'expérience de son avortement, témoignant de l’impact que celui-ci a eu sur sa vie. Exemples des groupes auprès desquels elle a présenté son témoignage: Pro-vie Cornwall, des groupes pro-vies dans les provinces maritimes du Canada, et aux marches pour la vie - autant à Ottawa qu'à Washington, D.C. De plus, elle a fait parti de plusieurs équipes qui ont animé un weekend de guérison post-avortement Rachel Vineyard. Le mardi 7 mai, elle nous parlera du sentiment de liberté qu’elle ressent depuis son implication dans ces deux groupes.
Mgr. Thomas Dowd est évêque auxiliaire du diocèse de Montréal. Ordonné au sacerdoce en décembre 2001 et comme évêque en juillet 2011, il est bien connu dans l’église romaine pour deux raisons principales - 1. comme le plus jeune évêque élu dans toute l'église romaine au moment de son élection, et 2. pour sa compétence d’employer les nouvelles technologies--p.ex. Facebook, Twitter, blogs-- pour évangéliser .
Les condoms mènent à une vie meilleure selon le fonds des Nations-Unies pour la population
Sur le site du journal Métro du 18 novembre 2012:
Le fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) veut permettre à 220 millions de femmes de plus dans
le monde de profiter de la planification familiale.
«Elles auront une meilleure qualité de vie, leurs enfants seront plus en santé et, en étant optimistes, elles pourront également participer au développement économique de leur pays, dit Babatunde Osotimehin, un directeur exécutif nigérien du FNUAP. Si nous améliorons les capacités humaines, nous pouvons voir un redressement en Afrique.»
(...)
On parle ici de contraception, de stérilisation volontaire, forcée ou cachée, comme ce fut le cas en Inde et dans certains pays africains. On parle aussi, plutôt que de payer pour accoucher et venir en aide aux femmes et leur famille, de les avorter. Malgré ces beaux discours, le passé de la FNUAP montre bien qu'il ne s'agit pas d'espacement des naissances, mais bel et bien d'élimination du plus grand nombre, pour "qu'elles n'amènent plus de problèmes dans la communauté" disait un médecin. Entre un centre d'aide aux femmes enceintes en difficultés et une clinique d'avortement, la FNUAP a fait son choix... Et surtout, personne ne leur dira que le condom ne protège pas contre le virus du papillome humain (VPH), cause du cancer du col de l'utérus!
Et pour ce qui est du sida, il est bon de relire l'article paru sur le site de zenit.org du 28 août 2009:
(Edward Green)
Edward Green : Le pape a raison, on ne combat pas le Sida avec le préservatif
C'est ce qu'a affirmé Edward Green, anthropologue et directeur de l'Aids Prevention Research Project de la Harvard School of Pubblic Health and Center for Population and Developement Studies, qui est intervenu le 25 août au Meeting de Rimini sur le thème « Le Sida, un problème culturel ».
Avec une expérience de plus de trente ans dans les pays en voie de développement, Edward Green avait déjà présenté une étude, en janvier 2004, au Medical Institute for Sexual Health à Washington D.C. qui démontrait les résultats insuffisants produits par la distribution de préservatifs sur le continent africain, en particulier en Afrique sub-saharienne.
Dans son intervention, E. Green a mis l'accent sur les déclarations prononcées par le pape sur l'inefficacité du préservatif dans la lutte contre le Sida et sur la nécessité d'un « réveil spirituel et humain », durant le vol pour le Cameroun, à l'occasion de son premier voyage apostolique en Afrique, en mars 2008. Ces déclarations avaient suscité indignations et critiques.
« La proximité des commentaires du pape avec les découvertes scientifiques les plus récentes m'a touché », a commenté l'anthropologue.
En effet, a-t-il expliqué, « il n'y a aucune preuve que les préservatifs aient une quelconque efficacité dans la réduction à grande échelle du Hiv, en particulier en cas d'épidémies très étendues, comme en Afrique ».
« C'est un instrument qui peut peut-être fonctionner pour de simples individus mais pas nécessairement pour des populations et des pays », a-t-il précisé.
« Et pourquoi cela ne fonctionne-t-il pas en Afrique ? Avant tout parce qu'il n'est pas utilisé régulièrement, parce qu'il y a une faible demande, parce que cela réduit le plaisir, parce que cela indique un manque de confiance au sein du couple et surtout parce qu'il y a ce que l'on appelle la ‘compensation du risque' », a-t-il expliqué.
Ce dernier est le phénomène engendré par la fausse perception de protection liée au préservatif qui pousse les personnes à s'exposer à de plus grands risques et donc à augmenter les possibilités de contracter le virus.
« Tous ces principes sont immuables et généraux - a affirmé E. Green - et il ne suffit donc pas de dire ‘il faut que tout le monde utilise toujours le préservatif' parce que cela ne se passe pas comme cela ».
(...)
Quand ensuite les Etats-Unis ont commencé à lancer des programmes au niveau international, exportant le modèle centré sur le préservatif aux autres pays, indépendamment du mode de diffusion de l'épidémie, les personnes qui se sont montrées les plus intéressées ont été les activistes gays et les experts en planification familiale.
Le préservatif étant aussi une technologie à bas coût, a continué Green, « la prévention du Sida est devenue une sorte de business ».
En Ouganda, au contraire, qui est fortement touché depuis 1986 par cette maladie, qui cause chaque année plus de 900.000 morts, « le Sida a été considéré comme un problème comportemental et pas seulement médical », a raconté Edward Green.
« On a cherché à éviter et non pas à réduire le risque », en utilisant aussi la campagne des affiches destinées à faire peur aux gens, mais sans stigmatiser les séropositifs, afin de renverser le paradigme alors dominant.
On a donc pointé sur l'approche « ABC » du Sida (Abstain, Be faithful, use Condoms, c'est-à-dire Abstinence, Fidélité, Préservatif) avec une campagne lancée en 1987 et destinée à sensibiliser les personnes sur l'importance de rester vierge jusqu'au mariage, d'éviter les relations sexuelles occasionnelles et de n'avoir qu'un seul partenaire.
Cette mobilisation dans un pays symbole - l'Afrique subsaharienne - a mené à une réduction des séropositifs passés de 21% à la fin des années 1980 à 6,4% en l'an 2000, et une réduction du Hiv de 75% chez les personnes ayant entre 15 et 19 ans, et de 60% chez les 20-24 ans.
Une réponse à l'ONU : une organisation pour les soins de santé maternelle au Congo organise un souper bénéfice à Montréal
L'ONU aimerait favoriser l'aide médicale à l'avortement et fournir des contraceptifs aux pays en voie de développement. C'est sa conception de la "santé maternelle". On peut constater tout le scandale de la position Onusienne dans cet article de la presse du 14 novembre 2012, en la comparant avec cette initiative qui aidera vraiment les femmes en difficultés, au Congo:
(photo: lincco.org)
Description du projet:
■La R.D.C. affiche un des plus hauts taux de mortalité et de morbidité maternelle et infantile au monde. Le manque de personnel qualifié est une des principales causes de ce problème. Notre projet aidera à satisfaire le besoin en professionnels de la santé compétents dans deux zones de santé de Kinshasa. Quelque 20 000 mères et enfants vont en bénéficier.
Quand
■De septembre 2012 à août 2015.
Où
■Dans les zones de santé du Mont-Ngafula et de la Gombe situées dans la province de Kinshasa et dans un hôpital rural du secteur de Kilembé.
Comment
■Renforcer les compétences professionnelles des infirmières de soins généraux, des sages-femmes et des médecins, spécialement les pédiatres et les obstétriciens afin qu'ils soient en mesure de fournir des soins de santé accessibles, réguliers et de grande qualité.
Les objectifs
1.Créer une maîtrise en administration des soins de santé qui offrira une formation spécialisée aux formateurs en sciences infirmières et aux chefs de clinique. Ce programme de trois ans, adapté aux besoins de la R.D.C., sera développé en collaboration avec l'Université de Montréal, l'Institut Supérieur en Sciences Infirmières et les Ministères de l'Éducation et de la Santé de la R.D.C.
2.Former, grâce à ce programme de maîtrise, 60 infirmières et sages-femmes qui auront les compétences pour développer et exécuter des programmes de formation en soins infirmiers et sage-femme.
3.Offrir une formation continue spécialisée aux équipes de soins de santé aux mères et aux nourrissons afin d'améliorer leurs habiletés cliniques en formant :
■160 médecins, infirmières et sages-femmes de l'hôpital Monkole, d'autres hôpitaux et de centres médicaux situés dans les zones du Mont-Ngafula et de la Gombe, en soins obstétricaux, en néonatalogie et en pédiatrie.
■20 instructeurs qui assureront la formation continue des professionnels de la santé.
Les partenaires
En République démocratique du Congo : Le Centre Congolais de Culture, de Formation et Développement (CECFOR) qui existe depuis 1986 a créé:
■le Centre Hospitalier Monkole en 1990;
■l'Institut Supérieur en Sciences Infirmières (1551) en 1997;
■le Centre de formation et d'appui sanitaire (CEFA) en 2001; la mission du CEFA est d'offrir la formation continue aux professionnels de la santé.
www.monkole.cd
Au Canada :
■L'Université de Montréal
■L'Institut pour la Culture et la Coopération (LINCCO) LINCCO apporte son expertise en coopération internationale et en financement de projets avec plus de 25 ans d'expérience en aide financière et humanitaire dans les pays en développement. Depuis 2006, LINCCO joue également un rôle actif en R.D.C. où il envoie en mission des infirmières canadiennes gui viennent en aide à l'ISSI.
Cette organisation organise un souper-bénéfice à Montréal:
Le souper- bénéfice aura lieu à :
Buffet Il Gabbiano
1550, rue Lapierre, LaSalle (QC) H8N 2R2
Samedi 17 novembre 2012 à 18 h 00
100
Les profits seront versés au projet de LINCCO en R.D.C., projet qui a pour but de réduire la mortalité maternelle et infantile par le renforcement des compétences des personnels infirmier et médical. Pour plus d’information, visitez notre site internet au www.lincco.org.
Santé maternelle et avortement: les médias québécois doivent faire preuve de plus d'ouverture
Les médias québécois doivent faire preuve de plus d’ouverture afin de contribuer pleinement au dialogue social sur les enjeux les plus controversés. Les médias ne peuvent se contenter de parler de sujets comme l’avortement et l’euthanasie simplement pour mettre des membres du clergé ou certains partis politiques dans l’eau chaude. C’est aux lecteurs- lectrices, auditeurs- auditrices de demander aux médias de favoriser de véritables débats sociaux, basés sur le respect mutuel et la logique et non sur la marginalisation des positions de certaines personnes.
En juin dernier, un sondage national d’Ipsos-Reid (PDF-Anglais) rapportaient que 40% des Québécois supportaient l’initiative maternelle du gouvernement Harper. Le gouvernement avait annoncé plutôt cette année que, dans le cadre de son initiative sur la santé maternelle, il ne financerait pas les avortements outre-mer. Le sondage mené entre le 17 et 21 juin 2010 à la demande de Canada.com, montre de fortes particularités régionales. Les provinces de l’ouest semblent supporter davantage l’initiative de santé maternelle et infantile que le Québec et les provinces maritimes. Par contre, le taux d’approbation au Québec atteint 40%, alors que l’approbation québécoise pour les initiatives du gouvernement Harper est rarement aussi élevé.
Les répondants devaient se prononcer sur la question suivante : « Supportez-vous la position canadienne actuelle de ne pas financer les avortements dans les pays en voie de développement ou donneriez-vous votre support au Canada afin qu’il change sa position de financer les avortements dans les pays en voie de développement comme étant inclus dans le plan global de santé maternelle? ».
Quatre (4) choix de réponses étaient offerts aux répondants :
- Je supporte fortement l’actuelle position canadienne de ne pas financer les avortements dans les pays en voie de développement,
- Je supporte quelque peu l’actuelle position canadienne de ne pas financer les avortements dans les pays en voie de développement,
- Je supporterais quelque peu le Canada s’il changeait sa position afin de financer les avortements dans les pays en voie de développement,
- Je supporterais fortement le Canada s’il changeait sa position afin de financer les avortements dans les pays en voie de développement.
Bien qu'il se doit de noter que 30% des répondants Québecois sont fortement en faveur d’un changement de position de la part du gouvernement canadien, il semble toutefois que plusieurs Québécois préfèrent que l’aide internationale en matière de santé maternelle et infantile soit dirigée vers des priorités autres que l’avortement (Voir le tableau en PDF) Ce sondage à une marge d’erreur de +/- 3.1, 19 fois sur 20.
Les résultats éloquents de ce sondage n’ont pas été rapportés dans les médias québécois. Un seul article est paru sur le sujet dans un journal de l’Ontario.
Voici une opportunité manquée de demander au Québécois comment ils envisagent notre rôle sur la scène internationale. Nous sommes prêts à parier que la plupart des Québécois ne considèrent pas le financement de l’avortement comme essentiel, alors que des millions de femmes, d’hommes et d’enfants meurent chaque années des suites de maladies qui, grâce à la médecine moderne, peuvent être facilement traitées. À condition bien sûr que les gouvernements des pays industrialisés allouent les ressources au bon endroit. La décision du gouvernement Harper, loin d’être simplement idéologique comme certains le prétendent, est tout à fait justifiée d’après les résultats de nombreuses études qui ont constamment démontré que les femmes des pays en voir de développement n’ont pas besoin de l’avortement, mais bien de soins appropriés avant, pendant et après les grossesses. Dans son Maternal Mortality Global Factbook, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) mentionne que dans les pays industrialisés, la baisse dramatique des taux de mortalité maternel coïncide “… avec le développement des techniques obstétriques et l’amélioration de la qualité des soins de santé générale des femmes”(Maternal Mortality, A Global Fact Book, OMS, 1991 Compilé par Carla Abou Zahr and Erica Royston).
Le tableau ci-dessous présente des données d’un rapport de 2004 de l’OMS sur les causes de mortalité des femmes. Les statistiques montrent que la très grande majorité des décès des femmes ne sont pas liés à la santé reproductive ou maternelle. En outre, la plupart des décès maternels pourraient être évités si les femmes des pays en voie de développement avaient accès à des soins de santé de bases, des antibiotiques, du personnel qualifié, des banques de sang propre, des lieux de soins sanitaires, et de l’eau potable. L’avortement n’est pas la solution.
Les résultats du sondage Ipsos-Reid démontrent à notre avis que le débat sur le financement de l’avortement est loin d’être clos au Québec. Un bon nombre de Québécois sont, d’après les résultats du sondage, contre le financement de l’avortement à l’extérieur du pays. Ne vaut-il pas la peine de s’interroger sur les raisons qui poussent les Québécois à supporter avec plus d’ardeur qu’à l’habitude cette politique du gouvernement Harper?
Comme consommateurs avertis de produits médiatiques en tout genre, il vaut tout au moins de se demander pourquoi les médias québécois ont complètement ignoré ce sondage. Se peut-il que certaines personnes choisissent d’ignorer volontairement toute statistique pouvant laisser croire que les Québécois sont en fait moins en faveur de l’avortement qu’on le suppose? Ou du moins les statistiques qui pourraient pousser la population à s’interroger davantage au sujet du financement de l’avortement? Une chose est claire, même si les médias québécois choisissent d’ignorer cette réalité, 40% des québécois ont tout le gros bon sens de supporter notre gouvernement, alors que celui-ci tente d’avoir un impact réel et positif sur la vie des femmes et des familles des pays en voie de développement.