Une étudiante sage-femme suspendue 4 mois parce membre d’un organisme pro-vie
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Être pro-vie peut vous occasionner des ennuis, dans le cas particulier d’une étudiante en dernier année du métier de sage-femme, en Grande-Bretagne, le simple fait d’être membre d’un organisme pro-vie lui a valu d’être suspendue pendant quatre mois, le temps d’une enquête sur ses aptitudes professionnelles… D’après Gènéthique :
Au Royaume-Uni, une étudiante en dernière année d’école de sage-femme qui était membre d’une association de défense de la vie a été suspendue pendant 4 mois, le temps qu’une enquête soit menée sur son aptitude à exercer la profession. Par une décision du 13 janvier 2020, le Comité d’Aptitude Professionnel a rejeté les allégations et l’étudiante a été réhabilitée. Toutefois, sa suspension l’a empêchée de passer ses examens, prolongeant ainsi la durée de ses études. L’étudiante vient de déposer une plainte auprès de l’Université et entend se défendre.
Étudiants en médecine, le temps des choix éthiques difficiles
Par Adèle Cottereau (Droit de Naître) — Photo : laros/freepik
Dans un reportage publié le vingt-cinq novembre, le journal La Croix révèle que « l’internat et les stages constituent la période de “tous les dangers” pour les étudiants catholiques, sollicités pour participer à des interruptions volontaires et médicales de grossesse. »
Pour les soignants en formation — internes en gynécologie et sages-femmes — refuser de participer à ce qu’ils considèrent être la suppression d’une vie humaine n’est pas simple. En théorie, explique le quotidien, une clause de conscience spécifique aux interruptions de grossesse les protège, édictant qu’aucun soignant n’est forcé d’y participer.
Mais en pratique, tout se complique : « Pour éviter de procéder à cet acte — l’avortement — qui heurte sa foi et sa conscience, Adèle, interne en gynécologie-obstétrique d’un CHU parisien, va devoir négocier, en échangeant son intervention avec un de ses collègues internes, “plus ou moins compréhensifs” » [ce qui n’est pas très moral non plus].
Dans la majorité des cas où ils osent dire « non », ces étudiants font face à des réactions de bienveillante indifférence […] Mais il arrive aussi qu’ils se heurtent à de fortes incompréhensions. « Certains chefs nous font comprendre qu’en gynéco l’avortement fait partie du “package” inhérent au métier et que si cela ne nous convient pas, il aurait fallu choisir une autre carrière », témoigne Clara, externe en stage de gynécologie-obstétrique.
Les internes sont les premiers visés, selon Adèle, qui dénonce : « Il n’y a quasiment que les internes qui font les avortements par aspiration. Pour les titulaires, ce n’est ni technique, ni noble et cela prend du temps sur la “belle chirurgie”. »
Les étudiantes sages-femmes sont elles aussi concernées, rapporte La Croix : « Depuis 2016, elles font partie des soignants qui peuvent délivrer une pilule abortive, jusqu’à sept semaines de grossesse. Elles participent également aux accouchements des femmes qui demandent des avortements chirurgicaux, qui peuvent intervenir jusqu’au terme. »
La plupart des soignants se sentent complices d’un péché mortel en apportant à une patiente une pilule abortive ou en pratiquant un avortement chirurgical. Entre les deux, beaucoup se sentent comme Mathilde, étudiante sage-femme, « les petits maillons d’une chaîne de mort ».
« Les progrès constants de la technique ont et vont nécessairement conduire les médecins catholiques à être confrontés à de plus en plus de tragédies éthiques », s’alarme le père Jean-Marie Onfray, chargé des questions de santé à la Conférence des évêques de France.
Grande-Bretagne : Interdiction de dire que seules les femmes enfantent
Par Francesca de Villasmundo (Medias-Presse.info)
Une sage-femme anglaise, Lynsey McCarthy-Calvert, porte-parole de l’association Doula UK, association de sages-femmes et aides-maternelles venant en aide aux femmes enceintes et jeunes mamans, a dû démissionner de son poste après avoir écrit sur Facebook quelque chose qu’il ne fallait pas dire : que « seules les femmes accouchent » !
Affirmation d‘une réalité biologique inacceptable pour les activistes des droits des trans qui ont défini ce langage « absolument dégueulasse » [il faut bien avouer que le langage était plutôt cru, mais les transgenres n'en utilisent pas un autre]. Selon ces militants de l’idéologie gender, cette affirmation est fausse et il n’est pas vrai « que seules les femmes mettent au monde des enfants ».
Le plus affligeant dans cette histoire, ce ne sont pas uniquement les fantasmes et la négation de la nature dont ces genderophiles se rendent coupables, mais le soutien que leur folie déconstructiviste et révolutionnaire a reçu de la part de l’association Doula UK. Non seulement la sage-femme n’a pas été soutenue par ses responsables mais elle a été contrainte de démissionner pour avoir violé « les lignes directrices » de l’association.
« J’ai été victime d’ostracisme pour avoir dit que je suis une femme et aussi mes patientes. L’autorité est paralysée parce qu’elle ne veut pas troubler les activistes des droits transgender » a déclaré la sage-femme qui a été l’objet de la vindicte des Lgbtqi+.
Doula UK avait proposé à Lynsey McCarthy-Calvert de supprimer son post. Cette dernière a refusé de se soumettre à cette injonction dictée par le politiquement correct, d’où sa démission. Le nouveau porte-parole de l’association s’est fendu d’un communiqué genderophile :
Nous sommes orgueilleux [je traduirais plutôt par fier]* de dire que nous cherchons à écouter l’expérience de vie vécue par des groupes marginaux et d’apporter des modifications, y compris concernant le langage que nous utilisons, nous retenons qu’il est nécessaire de rendre la communauté de Doula au Royaume-Uni plus accueillante et solidaire.
Et c’est donc au nom de cette solidarité et de cet accueil dont tous ces bien-pensants se gargarisent qu’une mère de 4 enfants, qui n’avait fait que rappeler une donnée biologique fondamentale, que seules les femmes peuvent être enceintes et accoucher, a été bannie !
Énième épisode de la dictature gender et de la déconfiture du bon sens : la révolution anthropologique a un autoroute grande ouverte devant elle à cause de bien trop d’autorités soumises au sexuellement correct !
*Commentaire d’Augustin Hamilton. ― A. H.
Irlande : Les sages-femmes et les infirmières refusent aussi de participer à l’avortement
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Pixabay
Espérons qu’ils seront assez nombreux pour embarrasser le gouvernement irlandais. Ces infirmières et sages-femmes refusent tout comme les médecins de participer aux avortements de quelque façon que ce soit, y compris référer une femme voulant se faire avorter à un autre professionnel de la santé enclin à le réaliser. Extrait de Gènéthique :
En Irlande, un groupe d’infirmières et de sages-femmes a rejoint les médecins et déclare ne pas vouloir participer aux services d’avortement. Elles expliquent que dans le cas d’avortements par méthode chirurgicale, elles devront donner les soins préopératoires, ce qu’elles refusent.
Le mois dernier, des centaines de médecins ont élevé la voix contre l’avortement et ont manifesté leurs préoccupations à propos de la nouvelle loi. Ils ont demandé au ministre de la Santé, Simon Harris, de ne rien précipiter.
Une infirmière renvoyée pour avoir refusé de participer à des avortements se tourne vers les tribunaux
Ellinor Grimmark, sage-femme.
Par Steven Ertelt (LifeNews) — traduit par Campagne Québec-Vie
Une sage-femme chrétienne a porté plainte contre la Suède à la Cour européenne des droits de l’homme. Ellinor Grimmark a dû chercher un emploi dans un autre pays parce qu’elle a refusé de participer à des avortements. Après que les tribunaux suédois eussent refusé de reconnaître son droit d’objection de conscience, elle a demandé à la Cour européenne d’entendre son cas.
« C’est le désir d’aider à donner la vie qui motive en premier lieu le choix de carrière de nombreuses sages-femmes et infirmières. Au lieu de forcer ces sages-femmes, dont on a désespérément besoin, à quitter leur profession, les gouvernements devraient protéger les convictions morales du personnel médical », a déclaré Robert Clarke, directeur d’European advocacy de l’ADF International. « Le cas d’Ellinor va déterminer si les gens qui valorisent la vie dans tous ses stades de développement pourront poursuivre une carrière médicale dans le futur. La Suède a failli dans la protection du droit fondamental de conscience de cette sage-femme, droit garanti par le droit international. »
Trois cliniques ont refusé d’engager Grimmark, car elle ne voulait pas participer à des avortements, ceux-ci allant à l’encontre de ses convictions sur la dignité de la vie humaine. Le 12 avril 2017, la Cour d’appel de Suède sur le travail a refusé de protéger la liberté de conscience de Grimmark en déclarant que ses droits n’avaient pas été violés.
Lire la suiteDes sages-femmes ontariennes veulent pouvoir pratiquer des avortements, les pro-vie sont scandalisés
Par Lianne Laurence — traduit par Campagne Québec-Vie
TORONTO, le 13 novembre 2017 (LifeSiteNews) — La direction de l’Association des sages-femmes ontariennes (Association of Ontario Midwives, AOM) fait pression sur le gouvernement des Libéraux pour qu’il modifie les lois de la province de manière à ce que les sages-femmes puissent tuer des bébés in utero, aussi bien que d’aider à les mettre au monde.
La présidente de l’Association, Elizabeth Brandeis, a déclaré à CBC que les sages-femmes montrent un intérêt croissant pour assister les médecins lors d’avortements.
L’idée est dans l’air au sein de l’association depuis que l’AOM a été consultée par le bureau du procureur général et du ministre de la Santé au sujet du projet de loi des Libéraux interdisant la présence de pro-vie à l’extérieur des centres d’avortement, continue-t-elle.
L’Association ontarienne des sages-femmes, forte de 800 membres, se positionne du côté des pro-choix, affirme Mme Brandeis :
« Nous sommes profondément convaincues que les droits concernant la reproduction, qui incluent toute une gamme de choix entourant la maternité, englobent également un accès sécurisé à l’avortement. »
Et les sages-femmes de tout le Canada, pas seulement en Ontario, veulent pouvoir tuer des bébés in utero, selon CBC, qui a également invité Elizabeth Brandeis à s’exprimer pendant le journal télévisé matinal national.
Lire la suiteLes sages-femmes pour sauver des vies, un article dans le journal le Devoir
Sur le site du journal Le Devoir du 23 juin 2014 :
(Photo : Ji-Elle sur wikimédia.org, sans copyright)
Tandis que la majorité des naissances sont à faible risque, on observe dans le monde une utilisation de plus en plus fréquente d’interventions obstétricales.
Le journal médical The Lancet livre, preuves scientifiques à l’appui, un plaidoyer sans précédent pour la pratique de sage-femme. Tant dans les pays riches que pauvres, elle permettrait de sauver des milliers de vies, mais aussi d’améliorer considérablement la qualité des soins offerts aux femmes et à leurs enfants. (...)
Si 95 % des femmes avaient accès à ces soins, la mortalité maternelle, mais aussi des bébés, reculerait de 82 %, selon les estimations.
Mais, les associations féministes occidentales préfèrent l'avortement au financement de sages-femmes...
En Pologne, des sages-femmes obligées de collaborer à des avortements : un témoignage
Sur le site de Nouvelles de France du 9 avril 2014 (via Mère de Miséricorde) :
(Photo : gigile sur flickr.com, licence creative commons)
« La sage-femme raconte ce qu’elle a dû vivre dans une interview accordée à l’hebdomadaire catholique Gość Niedzielny du 16 mars dernier :
C’était à la fin de l’année dernière. Je suis venue prendre mon service de nuit. Mes collègues semblaient énervées et même consternées. Elles m’ont indiqué qu’il y avait une patiente à qui on administrait des médicaments destinés à provoquer des saignements, mais personne n’a appelé la chose par son nom et moi je n’ai pas deviné tout de suite. Pendant ce temps un médecin est venu et il m’a ordonné de lui mettre un goutte-à-goutte intraveineux avec des médicaments pour provoquer des contractions. Je croyais qu’il s’agissait d’une fausse couche car la procédure est très similaire dans ce genre de cas. Je me suis retrouvée en tant que seule sage-femme dans le service à ce moment-là. J’ai fait venir une collègue d’un autre service pour me faire aider puis, alors que j’étais occupée à d’autre tâches, ma collègue est arrivée en courant et elle m’a dit : «Agata, ta patiente a fait une fausse couche, que dois-je faire ?». Je ne savais toujours pas ce qui se passait, je croyais qu’il s’agissait d’un avortement spontané. Ma collègue a pris l’enfant, elle l’a enroulé dans un linge et l’a porté dans une autre salle et elle ne savait plus quoi faire. Même si elle est plus âgée et plus expérimentée que moi, elle était très secouée et m’a dit qu’elle n’avait jamais eu affaire à une telle situation. Puis quand j’ai eu fini avec mes autres patientes, je suis venu voir l’enfant et je l’ai baptisé même s’il était déjà mort. Puis j’ai dû mettre son corps à tremper dans du formol car c’est la procédure. Il a fallu que je le regarde, que je prenne ce petit corps dans mes mains. Qui pourra me dire que la sage-femme n’a qu’un rôle marginal dans tout cela ?
C’était le premier cas de ce type que nous avions, au troisième cas je me suis mise en arrêt maladie. J’étais complètement écrasée, en tant que femme, en tant que mère et en tant que catholique. Le troisième cas d’avortement pendant mon service, c’était le 1er janvier. J’ai appelé le médecin et je lui ai dit de s’occuper lui-même de la patiente, que moi je n’allais pas prendre part à cet avortement parce que je suis catholique et que je veux recevoir les sacrements et pouvoir regarder mes enfants droit dans les yeux demain matin. Mais quand l’accouchement a commencé il n’y avait personne d’autre que moi et une collègue avec le médecin dans le service et nous avons dû nous occuper de la patiente. On a d’abord vu sortir une petite jambe, puis le médecin a tiré et le reste est sorti. L’enfant est tombé dans un récipient métallique. Nous l’avons posé sur un linge et nous l’avons baptisé. Je suis sortie dans le couloir. Je n’ai pas vu ça moi-même, mais ma collègue m’a dit que sur le linge il avait soulevé sa cage thoracique et qu’après avoir inspiré une fois il était mort. Elle l’a répété en réunion avec le médecin en disant qu’il ne pouvait en être ainsi, que les enfants meurent sous nos yeux…
La clinique n’a pas prolongé le contrat de travail de Mme Rejman et elle a agi de même avec deux autres sages-femmes qui avaient invoqué la clause de conscience pour signifier qu’elles ne participeraient pas à des avortements. »