Sur les causes de l’effondrement de l’Église au Québec, et sur ce qui la redressera — par Georges Buscemi
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Ce qui suit est un entretien entre le Dr Thomas Ward, président de l’Académie Jean-Paul II pour la vie humaine et la famille (dont l’acronyme anglais est JAHLF) et Georges Buscemi, membre fondateur de l’Académie et président de Campagne Québec-Vie, sur les causes de l’effondrement de l’Église au Québec, autrefois berceau du catholicisme en Amérique du Nord, sur ce qui la redressera au milieu du chaos libéral grandissant.
L’Académie Jean-Paul II pour la vie humaine et la famille a été fondée par des laïcs en 2017 suite au changement radical de l’Académie pontificale Jean-Paul II, et au renvoi consécutif de la quasi-totalité de ses membres conservateurs (dont plusieurs ont participé à la fondation de JAHLF), opéré par le pape François en 2016. JAHLF a pour but de poursuivre les objectifs de l’ancienne Académie Jean-Paul II, ainsi que ceux de l'ancien Institut pontifical Jean-Paul II sur le mariage et la famille déclare, le site internet de JAHLF :
En octobre 2017, la nouvelle Académie Jean-Paul II pour la vie humaine et la famille (JAHLF) a été créée pour poursuivre les mêmes objectifs que l’Académie pontificale pour la vie originelle, fondée en 1994 par saint Jean-Paul II pour l’étude interdisciplinaire sur la vie humaine dans toutes ses étapes et sa défense. Déjà en 1981, le Pape Jean-Paul II avait fondé l’Institut pontifical Jean-Paul II sur le mariage et la famille, pour étudier le berceau de la vie humaine : le mariage et la famille. La JAHLF reprendra l’étude tant de la vie humaine que du mariage et de la famille humaine.
Elle a été fondée par quelques anciens membres de l’Académie pontificale pour la vie, dont un ancien professeur de l’Institut pontifical Jean-Paul II pour le mariage et la famille.
Entretien entre le Dr Thomas Ward, président de l’académie « JAHLF », et Georges Buscemi
TW : Le Québec a eu une merveilleuse histoire d’activité missionnaire à travers le monde. Pouvez-vous expliquer l’effondrement apparent de l’Église au Québec ?
GB : L’effondrement de l’Église au Québec remonte à une période que les historiens appellent « la Révolution tranquille », qui a commencé à la fin des années 50, avec la mort d’un éminent leader de « droite », le Premier ministre de la province, Maurice Duplessis.
Jusqu’à cette époque, le Québec était une anomalie sur le continent nord-américain : un microcosme de la chrétienté dans une mer de protestantisme. Au Québec, l’Église et l’État étaient intimement liés. Des religieux et des religieuses dirigeaient les hôpitaux et les écoles. L’écrasante majorité de la population assistait régulièrement à la messe. Les familles nombreuses de 8, 9, 12 enfants (mon propre professeur de physique venait d’une famille de plus de 20 enfants) n’étaient pas du tout rares. Cependant, la poussée démographique particulièrement intense qui a suivi la Seconde Guerre mondiale a servi de prétexte à l’intervention de l’État dans les écoles et les hôpitaux. On disait qu’il n’y avait pas assez de religieux pour tout le monde. Les laïcs devaient avoir leur heure, évinçant les religieux et les religieuses de ces rôles cruciaux.
Lire la suiteFace au laïcisme ou l’oubli de la doctrine du Christ-Roi
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo (modifiée) : Hermitage Museum/Wikimedia Commons
Le mirage du laïcisme, ou de ses variantes multiculturalistes vaguement déistes, a entraîné maints maux dans son sillage, comme la perte des droits les plus fondamentaux basés sur les devoirs de l’Homme, comme le droit à la vie de l’enfant à naître basé sur son devoir d’Homme de connaître, aimer et servir Dieu. Car la « liberté » illimitée prônée par le laïcisme, qui rejette toute révélation ou nature, ne se base sur rien et peut donc être abrogée en tout ou en partie selon les courants de pensée et les circonstances. Tandis que la loi civile reposant sur les droits et les devoirs de la loi naturelle, qui vient de Dieu, assure dans leurs limites des garanties immuables ; mieux, si elle reconnaît les droits et devoirs fondés sur la loi surnaturelle elle facilite l’accès à la vie éternelle.
À cause du laïcisme, l’on a vu et l’on voit le divorce, la contraception, l’avortement, l’euthanasie, la fécondation in vitro et tous ses dérivés, l’homosexualité, le transgenrisme, les cours d’« éducation sexuelle » et autres aberrations être permis ou imposés à tous par l’État.
Mais il y a pire, tous ces maux découlent du fait plus grave que l’État refuse de reconnaître l’Église fondée par Dieu, l’Église catholique, induisant en erreur des millions d’âmes au sujet de leur salut éternel.
Quoi qu’il en soit, l’État laïciste est athée en pratique, car ne reconnaissant aucun droit religieux, ou reconnaissant comme l’État vaguement déiste toutes les religions ce qui revient à n’en reconnaître aucune, il le méprise quand arrive une situation critique (ou qui semble l’être…). Ainsi, avec la « pandémie » l’État foule aux pieds les droits les plus sacrés de l’Église, comme celui de tenir librement le culte dû à Dieu.
Lire la suiteLa Victoire du Christ sur le monde
Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour le Dimanche dans l’Octave de Pâques) ― Photo (modifiée) : archive.com/Wikimedia Commons
En Notre Seigneur Jésus-Christ, la toute-puissance de Dieu a triomphé des forces coalisées du mal soumises au pouvoir de Satan. Par sa vie, sa doctrine, ses miracles ― et surtout par sa mort et sa résurrection ― Jésus-Christ a défait l’ennemi de Dieu, lui a arraché l’empire qu’il avait usurpé, et a manifesté qu’il avait été envoyé par Dieu dans le monde pour le sauver. Fils unique de Dieu, Jésus-Christ ne pouvait pas ne pas vaincre le malin et le monde qu’il tenait en son pouvoir. Car que peut valoir la force des créatures les plus puissantes devant la puissance infinie du Créateur ? « Tout ce qui est né de Dieu, écrit saint Jean, est vainqueur du monde » (I Jn 5 4). C’est pourquoi il est impossible à quiconque de vaincre le monde, entendu comme une puissance alliée du démon, s’il ne naît auparavant de Dieu. Ce n’est qu’en naissant de Dieu par la vraie foi au Fils unique de Dieu — foi consacrée par le baptême — que les hommes peuvent participer à sa victoire sur le monde. Saint Jean l’affirme en tant que témoin. « Et ce qui remporte la victoire sur le monde, c’est notre foi. Quel est celui qui est vainqueur du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? » (I Jn 5 5) Telle est la foi que l’Église, fondée par Jésus-Christ ressuscité, a pour mission d’enseigner à toutes les nations.
Il n’y a vraiment qu’une seule manière de rendre service à l’humanité : c’est de prêcher ouvertement la foi catholique et de lui rendre témoignage jusqu’au don total de sa vie. Dans la foi catholique seule réside la ferme espérance d’une victoire absolue et universelle sur l’injustice, le mensonge et la haine. « Il n’existe pas de plus grandes richesses, de plus grands trésors, de plus grands honneurs, de plus grand bienfait que la foi catholique, déclare saint Augustin. Car elle sauve les hommes pécheurs, elle illumine les aveugles, elle guérit les malades, elle baptise les catéchumènes, elle justifie les fidèles, elle rachète les pénitents, elle augmente les justes, elle couronne les martyrs ».
L’enseignement infaillible de l’Église catholique, celui qui est entièrement enraciné dans la tradition divine et apostolique, fait partager aux vrais croyants la victoire de Jésus sur le monde, en les conduisant à la vérité toute entière et à la plénitude de la charité. S’y opposent aujourd’hui toutes les doctrines qui, sous prétexte de recherche d’unité religieuse, relativisent toutes les croyances, comme si aucune religion ne pouvait prétendre transmettre à l’humanité la vérité pure de toute erreur possible, la vérité révélée et confirmée dans son caractère absolu par Dieu lui-même. En réalité, l’unité religieuse du monde entier, qui conditionne son unité sociale et politique, repose entièrement sur la foi en la divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ.
J.-R.B.
Hans Küng est mort. Le théologien jadis condamné par Rome, et détracteur d’Humanæ Vitæ et d’Evangelium Vitæ, a reçu l’hommage de l’Académie pontificale pour la vie…
Hans Küng.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo : Croes Rob C./Anefo/Nationaal archief/Wikimedia Commons
Hans Küng a notamment critiqué l’encyclique Humanum Vitæ de Paul VI, qui interdit la contraception, et l’encyclique Evangelium Vitæ de Jean-Paul II, qui renouvelle solennellement la condamnation de l’avortement par l’Église. Feu Küng critiquait la première encyclique pour son manque de ce qu’il appelle « collégialité » (il faut rappeler qu’Humanum Vitæ avait été assez mal accueillie), et la seconde parce que, selon Le Monde : « Le pape veut abolir la liberté de conscience dans les questions les plus intimes et interdire même aux Parlements démocratiquement élus de légiférer dans ces domaines », a dit Hans Küng [...] traitant le pape de « dictateur spirituel ». Ses sorties contre les deux Papes montrent son modernisme, et son relativisme latent à la question de la contraception et de l’avortement. — A. H.
Hans Küng, l’un des théologiens les plus connus au monde et fondateur de la Global Ethic Foundation, est mort paisiblement mardi à son domicile de Tübingen à l’âge de 93 ans. Le Suisse, qui a enseigné à Tübingen de 1960 à 1996, a joué un rôle majeur dans la propagation des idées progressistes au sein de l’Église catholique. Et s’il a été condamné par Rome pour diffusion d’idées non conformes à la doctrine, il est aujourd’hui salué par Mgr Georg Bätzing, président de la Conférence des évêques d’Allemagne.
Ses livres sont devenus des best-sellers, note la presse allemande. Au cours de ces 30 dernières années, Küng s’était particulièrement engagé dans le dialogue des religions du monde, notamment dans le « Global Ethic Project » créé à l’université de Tübingen en 2011 parce qu’il souhaitait que l’œuvre de sa vie soit poursuivie après sa mort, ainsi qu’il l’avait déclaré à l’époque.
Le projet repose sur la conviction que sans la paix entre les religions, il ne peut y avoir de paix entre les États : une idée promue par l’UNESCO depuis sa fondation et que l’on retrouve chez les promoteurs de la spiritualité globale comme Robert Muller, secrétaire de plusieurs Secrétaires généraux de l’ONU. Küng avait d’ailleurs voisiné avec Muller et le Dalaï-Lama au bureau de la « United Religions Initiative ». En 1990, Küng publiait notamment le livre Projekt Weltethos (« Projet d’éthique mondiale »), dans lequel, suivant la philosophie d’Emmanuel Kant, il explorait la question d’un ensemble de valeurs unissant tous les peuples et toutes les religions.
A l’époque, Rome lui avait déjà retiré sa licence d’enseignement, entre autres en raison de ses critiques à l’égard de la doctrine de l’infaillibilité du pape. C’était en 1979. Par la suite, Küng se fit le féroce adversaire de Jean-Paul II. Il était bien sûr favorable à l’abolition du célibat sacerdotal et à l’ordination des femmes. Mais comme l’écrivait Le Monde en 2006, il était surtout le partisan de l’entrée de l’Eglise catholique (et de l’islam, et du judaïsme) dans le « paradigme de l’âge moderne ».
Ce même article citait les paroles irritées de Küng à la suite du discours de Ratisbonne de Benoît XVI :
Lire la suiteIl n’a jamais travaillé la théologie de la Réforme ni l’exégèse historico-critique du Nouveau Testament. Comment ose-t-il aujourd’hui faire la leçon aux musulmans sur la raison ? Vous croyez que, pour eux, notre religion chrétienne, avec son Dieu fait homme et son Dieu en trois personnes, est une religion rationnelle ?
Mgr Viganò : « c’est le passage du Royaume du Christ au Royaume de l’Antéchrist » — la vérité sur la peur : covid-19, vaccin et grande réinitialisation
Par Mgr Carlo Maria Viganò (LifeSiteNews) — Traduit par Guy Boulianne (Guy Boulianne)
Cette lettre reflète dans une large mesure l’intervention que je vais donner aux participants du prochain sommet « La vérité sur la peur : Covid-19, le vaccin et la grande réinitialisation », du 30 avril au 1er mai 2021, organisé par Patrick Coffin. Cet événement vital met en vedette plus de 20 des meilleurs médecins, chercheurs et avocats du monde, et offrira une approche scientifique et sensée de la pseudo-pandémie. Toutes les personnes ont droit au consentement éclairé.
Ce que nous avons appris jusqu’à présent sur la pseudo-pandémie nous donne l’image d’une réalité inquiétante et d’une conspiration criminelle encore plus inquiétante éclose par des esprits égarés. Cette réalité n’est cependant pas prise en considération par ceux qui, hypnotisés par l’endoctrinement médiatique, persistent à considérer une grippe saisonnière grave comme un fléau pandémique, les traitements connus comme inefficaces, et les soi-disant vaccins qui sont certes inutiles et nocifs comme rien moins que miraculeux.
La réputation des entreprises pharmaceutiques
Nous savons que les géants pharmaceutiques — AstraZeneca, Pfizer, Moderna, Johnson & Johnson — non seulement n’ont pas suivi les protocoles ordinaires de dépistage des drogues, mais ils ont une longue histoire de condamnations pour avoir déjà causé de graves dommages à la population, distribuant des vaccins qui se sont révélés être à l’origine de maladies invalidantes.
Les conflits d’intérêts
On sait quels conflits d’intérêts macroscopiques existent entre les laboratoires pharmaceutiques et les organismes chargés de leur contrôle : dans de nombreux cas, les salariés de ces sociétés sont passés par les entités qui doivent approuver et autoriser l’usage des médicaments, et il est difficile d’imaginer qu’ils — qui continuent souvent d’avoir des liens professionnels avec Big Pharma — auraient la liberté de faire une évaluation juste et prudente. En effet, nous venons de voir récemment avec le cas d’AstraZeneca en Europe que la nocivité évidente du soi-disant vaccin — qui a conduit certaines nations à suspendre sa distribution — n’est pas considérée comme une raison suffisante par l’EMA (Agence européenne des médicaments) pour interdire son adoption. Les découvertes récentes sur les effets secondaires graves ont été conçues pour exclure la majorité des cas et surtout pour ignorer délibérément la relation causale entre l’inoculation avec le vaccin et ses effets secondaires à court ou long terme.
Immunité contre les effets secondaires
Nous savons que, au mépris de tout principe juridique et de la protection de la population, les laboratoires pharmaceutiques ont exigé une immunité totale pour les dommages pouvant survenir aux patients, à qui il est demandé de signer un formulaire de décharge avec leur consentement éclairé. Ainsi, avec les bénéfices scandaleux de la vente des vaccins, les multinationales pharmaceutiques garantissent leur propre impunité pour une opération criminelle, menée avec la complicité des institutions internationales et des gouvernements.
Lire la suiteManifestation et chapelet pour la messe devant l’Assemblée nationale du Québec
Manifestation pour la messe devant l'Assemblée nationale du Québec.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Le dimanche 14 mars 2021, une centaine de personnes se sont réunis devant l’Assemblée nationale du Québec pour y prier un chapelet en signe de protestation contre les fortes et injustes restrictions auxquelles la messe est soumise. Cet événement est le quatrième depuis le début de l’année d’une série de protestations organisées par la Milice de Marie.
À cette occasion, l’Abbé Raphaël d’Abbadie a prononcé un discours dans lequel il dénonce la révolution anti-humaine que mène la dictature sanitaire actuelle. Je vous invite à le lire ci-dessous, tel qu’il paraît sur le site de la FSSPX.News :
Chers amis,
Nous voici réunis pour un quatrième chapelet public devant le Parlement, afin de demander la libération de la messe de toujours. Cette fois, nous sommes dans l’action de grâces et notre joie est grande puisque désormais cent personnes peuvent assister à la messe. Alors pourquoi, me direz-vous, revenir encore puisque le Gouvernement se montre si généreux ? Si vous le voulez bien, nous allons rappeler brièvement les faits.
Le 6 janvier dernier, le Premier ministre décrétait la fermeture des lieux de culte, au moins jusqu’au 8 février. Dix jours plus tard, nous récitions ici, devant le Parlement, un chapelet pour réparer publiquement cette grave injustice. Et contre toute attente, le ministre de la Santé signait discrètement, le 21 janvier, une autorisation d’ouvrir les lieux de culte pour 10 personnes. Première victoire, humble certes, mais bien réelle ! Cependant, le Premier ministre, M Legault, précisait que cette autorisation valait pour tout un bâtiment, et ne permettait pas de multiplier les fidèles par le nombre de salles disponibles. Nous sommes donc retournés le 31 janvier, notre chapelet à la main, devant le Parlement. La deuxième victoire ne se fit pas attendre : une décision judiciaire autorisait ce que le M Legault venait de refuser ! Cela ne pouvait que nous encourager à continuer nos chapelets publics, ce que nous fîmes le 20 février. Cette fois, il n’y eut pas de victoire immédiate… Le bon Dieu voulait nous faire patienter pour mieux nous exaucer. Ce n’était plus dix ou même vingt-cinq personnes que l’on autorisait, mais cent ! Allions-nous nous arrêter en si bon chemin ? Certainement pas ! Dans ce genre de combat, la trêve est une défaite. Pourquoi ?
Je voudrais essayer d’analyser avec vous cette crise qui nous touche depuis un an. Nous ne voulons pas nier l’existence du virus, ni sa nocivité pour certaines personnes. Mais les mesures extrêmes qui bouleversent le monde entier nous paraissent présenter les aspects d’une véritable révolution, même si celle-ci vient du pouvoir en place.
Lire la suiteRencontre et prière interreligieuses à Ur, en Irak : le pape François relativise les religions
Pape François.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) ― Photo : Shutterstock
Je tiens à souligner un point incongru dans le discours du pape François ― non que l’analyse de Jeanne Smits ne soit assez complète pour montrer le relativisme sous-tendant les propos du pontife. Voilà, quand le pape François dit qu’« il nous semble revenir à la maison » à Ur en Chaldée où Abraham entendit l’appel de Dieu, rien ne peut être plus erroné. Ur, d’où Abraham sortit, était le lieu d’un polythéisme abject où se côtoyaient notamment Baal et Moloch et leur culte infâme. Si Dieu a fait sortir Abraham d’Ur, c’est précisément parce qu’Il ne voulait pas que ce lieu fût sa maison, peu propice d’ailleurs au développement du peuple divin. Aussi, que signifie revenir en Chaldée et s’y sentir « à la maison » si ce n’est revenir aux cultes de Baal et de Moloch ? ― A. H.
Près de ce que l’on identifie comme la demeure d’Abram avant qu’il ne quitte la ville sanctuaire d’Ur en Mésopotamie à l’appel de Dieu pour engendrer la nation d’Israël sous son nouveau nom d’Abraham, le pape François a présidé une réunion interreligieuse samedi, l’un des points forts de son voyage apostolique en Irak. Il a appelé le lieu « maison » où l’on revient pour les représentants des différentes religions qui s’y sont réunis en une sorte d’incarnation de l’esprit du Document d’Abou Dhabi sur la Fraternité humaine signé il y a deux ans par François et par le Cheikh Ahmed el-Tayeb de l’Université Al-Azhar du Caire. Dieu y a été invoqué comme le « Très-Haut », mais pas la très Sainte Trinité, et Notre Seigneur Jésus-Christ était absent des textes. Il ne pouvait en être autrement, car il s’agissait de souligner la fraternité des religions dites « monothéistes » dont Abraham était présenté comme le fondateur.
Ce fut vrai également pour la prière commune qui n’a fait aucune distinction entre les divers croyants de la foi « abrahamique », incluant même « d’autres croyants et toutes les personnes de bonne volonté », non pas en tant qu’appelés à connaître le vrai Dieu mais en tant que personnes reconnaissantes remerciant Dieu pour l’exemple et les qualités d’Abraham.
Le pape François était l’invité principal de l’événement, occupant le siège central sur le podium construit dans la plaine d’Ur à quelque distance de la ziggourat fortement restaurée, temple du dieu de la lune dans les temps anciens. Mais de nombreuses religions étaient présentes et honorées : il a ainsi été rejoint par des représentants des communautés chrétiennes et musulmanes mais aussi par des croyants des religions yézidie, sabéenne et zoroastrienne qui ont tous prié ensemble sur un pied d’égalité.
Lire la suiteCardinal Burke : chacun d’entre nous est appelé à lutter contre le mensonge dans l’Église
Le cardinal Raymond Leo Burke.
Par le Cardinal Raymond Leo Burke (Daily Compass) — Traduit par Campagne Québec-Vie — capture d'écran vidéo/Edward Pentin/YouTube
Le meilleur terme pour décrire l’état actuel de l’Église est la confusion, concernant l’identité même de l’Église. Chacun d’entre nous, en tant que membres vivants du Corps Mystique du Christ, est appelé à mener le bon combat contre le mal et le Malin, et à maintenir le cap sur le bien, sur Dieu, avec le Christ. Il y a une confusion sur la nature même de l’Église et de sa relation avec le monde.
Le meilleur terme pour décrire l’état actuel de l’Église est la confusion, confusion qui frise souvent l’erreur. La confusion ne se limite pas à l’une ou l’autre doctrine, discipline ou aspect de la vie de l’Église, mais il semble qu’il s’agisse d’une confusion concernant l’identité même de l’Église.
La confusion trouve sa source dans un manque de respect de la vérité, soit dans la négation de la vérité, soit dans la prétention de ne pas connaître la vérité, soit dans le manquement à déclarer la vérité que l’on connaît.
Dans sa discussion avec les scribes et les pharisiens à l’occasion de la fête des Tabernacles, Notre Seigneur a parlé en termes clairs de ceux qui favorisent la confusion, refusant de reconnaître la vérité et de dire la vérité. La confusion est l’œuvre du Malin, comme Notre Seigneur lui-même l’a enseigné, lorsqu’il a prononcé ces paroles devant les scribes et les pharisiens :
Lire la suite« Pourquoi ne connaissez-vous pas Mon langage ? Parce que vous ne pouvez entendre Ma parole. Vous avez le diable pour père, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été homicide dès le commencement, et il n’est pas demeuré dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, car il est menteur, et père du mensonge. Mais Moi, quand Je dis la vérité, vous ne Me croyez pas. Qui de vous Me convaincra de péché ? Si Je vous dis la vérité, pourquoi ne Me croyez-vous pas ? Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu. C’est pour cela que vous n’écoutez point, parce que vous n’êtes pas de Dieu » (Jean 8, 43-47).
Être prêts à accueillir notre divin Sauveur
Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour le 1er dimanche de l’Avent) — Photo : Städel Museum/Wikimedia Commons
L’Avent nous prépare à célébrer avec foi, piété et amour l’anniversaire du premier avènement de notre divin Sauveur dans le monde. Toutefois, en orientant notre esprit vers la contemplation du mystère de la venue de miséricorde du Fils de Dieu parmi nous, l’Église veut que nous songions à son second avènement, alors qu’il reviendra, à la fin du monde, en Roi glorieux, avec une grande majesté, pour juger les vivants et les morts. La seconde venue de Notre Seigneur, où il viendra chercher ses serviteurs fidèles pour les faire entrer dans sa joie, avec quelle espérance ne devons-nous pas l’attendre, veillant sans cesse sur notre cœur afin que, rejetant les ténèbres du péché, ne brille en lui que la lumière du Christ. C’est à cette vigilance que nous exhorte aujourd’hui l’apôtre saint Paul.
Le retour de Jésus sera subit comme l’éclair, de sorte que beaucoup, surpris dans leurs péchés, n’auront pas le temps de faire pénitence. Nous sommes avertis : il nous faut donc être prêts. À cet égard, la parole de l’Apôtre résonne aujourd’hui comme un coup de clairon. « Frères, clame-t-il, sachez-le, voici l’heure de nous réveiller de notre sommeil. Car le salut est maintenant plus proche de nous qu’au temps où nous avons embrassé la foi » (Rom. 13 11-12). En d’autres termes, la foi que nous avons reçue au baptême nous a fait entrevoir le terme vers lequel nous cheminons sur la terre : la rencontre définitive avec le Christ Jésus, venant nous introduire dans sa gloire, nous faire participer à son bonheur éternel. La réalisation du salut que Dieu offre au monde entier est toute proche. Mais les païens qui ne veulent pas se convertir à Jésus-Christ, le seul Sauveur de l’humanité pécheresse, demeurent plongés dans le sommeil de leurs péchés. Ils sont inconscients du plan d’amour de Dieu sur eux. Hélas, nombre de chrétiens, qui se sont réjouis de la divine promesse du véritable bonheur attachée à leur foi, l’ont complètement oubliée, et vivent comme des païens. Alors que le jour de la résurrection et du jugement approche, ils n’en font pas de cas. Ils sont endormis spirituellement. Ils sont environnés de ces épaisses ténèbres du mensonge, de l’aveuglement intérieur, qui leur font rechercher un faux bonheur dans les biens de ce monde, et souvent dans les vices les plus dégradants. Saint Paul veut réveiller aujourd’hui et ces païens et ces chrétiens paganisés, qui risquent de ne jamais voir lever le jour, heureux entre tous, de leur délivrance. Souvenez-vous que le temps est bref, leur dit-il, et que le jugement de Dieu est à nos portes. C’est le temps de nous lever, de nous réveiller, de sortir résolument de notre torpeur spirituelle.
Lire la suiteMgr Carlo Maria Viganò : Vatican II et le Nouvel ordre mondial
Par Mgr Carlo Maria Viganò (LifeSiteNews) — Traduit par le Site de M. l’Abbé Pivert
Voici un texte de Mgr Carlo Maria Viganò, qu'il a prononcé lors d'une conférence tenue le 24 octobre 2020, portant sur les liens que l'on peut voir entre le concile Vatican II et le désordre régnant actuellement dans l'Église, ainsi que l'avancée du mondialisme aujourd'hui.
Campagne Québec-Vie reproduit ce texte dans le cadre de notre objectif premier : « promouvoir la reconnaissance, par les représentants de tous les corps sociaux, y compris ceux de l’État, de la nécessité du christianisme, en tant que seule religion intégralement vraie, pour une réalisation pleine et entière du bien commun » — la « réalisation pleine et entière du bien commun » comprend la défense de l'enfant à naître. Remplir ce premier objectif nécessite de défendre la pureté de la foi catholique. — A. H.
Catholic Identity Conference
24 octobre 2020
La stigmatisation de François
Voici comment la révolution de Vatican II sert le Nouvel ordre mondial
Archevêque Carlo Maria Viganò, Nonce apostolique
« Suivez-moi, et laissez les morts enterrer leurs propres morts. »
Mt 8, 22
1. Nous vivons des temps extraordinaires
Comme chacun d’entre nous l’a probablement compris, nous nous trouvons à un moment historique dans le temps ; les événements du passé, qui semblaient autrefois déconnectés, se révèlent aujourd’hui sans équivoque liés, tant dans les principes qui les inspirent que dans la fin qu’ils cherchent à accomplir. Un regard juste et objectif sur la situation actuelle ne peut s’empêcher de saisir la parfaite cohérence entre l’évolution du cadre politique mondial et le rôle que l’Église catholique a assumé dans l’établissement du Nouvel ordre mondial. Pour être plus précis, il convient de parler du rôle de cette majorité apparente dans l’Église, qui est en fait peu nombreuse mais extrêmement puissante, et que, par souci de concision, je résumerai comme l’Église profonde.
Il est évident qu’il n’y a pas deux Églises, ce qui serait impossible, blasphématoire et hérétique. La seule véritable Église du Christ aujourd’hui n’a pas non plus échoué dans sa mission, en se pervertissant en une secte. L’Église du Christ n’a rien à voir avec ceux qui, depuis soixante ans, ont exécuté un plan pour l’occuper. Le chevauchement entre la Hiérarchie catholique et les membres de l’Église profonde n’est pas un fait théologique, mais plutôt une réalité historique qui défie les catégories habituelles et, en tant que telle, doit être analysée.
Nous savons que le projet du Nouvel ordre mondial consiste en l’établissement de la tyrannie par la Franc-maçonnerie : un projet qui remonte à la Révolution française, au Siècle des Lumières, à la fin des monarchies catholiques, et à la déclaration de guerre à l’Église. Nous pouvons dire que le Nouvel ordre mondial est l’antithèse de la société chrétienne, il serait la réalisation de la diabolique Civitas Diaboli — Cité du Diable — opposée à la Civitas Dei — Cité de Dieu — [St Augustin] dans la lutte éternelle entre la Lumière et les Ténèbres, le Bien et le Mal, Dieu et Satan.
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