Les actes homosexuels sont mauvais car contre-nature, et leur acceptation mène au déni de la morale et de la raison
Interprétation d’un argument d’Edward Feser, tiré de l’article « In defense of the Perverted Faculty Argument », publié dans le livre « Neo-Scholastic Essays » (2015), St-Augustine’s Press, 415 pp.
Par Georges Buscemi, président de Campagne Québec-Vie — Photo : Piqsels
Les gens qui s’opposent à la pratique de l’homosexualité défendent parfois cette opposition par l’énumération d’études ou d’anecdotes montrant à quel point le mode de vie homosexuel est dommageable pour les personnes qui le vivent. Ils pourraient aussi citer des militants homosexuels eux-mêmes, qui sont témoins des effets néfastes du mode de vie homosexuel : Gens Hellquist, ancien directeur général de la Canadian Rainbow Health, un important groupe d’activistes homosexuels au Canada, a déclaré à XTRA, le plus grand journal gai du Canada, que les homosexuels avaient « l’un des états de santé les plus médiocres au pays. […] Les problèmes de santé qui affectent les Canadiens homosexuels incluent une espérance de vie inférieure à celle du Canadien moyen, des suicides, des taux plus élevés de toxicomanie, de dépression, d’accès inadéquat aux soins et de VIH/sida ». Et il a conclu : « Une grande partie des décès qui se produisent dans notre communauté sont cachés, nous ne les voyons pas. Ceux d’entre nous qui travaillent sur les lignes de front les voient et je suis tanné de voir mourir ma communauté. »
De toute évidence, l’activité homosexuelle semble malsaine et donc mauvaise.
Mais, peut-être est-ce la haine irrationnelle des homosexuels, ou prétendue homophobie, qui expliquerait pourquoi les homosexuels meurent plus rapidement et sont plus souvent malades que les hétérosexuels ?
Non, même dans une société libérale et tolérante telle que les Pays-Bas (aucune loi interdisant la sodomie depuis 1811 ; une loi sur l’égalité des droits, promulguée en 1994, interdisant toute discrimination à l’égard des homosexuels, etc.) une étude néerlandaise publiée en 2006 démontre que
« Les participants gais/lesbiennes ont signalé plus de symptômes de santé mentale aigus que les personnes hétérosexuelles et leur santé mentale en général était également plus mauvaise. Les personnes gaies/lesbiennes ont plus fréquemment signalé des symptômes de problèmes physiques aigus et des affections chroniques que les hétérosexuels. »
Et, de conclure : « Les processus de causalité responsables de ces différences [de résultat en matière de santé dépendamment de l’]orientation sexuelle doivent être explorés davantage ».
Nous pourrions donc en rester là et penser que l’activité homosexuelle est mauvaise parce qu’elle rend les gens malades physiquement et mentalement. Mais certains pourraient très bien se poser la question suivante :
Être médecin-sans-frontières dans un pays du tiers-monde réduit également l’espérance de vie. Mais presque personne ne dit qu’être un médecin est contre-nature ou mauvais, alors pourquoi le choix d’un mode de vie homosexuel serait-il mauvais, même si cela causait réellement un préjudice physique et mental ?
C’est une bonne question, qui démontre que l’argument selon lequel les actes homosexuels sont mauvais car mauvais pour la santé, est inadéquat. Nous devons plutôt montrer pourquoi les actes homosexuels sont mauvais en soi, qu’ils raccourcissent ou non la durée de vie. Or, pour comprendre pourquoi les actes homosexuels sont mauvais en soi, nous devons comprendre ce que l’on appelle le droit naturel.
Lire la suiteProfiler n’est pas péché
Par Jean Tardy (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Wirestock/Adobestock
Notre époque impose de plus en plus des interdits et des tabous à notre jugement particulier, nous interdisant de catégoriser certains comportements ou même certains genres de personnes d’après nos observations. Inutile de dire que cet interdit de penser va bien plus loin, c’est une attaque en règle contre la raison, contre le bon sens. En toute chose nous devons exercer un prudent jugement, et c’est pourquoi, entre autres, profiler n’est pas péché (il y a bien sûr des profilages absurdes dont on reconnaît tout de suite la teneur idéologique et le manque de profondeur, en plus d’être une attaque contre la raison : « vous êtes un homme donc vous ne pouvez pas parler d’avortement »). — A. H.
C’est intelligent et utile
Il y a quelques années, en 2016, j’ai fait le pèlerinage de Compostelle, par la voie d’Arles, de Montpelier à Santiago. Arrivé à Toulouse, je fis une pause pour m’acheter des bottines et des semelles orthopédiques. Après environ 250 kilomètres, je souffrais d’une tendinite aiguë et je m’étais rendu compte que des sandales ne suffiraient pas pour compléter ce périple.
Comme j’avais quitté le chemin pour quelques jours, je devais me loger « en ville ». J’ai donc réservé, sur Airbnb, une chambre économique en banlieue de Toulouse. En m’approchant de l’endroit, je découvre que mon hôte logeait dans un HLM entouré d’une clôture de fer au milieu d’un quartier maghrébin. Une demi-douzaine de jeunes hommes aux allures méditerranéennes jasaient tranquillement dans l’enclos, près des portes.
Je me suis, alors, demandé : « Est-ce vraiment sage, pour un vieux blanc qui boite en traînant son sac, de pénétrer dans une enceinte clôturée et côtoyer des Maghrébins oisifs sans même savoir à quelle porte il doit sonner ? »
Ayant soupesé la question au meilleur de mes connaissances, je contactai les deux dames qui m’avaient hébergé la veille pour leur demander si elles pourraient m’accueillir de nouveau. Elles dirent oui et m’éloignant du HLM, j’allai passer, chez elles, quelques jours de calme et de bonheur en attendant mes nouvelles semelles.
J’avais fait du profilage, et pas n’importe quel profilage. C’était un profilage raciste, sexiste, âgiste, xénophobe, ethnoculturel et légèrement islamophobe. D’ailleurs, ce jugement superficiel était peut-être entièrement faux. Ces gens m’auraient probablement laissé passer sans m’importuner.
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